La chambre du Pêcheur... ou peut-être des pêcheurs...

Personne dans l'entrée, personne dans les couloirs.... Le Pêcheur, par l'intermédiaire de l'esprit inhumain de Kant, lança un sort de manipulation du temps.
Puis il s'avança, suivi de l'autre pêcheur qu'il avait convaincu de le suivre après l'avoir rencontré et vampiriser au port d'Akarpa où ce dernier faisait des prédictions dans les sardines avant de les vendre... Alors qu'ils avançaient à travers la forteresse, le pêcheur leva brusquement la main et une mouche vint s'y cogner avant de tomber. Mais la façon dont elle tomba n'était pas naturelle, on aurait dit une feuille morte... elle tombait à la verticale, mais comme au ralenti. Ils passèrent devant une pendule, qui gémissait douloureusement. Le pêcheur pivota pour la regarder et vit que l'aiguille des secondes se traînait littéralement sur le cadran, alors qu'elle aurait dû galoper. Il en conclut que la pendule était devenu folle (sans doutre à force de fréquenter Jokaï...).
Le temps ne tournait pas rond. Cette aiguille des secondes transformée en escargot et les réactions étranges et ultralentes de la mouche le démontraient pour les esprits du pêcheurs à l'évidence.
Le temps s'était ralenti.
Et cela semblait impossible.
Le temsp ne pouvait ralentir ; le temps était une constante universelle. Mais en admettant que le temps eût ralenti, pourquoi n'avaient-ils pas participé au freinage général ?
À moins que ce ne fut le contraire...
À moins que, le temps conservant son cours normal, lui-même n'eût été accéléré, ainsi que son compagnon qui ne semblait pas géné par le phénomène, se déplaçant avec une telle vitesse que la mouche n'avait même pas eu le temps d'éviter son poing...
Les esprits de Kant leur indiquèrent qu'il avait raison. Il lança son poing en avant, tout semblait normal. Pourtant, un observatreur extérieur aurait constatté que son poing partant comme un piston...
Le Pêcheur ouvrit la porte d'une chambre vide et s'affaissa sur le lit. La pendule reprit sa course normale.
Le pêcheur s'assit sur le lit et écouta, dans son esprit, l'esprit de Kant dont il avait une copie, lui expliquer le fonctionnement de l'Hameçon, l'ärm qui l'avait vampirisé...
Pendant ce temps, son compagnon entreprit une inspection des lieux. La chambre n'était pas très grande et ses murs étaient nus. Rien de fort intéressant mais le lit suffirait pour se reposer.

Soudain , la fenêtre se fracassa et un objet énorme de forme parallélipédique rectangle atterrit à l'intérieur.
Instinctivement, les deux esprits de Kant lancèrent le même sort (le seul qu'il connaissait pour l'instant...) et ils purent discerner l'objet en détail...
Il ne ressemblait à absolument rien de connu jusqu'alors ni par Kant ni par le Pêcheur. Enfin, cela dépendait de l'angle selon lequel on le regardait...
À première vue, il ressemblait à une caisse ordinaire, en bois massive, cerclée de cuivre. Mais en regardant à peine mieux, on pouvait voir quelques centaines de petites jambes sous le coffre. Plus préoccupant encore, on pouvait discerner une âme à cet objet guère inanimé...


Les deux esprits du pêcheur s'exclamèrent alors en coeur:[je mets tt en orange... j'en ai déjà marre ...]

(lp1 et lp2) :
*Le voilà, je savais bien qu'il ne m'avait pas abandonné !
C'est un ärm que j'ai hérité de mon oncle. Il est fabriqué en Pêcher savant et a pour seul but de suivre et éventuellement (quand ça lui prend) de protéger son possesseur. C'est surtout un dimension ärm. ce qui rentre en sort parfois... mais il avale souvent des trucs bien plus gros que lui et que je n'ai jamais retrouvé ...*

(K : )
*Car chacun sait que tout coffre n'est que l'équivalent quadridimensionnel de tout univers multidimensionnel qui ...*

Le Pêcheur qui avait beaucoup de flair pour repérer les bonnes affaires sources de profit s'exclama alors

Cet ärm sera mien... Il y a beaucoup de choses diantrement intéressantes à faire avec.

Les esprits du petit pêcheur, qui était plutôt tourné vers autre chose (...) ne comprit pas...
Quant au Bagage, il semblait troublé, bien que dépourvu de la physionomie nécessaire pour l'être réellement...
D'un côté, il percevait son ancien maître et de l'autre son nouveau possesseur. Mais il lui semblait pourtant que l'ancien était à la place du nouveau... ou peut-être l'inverse... Le petit homme qui ne lâchait pas sa canne à pêche était-il l'ancien ou le nouveau... Il ne reconnaissait pas le corps mais l'esprit lui était familier... Désemparé, le Bagage sauta sur ces petits pieds et bondit à la gorge du pêcheur Alors il avala le collier qui devait le renfermer en tant qu'ärm...
Sans doute espérait-il, en cela, se délivrer de son possesseur qu'il était incapable de discerner...
Mais cela ne suffit pas à le dégager de son devoir envers le Pêcheur ou sans doute les Pêcheurs...
Le Bagage, pour autant qu'un objet dépourvu de visage en fût capable, parut alors désemparé.
Il gigotait sur ses centaines de patites jambes, laissant découvrir une mécanique aussi étrange qu'inquiétante et son couvercle décoré s'ouvrait et se refermer régulièrement, avec une violence qui suggérait qu'il valait mieux se tenir éloigné.

Tout ce qu'il avale s'en va vers une dimension plus ou moins parallèle dis-tu... J'ai une idée absoluement machiavélique...
Bagage, avale-le ! Mais ne le tue pas.

Le pêcheur blêmit et ses esprits se paralysèrent de concert.
Le Bagage, indécis devant cet ordre contradictoire reposait sur le sol, comme un coffre normal. La myriade de peites jambes qui le soutenaient à peine quelques instants plus tôt avaient littéralement disparus.

Évidemment, il a quelques problèmes de discipline.

Laissons tomber, allons à la taverne !

Alors, la myriade de petites pattes du Bagage se mirent à pousser, et comme monté sur vérin, il sauta sur le pêcheur et l'avala, refermant brusquement son couverlce sur un cri de surprise étouffé. Sa langue,large come une feuile de palmier, rouge acajou,et rêche comme l'écorece d'un chêne, passa délicatement sur les rebords du couvercle dans un bruit de suscion absolument horrible et, dans un grincement satisfait, le Bagage emboîta le pas à son nouveau maître qui se dirigeait, stupéfait et ne voulant surtout pas se retouner, vers la taverne de la poupée de cire, abandonnant la forteresse, siège de la guile des voleurs.

[résumé des épisodes précédents pour ceux qui ont la flemme de lire:
Le Pêcheur et le pêcheur arrivent à lLubéria, discrètement et rapidement s'installent dans une chambre après uen démonstration du pouvoir de Kant.
Là, apparait l'ärm du pêcheur, le Bagage ( dimension ärm, avec des pulsions de guardian parfois, il a une âme et un caractère assez imprévisible). Il bouffe le bracelet qui le renfermait et l'envoie ainsi dans une dimension parallèle puis, sous l'ordre du Pêcheur, il bouffe le pêcheur et l'envoie également dans une dimension parallèle égarée...
Le Pêcheur se dirige vers la taverne et surtout, ne se reourne pas, de peur que ses yeux ne viennent confirmer ce que ses oreiles lui indiquent... le coffre capricieux à pattes le suit...]

(aaaah nan !! pas de bagage dans ma taverne !!! pitié TT-TT)

[ellipse narrative] beaucoup de temps plus tard ^^

Il était très tôt, le jour pointait et sous la rosée humide, deux silhouettes rentraient dans la forteresse de Lubéria. Suivis aussitôt d’une autre silhouette, plus petite et véloce, qui semblait apprécier la fraîcheur de l’eau qui lui coulait dessus. La première silhouette était assez grande et voûtée, la deuxième, plus petite courait presque pour rester à son niveau. Ils avaient globalement tous passés une bonne nuit.
Le Bagage parce qu’il n’avait rien fait d’autre que… ce qu’il fait d’habitude (nous n’entrerons pas dans ce genre de détails fort peu intéressants..)
Le Pêcheur parce qu’il beaucoup amusé avec son compagnon.
Kant parce qu’il avait pu compléter un chapitre fort intéressant et peu abordable d ans la vie courante, de sa science de l’humain.
Le pêcheur parce que les nuits lui étaient toujours fort agréables. Mais depuis qu’il avait rencontré Elpi, sa vie avait beaucoup changé.
Dans une époque très reculée, il était devenu marin, parce qu’il n’avait rien trouvé de mieux. Puis il s’était rendu compte que ce qu’il aimait le plus avec la vie de marins, c’était lorsqu’il n’était pas sur les mers, mais sur les… euh… dans les… dans les ports et les tavernes de port . Et puis, en regardant de plus près, de quoi d’autre était constituée un quotidien de pêcheur :
1) la pêche : c’est accessoire, c’est juste pour gagner du fric
2)la navigation : hum… ça c’était compliqué… entre les termes très compliqués à retenir, et les toutes les cordes, euh, bouts qui traînaient un peu partout, encor des coups à se faire mal ou à se fatiguer…
3) la vente de poissons rescapés (parce qu’il faut bien se nourrir) : ça aussi, c’est juste pour le fric. Mais c’est quand même plus intéressant… on ne peut pas couillonner la mer, mais on peut arnaquer un client, donc ça rapporte plus plus facilement.
4) le roulis, le tangage et autres joyeusetés : franchement, tant qu’à vomir, autant le faire joyeusement, après s’être fait plaisir. Et s’enfiler … des tonneaux de bières est bien plus amusant que de se faire enfoncer par une perche … en se cognant suite à une vague malveillante.

Donc il avait opté pour la vie de ports, ne pêchant qu’un peu sur une barque (volée), histoire d’avoir quelque chose à faire semblant de vendre, et servant de base pour arnaquer les potentiels clients par des divinations, ou lorsque les sardines étaient trop vieilles, en les vendant à des prix défiant toutes concurrence.
Mais depuis qu’il avait rencontré Elpi et Kant, sa vie avait été révolutionnée.
Déjà, il s’était souvenu de son nom. Calchas. Bon, d’accord, ça ne sert pas à grand-chose, mais c’est déjà ça. Ensuite, il avait retrouvé une forme de dignité. Lorsqu’il se promenait avec Elpi dans la rue, les gens pensaient voir une honorable père et son fils, tous deux de bons petits pêcheurs et honnêtes commerçants (ce qui est ridicule,au contraire, les voleurs montés en famille (…) sont bien plus redoutables et bien moins honnêtes…)
Comme il était interdit de séjour pour attitude dangereuse pour la clientèle (car après avoir bu bien plus qu’il ne pouvait payer, il se mettait à brutaliser les clients qui n’étaient pas encor souls et qui préféraient se tailler que de se battre avec un mecton dont l’odeur répugnait déjà… mentionnons aussi que ses coutumes sexuelles faisaient peur aux taverniers, aux serveuses, et aux tables… nous n’entrerons pas dans le détail non plus, pour des raisons évidentes…) , il avait dû se trouver d’autres occupations nocturnes… du même acabit certes, mais bien plus intéressantes.
En vérité, il avait trouvé en Elpi le compagnon dont il avait toujours eu besoin…
Et Elpi ne s’en plaignait pas, tant qu’il avait quelqu‘un sur qui taper pour passer ses nerfs de tant en tant…

Bref, tout ça pour dire, que Elpi, Calchas, Kant et le Bagage sont à Lubéria.. Oui, il y a quatre personnes et seulement trois silhouettes, le compte est bon ^^
Et en poussant la porte de la chambre à coucher, qu’elle ne fut pas leur surprise en découvrant un tract…

Calchas le ramassa. Et s’apprêta à le transformer en cornet pour vendre ses sardines usagées.
Mais heureusement, la curiosité légendaire de l’entité rose et anthropologue le rattrapa.
Il le lit.

Kant entra en transe. État qui se manifestait physiquement par une impression que le corps étaient secoué de tremblements multiples et incontrôlables… Ce projet l’emballait au plus haut point : intégrer un groupe de rebelles,c’était la chance de son existence… la chance de pouvoir enfin étudier une partie intéressante de la vie sociale humaine… la baston organisée.
Elpi aussi trouva le concept intéressant, mais dès qu’il était question de se battre, il était intéressé.
Mais Calchas s’y opposait…Doublement…
Car se frotter à des gens méchants, pourquoi pas, mais vouloir vraiment se révolter contre eux, c’était ce qu’il appelait du combat inutile, donc une perte de temps. Et le temps c’est de l’argent, c’est bien connu ^^
Ajoutons que s’il n’y avait plus de méchant de l’Échiquier, il y aurait moins de combats, donc moins de clients à la boîte à fromages, et ça se bousculait pas encor au portillon…

La discussion faisait rage dans les têtes embrumées où si voix s’exprimaient en même temps…
Ils allaient en venir aux mains ( ) (pasque Elpi aime en venir aux mains. Calchas aussi, mais pas pour en faire la même chose fufufu ().
Mais c’est le moment que choisit le Bagage pour s’ouvrir dans un crissement aussi strident que désagréable.
Kant, ou du moins une partie non vide (et majorée, donc possédant une borne supérieure…) s’exclama que si même le Bagage était d’accord, la supériorité numérique devenait frappante.
Calchas dans le Pêcheur (fufufu) répliqua qu’il était injuste qu’on tienne compte de l’avis d’un coffre en bois plus que de lui-même.
Calchas en lui-même, mais tout fort pour les autres, répliqua que de toutes façons, ce crissement ne voulait sans doute rien dire.
Mais Kant affirma qu’il parlait couramment le Bagage. Et que s’il avait crissé alors qu’il pouvait s’ouvrir tout à fait normalement, c’est pour une bonne raison.
Mais le véritable problème, c’est que le Bagage ne parlait sans doute pas lui-même le Bagage…

Toujours est-il qu’il fut décidé que toute la congrégation des pêcheurs inclus les uns dans les autres rejoindrait les Rebelles.