nom : Robert Begarion
groupe et grade : Échiquier, pion
âge : 21 ans
passé du perso : Né d’une grande famille de Mär Heaven, de son père lord Aymeric, seigneur et maître de la citadelle de Ventrefosse -et de ses dépendances- ainsi que de sa mère lady Sara, la tendre et non consultée épouse de ce dernier. L’allégeance de sa lignée allant indéfectiblement à Lestower, Robert était destiné depuis sa venue au monde, en tant que cadet et héritier d’aucune terre, à servir l’Échiquier en gage de sujétion. Le sens donné à son enfance dut donc depuis son plus jeune âge fonction de cet avenir. Il fut ainsi endoctriné de principes d’actes de loyauté, de justice seigneuriale exécutive et de discipline militaire tandis que son aîné s’affranchissait de ceux-ci pour être éduqué de talents plus fins et autrement plus intéressants. Il n’échappa toutefois ni aux disciplines scolaires élémentaires ni à bien d’autres activités traditionnelles prétendument nécessaires à son bon développement intellectuel.
Il fut par ailleurs très tôt initié au maniement des armes, selon une méthode vouée à lui inculquer la stratégie, la persévérance et surtout la hargne guerrière. On le confronta pour ce faire à divers adversaires après un cours théorique sommaire, d’abord des garçons d’écurie ou des sentinelles en formation, ce jusqu’à qu’il cesse de compter ses bleus pour penser d’abord à ceux dont il pouvait orner la face de son opposant, puis à y parvenir après moult raclées. Graduellement mis au pied du mur face à des adversaires de plus en plus coriaces, il en vint à ferrailler à force égale avec le maître d’armes de Ventrefosse à sa majorité. C’est à cette même majorité que lui fut solennellement remise sa "véritable" arme, une large épée enchantée répondant au nom... qu’il préfère de loin éviter d’évoquer en public, afin de garder un soupçon de sérieux.
S’il est dit que la valeur n’attend pas le nombre des années, sa gent parentale n’a en tout cas pas patienté jusque là pour le charger des basses besognes de la due seigneuriale. En parallèle de ses apprentissages aussi divers que l’équitation, la natation, le luth et la diction il se faisait donc le devoir d’aller quérir la tête de tel mauvais payeur ou germe de rebelle. Robert chasse subséquemment le gibier humain depuis qu’il porte l’acier et espère avec ferveur le jour où il aura l’honneur d’accomplir cette tâche pour le compte de sa souveraine. Ce doux rêve étant réalité depuis tout récemment, son père ayant jugé le moment venu, le fier chevalier fait désormais route à bride abattue pour Lestower afin de renouveler à son tour le serment d’allégeance de sa maison.
ärm : L’Escogriffe Farceur (dimension ärm) prend la forme d’une épée longue à lame argentée, effilée et larges comme trois doigts de la main. N’étant rattachée à aucune fonction d’apparat et se limitant à un usage purement opérationnel, elle ne se distingue que par la sobriété de son ornement. L’arme est dépouillée de tout joyau, la garde frugalement forgée d’acier et son pommeau n’a de parure que les initiales de son porteur en lettres de bronze. Ultime attache à ses origines, les bandes de cuir enserrant la poignée sont aux armes de la bannière familiale, de sinople et de gueules. La seule particularité extraordinaire consiste en sa lame, capable de disparaître et de réapparaître au gré de son porteur.
attaque : En lieu et place de rappeler la lame une fois celle-ci révoquée, Robert peut user du plein pouvoir de l’Escogriffe et ouvrir un passage inter dimensionnel au bout de sa garde. Cela lui permet de prendre en guise de lame ce qui se présente de conciliable à l’autre bout du vortex. Sans moyen de visualisation, il appelle généralement n’importe quoi, et mise beaucoup sur la chance pour obtenir une lame d’improvisation efficace. Il a pourtant à l’expérience des choses pris conscience que ce pouvoir n’était pas aussi aléatoire qu’il le paraissait au premier abord, parvenant à plusieurs reprises à reproduire un résultat attendu avec plus ou moins de succès. Il a ainsi découvert -entre autres- qu’une bouffée de fureur vive lors de l’usage de ce pouvoir attirait les éléments de haute température, même s’il ne parvient de manière générale pas à convoquer une épée de flammes à coup sûr.
particularités du perso : Faute de quête héroïque au cours de laquelle s'illustrer, Robert Begarion n'est encore entré dans les légendes de Mär, mais cela ne saurait tarder.
caractère du perso : Chevaleresque dans l’âme, il n’en reste pas moins d’une loyauté sans pareille envers son camp, quelle que soit la morale promulguée et suivie (ou non) par celui-ci. Il a une très haute opinion de lui même et de ses mérites, ce qui offre pour conséquence directe une tendance à déprécier la valeur d’autrui. Sa tolérance de l’outrage tient habituellement bon le temps d’une provocation en duel en bonne et due forme, du moins si le faquin en vaut la peine. Car son souverain mépris pour les basses gens le porte à régler nombre d’incidents par une exécution plutôt qu’un débat juridique long, fastidieux et à l’issue connue d’avance au su des provenances sociales de chacun des belligérants. Il n’est par ailleurs selon lui de profession respectable que le métier des armes, pour la raison évidente qu’il donne les moyens de se faire respecter.
S’il a cependant sa fierté et les idées bien arrêtées à de nombreux sujets, il n’est pas un rustre poilu et revêche pour autant. Non content d’être obnubilé par l’impression qu’il se doit de donner –encore une fois si et seulement si l’interlocuteur en vaut la peine-, il s’applique également en dehors des champs de bataille à être de la plus exquise courtoisie. A noter que son jugement de respectabilité des personnes ne s’encombre pas de notions d’utilité ou de diplomatie comme chez la plupart des membres d’organisations telles que l’Échiquier. Est selon lui digne d’égards tout personnage suffisamment haut placé, peu importent sa richesse, son affinité politique ou sa connivence potentielle. Inversement, un pur bourgeois certifié d’origine aura beau être fortuné, influent et avoir une petite armée de valets à sa botte, il n’en restera pas moins un pouilleux aux yeux de Robert Begarion.
description physique : beau jouvenceau à l’épaisse et opulente chevelure de jais, à l’œil vif et inquisiteur, Robert arbore en permanence une expression distinguée, quel que soit le sentiment affiché. Il dispose d’une impressionnante musculature de fonction, dont le rôle est autant de survivre au poids de son armure que de forcer la considération du peuple, indistinctement envers lui et l’autorité qu’il représente. Et accessoirement à susciter l’intérêt des damoiselles.
Ajoutons à sa prestance nombre d’accessoires, au premier rang venant sa monture, un imposant et royal destrier noir sans lequel il parcourt moins que rarement davantage d’un kilomètre. Car c’est juché sur son cheval de guerre qu’il aime à faire forte impression et y parvient ordinairement avec aisance. Non content de presque doubler sa taille de la sorte, il prend un autre soin à (faire) lubrifier son armure, de façon à ce que son aura de pouvoir éblouisse dans tous les sens du terme, aime-t-il à dire.
Lorsque des contraintes de mobilité le forcent à se dévêtir des quarante kilos d’acier, il porte son choix sur une de ses élégantes tenues alliant tissus fins et protections légères de cuir ou de mailles avec grande classe. Outre d’en montrer sa supériorité au profane, le riche vêtement est le plus souvent frappé de ses belliqueuses armoiries, ne pouvant d’une part user encore de celles de l’Échiquier et jugeant d’autre part la claymore à pointes croisant la hache de bataille bien plus illustrative que l’emblème abstrait dont s’honorent les maîtres de Lestower.