*~°¤ Mär Heaven ¤°~*
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
*~°¤ Mär Heaven ¤°~*

Bienvenue dans le royaume de Mär Heaven ! Ce royaume paradisiaque que menace de détruire le diabolique Echiquier...Combattant, pion ou voleur ?
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

 

 Acte I, scène 1

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Natsumi Kisaragi
Militaire de la Cross Guard
Natsumi Kisaragi


Nombre de messages : 14
Localisation : Entre ça et là
Date d'inscription : 24/02/2008

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Acte I, scène 1   Acte I, scène 1 Icon_minitimeJeu 28 Fév 2008 - 15:51

C'était un bel après-midi ensoleillé, et Georges Kopek regardait attentivement les rues animées de Thaeru.

C'est rare que l'on rencontre des personnes défendant l'ordre avec ferveur. La plupart des personnes qui rejoignent les rangs des gardes d'une grande ville le font par intérêt personnel, parce qu'ils ont un besoin vital d'argent, ou dans certains villes où les institutions désespèrent parce qu'ils ont été enrôlés de force. Mais Georges, lui, s'était engagé dans ce boulot parce qu'il croyait profondément que l'ordre et les règles étaient nécessaires à une vie en société agréable.
Sans règle, le plus fort gouvernerait... Est-ce vraiment souhaitable ?

C'est donc dans une surveillance assidûe à la recherche du crime rampant dans les rues qu'il fut dérangé par un
"Excusez-moi...".
Serviable et cordial envers tous ceux dans le besoin (même quand on le dérangeait dans l'exercice de ses fonctions), l'agent Kopek se retourna vers la source de la voix, à savoir une jeune femme au regard tendre avec un ruban multicolore dans les cheveux.
Son coeur s'enflamma devant la douceur qui irradiait de cette incarnation de l'innocence : oui, c'est celà que la Loi devait protéger ! Sans un service d'ordre efficace, cette innocence qui brillait dans le regard de cette damoiselle en détresse en face de lui aurait d'ors et déjà disparu, remplacé par le regard hagard et traumatisé de celle qui s'est fait violer au petit soir dans la rue ! Des hommes, forts, se devaient de secourir la vierge, la veuve, et l'orphelin et d'arrêter le Mal et le Crime, au nom de la Loi et de...


"Excusez-moi..." dit à nouveau la jeune femme, avec une expression un petit peu irritée, tirant Georges de ses réflexions sur l'ordre virant quelque peu à la mysogynie.

-"Oui, mademoiselle ?
-Pourriez-vous m'indiquer l'emplacement de la caserne de la Cross Guard, s'il vous plaît ?
-Sans problème ! Suivez cette rue, tournez à droite, puis deux fois à gauche, et vous ne pourrez pas la manquer !
-Merci, et au revoir !"

Et sur cette parole abrupte la jeune femme s'en alla, laissant Georges à son indispensable travail de législateur.
Suivant exactement l'itinéraire indiqué, elle tomba effectivement sans problème sur la forteresse et resta un instant en arrêt devant. D'allure extrêmement austère, sa conception semblait avoir été guidée par la règle d'être solide et fonctionnelle. Pas de superflu, pas d'arabesques, extérieurement du moins, c'était véritablement la carricature du bâtiment militaire, même si ce n'en était pas moins un bâtiment militaire *IMPOSANT*.
Un mince sourire se dessina sur les lèvres de Natsumi. Enfin, elle était arrivée.

Reprenant sa marche, elle se dirigea vers les grandes portes bardées de fer...


[Je n'ai pas bien compris si il y a des gardes ou pas à cette porte, donc je laisse à celui ou celle qui répondra le soin de m'expliquer ça ^^"]
Revenir en haut Aller en bas
Le Geek Fou
Militaire de la Cross Guard - Modérateur
Le Geek Fou


Nombre de messages : 1010
Localisation : Dans les obscurs tréfonds de son atelier...
Date d'inscription : 20/05/2007

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Entrée du protagoniste second.   Acte I, scène 1 Icon_minitimeVen 29 Fév 2008 - 20:28

[Il est censé y avoir un planton en permanence, quant à savoir s'il doit être devant, derrière, au créneau ou à patrouiller autour du bâtiment, c'est la joyeuse anarchie de la Cross Guard. Si tu estimes cet état des choses inadmissible, adresses-toi à Atharacourcix notre chef, il sera je pense enchanté de te confier les fonctions d'officier chargé du maintien de l'ordre et de la discipline, comme dirait ce brave Kopek...]

Un bel après-midi ensoleillé était un moment opportun pour se livrer à une expérimentation susceptible de faire sauter la moitié du quartier, d'après le verset trente quatre de l'évangile selon Steve Jollmer. Le grand Athanase Eärfalas, chef suprême de la Cross Guard, était aussi de cet avis, ce pourquoi il avait formellement interdit à son subordonné de se livrer à la moindre manipulation technique dans l'enceinte du bâtiment. Sans compter qu’une autre des vertus d’un après-midi ensoleillé, et non des moindres, était d'être propice à la pratique de la sieste, occupation prisée par ce cher Athanase, s'était laissé dire le facétieux Geek Fou, du moins surtout après avoir subrepticement arrosé son breuvage d'un dérivé chloroformeux, suave et inodore. Il pouvait donc raisonnablement estimer avoir le champ libre pendant deux ou trois heures, délai plus que suffisant pour mettre en place son ténébreux projet dans la cour intérieure de la caserne. Le temps était doux, les oiseaux chantaient, les empêcheurs de tourner en rond sommeillaient paisiblement, le nez barbotant dans leur tasse, le climat était donc idyllique pour la mise à feu.

Comme toujours, les statistiques vinrent s’en mêler, prétextant que trop d’expériences avaient été menées à bien et sans anicroche depuis la création de ce perso, et que pour faire bien dans le rapport, celle-ci devait nécessairement foirer dans les plus brefs délais. Coïncidence pour coïncidence, se présentait justement en direction de la caserne un second personnage au CV conséquent, et dont le narrateur s’était laissé dire une sympathique proportion à faire gentiment dégénérer une situation. Le scénario se ficelant comme toujours à merveille, le spectacle pouvait donc commencer…Femmes enceintes et personnes souffrant de troubles cardiaques, vous êtes ici à vos risques et périls…

Trimballant un baril de poudre à canon sur le dos, Steve dessina avec une traînée noire, à reculons depuis le centre de la place jusqu’au chemin de ronde, afin d’être à bonne distance de la probable explosion. Ne pas s’y tromper : la perspective d’être carbonisé vivant par sa création ne l’effrayait guère, en revanche l’idée de ne pas apprécier l’ampleur d’une déflagration sortant de son champ de vision de par sa proximité lui révulsait tripes et boyaux. Hissant en pavillon sinistre son brandon de flammes, le sire du Progrès s’apprêta à empenner de braises sa ligne de mise à feu. Un subit mouvement en contrebas dut cependant attirer son attention, puisqu’il amorça une demi-vrille et s'arquebouta au merlon pour apercevoir au pied des murs une jeune fille, s’apprêtant manifestement à toquer à la grande porte.


« Damned ! »

L’inventeur jamais tranquille mais toujours grincheux se fendit du rictus fataliste qui convient à tout apôtre de sa confession, pour cavaler au bas du mur. Empoignant un balai sommaire, formé d’un fagot de paille noué au bout d’une branche pas tout à fait rectiligne, il dispersa sa poudre noire au gré d’une brise méridionale. Il dépassa au pas de course sa machine laissée en plan, puis se présenta au portail, qu’il entrouvrit des plus militairement. Marmonnant les salutations d’usage, il jaugea la demoiselle probablement peu apte à faire sauter le bâtiment à sa place, et ouvrit donc grand la porte, tout péril écarté. Puis il souhaita chaleureusement la bienvenue à la jeune femme, et la convia à entrer.

Se rendant compte avoir laissée béante la porte intérieure du hall, il tentait maladroitement de faire écran entre le visiteur et le lanceur spatial installé au beau milieu de la caserne, dont la probabilité que le projectile atteigne l’un des satellites naturels de Marheaven tombait dans les centièmes de pourcent, celles d’une mise sur orbite régulière tournaient autour d’un ou deux pour mille, le gros du reste atterrissant fatalement sur l’une des habitations les plus proches après une trajectoire calamiteuse de quelques secondes tout au plus. Que ces ineptes calculs soient ou non pessimistes comme à l’heure habitude, Steve avait pour sienne de les vérifier quoi qu’il advienne. Mais si l’intruse venait à cafter auprès de l’autorité supérieure, il risquait de se voir priver du budget « Recherche et Développement » de la Cross Guard, budget qu’il escomptait bien obtenir sous peu. Il envisagea de provoquer discrètement le brusque et regrettable décès de l’élément gênant, avant que les convictions de loyal bon qu’il avait cru opportun d’adopter avant de se faire embaucher chez les vaillants détracteurs de l'Échiquier ne revinrent au pas de charge pour harceler sa mauvaise conscience.

Sur un soupir résigné, il flanqua un coup de pied à sa roquette à trois étages en escortant la pseudo nouvelle recrue dans la cour intérieure, et l’engin s’éparpilla pour retourner à sa forme originale de tas de bidules hétéroclite jonchant le sol. Rien ne saurait laisser penser que cet aileron de queue –en réalité un coin de support d’étagère, rogné à la scie à métaux– eut un jour put tomber entre les mains d’un inventeur à moitié fou, songeait-il, satisfait. Détestable manie que d’interroger les candidats à l’entrée du bâtiment, au vu des passants et dans des positions inconfortables au possible. Le bienséant Geek Fou dérangea donc une table, deux tabourets et une cruche fraîchement remplie d’eau tout aussi fraîche dans un coin du terrain d’entraînement toujours désert. Le hall était invariablement saturé de courants d’air charriant les odeurs de tous les commerces avoisinants, qui auraient pu être une confiserie, une parfumerie et une boulangerie pâtissière, mais non, il fallait que se trouvassent dans les environs deux tanneries, un abattoir, une déchetterie et une maroquinerie.

Le terrain était plus abrité, et bien plus agréable par beau temps. Balançant en vrac et dans un coin les restes moribonds de feu Ariane cinq, il poussa même le luxe jusqu’à aller s’enquérir d’un parasol. De retour sur son tripode vermoulu, il engagea la discussion d’un ton amène, légèrement massacré par son interface vocale, qui restituait une sorte de couinement peu rassurant, et lui demanda poliment les motifs de sa démarche.


[Ne froissons pas le chef : athy, si tu veux décréter ne pas avoir touché à ta tisane par un soupçon pertinent, je ne t'en voudrais absolument pas, d'autant que ta présence risque finalement d'être bien utile pour officialiser l'adhésion de mademoiselle à notre organisme bien aimé.]


Dernière édition par Le Geek Fou le Sam 1 Mar 2008 - 20:08, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Natsumi Kisaragi
Militaire de la Cross Guard
Natsumi Kisaragi


Nombre de messages : 14
Localisation : Entre ça et là
Date d'inscription : 24/02/2008

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Re: Acte I, scène 1   Acte I, scène 1 Icon_minitimeVen 29 Fév 2008 - 23:23

[Eh bien ! Quel accueil ! Shocked ]

Coup de théâtre !

A peine Natsumi approchait-elle son poing faible et (presque) innocent des lourds vantaux que ceux-ci entreprirent de se mouvoir, comme si sa présence avait été signalée par quelque astucieux dispositif...


*Impressionnant... Les visiteurs sont vraiment bien accueillis ici !*

Puis, quand elle vit ce sur quoi les portes s'ouvraient, son coeur s'arrêta un instant de battre de saisissement.

Sur le pas de la porte se tenait une étrange personne (elle n'aurait su dire si c'était un homme ou une femme), vêtue d'une armure comme elle n'en avait jamais vu. Le matériau même ne lui disait rien, ça ne ressemblait ni à du cuir ni à du métal. Mais ce qui l'avait le plus choquée et était le plus visible au premier abord, c'était les espèces de loupes globuleuses en verre teinté de vert à quelques centimètres d'elle.

Une pensée cocasse s'imposa un instant au cerveau de Natsumi :


*Ce sont ses vrais yeux... ?*

Non. C'était idiot. C'était probablement plutôt une sorte de binocle sophistiqué...
En tous cas, cette débauche technologique l'impressionnait... Et l'intimidait un peu...


*Mais où je suis tombée ?*

Quand ça commença à s'addresser à elle, elle fut enfin vaguement fixée sur le sexe de son interlocuteur en se basant sur le timbre de sa voix déformée bizarrement par la cagoule.

S'écouter saluer la rassura un peu et laissa le temps à son coeur de s'arrêter de battre la chamade. A part le fait que l'homme parlait de façon un peu compliquée, il ressemblait somme toute presque à un être humain normal...


[...et là je suis un petit peu coincée parce que vu que tu te contentes de dire qu'il la salue je sais pas trop exactement ce qu'elle sait ou pas genre si tu t'es présenté par exemple... Je vais essayer de me débrouiller quand même mais excuse moi si tu trouves que j'abuse un peu de ton perso...]

...entre deux floppées de vocabulaire technique compliqué, l'homme l'emmena dans la cour de la caserne... Natsumi constata, même si le pauvre soldat tentait de le cacher, que c'était un véritable dépotoir, jonché de débris d'objets aussi divers que des étagères et seaux de rinçage...

*Autant pour moi au sujet de l'accueil des visiteurs... Mais qu'est-ce qui s'est passé ici ? Une scène de ménage ?*

D'un geste gracieux et harmonieux de la jambe droite, elle évacua de son chemin un bout de métal suspect qui traînait par là, puis tenta de reprendre le fil du discours de son interlocuteur, réalisant alors que c'était une très mauvaise idée de s'en déconcentrer même pour un instant.

L'homme, apparemment très soucieux de son confort, alla jusqu'à aller chercher du matériel de diplomatie, chose dont Natsumi le remercia mentalement car elle ne sentait plus ses pieds.
S'asseyant avec volupté, elle dit d'un ton poli où elle ne put masquer la prudence que lui inspirait l'être en face d'elle :


"Merci de votre accueil, monsieur... Jollmer !

Je m'appelle Natsumi Kisaragi, et si je suis ici c'est que je voudrais être soldat..."


*Soldat ? Soldate ? Bon de toutes façons c'est dit, espérons que je ne me suis pas trompée...*

[Pfou ! Quel pavé ! M'enfin bon... Si j'ai bien compris les règles, mieux vaut ça que de faire trop court....]
Revenir en haut Aller en bas
Le Geek Fou
Militaire de la Cross Guard - Modérateur
Le Geek Fou


Nombre de messages : 1010
Localisation : Dans les obscurs tréfonds de son atelier...
Date d'inscription : 20/05/2007

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Dialogue par tirades espacées des deux personnages.   Acte I, scène 1 Icon_minitimeDim 2 Mar 2008 - 2:52

[Abuser de mon perso ? Y'a pas de risque ! Quoique avec le double sens...
lol!
Considérons donc que Steve s'est présenté, pas de problème ! Acte I, scène 1 925939 ]

Comme prévu, l’individu en présence souhaitait intégrer la rayonnante corporation à laquelle appartenait d’ores et déjà le Geek Fou. Quant à savoir quelles gammes de radiations pouvaient bien constituer ledit rayonnement, il faudrait étudier cela de plus près. Il était en effet tellement prévisible qu’un visiteur potentiel vienne chercher un emploi et non désespérément de l’assistance au siège de la Cross Guard qu’on pouvait en effet légitimement se poser la question. Et pourquoi donc les recrues venaient-elles toujours d’on ne savait quelle cambrousse dont jamais on avait soupçonné l’existence, ou même d’une dimension extraplanaire hautement fantaisiste, voire douteuse ? À se demander si la lutte épique que se menaient les deux camps en présence de Marheaven ne se résumait pas à l’éternelle guerre de castes des mythomanes contre les psychopathes… Et chaque équipe disposait vraisemblablement d’une proportion non négligeable de doubleclassés.

*Enfer et putréfaction chimique ! On a mauvaise réputation ou bien quoi ?*

Une chose était sûre, il n’avait pour sa part encore sauvagement assassiné personne, et ne disposait pas d’identités interchangeables, auquel cas le passage devant un miroir l’aurait tout de suite rappelé à ses indubitables fonctions. Et que faisait-il donc alors à prendre parti dans cette bataille politique qui ne l’intéressait finalement que d’un point de vue ethnologique ? Steve prit une fois de plus pour lui de résoudre ses questions existentielles une fois seulement le trait tiré sur tout le reste, en l’occurrence pourquoi ce désaveu des concitoyens pour ceux qui se voulaient leurs libérateurs ? Certains membres bien informés, ou du moins se targuant publiquement de l’être, avaient soutenu l’hypothèse que l’oppression terrible de l’Échiquier dissuadait les gens de trop s’afficher aux côtés d’un des « criminels » de la Cross Guard. Un point de vue d’autant plus crédible qu’il expliquait fort bien pourquoi plus la région était isolée, donc la répression plus faible, plus on y trouvait de sympathisants près à rejoindre nos rangs.

« Fort bien, mademoiselle. Et, sans chercher à être indiscret, puis-je avoir connaissance de ce qui a motivé cette décision ? Comprenez que nous avons eu affaire à nombre d’idéalistes obtus qui ne demandent qu’à grimper au clocher du village pour hurler leurs divagations en brandissant un étendard de la Cross Guard. Sans parler des espions sournoisement infiltrés par l’Échiquier… »

Présenter une théorie acceptable d’un point de vue de logicien était une chose admirable, en convaincre un Steve Jollmer en était une toute autre. Le Geek Fou n’hésitait pas à défourailler des objections purement irréalistes dans le seul but d’éprouver la doctrine. Par exemple, en quoi la rusticité d’origine de la piétaille constituant la majeure partie des effectifs excusait-elle leur aliénation mentale, aussi superficielle, mais néanmoins persistante, puisse-t-elle être ? Entre la moyenne d’âge plus collégienne que combattante de l’ensemble et les affinités religieuses tenant pour la plupart du sectaire, on avait ici affaire à une tranche peu représentative de la société. Certes, nous rétorquera-t-on, il faut d’une façon ou d’une autre être extrémiste pour être rebelle. Il n’empêche que les extrémités en présence n’avaient pas grand chose à voir avec le combat ici mené : dans le désordre on pouvait noter une fervente admiratrice des herbes vivaces souhaitant l’éradication des cultures oléagineuses, plusieurs variétés de demi-portions éthérées errant dans les environs en quête de friandises, un hobereau revanchard en dépérition d’âge obéissant à l’idéal farouche de rétablir son « bon vieux temps », une poignée de créatures originaires de plans inconnus s’accordant seulement sur l’idée de charcuter du pion à la chaîne…

« Non que je ne vous accuse, après avoir provoqué la fin atroce (et parfois malencontreuse) de quatre ou cinq infiltrateurs de la Reine, on les repère assez facilement, d’autant qu’ils ne sont généralement pas très rendus dans l’improvisation. Parlez-leur de leur passé qu’ils vous débiteront une fiction authentique à la virgule près, demandez-leur la recette de crêpes de leur maman qu’ils y mettront de la coriandre et du poivre vert sans sourciller. »

Quoiqu’il faut dire, en termes d’extraterrestre, le chef avait le chic pour attirer le spécimen « jeune fille fragile option haine viscérale pour les méchants » et pourrait bientôt ouvrir un harem avec ses conquêtes. Était-ce vraiment la chose à faire que d’aller lui présenter celle-ci ? Steve, en bon sceptique de service, n’était toujours pas convaincu de l’usage réel de ces recrues, et les bonnes mœurs lui interdisant une vérification expérimentale, il en restait aux suspicions malhonnêtes. Le seigneur des lieux joutait d’ores et déjà dans sa collection le modèle ménagère, le modèle amnésique, le modèle pas tout à fait humaine, le modèle inter dimensionnel, le modèle boîte à musique, et celui-ci, c’était quel bout de la série ? Le modèle « avec un ruban bariolé sur le scalp » ? Difficile à déterminer : vêtement simple, parler courtois, démarche délicate, à première vue l’archétype du quidam sans intérêt autre que la figuration. Il y avait seulement cette étrange oriflamme chamarrée qui semblait se tortiller non pas sur le souffle du zéphyr mais avec une légère avance. Ou peut-être cette réflexion blasée était-elle conséquence de l’habitude de voir circuler du phénoménal autour de soi, qui faisait perdre le flair du commun, allez savoir… Le Geek Fou, lui, voulait savoir.

« Vous me semblez d’ailleurs quelqu’un de bien rationnel, aux idées posées et à l’opinion aboutie, pas d’apparence irréfléchie, plutôt le genre qui préfère attendre l’accalmie, en fait. Et voilà que vous vous exposeriez au cœur de l’orage ? C’est curieux, comme on peut trouver des cocktails humains détonants, par chez nous… »

Steve laissa sa phrase en suspens, et détourna légèrement le regard, l’incitant mentalement à poursuivre sa réflexion et à lui en dire plus. Il avait vraiment du mal à cerner le personnage de son interlocutrice, bien sûr, il y avait toujours la solution de lui braquer Ivan en pleine face pour y voir plus clair. Cependant, outre de ne pas présenter que des avantages d’un point de vue diplomatique, cette solution ne conférait pas plus d’informations impartiales qu’une autre, et après quelques évènements récents, Steve n’était plus très convaincu de l’allégeance profonde de son ärm.


Dernière édition par Le Geek Fou le Dim 2 Mar 2008 - 19:57, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Natsumi Kisaragi
Militaire de la Cross Guard
Natsumi Kisaragi


Nombre de messages : 14
Localisation : Entre ça et là
Date d'inscription : 24/02/2008

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Re: Acte I, scène 1   Acte I, scène 1 Icon_minitimeDim 2 Mar 2008 - 13:18

[J"ai quelques doutes sur certaines de tes affirmations frisant le troll. ^^' Notamment le fait que tout le monde vienne à la Cross Guard pour s'inscrire : tous les PJ y viennent, certes, mais pourquoi des pnj veuves, orphelins, et autres n'y viendraient pas ? Comprends donc que c'est un boulot très chiant pour un pj, c'est pour ça qu'on le confie toujours au mj dans un rpg papier-crayon... En plus nous avons aussi le cas du Jocker, je crois qu'il n'est pas venu pour ça...]

"Je suis sûr que les cocktails humains et idéalistes obtus en question adoreraient vous entendre...", dit Natsumi en souriant, un peu choquée intérieurement de l'audace de son interlocuteur vis-à-vis de ses compagnons. Elle avait le sentiment de commencer à le cerner un peu mieux. Sous ses dehors complexes (et verts), il n'était probablement au fond qu'un énième membre d'un groupe d'être humains fantastiquement répandue : ceux qui se moquent dans le dos des autres pour filer la queue entre les jambes quand on les prend à partie...

"Mais passons...

En ce qui me concerne, je suis là à cause de ceci... Attendez un instant..."
, dit-elle en ôtant son sac de ses épaules et commençant à fouiller dedans.

C'était un sac de voyage qu'on avait pendant un temps aménagé en temps que sac de classe, mais qui était finalement revenu à son état naturel.
Les fouilles acharnées de Natsumi révélaient par l'ouverture béante moultes choses au regard d'un observateur qui s'en serait peut-être très bien passé, notamment trois petites culottes sales... Il était temps qu'elle arrive à la Cross, sinon elle aurait encore dû payer une laverie, et comme c'était monstrueusement cher elle le faisait le moins souvent possible. Cette dépense difficile était d'ailleurs son destin si elle était refusée. C'est pourquoi elle devait être acceptée. Mais elle avait le sentiment que l'argument aurait peu de poids aux yeux de Jollmer...

Finalement, elle sortit du fond du sac un vieux livre un peu corné et présentant quelques traces rouges douteuses sur sa couverture, sur laquelle on trouvait, écrit avec des caractères d'un goût détestable, "LA BIBLE SATANIQUE". Et un pentagramme.


"Voilà.

Ce livre est à l'origine de la mort de ma famille..."


Elle l'avait dit comme ça, mais souffrait toujours de ce souvenir horrible qui ne l'avait pas quitée de la manière dont elle avait tué tout le monde... Et de la complaisance avec laquelle elle avait raconté l'évènement par la suite avant de se rendre compte de l'horreur de la chose...
Elle avala sa salive et tenta de chasser les mauvais souvenirs de sa tête avant de reprendre.


"J'envisageais de porter plainte contre son auteur pour responsabilité dans un homicide... ou quelque chose comme ça, je ne connais pas la loi par coeur, y'a des juristes pour ça.

On m'a dit que pour réussir à publier et diffuser un livre pareil via une grande maison d'édition de Lestower, l'auteur était très certainement profondément lié à l'Echéquier.
Le problème, c'est qu'on m'a dit aussi que celà lui conférait une certaine protection devant tout tribunal officiel dont les membres tenaient à leur tête...

Trouvant ceci profondément injuste, j'ai décidé de traîner l'auteur devant une cour d'assises qui ne soit pas dirigée par des pleutres fuyant la queue basse devant le pouvoir corrompu. Le problème c'est que comme ça suppose que ladite cour soit protégée par une force armée différente de celle du pouvoir en présence, elle est donc parfaitement illégale, tenant plutôt du tribunal populaire, et doit donc amener les accusés à la tribune par la force.

Il s'agit donc de trouver des personnes capables de kidnapping pour le bien de la justice... Car je tiens néanmoins à ce que l'homme ou la femme qui a écrit ceci soit jugé dignement, sinon je ferais pire que lui ou elle...

Le seul organisme que j'ai trouvé où l'on ait des chances de croiser de telles personnes, c'est la Cross Guard. Voilà une autre raison de ma présence.

Maintenant, j'ai entendu dire que la Cross Guard se trouvait en effectifs plutôt réduits ces derniers temps. Or, je possède quelques talents militaires. Comme de plus mes moyens sont en ce moment très réduits et le paiement d'un tribunal probablement assez onéreux, j'ai décidé que ce paiement vous serait versé en nature. Je m'offre donc à la cross guard en échange de la promesse de juger l'auteur du présent livre."


Après cette longue tirade, Natsumi sortit sa gourde de son sac et but une gorgée conséquente.
Revenir en haut Aller en bas
Le Geek Fou
Militaire de la Cross Guard - Modérateur
Le Geek Fou


Nombre de messages : 1010
Localisation : Dans les obscurs tréfonds de son atelier...
Date d'inscription : 20/05/2007

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Prétexte scénique à un débat politico-juridique.   Acte I, scène 1 Icon_minitimeDim 2 Mar 2008 - 23:56

[Deux mauvaises réponses ^^

Tout d'abord, on part du constat qu'aucun rp d'aide à la veuve et l'orphelin n'a été fait jusque ici, quoique Athanase et Kerio font actuellement de la réfection architecturale en ville. N'a non plus pas eu lieu pour l'instant d'escarmouche majeure avec les chéquiers pour la protection et la défense d'un territoire, je m'avance donc à considérer que sans être forcément inexistants, les opérations humanitaires de la Cross sont plutôt rares.

Ensuite, Joker n'est pas vraiment venu demander de l'aide mais servir d'intermédiaire à un maître qui s'est dérangé juste après, ce qui laisse des doutes sur l'utilité de l'intermédiaire... S'il fait actuellement alliance avec les crosseux dans le cadre d'une rébellion en puissance, c'est en premier lieu pour avoir postérieurement des appuis dans le pouvoir en place, ce qui serait plus que profitable pour ses petites affaires. Mais surtout, Steve n'était pas présent à son arrivée et celle-ci a été tenue secrète donc à priori, seuls les participants de la réunion sont au courant.

Voilà tout, j'ai tendance généralement à faire du rp excessif, il est vrai, mais je m'efforce au mieux de peser ce qu'affirme mon perso.

...

Pourquoi tout le monde veut-il absolument mettre un "c" à Joker ? scratch

...

En revanche ta première phrase de narration me fait tilter, Steve n'ayant oralement fait mention d'aucun de ses "compagnons". Quant il parle d'idéalistes obtus, il réfère aux divers cas sociaux ayant pu être refusés pour leur inaptitude à prendre part sérieusement aux opérations de la Cross. Au vu de la quantité d'hurluberlus s'y présentant (et quoi qu'il en pense, notre GeeK Fou en fait très largement partie), on supposera que ces doux dingues n'ont pas nécessairement été tous acceptés : si on pouvait avoir un taux d'embauche à 100% quelque part en Marheaven, les problèmes de la population seraient depuis longtemps terminés.

Bah, considérons donc que ton personnage a compris de travers l'explication de Steve, qui comme à son habitude était des moins limpides, et laissons-le rectifier -ou pas- le tir, si cela te convient.]



Porter plainte contre le manuel des 100 invocations amusantes au siège de l’organisation la plus machiavélique de la surface de ce monde, c’est plutôt ça qu’il faudrait faire entendre aux variétés de doux dingues cherchant une famille d’accueil à la Cross Guard. Qu’ils en prennent de la graine, en matière de pure délire, la demoiselle venait de les déposer manettes en main. Un quelconque inconnu bien inspiré avait dû lui rappeler quelques onces de bon sens sur le chemin du castel, puisqu’elle était encore en un seul morceau, du moins semblait-il. Et voilà qu’elle se flattait de refiler la couronne de l'Inquisition aux mutins, cocasse. Mais qu’allait-on en faire, de ce grimoire dont l’auteur devait, grand bien lui en fasse, nourrir plusieurs générations de vermine nécrophage depuis quelques lustres ? Steve était sur le point de lui rétorquer poliment que le seul châtiment encore applicable consistait à se torcher avec les feuillets de l’ouvrage, quand la dernière tirade lui rappela quelques principes élémentaires de roublardise. Cette quête de chevalier fantoche était l’affaire de cette Natsumi, la sienne consistait présentement à faire gagner son camp, et pour ce faire, une recrue un tant soit peu capable ne serait pas de refus, quitte à omettre de lui mentionner le caractère probablement vain du procès qu’elle escomptait.

« C’est assurément une histoire bien triste, et elle l’aurait été encore plus si l’Échiquier s’en était mêlé. Voyez-vous, je ne suis pas plus juriste que vous, mais à ma connaissance, c’est ce genre d’ouvrage qui officie de texte de loi à Lestower. »

Steve fit négligemment décrire un demi-tour à l’épais volume, l’examina brièvement et caressa les nervures du pentagramme. Pour une fois, ce n’était pas une figure irrégulière tracée par un inculte ignorant la méthode pour parvenir à une étoile régulière à cinq branches. Bien sûr, la figure était des plus communes et les démons variés qu’elle était sensée commander devaient pour la plupart s’être lassés de sa pauvreté géométrique. Il fit basculer la première de couverte, qui s’affaissa avec une douzaine de pages, laissant place à un texte en trois colonnes agrémenté ci-contre d’une miniature représentant un diable cornu tricéphale, dont les trois chefs avaient respectivement pour occupations de beugler à la lune, d’engloutir des colonnes de sacrifiés et de cracher des flammes sur une cathédrale embrasée dont le prêcheur adoptait une mimique interloquée pas tellement de circonstance. On observait sur la partie supérieure de l’image quatre petits diablotins mimant les étapes fondamentales du rituel, grimaces lubriques et pattes sanguinolentes.

« Du pataquès de pontife. La plupart des rites m’ont bien l’air de ne servir qu’à éblouir l’assistance, et aucune des incantations ne semble dépasser le stade du cantique dominical. Je serais fort étonné que ceci puisse appeler le plus petit homoncule entre les mains d’un profane. Rien de bien dangereux tant que l’auteur ne décide pas d’utiliser les entrailles de son voisinage pour peindre de sang ses figures kabbalistiques. Toujours est-il que ce genre d’ouvrage a par le passé provoqué suffisamment de fervents massacres pour qu’on décide de l’interdire. Je crois que ce point fait d’ailleurs partie de notre "programme" politique. Attendez que je regarde… »

Perdu dans le fil de son monologue, le Geek Fou était disparu par une porte adjacente à la cour, et son discours se faisait entendre par diverses fenêtres intérieur au fur et à mesure qu’il évoluait. Quant il reparut enfin par la porte à l’autre extrémité du terrain, il avait sous son bras un autre livre, relié de cuir et orné d’un graffitis au stylet : « Mesures légitimes et nécessaires à prendre lors de la chute prochaine de l’Échiquier, pour le bien et la sécurité de la population ». Il le flanqua à côté de son confrère, et commença à chercher un article.

« Notre Bible à nous. Prévue à la base pour recenser les méfaits de Diana et les lois à prôner en conséquence afin de s’assurer qu’ils ne seraient pas réitérés. Cependant, les sbires de "Sa Majesté" n’étant hélas pas les seuls à commettre des exactions, on y compulse désormais tout ce qu’il conviendrait de rectifier. La procédure est simple, dès lors qu’un forfait est constaté, on se réunit après coup pour débattre des mesures à prendre, et on inscrit le résultat des débats dans un volume semblable. Celui-ci doit être le tome quatre ou cinq, et il comporte une large section dite "concernant les mouvements satanistes et démonistes divers", j’y avais lu un passage… »

Le Geek Fou s’était replongé dans sa recherche et marmonnait maintenant en dessous de l’intelligible. Ce n’était certainement pas visible de Natsumi, mais il fronçait longuement les sourcils à chaque paragraphe qui lui chantonnait « mauvaise pioche ». Un léger sourire fut tout aussi imperceptible lorsqu’il relut le rapport d’un incident lors duquel il était intervenu, puis, une quinzaine de secondes plus tard, il trouva ce qu’il voulait.

« Voici donc : observation numéro machin, au sujet de la publication libre d’ouvrages de culte voués à ruiner l’ordre public et/ou approuvant l’homicide. Cela dit, sauf mienne erreur, que tout ça doit être retiré de la vente et que ceux en faisant la promotion seront sévèrement punis, avec une grille de rapport entre les niveaux de crimes et les différentes punitions conséquentes, et je dois admettre que c’est outrageusement barbant et conceptuel pour un thème si agressif. »

Il fit pivoter à son tour le livre de lois –futures, du moins espérons-le– et invita Natsumi à lire les quelques lignes indiquées par son index capitonné. Il s'agissait d'une demi-page d’argot juridique bien étoffé en matière de termes autochtones, dont le sens restait néanmoins relativement clair, et très nettement opposé à la propagation du produit traité. La raison pour laquelle un brouillon de planning se répandait en verbiage si abstrus restait quant à elle insondable. Une volonté de plaire à la magistrature à venir, possiblement.
Revenir en haut Aller en bas
Natsumi Kisaragi
Militaire de la Cross Guard
Natsumi Kisaragi


Nombre de messages : 14
Localisation : Entre ça et là
Date d'inscription : 24/02/2008

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Re: Acte I, scène 1   Acte I, scène 1 Icon_minitimeLun 3 Mar 2008 - 14:39

[Pour les pnj, ce n'est pas tout à fait ce que j'en avais compris... m'enfin bon, passons, car il est vrai qu'il existe plusieurs manières d'interpréter du Rien.

Quand au c de Joker (qu'il m'en excuse), c'est sans doute à cause d'une publicité obscure qui a tendu à répandre la mauvaise parole au sujet de cette orthographe en vantant les mérites d'un petit en-cas...

Et effectivement, c'est volontaire, Natsumi a bien compris de travers au sujet des compagnons ^^']

Reniflant d'un air dubitatif, Natsumi se pencha sur l'ouvrage.
Comme elle l'avait déjà fait remarquer précédemment, les lois et codes juridiques n'étaient pas sa passion du moment qu'ils étaient justes, bien appliqués, et concernaient l'ensemble des soucis qu'elle et ses proches rencontraient. Or, le premier coup d'oeil lui avait permis de repérer ce qui l'intéressait, à savoir la peine maximale en années d'emprisonnement qu'on pouvait infliger à l'auteur et ses fidèles, et la somme juteuse en pyutas qu'on pouvait récupérer en dommages et intérêts en tant que victime des basses oeuvres de la secte...

Son visage s'éclaira cependant au fur à mesure de sa lecture en remarquant autre chose : apparemment, on en savait beaucoup plus sur ce livre et les croyances qu'il professait par ici, vu les notices plutôt détaillées de ce qui tenait lieu de code pénal. Elle avait donc probablement les moyens d'en apprendre plus sur tout ça en allant se renseigner dans la caserne et ses environs... Raisons de plus pour s'y faire admettre !

Butant sur les concepts obscurs de "nécrophilie" et de "scientologie", elle abandonna ses tentatives de comprendre les paragraphes sybillins du manuscrit et redressa la tête, revenant à l'instant présent...


"Ma foi, on dirait que l'on ne m'avait pas menti sur votre compte...

Nous sommes donc d'accord ?"
Revenir en haut Aller en bas
Le Geek Fou
Militaire de la Cross Guard - Modérateur
Le Geek Fou


Nombre de messages : 1010
Localisation : Dans les obscurs tréfonds de son atelier...
Date d'inscription : 20/05/2007

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Théâtre engagé ?   Acte I, scène 1 Icon_minitimeVen 7 Mar 2008 - 22:41

[Exatement. Le Néant est Grand.

Ah, ces lecteurs qui voient des erreurs là où c'est parfaitement voulu, quelle plaie, n'est-ce-pas ? Rolling Eyes ]

Assurément qu'ils étaient d'accord, pas tout à fait sur les mêmes points mais l'accord était là. Natsumi venait de conclure une sorte de troc féodal, vouant sa cause à celle de la Cross Guard en échange d'un appel au droit de justice de celle-ci, tandis que Steve avait plus simplement enrolé la demoiselle en l'appâtant avec des hypothèses pouvant de loin passer pour des promesses, et s'empresserait dès que possible de refourguer les desideratas de ladite jeune fille à son supérieur, sans plus s'en soucier nullement le lendemain. Mais cela, il ne jugeait pas utile d'en informer la nouvelle recrue. Nombreux étaient ses collègues qui avaient signé en bas de la page sur un doux rêve, et qui rêvaient encore : le risque d'être un jour convaincu de supercherie et d'abus de confiance était minime.

"En l'absence momentanée d'autorité supérieure et en parfait accord avec moi-même, je vous déclare donc apte à joindre les rangs de la Cross Guard afin de lutter contre l'Echiquier et toute autre forme de maléfice pouvant rôder en ce monde, ce à titre indicatif et sous réserve d'un cautionnement postérieur par le plénipotentiaire approprié.

Nous sommes donc d'accord."


Le Geek Fou sourit de toutes ses dents, encore une fois sans s'apercevoir que c'était futile avec une cagoule intégrale capitonnée.

[Décodé du Märtien, ça donne "le chef est en équilibre précaire sur une deux planches et deux piquets pas coplanaires à quelques centaines de kilomètres, je m'octroie donc le privilège de conclure un enrôlement provisoire, qui sera de toute évidence définitif de fait, puisque le perso est déjà validé hrp comme crosseux par ce même chef. Cool ]
Revenir en haut Aller en bas
Natsumi Kisaragi
Militaire de la Cross Guard
Natsumi Kisaragi


Nombre de messages : 14
Localisation : Entre ça et là
Date d'inscription : 24/02/2008

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Re: Acte I, scène 1   Acte I, scène 1 Icon_minitimeSam 8 Mar 2008 - 0:19

Sans même avoir l'infime soupçon qu'elle était en train de se faire arnaquer, Natsumi sourit de toutes ses dents à son tour.

"Parfait !"

Avec autant de naturel que si elle s'attendait depuis le départ à cette réponse, elle attrappa son sac d'une main, ramassant une chaussette sale tombée au passage de l'autre, et se retourna vers son interlocuteur :

"Bon. J'ai plusieurs questions du reste : où est-ce qu'on met le linge sale dans ces bâtiments ? Où est-ce que je vais dormir ? Où sont les toilettes ? Et est-ce que vous accepteriez un petit duel amical pour évaluer la différence de niveau entre ici et ce à quoi je suis habituée par quelques coupe-jarrets imprudents sur le bord d'un chemin ?"
Revenir en haut Aller en bas
Le Geek Fou
Militaire de la Cross Guard - Modérateur
Le Geek Fou


Nombre de messages : 1010
Localisation : Dans les obscurs tréfonds de son atelier...
Date d'inscription : 20/05/2007

Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Changement de décor à l'horizon.   Acte I, scène 1 Icon_minitimeMer 12 Mar 2008 - 23:18

*Ma foi, voudrait-elle abattre le mien record absolu de vitesse d’élocution orale à gorge sèche qu’elle ne s’y prendrait pas très différemment, m’est avis. Serait-ce là un défi à relever ? Ou bien a-t-elle une bonne raison pour tant d’empressement à localiser les fosses d’aisance ? Là encore, la meilleure façon de résoudre le problème n’est peut-être pas la plus délicate, je pencherais donc pour se contenter sobrement de répondre de la manière la plus neutre, objective et pertinente*

Trois adjectifs qu’abhorrait particulièrement le Geek Fou, car ordinairement attribuables aux magistrats de bas étage fermement persuadés de leur propre neutralité quand ils vous accusaient de bombardement au napalm avec préméditation d’un édifice public. Steve était partial et fier de l’être, après tout, comment bouger le plus petit doigt en remettant en question la véritable justesse de ses intentions à chaque instant. Complètement opposé au credo du chercheur : on essaie d’abord, on conclut si c’était vraiment la chose à faire après. Et là, paradoxe quand tu nous tiens : après s’être juré et archijuré s’en tenir à ces principes, il ne pouvait plus renoncer à l’intégrité avant d’en avoir goûté. Puis il paraît que ça fait bonne impression au peuple, d’autant plus que le comptage des torts faisait partie des revendications populaires les plus récurrentes... N’était-ce par ailleurs point pour cela que mademoiselle s’était présentée ?

Paradoxe ET coïncidence, encore un mélange de pieds de nez à la Science qu’il aurait du mal à ingurgiter.


« Respectivement, dans l’ordre, l’un après l’autre et non l’inverse : au premier, angle sud-est, du moins si un comique n’a encore bidouillé un ärm à dissipation atmosphérique pour emmêler les points cardinaux, en refilant quelques scolioses à un sextant, du reste suivez l’odeur, c’est une constante ; deuxièmement, toujours au premier, il reste suffisamment de paillasses à ressorts perforants pour y trouver son bonheur, et la raison suffisante de son œil droit, soit dit en passant, par contre, c’est au choix côté cour ou côté cour, n’en déplaise aux puristes, je te conseille personnellement plutôt le côté cour ; troisièmement, en opposition diamétrale à l’entrée par laquelle vous venez de le faire, l’olfaction demeure également dans ce cas un itinéraire des plus fiable ; et quatrièmement, avec plaisir, faites moi savoir les modalités et quand vous serez disponible pour ce faire, notez que si vous disposez d’un ärm à vocation belliciste, il se pourrait fort utile. Du reste, si vous avez besoin d’assistance pour vous établir céans, je suis votre serviteur. »

Affaire conclue. Espérant vainement ne pas être ridiculisé par son ärm lors du duel à venir, il se leva de son séant, prit poliment congé de son interlocutrice et entreprit d’évacuer en silence le fatras entassé dans la cour.

[A qui l'honneur de créer le sujet sur le terrain d'entraînement ?]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Acte I, scène 1 Empty
MessageSujet: Re: Acte I, scène 1   Acte I, scène 1 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Acte I, scène 1
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
*~°¤ Mär Heaven ¤°~* :: Le continent :: Thaeru :: La caserne Cross :: Entrée de la caserne-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser