La vengeance commence.

Mina regardait les petits bâtiments et les maisons qui se trouvaient sur le sol, ça faisait depuis une heure quelle était dans les airs et elle commençait à s’ennuyer, ayant eu la bonne idée de demander à son faucon de la porter en volant, ce qui eut pour effet de raccourcir le voyage. Elle avait les yeux dans le vague, mais soudain elle aperçut à quelques centaines de mètres d’eux le château de Lestower. Elle dit à son faucon de la poser au sol, et se mit alors à marcher en direction du château et quand elle fut arrivée, Mina inspecta cet immense bâtiment. Il paraissait très grand et les parois ne semblaient pas pouvoir être escaladées. Elle réfléchit alors aux deux choix qui se plantaient devant elle : demander à son faucon de la porter jusqu’à la fenêtre ouverte qui se trouvait à environ sept mètres au dessus de sa tête, puis elle aller trouver la reine et la tuer, mais si en faisant ça elle serait tuée avant même d’arriver à la chambre de Diana. Il lui fallait donc opter pour le deuxième choix : entrer dans l’Echiquier et en devenir membre, puis saisir le moment propice pour s’attaquer à la reine. Mina se remémora alors tous ses amis morts dans l’incendie, puis frappa à la porte d'une force assez puissante pour se faire entendre jusqu'aux sous-sols du château, et cria ensuite

"Si quelqu'un m'entend, venez ouvrir cette foutue porte !"

Elle se réjouit en percevant des bruits de pas qui se dirigeaient vers la porte d’entrée du château.

Passe, repasse, volte, contre, fente ! Quasiment fauchée en deux, la casserole officiant de couvre-chef au troufion factice se décolla du tronc rembourré de paille, et alla percuter un des épais murs de la salle d’armes. Les mannequins de Lestower ne se défendaient pas trop mal, montés sur roue et ressort, puis lestés de vif-argent, ils pouvaient sans effort assommer un combattant peu agile. Robert haletait comme un porc, voilà une demi-heure qu’il tabassait sans discontinuer ces redoutables pantins en armure, et en avait réduit une douzaine en petit bois, ouvert trois ou quatre de long en large et écimé quelques autres. Celui-ci ne lui avait pas posé davantage de problèmes que ces congénères, et, lassé de cet exercice sensiblement répétitif une fois tous les mouvements possibles des « adversaires » éprouvés, le chevalier vêtu de cuir bouilli s’apprêtait à remettre sa lame au baudrier.
L’Escogriffe Farceur luisait de mille feux, une fois la pierre passée sur le fil de sa lame, et ce genre d’entraînement hebdomadaire permettait de lutter contre la rouille qui menaçait toute épée trop longtemps inactive. Dégrafant son casque, il émit un juron de soulagement lorsque sa chevelure de jais s’ébroua, et se promit de rectifier sous peu ces quelques mèches félonnes qui croisaient son regard. Puis il interrogerait l’un ou l’autre occupant des oubliettes, afin de voir s’il ne pouvait obtenir l’adresse d’un de ces comparses encore en liberté.

Naturellement, lorsque Mina se décida à passer la porte à tabac jusqu’à ce qu’elle en hurle de douleur, il entendit très largement la plainte. C’est donc avec moins d’émoi que de curiosité qu’il se dirigea vers la herse intérieure, en songeant à ses condamnés, voleurs, escrocs et autres endettés au delà du seuil exemplaire.

Les malfrats étaient comme les lapins, pour son esprit de justicier royal, il convenait simplement de leur courir sus de temps à autres, en prenant toutefois garde d’en tarir la souche. D’autant qu’un peuple qui voit parfois un voleur de pommes famélique s’échapper au nez et à la barbe des gardes se sent moins opprimé que s’il assistait à une vingtaine d’exécutions chaque jour. Et plus il s’imaginait jouir de ses libertés, moins il songeait à s’en affranchir d’autres, du moins tant qu’une présence militaire conséquente rappelait ces oiseux faquins à leur devoirs.
Une fois la piétaille aux remparts s’étant chargée de lever la herse, Robert Begarion le preux souleva pesamment le loquet de la double porte, écarta les battants, puis se planta face à l’arrivante, mains sur les hanches, cape écarlate battante, et paume gantée à proximité raisonnable de son braquemart. Il dévisagea tout d’abord consciencieusement la jeune fille, peu pressé de se ridiculiser en confondant la fille du laitier convoyant du fromage frais avec une recrue potentielle, puis opta pour la question évidente.

« Le bonjour à vous damoiselle, puis-je connaître le motif de votre venue ? »

Mina se tenait à présent devant un homme en armure de cuir et de métal, elle avait du attendre environ 2 minutes avant que la porte ne s’ouvre. L'individu venait de lui demander la raison de sa venue. Elle examina l’homme et déduisit qu’il venait de faire un gros effortL. Il portait une grande armure de métal ainsi qu’une épée : il ne valait mieux pas engager le combat sous un prétexte quelconque. Elle observa son visage et le trouva assez laid, puis lui dit :

« La raison de ma venue, et bien, je veux tout simplement faire partie de l’échiquier, pouvez-vous m’aider ? »

Elle regarda le visage de l’homme qui se dressait devant elle, et se demanda si elle arriverait un jour à tuer la reine Diana.

[Laid, Robert ??? Râââh, mais non : c'est un beau jouvenceau qualifié et garanti trois ans !!!

Autre point : je m'en viens de compulser ton grimoire de présentation, et je regarde ton avatar : Mina a vraiment 18 ans ?]

Robert entreprit à son tour de jauger Mina du regard, et déduisit que la demoiselle n'était pas du genre vive d'esprit. Son temps de réaction était poussif, sa figure lisible comme de l'eau de source, et il avait de surcroit connu des étalons plus éloquents. Cela lui rappelait en réalité la fois où il était parti à la poursuite d'une bande de hors la loi en cavale, et... Mouais, peu importe. Foutre la miss gentiment dehors avec un sourire navré, ou poursuivre l'interrogatoire de circonstance afin de déterminer si on pouvait vraiment en faire quelque chose ?

Robert, pauvre paladin chevaleresque, ta galanterie te perdra.

"Fort bien, je puis vous mener jusqu'à la reine, si tel est votre désir, chère demoiselle"

Puis, sur un ton plus que badin :

"Toutefois, sa majesté étant relativement susceptible, je ne saurais que vous suggérer de vous montrer convaincante. Naturellement, vous disposez d'ores et déjà d'un grand pouvoir de maniement des ärms, ainsi que d'une maîtrise émotionnelle draconienne ?"

Robert espérait bien cette fois-ci ne pas attendre le déluge pour obtenir une réponse, qu'on se le dise.

Mina dévisagea l'homme qui se tenait devant elle avant de dire

"Je serais ravi de pouvoir rencontrer la reine, si vous pouviez mi emmener comme vous venez de le dire je serais très contente...
...et je me montrerais très convaincante."

Elle se dit alors

*Je vais pouvoir entrer dans l'Echiquier...
...YES!!!*

depuis quelque instant déjà; jackal regardait discretement ces deux visages qu'il ne connaissait pas, que son voyage avait duré longtemps. Mais quel bonheur de rencontrer de nouveaux membres qui allait comme lui servir les desseins de la reine. Ravis jackal s'approcha du groupe

Bonjour à vous deux, je me nomme Jackal bibliothécaire et assassin pour la reine et plus généralement pour l'echiquier. Il se peut que vous ne m'ayez jamais vu au chateau; je reviens d'un long voyage. Ravis, absolument ravis de vous connaitre Twisted Evil

jackal s'inclina devant les deux membres de l'échiquier, mais il ne put cacher ses dents pointues que son sourire démoniaque laissait voir. conscient de sa maladresse, jackal se releva doucement en enlevant une poussière sur son grand manteau rouge

veuillez m'excuser. A present puis je vous accompagner chez la reine afin que je puisse moi même me renseigner sur ce que peux faire pour l'organisation? Twisted Evil

Tout en parlant Jackal désigna d'un geste des mains la marche à suivre pour se rendre aupès de la reine. Mais les nouveaux venus virent surtout que de vive flammes crépitait au creux des paumes du curieux bibliothécaire Twisted Evil

L’intrusion du tierce protagoniste avait momentanément surpris Robert, l’inquiétant personnage se mouvant avec une étonnante fluidité sonore. Toutefois, sa prestance de chevalier aguerri tout comme son éloquence naturelle reprirent aisément le dessus, et c’est d’un ton fort courtois qu’il répondit à l’arrivant.

« Le bonjour à vous de même, cher collègue, j’espère que votre villégiature vous aura été bénéfique. Accompagnez nous donc, ce sera un plaisir. »

Puis, une réminiscence l’effleurant soudainement :

« Jackal, vous dites ? Le bibliothécaire ? Oui, maintenant il me semble bien avoir déjà aperçu votre nom en compulsant divers ouvrages détenus en ce lieu. J’ai notamment apprécié vos notes incluses dans le guide de la torture pyromancienne, qui, pour avoir éprouvé les méthodes que vous recommandez, valent leur pesant d’or. C’est une grande joie pour moi de rencontrer un si insigne personnage de notre ordre, croyez-le. »

Précédant ses deux comparses avec obligeance, Robert ouvrit la voie vers la salle du trône tout en engageant la conversation.

« Et cette fois-ci, qu’est-ce qui vous amène de nouveau dans cette contrée ? »

Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 03/07/2008

Soudain, une ombre se fit voir vers la porte d'entrée. Après quelques secondes, la personne se montra et sourit en regardant les autres devant elle. Il avança avec sa canne puis s'arrêta devant eux.

-Désolé d'interrompre votre conversation mais, moi aussi j'aimerais bien rencontrer la reine. Cela fait un bon bout de temps que nous ne nous sommes pas vu en dépit de ma disparition soudaine!

Il regardit les gens autour de lui et ricana.

-Alors, vous êtes tous des pions a ce que je voit, comme moi en fait!Laissez moi me présentez, mon nom est Canotti!

Que de monde dans le château en cette heure de la journée. Cette agitation ramenait quelques souvenirs de la mémoire du prince à ses yeux mi clos, plongé dans le vague de ses pensées.

Le jeune homme vêtu d'une simple chemise, d'un pantalon qui lui moulait bien le cul (quelle poésie), et d'une paires de bottes hautes s'était appuiyé à une colone, regardant d'un yeux passif la scène qui se déroulait à quelques pas de lui.
Et un mouvement, bien que furtif apparue aux bord de ses lèvres amoureusement douces.
Il lui était donné de voir en cet instant, sa terre lointaine, la cour et ses courtisans, le roi et sa suite, tous ces actants d'un gigantesque théâtre qui dirigeait une nation entière.

Mais ce qu'il vivait ici, n'était ce pas comparable à ce qu'il avait vécu...autrefois.

Alors le jeune homme s'avançat à son tour, car c'était son rôle à présent d'entrer en scène.

" Et le mien est Fabalio, et j'aimerai également être mené devant la reine, car il me semble que cette dame a de plus en plus de sujet, sans pour autant les connaitre. "