Une arrivée pale comme les neiges... [libre]

Sujet: Une arrivée pale comme les neiges... [libre] Sam 24 Mar 2007 - 13:47

Ravens marchait avec difficulté, la fatigue, le long chemin qu'elle avait parcouru pour arriver jusque là l'avait exténué. Elle tomba à genoux, les mains à plat sur le sol noir, un sol couvert de cendres. Elle leva les yeux vers le château, giganstesque, imposant et ses tours sombres couvertes de gargouilles semblaient l'a suivre des yeux. Un frisson l'a parcourue. Depuis combien de temps n'avait-elle pas frissoné? Elle n'en savait rien, et elle ne savait pas vraiment non plus ce qu'elle faisait ici.

Une voix en elle, comme si sa conscience s'adressait à elle lui remit un peu l'esprit à sa place. Elle était ici pour être en sécurité, pour se venger de ceux qui l'avait emprisoné dans sa prison de glâce. De ne plus rien pouvoir ressentir, d'être un morceau d'iceberg sans sentiment, sans sensations ni émotions. Elle se redressa, la colère lui donnait du courage. Elle s'avança vers les portes, ses cheveux blancs contrastaient étrangement avec la ténébritude des environs, on aurait dit un ange descendue en enfer. Mais Ravens était loin d'être un ange... Elle attrappa le loquet en forme de tête de diable tirant la langue et claqua fermement celui-ci sur la porte de fer.
Il n'y eut d'abord rien et elle hésita à recommencer. Mais elle n'avait pas le choix. Elle réatrappa le loquet et les lourdes portes s'ouvrirent brusquement. Elle recula, méfiante et vit devant elle, au loin, une forme humaine qu'elle n'arrivait pas encore à distinguer. Elle préféra parler la première, elle restait prudente. Elle n'avait encore confiance en personne.

-Je suis ici pour faire partit de l'échiquier. J'ai été enlevé par la Cross Guard, j'ai apprit qu'une reine régissait ici. Je veux devenir un soldat ici.

Elle resta de nouveau silencieuse, attendant une réponse. Un peu anxieuse elle ne savait pas qui était la personne et donc comme elle interprêtrait la chose. Mais elle ne pouvait aller nul part d'autre.

Diana se planta juste devant la frêle créature qui venait de poser le pied sur sa nouvelle maison et sa future tombe. Elle la regarda d'un air attendri et lui lança au travers de son masque :

Bienvenue dans l'Echiquier, mademoiselle.

Elle dévisagea la pauvre fille qui paraissait si fragile, comme une alumette qu'on aurait pu briser en soufflant dessus. Elle avait l'air foutrement mal en point. Mais la règle était la règle.

Comme tu m'as l'air plutôt en mauvais état, je vais demander à Armand de te soigner. Après, tu passeras l'examen d'entrée.

Elle s'approcha de l'escalier et somma un garde qui se trouvait là d'aller chercher l'infirmier.

Au fait, reprit-elle en se retournant vers la demoiselle, Quel est ton nom ?