Nathan Klappton

Nom : Nathan Klappton

Groupe : Membre de Lubéria

Age : 25 ans

Histoire du perso : [A l'adresse de ceux qui ne sont pas amateurs de longs récits : Qu'on veuille bien fermer sur ce qui suit les yeux ! Mes neurones fous, incapable d'obéir à un ordre, fût-il direct et précis, ont engendré bien trop de texte là où je leur demandait une dizaine ou une quinzaine de lignes, et déliré bien plus que nécessaire. Sachez bien que quoique j'aime assez le résultat final, ils seront châtiés pour cette rébellion... (Sors un bouquin de révisions de maths avec un sourire sadique)]

Tout commença lorsque celui qui allait devenir le père de Nathan, un certain Eric, se retrouva chassé à coup de dimension ärm à destination aléatoire (supplice odieux réservé aux pires criminels : le condamné ne sait jamais jusqu'au dernier moment si il va survivre ou si il va se retrouvé téléporté à haute altitude ou à l'intérieur d'une montagne...) de son pays - situé sur une île en plein océan - pour avoir tenté de sauter la fille du chef effectuées des maneuvres politiques inconsidérées.
La chance le fit réapparaître à un petit mètre d'altitude, au-dessus d'un champ qui amortit sa chute. Eric prit un moment un moment pour remercier tous les dieux qu'il connaissait de lui avoir laissé la vie sauve, un moment pour frotter ses membres endoloris, puis se dépêcha de partir en quête de quelque chose à grignoter dans ce lieu où il retrouvait sa liberté (les émotions, ça donne faim, quoi !). Marchant encore et encore, le voilà qui découvrit une taverne au bord d'un chemin. Mais, cruelle surprise, il s'était retrouvé téléporté dans un lieu où des gens parlaient un langage totalement incompréhensible et ne savaient même pas ce que veulent dire les mots "tea" et "bacon". Allons bon !
Après une longue période à jouer à faire des signes et à vivre des revenus de tâches ingrates (essentiellement nettoyer les écuries et les sanitaires), Eric parvint à apprendre assez de vocabulaire pour gagner des sommes bien plus substantielles en racontant dans des tavernes des récits du quotidien de son peuple (on le félicitait toujours, entre deux éclats de rire, pour son imagination...)
Et puis un jour, Eric en eut assez qu'on se moque ainsi de son ancien peuple (ou, plus vraisemblablement, voyait ses revenus baisser, commençant à se répéter à force...) et quitta l'auberge une nuit en embarquant avec luis ses acquis, ses souvenirs, la caisse, et une jolie serveuse, Emilie Nahyl, qui l'avait repéré alors qu'il tentait d'escamoter discrètement celle-ci, et dont il avait réussi à acheter le silence en lui proposant la moitié du butin ...
Quand, après quelques mois d'errances, ils arrivèrent à un petit village fort sympathique du nom de Morpoquet, ils décidèrent de s'y installer, parce qu'ils étaient las de marcher, qu'ils avaient une petite fortune sur eux, qu'ils étaient vraisemblablement assez loin de l'aubergiste pour qu'il leur remette la main dessus, et qu'Emilie était enceinte avec ça... (Le plus étonnant chez Eric n'est pas sa mentalité mais le fait qu'il eût largement les moyens de se la permettre...)
Or donc ils s'installèrent en ce lieu, et comme le temps passant leur tas d'or venait à s'épuiser, ils décidèrent de se trouver une nouvelle source de revenus. Aussi aménagèrent-ils en leur modeste demeure un magasin vendant divers objets assez insolites piochés dans la mémoire d'Eric de la culture de son peuple. Et ils vécurent par la suite fort bien, vendant leur camelote aux gens de passage...

C'est donc dans cette ambiance, entre un père escroc et une mère qui ne vaut guère mieux, au milieu des discours visant à vendre des tailles-crayon à manivelle à des gens écrivant avec des plumes, que Nathan vécut la majeure partie de son enfance, globalement heureuse, avec son père qui lui racontait les us et coutumes de Langle-Taër, son ancien pays.
Très tôt, l'enfant manifesta une grande créativité artistique. Ses premières oeuvres (des dessins mettant en scène des combats épiques entre des hommes-cochons d'allure bestiale et de peau verte et des êtres à longues oreilles ricanant tout le temps et maniant des arcs) suscitèrent l'enthousiasthme des clients, poussant sa parentalité peu scrupuleuse à les revendre pour un bon prix et à encourager ses penchants créatifs.
C'est ainsi qu'à l'âge de seulement 7 ans, s'aidant des descriptions que son père lui faisait des guitares de son peuple et avec le soutien du forgeron, qui l'aimait bien, il conçut et fabriqua avec un grand soin une étrange guitare, fabriquée presque intégralement en métal, qu'aujourd'hui encore il trimballe un peu partout et utilise couramment... Son père, qui était musicien avant qu'il n'accepte une proposition douteuse d'une admiratrice un peu trop assidue et se retrouve téléporté à des centaines de kilomètres par un père soucieux de l'intégrité physique de sa progéniture, lui appris à user de l'instrument dont la conception avait à la base été simplement un loisir, tant et si bien qu'à 10 ans Nathan savait déjà fort bien jouer de son instrument incongru.

Mais à cet âge, un jour qu'il était parti avec sa guitare se balader aux alentours de la ville pour s'éloigner un peu de l'atmosphère un rien pesante à la longue du magasin familial et était en train d'en jouer tranquillement, sans paternel pour compter ses fausses notes, il vit en regardant la ville de l'agitation dans les rues. Intrigué, il se posta sur une colline de laquelle il savait avoir une vue d'ensemble de la ville, afin de voir quel évènement il pouvait bien être en train de manquer, et vit les villageois se faisant massacrer par une bande de types en habit plutôt noir. La scène avait quelque chose d'irréel, mais Nathan constata que se pincer servait juste à se faire mal. Et déjà ils étaient tous morts. Et déjà les types en armure incendiaient les maisons. Les yeux écarquillés de Nathan assistaient au spectacle de la destruction effroyablement rapide de Morpoquet, ce lieu où il avait passé toute son enfance...
"Argh..." dit-il.
Ses yeux voyaient, mais consciemment il n'enregistrait pas. Pas encore.
En moins d'une heure, tout était déjà terminé. Le village n'était plus qu'un tas de ruines à demi carbonisées, les soldats de l'Echéquier (car c'était bien évidemment eux) étaient déjà partis, laissant derrière eux la mort et la désolation comme il se devait. Ils n'avaient même pas remarqué ce gosse, posté sur une colline, qui les regardait avec une immobilité cadavérique et des yeux de poisson frit.
D'un pas hésitant et toujours avec sa guitare à la main, Nathan descendit lentement vers son village. Une exploration rapide de la forge lui révéla que le forgeron ne l'aiderait vraisemblablement plus jamais à fabriquer des figurines en métal à l'effigie des bestioles bizarres qui lui traversaient l'esprit.
La destination suivante fut le magasin de ses parents. Un ignoble massacre avait été perpétré. On pouvait presque reconstituer la scène : le premier soldat de l'Echéquier avait été pris par surprise par son père, qui l'avait cloué à la porte à coup d'arbalète lance-harpon ("idéale pour la chasse sous-marine, monsieur !"), à la suite de quoi celui-ci s'était pris quelque chose ressemblant à une flèche dans le ventre, vraisemblablement de la part du soldat avec un arc qui gisait contre un mur, le crâne broyé par le presse-papier en plomb que sa mère lui avait lancé en hurlant. C'était vraisemblablement elle également qui avait planté un économe dans le bide du type qui au même moment lui tranchait la gorge à coup d'épée, les deux cadavres étant assez proches l'un de l'autre.
Alors que Nathan parvenait à ces conclusions en se désolant sur toutes les marchandises qui avaient été abîmées lors du combat, une voix faible, à peine un souffle, se fit entendre derrière lui : "Fiston..."
Celui-ci, atterré, se retourna vers son père. Sa poitrine bougeait tellement faiblement qu'il l'avait cru mort au premier abord, mais il se rendait compte que ses lèvres bougeaient un peu. Il s'approcha et dit : "Papa ?"
Celui-ci eût un mince sourire, une convulsion, et se remit à mesurer "On a rien pu faire... Trop nombreux... Même pas des pions... Z'avaient pas d'ärms..."
"Des pions ? Des airmes ? Papa tu délires !"
"Non... Les pions, c'est... des soldats de l'Echéquier..."
"Je sais p'pa, maman m'avait appris à jouer aux échecs... Mais tu crois pas que c'est douteux que des bouts de bois puissent manier des épées ?" dit Nathan en pensant dans sa tête que son paternel délirait complètement.
"Z'ont tué tout le monde... Avons pas pu sauver la caisse..."
"NON ! Mais qu'est-ce qu'on va faire ?" dit Nathan, atterré par cette nouvelle et comprenant que son père avait encore au moins une partie de sa raison. Ledit géniteur eut un mince sourire et dit :
"Bof... Moi j'm'en fous... Juste toi qu'est dans la merde... Vais crever moi... D'la chance d'avoir tenu si longtemps... Truc dans le bide..."
"Dis pas ça ! Le type c'est un boulet, il t'a largement raté le coeur ! Tous ceux qu'y ont écouté au moins une histoire de chevalerie savent qu'on meurt que quand on se fait transpercer le coeur, ouvrir la gorge, écrabouiller le crâne, ou trancher le poignet !"
"En réalité c'est... plus varié..."
"Non !?"
"Siii..."
Et Eric Klappton, langletaërien téléporté par le hasard d'une sanction pénale sadique sur le continent de Mär Heaven, rendit un dernier soupir chargé d'ironie aussi fauché qu'à sa naissance sous les yeux ébahis de son fils qui comprenait à cet instant que le monde était encore plus salaud que tous les contes de fées où le chevalier se tape tout le sale boulot comme massacrer les monstres et empaler les méchants pour ensuite se voir piquer sa princesse par le premier parvenu de noblaillon venu.
Le fils resta sous le choc de la révélation un bon moment, puis se mit à piquer une crise de rage et de désespoir mêlés sur le côté odieux d'un monde aussi peu prévisible où on peut même pas compter sur les parents pour montrer le bon exemple.
Ainsi resta-t'il un moment à trépigner, hurler, et pleurer dans une pièce pleine de cadavres au milieu d'un tas de ruines sans vie... A cet instant, on ne lui aurais pas donné son âge...

Puis quand il en eût fini, Nathan réfléchit à sa situation : à moins de sombrer dans le cannibalisme, il n'avait rien à manger ou à boire, et à vrai dire disposait en tout et pour tout des vêtements qu'il portait et de sa guitare. C'était bien peu. Heureusement il mit la main sur une poignée de pièces et un anneau bizarre en fouillant les types écroulés à terre. Confiant, il suivit la première route qui lui vint à l'esprit, en quête d'une auberge ou d'un de ces autres trucs dont parlait les voyageurs où on filait de la nourriture en échange de bouts de métal.
Tout en marchant, Nathan joua pas mal avec son anneau, et découvrit que non content d'être couvert d'inscriptions stylisées illisibles sur la face intérieure, cet anneau avait l'étrange propriété de s'adapter à la forme du doigt sur lequel on l'enfilait. Il finit par se décider pour se le mettre à l'index.
Au moment précis où Nathan enfila l'anneau, il ressentit un choc profond. C'est comme si une barrière s'était brisée en lui. Il était agité par mille émotions contradictoires venant des toutes les directions, et resta un moment tétanisé sous le flot. Puis, comme un oeil se mettant au point, le flot diminua en lui tout en restant présent dans un coin de son esprit, et il put s'interroger : des émotions, venir d'une direction ? Qu'est-ce que c'était que cette pensée qu'il venait d'avoir ? C'est absurde ! Les émotions sont dans les gens elles n'en bougent pas ! Il se remit en marche en se demandant ce qui lui arrivait, et c'est alors que pour la quatre cent trente neuvième fois de son chemin il écrasa une fourmi... Et sentit quelque chose disparaître dans les émotions qui bouillaient dans un coin de son cerveau. Il comprit alors : il possédait désormais un sens qui lui permettait de sentir les émotions des bestioles alentours, comme on entend un son.
Pourquoi ? Comment ? Oh et puis zut, à quoi bon ces questions ! C'est tout bonnement génial ce truc !!!
Les heures passant, l'enthousiasme face à cette découverte décrut et après s'être bien excité sur ce phénomène, Nathan se retrouva rapidement à le combattre pour pouvoir penser tranquille sans être taraudés par les mille états d'âmes de l'écureuil d'à côté. Il y parvenait à peu près quand il arriva en vue d'une auberge au bord du chemin. Il commençait à être fichtrement affamé et ne demandait pas mieux que de piller les cuisines de l'endroit. Mais une désillusion l'attendait sous la forme de la petite pancarte annonçant les prix à l'entrée : ils étaient tout bonnement exhorbitants ! Il pensait avoir pillé une fortune en trouvant 5 fois son argent de poche sur le corps du type en noir mais se rendait compte qu'il était en vérité fauché comme les blés ! Il fit donc des adieux déchirants à l'odeur de saucisse grillée, puis fila des coups de pied un peu partout en maudissant sa situation. Quand il eût fini de râler, il admit que les pommes tombées des pommiers à proximité de l'auberge étaient en théorie mangeables bien qu'il s'agît d'odieux végétaux, et alla en prendre une partie pour ensuite s'asseoir sur un rocher et les grignoter. Une petite voix dans sa tête lui murmurait qu'il était possible que l'aubergiste appréciât peu qu'on lui pique ses pommes, et il lui répondit qu'il n'en avait strictement rien à faire en l'occurence, occupé qu'il était à manger.

Quand il fut rassasié, il entreprit de prendre deux pommes (une par poche) pour la suite de la route, puis s'allongea dans l'herbe et entreprit d'essayer de dormir. Il y avait presque réussi quand il sentit confusément une source de perplexité à proximité et une voix lui demanda : "Pourquoi tu dors par terre alors qu'il y a une auberge à côté ?"
"Gnéééé ?" marmonna-t'il en émergeant lentement et en se retournant vers la source de la voix.
Une fille se tenait là, un panier dans une main et une lanterne dans l'autre, vêtue d'une robe blanche. Elle avait vraisemblablement à peu près son âge. Et elle répéta d'un ton patient sa question.
"Ben heu... C'est que... C'est un peu compliqué...". Et remontèrent en lui les souvenirs du début d'après-midi, de sa journée, et il retint ses larmes (la honte suprême : pleurer comme un gosse de 3 ans, et avec une fille comme témoin en plus !). Il se ressaisit avant de rétorquer d'un ton dur : "Et en quoi ça te regarde au fait ?".
Et elle rayonnait d'amusement quand elle lui répondit : "Rien à part que c'est mon jardin - enfin... celui de mes parents - dans lequel t'es en train de dormir comme un clochard ou un aventurier et que j'ai tendance à m'intéresser à ce qui se passe chez moi, un défaut que j'ai...".
C'était donc la fille de l'aubergiste vraisemblablement (l'innocence de Nathan étant trop grande encore pour envisager l'hypothèse que ce puisse être sa femme). Mais surtout, elle venait de proférer une insulte au récit d'aventure ! Nathan, étouffant de rage de ne pouvoir y rétorquer quoi que ce soit, entreprit de se lever dans l'idée de partir avant qu'il n'arrive plus à résister à la tentation d'étrangler cette fille jacassante, ce qui n'arrangerait pas ses affaires...
"Si je gêne tant que ça, c'est pas un problème, je peux m'en aller..."
"Où ça ?"
"Bah euh... ailleurs !"
"Quelle réponse !"
"Je t'ai demandé l'heure ?"
"Non, pourquoi, tu la veux ?"

Et ainsi continua la discussion, agrémentée de bagarres, de façon toute aussi spirituelle, pendant un long moment. Puis, quand ils eurent épuisée leur soif de discussion stérile et chamailleries, il y eut une pause où ils s'assirent côte à côte pour reprendre leur souffle. Puis la fille rompit le silence :
"Non mais sans blagues, tu sors d'où ?"
"Du village, là bas, au bout de la route"
"Tu t'es enfui de chez toi ?"
"Non. Y'a une bande de types en noir qui sont venus et qui ont massacré tout le monde et foutu le feu aux maisons"
"Alors pourquoi t'es là ?"
"J'étais parti me promener à ce moment là"
"Ah"
Suivit un silence. Nathan voyait défiler les émotions de la fille au fur et à mesure qu'elle analysait les implications de ce qu'il venait de dire : compréhension, stupéfaction, compassion... Pas à un seul instant elle ne remettait en cause ce qu'il avait dit. Et Nathan en fut scotché parce qu'il savait qu'il était pas crédible vu qu'il avait du mal à gober ça lui-même.
"Tu veux vraiment pas rentrer et geler dehors ?" dit-elle. Compassion et anxiété.
"J'ai pas de quoi payer une chambre."
"Ah..."
Un autre silence. Nathan se dit avec amusement qu'il n'avait jamais trouvé si intéressante conversation où on passe son temps à se taire. C'est alors qu'il se rendit compte de la présence d'une source émettrice d'irritation mêlée d'amusement derrière lui et sursauta.
"Oh que c'est mignon... Tu nous présente, Marie ?"
Nathan se leva et se retourna en faisant mine le plus possible d'être surpris un peu après l'heure. Mais la fille, qui ne disposait pas de ses capacités d'empathie, aurait vraisemblablement sauté au plafond si il y en avait eu un. Elle se retourna, rougissant comme une tomate, et dit :
"Mon père..."
"Enchanté m'sieur," répondit Nathan en prenant l'expression et la révérence qu'il faisait aux clients du magasin avec le naturel de l'habitué, "j'm'appelle Nathan".
Il sentait d'autant mieux qu'il percevait ses émotions que Marie le regardait avec des yeux ronds, et sentait le père à deux doigts d'exploser de rire devant le comique de la situation. Lui-même avait un peu du mal à comprendre ce qui lui arrivait, mais il sentait qu'il avait bien agi. La phrase lui était venue spontanément.
"Enchanté de même" répondit le père en s'inclinant de même en souriant jusqu'aux oreilles. Puis, se tournant vers Marie : "Tu pourrais nous prévenir quand tu nous amène des amis !"
"Euh..."
"Lui en voulez pas", la coupa Nathan en lui addressant un sourire d'excuse à Marie. Là encore, les mots lui venaient, ils DEVAIT les prononcer. Il les savait adaptés, mais appréciait peu de devoir couper Marie à cause d'eux, tout en se demandant ce qui lui arrivait encore. Fichue journée !. "C'est moi qui ait insisté pour l'accompagner jusqu'ici..."
"Oh. Je vois..." dit l'aubergiste en regardant Marie en continuant de sourire jusqu'aux oreilles. Celle-ci lança un regard assassin à Nathan. Incompréhension et agacement traversaient son esprit, voyait-il...
"Simplement", reprit ce dernier, intérieurement terrorisé par lui-même mais extérieurement impassible, "Je crois que j'ai un peu oublié de faire gaffe au temps..." dit-il.
"Effectivement", dit l'aubergiste toujours aussi amusé, "Tu aurais ptêt du mal à revenir chez toi maintenant..."
"...Donc il pourrait rester ici pour la nuit... ?" dit Marie, sentant bien la grosse ficelle qui pendait de cet énoncé. Les parents sont tellement PREVISIBLES quand ils s'y mettent...
L'aubergiste fit mine de réfléchir : "Eh bien... oui, pourquoi pas ? Allez, venez maintenant, il est tard..."
Nathan entreprenait de remercier mentalement Marie (joli nom...) pour lui avoir ainsi offert le gîte quand il tira de ses émotions et de son regard la motivation de cette intervention : Ca voulait dire "attends un peu mon gaillard, tu vas me payer ça et t'expliquer".
La mère de Marie fut globalement coopérative (trop occupée à rire sous cape avec son père de toutes manières pour remarquer et commenter la tête des vêtements des enfants après quelques disputes impliquant de la terre). Rapidement, un matelas était dégotté pour Nathan, qui allait dormir dans la chambre de Marie par manque de place (rire sous cape) et puis au lit les gosses vous devriez déjà dormir sans qu'on vous l'dise à c't'heure.
Survint ensuite une dispute entre les deux ("Mais pourquoi t'as dit ça ?" "J'y peut rien c'est sorti tout seul !" "Menteur !" "Mais enfin tu me vois sortir des trucs pareils ?" "Parfaitement !" "Tu me connais pas..." "Effectivement !"), l'éloquence de Nathan ayant mystérieusement disparu dans l'intervalle. Une fois encore la fatigue fut vainqueur par KO. Suivirent de longs échanges d'histoires de famille, et quelques démonstrations de guitare, auxquelles une gueulante amicale de la parentalité de Marie coupa court. Le lendemain matin, ils s'échangèrent des adieux déchirants ("Mais où tu vas aller ?" "Je sais pas, j'vais suivre la route" "Tu penses que ça va te mener quelque part ?" "Comment j'pourrais savoir si j'essaie pas ?" "T'as aucun sens pratique..." "Parce que t'as mieux à me proposer ptêt ?") à la suite de quoi Nathan partit poursuivre sa route. Ils ne devaient, vous l'aurez deviné, plus jamais se revoir.

Ensuite, Nathan voulut vivre de sa musique. Mais inutile de vous dire que guitariste, à 10 ans (comme plus vieux d'ailleurs), ça paye pas des masses. Alors pour subsister il vola les clients des tavernes, vendit des produits peu recommandables, pilla les cadavres sur les champs de bataille Echéquier-Cross Guard, tua des mendiants dans le cadre d'horibles meurtres à coup de guitare pour prendre leurs quelques pièces... Ces actes lui faisaient horreur et le traumatisaient autant qu'ils lui étaient indispensables, tant et si bien que par réflexe de survie végétatif de son cerveau le Nathan artiste et le Nathan impitoyable devinrent deux personnalités indépendantes prenant tour à tour le contrôle de son corps, et s'ignorant superbement, l'une et l'autre étant chacune persuadée d'être le seul et l'unique Nathan Klappton.
Puis tous deux gagnèrent du succès, les années passant : le guitariste commença à se faire un public, et parallèlement les magouilles de... l'autre... grandirent en ampleur et permirent à celui-ci de se permettre quelques excès que son art était loin d'offrir.

Et le voici, Nathan Klappton à 25 ans. Il gagne plutôt bien sa vie, quoiqu'il ignore comment (ou le sache et en soit très fier, question de point de vue...). Il a rejoint Lubéria pour ne rejoindre ni l'échéquier ni la Cross Guard, le musicien parce que c'est un lâche qu'il est assez pacifiste et l'autre parce qu'il apprécie les deux camps (laissent plein de cadavres... bonne source de revenus...) et prend au plus offrant

Caractère et particularités du perso : Il y a deux Nathan : l'artiste, reste de son enfance, un être plutôt bon vivant et franc de nature qui affirme tirer sa subsistance de sa musique (et il le pense vraiment : pour cette personnalité, l'autre personnalité n'existe pas). L'autre est un salopard au raisonnement froid et analytique, né de la nécessité et dénué du moindre scrupule, qui assure les revenus que le musicien requiert pour ses fantasmes démentiels par les rapines, la traîtrise, et j'en passe...
Les souvenirs de chacun sont ainsi de vrais gruyères, rapidement comblés par la capacité d'invention du cerveau si on l'interroge...
Tous deux plus ou moins imbus d'eux-même, le musicien inconsciemment de par sa nature d'artiste et l'autre parce que c'est tout simplement le meilleur...

Ärm(s) :
*Grimswirth, l'Anneau pour les intimes.
Il s'agit d'un anneau doré, simple d'apparence. La face extérieure est vide de toute impureté, et à l'intérieur est une inscription dans un dialecte perdu d'une langue oubliée que le créateur, manquant un peu de maturité puisque c'était sa première oeuvre, avait trouvé trop destroy : "Un anneau pour les gouverner tous". Il s'adapte à toutes les mains.
Ceux qui ont par le passé étudié cet anneau le considèrent comme la meilleure preuve de la diversité des darkness ärms et du degré d'esprit tordu dont doivent disposer leurs créateurs.
Basiquement, il n'a pourtant rien de particulièrement dommageable, c'est juste un anneau qui permet à son porteur de disposer d'un 6e sens, comparable à l'ouïe (directionnel, mais pas avec précision), permettant d'"entendre" les émotions des autres.
Mais il a un autre pouvoir, qui lui fonctionne sur commande : lorsqu'on l'active, il permet à l'esprit de l'anneau d'entrer en symbiose avec celui de son porteur. Ceci est à double tranchant : Grimswirth est certes très intelligent, a de grandes connaissances dans de nombreux domaines (qui lui valurent de se faire appeler "guide touristique" par un de ses anciens possesseurs), et il peut donner à son porteur des conseils nés de sa grande connaissance de l'esprit humain (il l'a tant côtoyé...), qui lui permettent de se montrer très éloquent. Mais il est aussi profondément dominateur de nature, et a une fâcheuse tendance à vouloir mener sa petite vie propre, et manipuler son porteur dans cette optique.
Des émotions très violentes ou un stress exagéré peuvent amener à l'activation accidentelle de ce pouvoir. C'est ce qui s'est passé à l'auberge dans l'histoire de Nathan par exemple. Mais là, Grimswirth a pris des mesures d'urgence et de première nécessité (sortir Nathan de sa situation pour ne pas avoir à dormir à la belle étoile, et implanter profondément dans le cerveau de celui-ci pendant qu'il se chamaillait avec Marie les ordres de ne jamais enlever son anneau et de ne jamais se poser de questions à son propos.), bien loin de son style plus subtil habituel.
Lorsque Nathan a subi un dédoublement de personnalité brutal sous l'effet d'une tension nerveuse d'origine morale s'est mise en place une règle étrange : l'anneau n'est activé que pour le côté obscur de Nathan. Pour l'autre, il n'est qu'une antenne à émotions.

Attaques : Le musicien fuit, ou l'autre vous plante un couteau dans le dos, mais il faut vraiment un enjeu très important pour qu'ils attaquent de front. Et dans ce cas... eh bien le salopard n'a pas oublié que la guitare est fabriquée avec d'épaisses plaques d'acier bien soudées...
Et méfiez-vous : au-delà de son abord innofensif, ce personnage est doté d'assez de force et de doigté pour jouer de cette guitare... Donc à fortiori pour commettre un meurtre avec...

Description du perso : C'est un type pas mal de sa personne, quoiqu'il ait quelque chose de dérangeant. Il a toujours avec lui une guitare étrange qu'on dirait assemblée avec des plaques d'armure (dans la réalité, c'est probablement plus solide puisqu'une plaque d'armure doit avoir une certaine légèreté pour permettre de bons mouvements...). Ses lunettes sont dues à sa légère myopie, mais il devrait pouvoir se débrouiller sans. Simplement il les garde par habitude et puis parce qu'il les a payées assez cher comme ça à la fin... Le musicien aime bien s'habiller en costard parce que c'est classe, et l'autre se fiche de son habillement du moment qu'il est assez discret...

Anecdotes et histoires annexes autour de Nathan :

L'Anneau :
L'histoire de l'Anneau commence il y a bien longtemps, en un temps où la magie innée était monnaie courante et où les saucissons secs poussaiens spontanément sur les arbres, entre autres comportements naturels facétieux du fait de la réalisation spontanée des rêves causée par un trop plein de mana dans l'univers (ce qui posait notamment de gros problèmes aux jeunes vierges sujettes aux rêves érotiques qui avaient par la suite du mal à s'expliquer certaines choses...).
En ce temps là vivait un grand mage, Leopold Grimswirth, qui était puissant, acariâtre, paranoïaque, égoïste, et souffrait du complexe du hérisson, comme tout bon mage qui se respecte.
Sa puissance démentielle n'avait d'égale que sa profonde volonté de vivre. Mais celà n'empêchait pas que, vieillissant, il voyait peu à peu ses forces décliner et sa mort approcher, sans qu'il ne puisse rien y faire durablement. Alors il s'emporta contre la mort. Il chercha un moyen de l'éviter, et comme il était très doué il en trouva.
Puisque le danger de la mort venait de l'épuisement de son corps, il s'agissait "simplement" de conserver sa mémoire et sa personnalité en un lieu résistant à l'épreuve des âges. Se mettant alors au travail, il s'empara alors du magnifique morceau de platine iridié qui constituait l'armature de ses lunettes, et procéda à une véritable sauvegarde de tout ce qui constituati son esprit à l'intérieur par le biai d'un enchantement, en ajoutant également un moyen de prendre le contrôle d'un animal en contact physique prolongé avec le métal enchanté, contrôle d'autant plus important que le contact était prolongé.
Puis il enchanta les lentilles des lunettes pour qu'elles s'adaptent à tous les yeux, et rédigea un testament dans lequel il léguait lesdites lunettes à son plus jeune frère. Il était certes temps, puisqu'il s'éteignit la nuit suivante, d'épuisement.

Et les lunettes passèrent au frère, qu'il manipula sans la moindre honte pour servir ses inépuisables desseins, et continuèrent à passer de main en main pendant un certain temps, jusqu'au jour où les verres se brisèrent et où l'objet perdit donc toute utilité.
Alors, parce que le platine iridié était très prisé, les lunettes finirent par être vendues, et sombrèrent dans l'oubli un long moment, jusqu'au moment où un apprenti magicien, voyant les montures poussiéreuses chez un brocanteur, s'en empara dans le cadre d'un projet de fin d'étude de fabrication d'objet magique.
Vous vous doutez de la suite, je présume, sachant que l'objet magique qu'il souhaitait créer était un anneau capteur d'émotions...

Le point positif pour l'étudiant est que de par la qualité du matériau et les connaissances qui lui furent transmises par l'esprit de Grimswirth, ce projet lui ouvrit toutes les portes d'études poussées en magie.
Le point négatif, c'est qu'il lui coûta son âme et sa liberté, puisqu'il ne fut rapidement plus qu'une extension de l'esprit de l'Anneau dans laquelle celui-ci allait fouiller en cas de besoin.

Et les transmissions reprirent, Grimswirth grandissant toujours en connaissances et en force au fur et à mesure de son existence toujours prolongé. Il a désormais quelques millénaires derrière lui, il n'est pas loin de tout savoir de l'univers étant donné qu'il lui est même arrivé de voyager dans le futur et le passé le plus lointain et manipulant la trame de l'espace temps. Et ses désirs égoïstes semblent toujours insatiables...

La Guitare :
Fruit démentiel de l'union des esprits déments de Grimswirth et du Geek Fou, cet objet projette de façon directionnelle une onde sonore basse fréquence destructrice.

Bon, bah c'est officiel, tu gagne la palme de la présentation la plus longue!!
*Se retourne et tend une palme de plongée à Nathan*

Par contre.... tu peux faire un p'tit résumé ...?

Se prosterne.

Je m'incline devant ton éminente supériorité linguistique, ô grand soul musician !!!

A propos ... pour ce qui est de ton pouvoir ... tenter de lire les émotions du Joker revient à observer la vie sentimentale de la population totale d'Australie, ou, pire encore, de l'Île de la Tentation (se relit et hallucine). Se concentrer sur celui qui parle est l'attitude la plus judicieuse ...
Lire les émotions ... marrant ça, j'ai l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part ...

Résumé Hugar' ? Une personnalité d'artiste pleutre qui joue de la guitare, et une personnalité d'assassin vénal qui ... joue de la guitare aussi mais pas pareil ... elle est en métal la guitare ... sa peinture est rouge ...

Bien bien bien... dit-il en s'inclinant posément (Nathan-évil prend au passage la palme dans l'idée de trouver un type à pigeonner en la revandant pour une somme substantielle comme puissant ärm agissant en milieu aquatique)

Au résumé de Joker, j'ajouterais un élément que je n'ai pas mis explicitement à savoir que si le musicien est pleutre au sens qu'il fuit spontanément combats et ennuis, ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas du genre à s'en attirer...
Si le chaos absolu se traduisait par la foudre, ce gars là se tiendrait à vrai dire en plein orage en haut d'une colline en armure de cuivre mouillée en hurlant "TOUS LES DIEUX SONT DES SALAUDS !".
Pour ceux qui n'ont pas la référence, disons que ce personnage serait du genre à chanter une chanson parodique sur Diana au pied même de sa tour si il venait à en composer une bonne. Oui, à ce point.

Voilà enfin un musicien pour m'accompagner dans mes chansons à boire !!

Et maintenant, la traditionnelle bénédiction de bienvenue !
<sort sa bouteille de champagne et lui en balance dans la tronche de façon à faire semblant de suivre un schéma triangulaire>

Je te bénis !
Au nom du PapapaPavot
de la fille
et de la Légorie !
Amen-Moi à boire !

Bienvenue parmi nous, ô musicien !

Et un schizo de plus, un XD

(j'aime beaucoup ta présentation ^^)

Kikouuuu !!! ^^

Compare avec ma présentation ; elle est ridicule par rapport à la tienne, mais il faut dire que Rika est très mystérieuse, sous ses dehors de petite peste ...

Certains évènements récents m'amènent à réécrire la description de mon anneau chéri (oui, je sais, c'est tendancieux), que j'ai décidé de définir un peu plus pour les besoins de la cause. Voici !

Ärm :
*Grimswirth, l'Anneau pour les intimes.
Il s'agit d'un anneau doré, simple d'apparence. La face extérieure est vide de toute impureté, et à l'intérieur est une inscription dans un dialecte perdu d'une langue oubliée que le créateur, manquant un peu de maturité puisque c'était sa première oeuvre, avait trouvé trop destroy : "Un anneau pour les gouverner tous". Il s'adapte à toutes les mains.
Ceux qui ont par le passé étudié cet anneau le considèrent comme la meilleure preuve de la diversité des darkness ärms et du degré d'esprit tordu dont doivent disposer leurs créateurs.
Basiquement, il n'a pourtant rien de particulièrement dommageable, c'est juste un anneau qui permet à son porteur de disposer d'un 6e sens, comparable à l'ouïe (directionnel, mais pas avec précision), permettant d'"entendre" les émotions des autres.
Mais il a un autre pouvoir, qui lui fonctionne sur commande : lorsqu'on l'active, il permet à l'esprit de l'anneau d'entrer en symbiose avec celui de son porteur. Ceci est à double tranchant : Grimswirth est certes très intelligent, a de grandes connaissances dans de nombreux domaines (qui lui valurent de se faire appeler "guide touristique" par un de ses anciens possesseurs), et il peut donner à son porteur des conseils nés de sa grande connaissance de l'esprit humain (il l'a tant côtoyé...), qui lui permettent de se montrer très éloquent. Mais il est aussi profondément dominateur de nature, et a une fâcheuse tendance à vouloir mener sa petite vie propre, et manipuler son porteur dans cette optique.
Des émotions très violentes ou un stress exagéré peuvent amener à l'activation accidentelle de ce pouvoir. C'est ce qui s'est passé à l'auberge dans l'histoire de Nathan par exemple. Mais là, Grimswirth a pris des mesures d'urgence et de première nécessité (sortir Nathan de sa situation pour ne pas avoir à dormir à la belle étoile, et implanter profondément dans le cerveau de celui-ci pendant qu'il se chamaillait avec Marie les ordres de ne jamais enlever son anneau et de ne jamais se poser de questions à son propos.), bien loin de son style plus subtil habituel.
Lorsque Nathan a subi un dédoublement de personnalité brutal sous l'effet d'une tension nerveuse d'origine morale s'est mise en place une règle étrange : l'anneau n'est activé que pour le côté obscur de Nathan. Pour l'autre, il n'est qu'une antenne à émotions.

EDIT : Clic clac dans la présentation !

Encore un petit ajout...

Anecdotes et histoires annexes autour de Nathan :
*L'Anneau :
L'histoire de l'Anneau commence il y a bien longtemps, en un temps où la magie innée était monnaie courante et où les saucissons secs poussaiens spontanément sur les arbres, entre autres comportements naturels facétieux du fait de la réalisation spontanée des rêves causée par un trop plein de mana dans l'univers (ce qui posait notamment de gros problèmes aux jeunes vierges sujettes aux rêves érotiques qui avaient par la suite du mal à s'expliquer certaines choses...).
En ce temps là vivait un grand mage, Leopold Grimswirth, qui était puissant, acariâtre, paranoïaque, égoïste, et souffrait du complexe du hérisson, comme tout bon mage qui se respecte.
Sa puissance démentielle n'avait d'égale que sa profonde volonté de vivre. Mais celà n'empêchait pas que, vieillissant, il voyait peu à peu ses forces décliner et sa mort approcher, sans qu'il ne puisse rien y faire durablement. Alors il s'emporta contre la mort. Il chercha un moyen de l'éviter, et comme il était très doué il en trouva.
Puisque le danger de la mort venait de l'épuisement de son corps, il s'agissait "simplement" de conserver sa mémoire et sa personnalité en un lieu résistant à l'épreuve des âges. Se mettant alors au travail, il s'empara alors du magnifique morceau de platine iridié qui constituait l'armature de ses lunettes, et procéda à une véritable sauvegarde de tout ce qui constituati son esprit à l'intérieur par le biai d'un enchantement, en ajoutant également un moyen de prendre le contrôle d'un animal en contact physique prolongé avec le métal enchanté, contrôle d'autant plus important que le contact était prolongé.
Puis il enchanta les lentilles des lunettes pour qu'elles s'adaptent à tous les yeux, et rédigea un testament dans lequel il léguait lesdites lunettes à son plus jeune frère. Il était certes temps, puisqu'il s'éteignit la nuit suivante, d'épuisement.

Et les lunettes passèrent au frère, qu'il manipula sans la moindre honte pour servir ses inépuisables desseins, et continuèrent à passer de main en main pendant un certain temps, jusqu'au jour où les verres se brisèrent et où l'objet perdit donc toute utilité.
Alors, parce que le platine iridié était très prisé, les lunettes finirent par être vendues, et sombrèrent dans l'oubli un long moment, jusqu'au moment où un apprenti magicien, voyant les montures poussiéreuses chez un brocanteur, s'en empara dans le cadre d'un projet de fin d'étude de fabrication d'objet magique.
Vous vous doutez de la suite, je présume, sachant que l'objet magique qu'il souhaitait créer était un anneau capteur d'émotions...

Le point positif pour l'étudiant est que de par la qualité du matériau et les connaissances qui lui furent transmises par l'esprit de Grimswirth, ce projet lui ouvrit toutes les portes d'études poussées en magie.
Le point négatif, c'est qu'il lui coûta son âme et le contrôle de son corps, puisqu'il ne fut rapidement plus qu'une extension de l'esprit de l'Anneau dans laquelle celui-ci allait fouiller en cas de besoin.

Et les transmissions reprirent, Grimswirth grandissant toujours en connaissances et en force au fur et à mesure de son existence toujours prolongé. Il a désormais quelques millénaires derrière lui, il n'est pas loin de tout savoir de l'univers étant donné qu'il lui est même arrivé de voyager dans le futur et le passé le plus lointain et manipulant la trame de l'espace temps. Et ses désirs égoïstes semblent toujours insatiables...

Heu ? C'était pas censé être un anneau plutôt qu'une paire de binocles ? Ou alors le mago a fait un tp métallurgie ? C'est pas clair...

Bon... J'avais sous-entendu cette partie, mais il semble que je vais être contraint d'expliciter :
Le type avait besoin de matière première pour fabriquer son anneau capteur d'émotion, projet de fin d'études. L'or c'était vraiment trop classique, et pas terrible pour les enchantements, alors quand il a vu cette paire de lunettes pétées dans une brocante, pour une misère, il s'en est vite emparé parce que le platine iridié ça c'est classe ^^.
Ce qu'il ignorait, c'est qu'il y avait déjà un enchantement sur le métal... hé hé hé...

*Edite le post pour expliciter celà*

Merci mon brave.

Cela signifierait-il que l'Anneau dispose d'autres pouvoirs que celui pour lequel il est "connu" ? À force de vadrouiller dans le cosmos en quête de pouvoirs, même en admettant qu'il a perdu tout ce qu'il avait lors de sa ... son transfert, il a peut-être récupéré d'autres trucs space après grâce à ses "maitres" trainés derrière lui dans sa quête éternelle de magie.
Quoique le niveau de cette dernière se soit salement affaibli depuis son époque ...
Tu as bien précisé que l'Anneau déformait l'espace-temps ... C'est absolument impayé ça ♥ ...

Bref, quelles sont ses véritables capacités ? Que je te les taxe en pierres magiques ?

Ha ha ha...

*Sort de quoi répondre aux accusations du Joker :
https://www.dailymotion.com/relevance/search/layla/video/x11fel_layla-eric-clapton-mark-knopfler_music
Valà ^^. Eric Clapton et Mark Knopfler à la guitare, Elton John au clavier, Phil Collins à la batterie, le tout sur une des meilleures chansons de Clapton... Avec ça dans les oreilles, je balayerais une argumentation de Glarf hin hin hin...*

Pour les capacités de l'Anneau, je cite ma présentation :
"Basiquement, il n'a pourtant rien de particulièrement dommageable, c'est juste un anneau qui permet à son porteur de disposer d'un 6e sens, comparable à l'ouïe (directionnel, mais pas avec précision), permettant d'"entendre" les émotions des autres.
Mais il a un autre pouvoir, qui lui fonctionne sur commande : lorsqu'on l'active, il permet à l'esprit de l'anneau d'entrer en symbiose avec celui de son porteur. Ceci est à double tranchant : Grimswirth est certes très intelligent, a de grandes connaissances dans de nombreux domaines (qui lui valurent de se faire appeler "guide touristique" par un de ses anciens possesseurs), et il peut donner à son porteur des conseils nés de sa grande connaissance de l'esprit humain (il l'a tant côtoyé...), qui lui permettent de se montrer très éloquent. Mais il est aussi profondément dominateur de nature, et a une fâcheuse tendance à vouloir mener sa petite vie propre, et manipuler son porteur dans cette optique."

L'Anneau n'est que le réceptacle de l'esprit d'un mage qui sait voyager dans le temps, il ne permet pas de voyager dans le temps en soi ! (Faudra que je définisse sous quelles conditions on peut faire ça, d'ailleurs... ça doit, pour être réaliste, être extrêmement compliqué, inclure le chiffre 42, et nécessiter un arrêt cardiaque de la personne transportée ou quelque chose comme ça qui ferait qu'aucun humain sensé n'ayant l'assurance de pouvoir toujours s'en sortir dans un autre corps ne le tenterait spontanément...)

De plus, je ne sais pas si ce cher Grimswirth possède toujours de la puissance magique brute en empruntant le corps de quelqu'un d'autre. Mais par respect pour le porte-monnaie de ce cher Nathan, je vais supposer que le potentiel magique est lié au corps, et donc que l'Anneau ne possède aucun pouvoir magique et n'en confère aucun à Nathan, hormis ceux déclarés. De plus, cette hypothèse est cohérente, parce que si la magie est liée au corps et a donc des origines génétiques...
-Ca justifie que la fatigue réduise son efficacité
-Ca justifie que le gène donnant des capacités parapsychique ait peu à peu disparu : premièrement il est sans doute récessif, deuxièmement les magiciens et magiciennes sont comme les geeks à notre époque des êtres crasseux vivant en permanence en solitaire dans de sombres caves mal éclairées, ce qui diminue de beaucoup leurs chances de trouver des gens assez tordu pour envisager de passer une vie avec eux pour faire autre chose que de la recherche, à fortiori perpétuer leur espèce. Les magiciens même, entre eux, ne doivent guère y songer, tellement ils sont occupés par leurs recherches et découvertes, ou la dernière customisation de leurs objets magique permettant d'avoir des reflets brillants même dans le noir complet. Quand ils ne se sont pas mis en tête de fabriquer une machine pour résoudre des problèmes mathématiques à leur place, dans le cadre d'un conflit entre deux magiciens au sujet du résultat d'un calcul trop compliqué pour être humainement réalisable...

Rien à déclarer de nouveau, donc, mon cher Joker...

Voila, je voulais savoir si le mago possédait des pouvoirs sous sa nouvelle forme ; mais on dirait qu'il ne peut pas les utiliser ... Sauvés ?
...
J'aimerais quand même confirmation pour savoir si j'ai bien compris : entre les mains du Fantôme (Cavalier de l'Échiquier au potentiel magique immense ... qui est un mort-vivant depuis pas mal de temps), l'Anneau aurait-il suffisamment d'énergie magique pour que Grimou puisse voyager dans le temps ? D'ailleurs, comment ce sagouin fait-il si il ne trouve personne sachant l'utiliser ? (J'ai bien une idée, mais ...) Tu a quand même écrit qu'il avait voyagé dans le temps après sa "mort", non ?

(Nyyyyaaaa, Mark Knofler !!! ♥O♥ !!!!)
(Mais je ne vois pas comment ça peut balayer une argumentation de Glarfou, soit-dit en passant ...)

Comme je te l'ai dit, je n'ai pas encore défini précisément comment Grimswirth a fait pour voyager dans le temps.

Je ne suis pas sûr que ce soit seulement un problème de potentiel magique, une hypothèse à suivre selon moi serait plutôt quelque chose mettant en danger la vie de l'utilisateur, voire impliquant sa mort. Encore que l'on peut ramener ça à un problème de potentiel magique si ce danger est lié à l'absorption de l'énergie vitale du porteur jusqu'à la plus infime partie. Toutes choses dont Grimswirth n'a rien à faire puisqu'il est déjà mort et peut changer de corps à volonté pour peu qu'on le prenne et qu'on l'active.

En tous cas, je ne peux pas encore répondre de façon certaine à ta question sur le Fantôme.

(Et le lien entre cette musique et Glarf est que de même qu'une musique bien choisie démultiplie mes performances à vélo (30 minutes de trajet sans, 20 minutes avec), ça peut aussi sans doute augmenter mes performances réthoriques, même si je n'ai hélas aucun moyen de quantifier celles-ci qui soit aussi efficace que le compteur kilométrique portatif de bicyclette)

J'attendrai ...

(Intéressant pour la musique, ça donne envie d'essayer ...)
(Fais gaffe aux trucs des "cases", le GF et moi l'utilisons presque autant que le message proprement dit ...)

Quand à moi j'essaierai de trouver quelque chose de vraisemblable cohérent relativement rapidement... En parallèle de la rédaction éventuelle d'un traité sur la vie adolescente (comment réduire les petits et grands frangins et frangines au silence, comment soutirer un maximum des parents, comment avoir son bac mention bien sans rien glander...) si les idées viennent...

(De bons albums pour pédaler sont "Making Movies" de Dire Straits, "Diamonds on the inside" de Ben Harper, et "Room on fire" des Strokes... Pour moi du moins...)

Sacrilège : le Pouvoir de la Glande a une activation automatique, nul besoin de manuel ! (preuve en est : Moi)

-encore faut-il avoir un baladeur-

Bien. Voici quelles sont mes conclusions et hypothèses sur le mode de déplacement temporel de Grimswirth dans le cas d'un corps sans le moindre talent magique (cas général dans le monde de mär donc...) :

Le corps est une machine basée sur des réactions chimiques et des courants électriques, de celà l'on est à peu près sûr. Mais quand on constate que des gens peuvent être techniquement morts avec un corps en parfaite santé (ces types dans le coma qui ne se réveillent pas...), l'on peut supposer que l'esprit est séparé du corps. Je suppose ici que son existence est le fait d'une association complexe de particules quantiques inconnues, dont l'interaction avec le corps s'effectue au niveau du cerveau (ce qui explique que les scientifiques actuels aient un peu du mal à comprendre la logique de celui-ci : c'est qu'ils ne considèrent pas toutes les entrées-sorties...)

Comme toute interaction, cette interaction met en jeu une grande énergie. Et je vais supposer ici que cette énergie soit d'au moins 42 EJ, valeur arbitraire au-delà de laquelle on peut déchirer la trame de l'Univers et voyager dans le temps. Vous l'aurez compris, Grimswirth utilise les gens qu'il possède comme de sortes de gigantesques accumulateurs, et les utilise pour voyager dans le temps en leur ôtant totalement le contrôle de leur corps au passage.

Ce qui reste à savoir, c'est comment Grimswirth parvient à rompre cette interaction et à canaliser l'énergie libérée pour réaliser ses sombres desseins. Je m'en sortirai ici par la dérobade que c'est un acte magique de très bas niveau dont la découverte et la mise au point a nécessité la mort d'un nombre colossal de chercheurs en magie fondamentale, que n'importe qui peut faire mais qui fut bien peu employé car c'est assez peu intéressant de voyager dans le temps si on doit y perdre son corps...

Intéressant ... N'importe qui peut l'apprendre ? On peut toujours refiler la formule à un mage débile et inculte en lui disant que ça sert à faire apparaitre du gruyère, donc ?

Parfaitement... Je vois que tu commences à saisir les implications de la chose...

Tant qu'on y est, posons quelques questions pour la bonne bouche :
- Le voyage dans le temps implique la perte de son corps, mais pas forcément de son esprit (lequel est indépendant du corps, si on en juge la quantité de fantômes sur Mär ... De quoi sont-ils constituées d'ailleurs ? Leurs particules quantiques sont liées à quoi au juste ?) ... Ça crée des fantômes ?
- Une déchirure de l'Univers ? Waaaa ... Mais on ne risque pas d'obtenir un effet proche de la storyline du bloc "Spiral Time" à force ? C'est-à-dire une déchirure temporelle persistante et à double sens, ainsi qu'une hémorragie magique (la magie se barre entre les Univers), voire des fusions planaires imprévues ? Grimswirth n'est pas le premier venu, il maitrise sans doute ... Mais entre les mains d'un mage débile (et son gruyère XD), ou en cas d'évènement imprévu genre "quelqu'un fait la même chose aux mêmes moments" (si vous me passez l'expression assez inappropriée), ne risque-t-on pas de foutre en l'air la structure même de l'Univers de Mär ? Générant de ce fait des ... paradoxes temporels comme ceux se produisant actuellement sur le fow' ?
- Quid de ceux qui maitrisent la magie (tu n'en as pas parlé dans ce message) ?
- On a déjà testé le sort sur des non-humains (genre Monty) ? Les résultats ne risquent-ils pas d'être un tantinet moins prévisibles et contrôlables ?

Bon, je m'arrête là ... ^^