Le dernier concert de Nathan ?

(=____= Nathan, si tu t'en réfère au plan, ce que tu fais et absolument illogique, mais bon tant pis. C'est juste que je considère qu'un type qui entend des cris et qui est effrayé par eux, ne va pas dans leur direction...)

Au creux des bras chaud d'Anaria, Devon se sentait soudain en sécurité, au calme, profondément en confiance. Il ferma les yeux et écouta battre son coeur. Il pensa à Armand et cette pensée fut amer. Il songea que son valet était heureux et que lui ne l'était pas.
Soudain il ne comprit plus rien de ca qui se passait.
La porte s'ouvrit à la volé et on l'arracha violament des bras protecteurs d'Anaria, comme on enlève un enfant à sa mère.
Puis il se senti soulevé et plaqué contre la surface froide et dure du mur, brutalisant son dos. On le tenait par la gorge, et ses pieds ne touchaient plus le sol. Une vague de panique monta en lui. Devon porta ses main à son cou pour esseyer de desserrer cette étreinte qui lui écrasait la pomme d'adam et lui empechait de respirer correctement.
C'est à ce moment là, qu'il osa pousser un cri et ouvrir les yeux.
Et il le vit, cet homme aux yeux rouges qui hantaient sa vie depuis toujours. Devon se cru dans un cauchemard et esseya de donner des coups de pieds, en vain. De même qu'il savait qu'il ne rêvait pas, la douleur de ses côtes cassées était bien présente.
Il détourna son regard appeuré des ces yeux couleur de braise aux reflets synonime de douleur et de souffrance, et implora Anaria du regard avant d'effleurer l'évanouissement.

Devon lui avait fait un signe, très léger, dans l'obscurité ambiante de l'éescalier, lui demandant de venir s'assoir à ses côtés. Sans un mot, sans même un souffle ni un froissement de tissu, elle se posa près du jeune marionnettiste. Il semblait si jeune tout d'un coup.

Quelque part, il lui faisait penser à elle, lorsqu'elle était plus jeune, enfin jeune est un mot pour le moins vague, disons au début des 16 années qui constituaient ça vie. Elle était alors plus petite, plus maigre encore qu'elle ne l'était maintenant, mais sa peau était alors moins pâle, ses cheveux plus noirs, elle n'avait pas cette mèche blanche devant le visage. Ses oreilles, ses arcades, ses lèvres portaient des anneaux d'argents.
Soudain, tous ses actes passés lui revinrent en mémoire, tout, dans les moindre détails, chaque instants, chaque regards.
Ses souvenirs, qu'elle voulait plus que tout oublier, effacer de sa mémoire, reprendre un nouveau départ, tout lui remontait à la gorge.
Devon lui rappelait ce qu'elle était, ce pourquoi elle se battait. Contre l'ombre qui séjournait en elle, depuis toutes ces années.

La jeune femme ne réagit même pas lorsque le garçon plongea dans ses bras gantés, elle resta silencieuse, interdite, sans vraiment se rendre compte qu'il la serrait contre lui, qu'il était sur le point de fondre en larme, qu'il tremblait, elle ne pouvait même pas dire s'il perdait du sang.

Ce fut de l'eau, une perle humide qui tomba sur son sein droit qui la ramena à la réalité. Ce fut cette goutte froide qui lui fit prendre conscience de la situation, du corps froid de Devon blotit contre elle, comme un enfant contre le ventre de la mère. Elle ferma les yeux, un pâle sourire sur ses lèvres gelées. Elle passa ses bras autour de lui, pour le réconforter, pour le protéger, contre tout ce qui pourrait arriver.

Elle avait signé un contract avec lui. Elle lui avait juré d'être là, pour l'aider, le protéger, pour redonner un sens même infime à sa vie de débauche. Être peut être juste un peu plus...humaine.
Et s'il fallait pour cela utiliser le terme d'esclave, et bien soit, elle serait une esclave, si ça lui permettait de vivre enfin.

Elle resta ainsi, cherchant à lui communiquer un peu de sa chaleur.

Ce fut à cet instant qu'un homme entra. Il ouvrit la porte à la volée, et avant qu'Anaria eu le temps de cacher le jeune homme, il se balançait déjà dans les airs, sous ses yeux, au bout du bras puissant d'un homme qu'elle n'avait jamais vu. Elle resta là, impuissante, une seconde peut être. Mais cette seconde, courte bien sur, lui parrut une éternité toute entière, ou du mons aussi longue qu'une vie d'homme. Elle était à moitié cachée pas l'obscurité de l'escalier, à moitié par les deux hommes, encore accroupie sur l'une des marches de pierre sombre. Elle ne voyait plus leurs visages, confondus dans le contre jour.

La voix de l'homme résonna dans le souterrain.

La jeune elfe se leva alors, elle monta la marche qui lui permit d'être à la même hauteur que les deux hommes.
Sa voix était sans peur, sans failles, comme si elle était inébranlable. Ses yeux brillaient d'une lueur écarlate, et pourtant, ils étaient d'une douceur sans borne.

" Vous revenez dans la salle où vous êtes arrivé, la sortie est un face du comptoir, c'est la seule porte de la pièce. "

Puis elle monta encore une ultime marche, et puis l'un des bras de Devon, le passant autour de ses épaules blanches comme la neige. Puis avec une rapidité déconcertante, elle attrapa le poignet de l'intru, et sans le serrer, le repoussa doucement, pour l'insiter à lacher prise.

" Lachez le maintenant, et partez, vous n'avez plus rien à faire ici. "

( Tu vas voir je vais te faire des gauffres au sucre. ^^ )

Des que Grimswirth lacha Devon, la jeune femme se précipita vers lui. Ne faisait plus attention à l'homme qui venait de les quitter, elle regarda en détail le jeune marionnettiste, cherchant à voir quels étaient les problèmes majeurs. D'une main fine, délicate, à la peau aussi douce que le soie, Anaria chercha, comme une aveugle, se référant au touché uniquement. La violente toux de Devon l'arracha à son examen. Attrapant l'une de ses longues manches, elle essuya le sang qui perlait sur ses lèvres, et retirant le voile qu'elle portait, l'en revétit en tout âte.

" Tu as trois côtes cassées. Je sais que ton valet pourra te soigner au château, mais je ne veux pas te laisser rentrer comme ça. "

Passant son bras droit sous les frèles jambes du jeune homme, son bras gauche sous sa nuque et ses épaules, elle le porta. Elle était d'une force impressionante, sa race aidant à la manoeuvre, elle descendit donc, cet enfant contre elle. Mais l'escalier était incroyablement long, et bien que Devon était long d'être lourd, la jeune elfe faillit plus d'une fois de tomber. Arrivée à mi parcours, elle trébucha même sur un chiffon qui trainait là. Ne portant alors plus qu'un haut laissant l'ensemble de son dos nu, elle se rabatit sur la pierre rugeuse du mur, et espérant pouvoir se rattraper.
Sa peau fut comme gratée, arrachée doucement par le choc. Mais elle ne dit rien, pas un mot ne passa entre ses lèvres closent. Son coeur seul battit plus fort, et elle serra les dents pour continuer à avancer.

Arrivée à Neverland, elle le mena directement dans sa chambre, la pièce n'était pas encore aménagée, il n'y avait pour le moment qu'une simple paillasse, quelques couvertures, un chandelier, seul l'armoire était déjà là, imposante dans cette pièce presque vide. Anaria l'alogea sur ce qui servait de lit, et le couvra des couvertures. Puis l'elfe se releva, et elle courru vers la porte, sortant de la chambre et montant à l'étage.
Elle en revint avec une trouse de secour.

" Je...je ne sais pas soigner ce genre de blessure, mais fracture n'est pas ouverte, et il n'y a pas d'émoragie interne. Tu devrais te reposer un peu, je vais veiller sur toi, et voir ce que je peut faire. "

Elle était agenouillée à son chevet, et avait sortie d'un sac des bandes de tissu blanches et propres. Une douleur lui faisait battre les tempes, son dos était écorché sur une très grande surface, et le sang avait déjà commencé à tacher la robe qu'elle portait.

Devon ouvrit péniblement les yeux. Dans la lueure des chandelles il se plongea dans la contemplation du visage d'Anaria. Son coeur battait très vite. Elle lui touchait la poitrine pour lui mettre un bandage. Son coeur battait plus vite encore, et il espérait qu'elle ne le remarque pas.
Le marionnettiste pensa à son valet, à ce qu'il ressentait pour l'elfe. Puis le reflet de deux yeux rouges virent troubler cete pénible vision.

Dranoc de Sarkaa était à nouveau proche de lui, il s'amuserait comme autrefois à le torturer aussi lentement que possible, se délectant de ses cris de douleur.

Devon, tremblant de fièvre et délirant un peu, regarda Anaria avec des yeux troubles.

"Maman, papa m'a encore fait mal... Ne te fâche pas s'il te plait, je ne suis pas un menteur..."

http://fr.youtube.com/watch?v=AtEfJKbYOC0

Anaria avait doucement, dans des mouvements d'une lenteur infinie, enlevé la chemise blanche tachée de quelques perles écarlates du jeune marionnettiste. Il était brulant et pourtant tremblait pour des raisons qu'elle ne pouvait qu'immaginer.

Elle défit le paquet de pansements, et en sortit une longue bande de tissu couleur de neige. Passant sa main à la peau douce comme la soie sous le cou de Devon, elle redressa le jeune homme qui resta sans réactions, à par peut être ces frissons qui ne cessaient de le parcourir. Elle entoura le torse de jeune homme, couvrant ses fractures. Elle lui bloca également dans l'opération, les épaules pour lui éviter tout mouvements qui auraient pu entrainer des douleurs atroces.

Ce fut lorsqu'elle eu fini qu'il parla. Ce nom, maman...jamais la jeune femme aurait immaginer qu'on l'appelerait un jour comme ça. Pourquoi ? Que lui était-il arrivé, aujourd'hui, avant ? Quel était l'histoire de cet homme ? Pourquoi cette cicatrice en forme de croix sur son torse maintenant recouvert de tissu ? Avait-il comme elle subit les folies des hommes de foi ?

Anaria ferma les paupières, et s'assit à ses côté sur la paillasse couverte de chaudes couvertures.
Et dans un élan de tendresse, dans une envie d'être toujours précente dorénavant, d'être un...ange gardien, elle le prit dans ses bras, le serrant contre elle, comme une mère serre son enfant, son nouveau né comme elle. Elle sentait chaque battements de son coeur si jeune, qui battaient un valse frénétique dans son corps meutri. Elle partageait ses frissons dont elle ne persevait pas le sens. Peut être pleurait-elle ? Elle n'aurait su le dire.

" Je sais...Ne t'en fais pas, je suis là. "

Ainsi elle parla, dans la quasi obscurité de la pièce, où brillait tout juste une chandelle que la jeune femme avait trouvé sur place. A travers le jeune homme qu'elle tenait dans ses bras, elle se revoyait, elle quelques années au par avant. A cette époque où elle n'était qu'une ombre, un souvenir douloureux que l'on veut effacer à tout prix, sous peine de perdre pieds. Et encore maintenant, elle n'était qu'une ombre à la recherche de la lumière. Elle se haïssait profondément, pour toutes les fois où elle avait menti, où elle avait tué, prit une vie. Où elle avait offert son corps pour vivre, survivre quand la seule chose que l'on possède est ce corps même que l'on vend pour rien. Elle se haïssait pour cette marque dans son cou. Et même maintenant, elle se haïssait, devant cet être qui avait besoin d'elle, cet être qu'elle regardait entouré dans ses draps blanc qui doucement se tachaient de sang.

" Je ne le laisserai plus jamais te faire du mal. "

Elle aurait tellement voulu faire plus pour lui, mais elle ne pouvait rien, elle était en cet instant totalement inutile. Elle ne pouvait le soigner, et elle ne voulait pas le géner en lui posant des questions sur ce qui s'était passé, du moins pas encore, pas aujourd'hui. La seule chose qu'elle pouvait lui apporter, c'était un peu de chaleur, le soutient d'une amie, d'un être qui avait jurer de le protéger, jusqu'à la mort s'il le fallait.

Devon sourit tristement. Si seulement sa mère lui avait dit ces mots autrefois. Si seulement elle l'avait écoutée quand il disait la vérité au lieu de la frapper et de la traiter de menteur. Si seulement elle avait été moins folle et moins amoureuse, elle aurait pu voir la souffrance quotidienne que son beau père lui faisait subir.
Si seulement elle l'avait aimée, il ne porterait pas cette croix de honte sur son corps.

"Je t'aime maman."

Peu après il s'endormi, assommé par la fièvre et la fatigue.
Anaria veilla sur lui toute la nuit, et c'est seulement au petit matin que le valet bienveillant à la recherche de son maître la découvrit à son chevet. Il les soigna tout les deux grâce à son ärm sacré et emporta Devon dans ses bras en direction du château.

(fin du topic ?)

TT_TT topic clos.