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Bienvenue dans le royaume de Mär Heaven ! Ce royaume paradisiaque que menace de détruire le diabolique Echiquier...Combattant, pion ou voleur ?
 
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 Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand )

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Anaria
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Anaria


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MessageSujet: Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand )   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeMer 6 Fév 2008 - 1:35

https://www.dailymotion.com/relevance/search/nothing+else+matters/video/xcenc_apocalyptica-nothing-else-matters_music

Anaria alluma une chandelle, puis une autre, et encore une autre, et une autre encore. Une dizaine de boujies brillaient doucement dans la pénombre de la chambre. La nuit était tombée, noire et opaque, depuis quelques heures déjà. Le temps était au gris, les étoiles voilées, la Lune comme disparue, morte. Le vent puissant faisait danser feuilles et branches dans une valse maccabre d'hiver.
Mais cette lente mélancolie ne parvenait pas aux oreilles pourtant sensibles de l'elfe. La musique allait sous les voutes de pierre lisse de la crypte, toujours beaucoup trop forte.

C'était peut être lundi, peut être une autre jour, mais Neverland était fermé cette nuit là.
La jeune femme avait tenu son poste de serveuse à la taverne de la Poupée de Cire une partie de la soirée, portant pour l'occasion l'uniforme que lui avait remis Devon le jour de son arrivée. Elle avait un peu parlé avec son patron, avait servie de l'alcool en quantité, sans un regard pour tout ces hommes, elle ne réagissait même pas lorsqu'ils la touchaient. Elle était insensible en cet instant. Devon l'avait peut être remarqué, il avait surement vu dans ses yeux briller une flamme grise à moitié éteinte, morte.

Elle était redescendue assez vite, ne supportant plus ce contact avec les êtres humains. Pas ce soi, pas maintenant.

Elle aimait cette musique qui sortait des enceintes de la boîte de nuit, elle lui permettait d'être ailleurs, de ne pas trop penser à ce qu'elle allait faire, à ce qu'elle faisait depuis beaucoup trop longtemps.

Assise à son bureau, elle restait interdite, immobile devant l'immense miroir où se reflettait son visage froid. On aurait pu la crore morte, empaillée, comme une poupée triste de porcelaine.
Avançant la main, elle vint toucher la matière luissante de la glace, elle était brissée. La jeune femme sentait sous ses doigts chaques cassures du verre, chaques fissures coupantes, tranchantes. Elle aurait put en perndre un morceau, serrer fort les dents, couper. C'est si fragile la peau, la chaire fine d'un poinget, d'une gorge.

Le miroir était grand, et elle pouvait si voir toute entière, même si maintenant son corps était entrecoupé lorsqu'elle s'y regardait.

Elle enleva ses vêtements, ceux qu'elle portait à la taverne. Ils étaient superbes, brodés de la même insciption que les habits des marionnettes ( poppy angel ). Mais lorsqu'elle les portaient, l'ensemble était sur elle presque vulgaire. Des vêtements de poupées sur un corps de femme. Et ce corps de femme sur l'âme d'une enfant.

Ce corps Anaria le haïssait. Ce corps que tant de gens regardaient comme un objet, un jouet provoquant l'envie, la tentation, le désir, le péché.
Elle était nue devant la glace, dans la pièce gelée où brillaient des chandelles noires. Cette lumière du feu, elle aurait out s'en passer, mais elle en avait besoin, de peur de disparaitre totalement dans l'ombre.

Allant jûsqu'à l'armoire massive qui trônait dans la chambre, elle en sortit une caisse de bois grossièrement taillé. Elle l'ouvrit, marquant un temps d'arrêt, regardant à l'intérieur. Retirant les vêtements du petit coffre, elle s'habilla. Passant un corsage noir, brodé de dentelles fines, elle serra, aussi fort qu'elle ne pouvait, se coupant presque le souffle, comme si elle avait voulu empécher toutes respirations, toute vie d'entrer en elle.
Elle enfila de longs bas de soie sombre, les attacha au corsage par deux rubans rouges. Le vêtement ne couvraut pas tout son corps, malgré les dentelles, les pièces de tissu qu'elle avait ajouté. Le client aimait pouvoir toucher la chaire douce et fraiche.
Elle mit de longs gants noirs, cachant la peau de ses bras mutilés.
Plongeant sa main au fond de la boîte, elle en sortit un bijoux, une barette avec laquelle elle noua ses cheveux en une queues de cheval hautte.

Peut être était-elle belle, mais ce reflet dans la glace était celui d'un monstre, une femmme qui vendait son corps, sans même posséder d'âme.
Avançant son visage vers la surface lisse, elle appliqua une épaisse couche de fard sur toute sa peau, déposant une poudre plus sombre sur les paupières, du crayon noi sous ses yeux gris.

Tourna légèrement la tête pour passer à ses oreilles des fins anneaux d'argent, elle remarqua à la racine de ses cheveux une teinte blanche, plus blanche encore que sa peau.
Elle fronça les sourcils, il faudrait encore les teindre, une fois de plus. Ce noir de ses cheveux, cet ébène qui les couvrait, tout était faux. Faux à l'image de ce qu'elle était elle même, fausse, un pâle reflet, comme l'ombre d'un être déjà mort.

Elle alla chercher dans un des tirroirs de la comade une petite fiole qui contenait un liquide noireâtre, qu'elle posa sur le bureau. Lorsqu'elle rentrerait, elle irait se laver, comme à chaque fois.

Elle pensa à Shan tout à coup, sa jeune dragonne qui était restée avec Maximilien à la caserne. Elle grandissait chaques jours et faisait maintenant le taille d'un grand chat.
L'elfe eu un sourire amer, un ricus entre joie et colère.

Porquoi ne pouvait-elle rein dire, pourquoi continuait-elle ?

Et Armand, il avait le droit de savoir. Mais non, elle ne lui disait rien. Elle restait dans son silence, son emprisonement, meurtri dans sa douleur, ne voulant pas faire souffrir le jeune homme plus encore qu'elle ne l'avait déjà fait.

Elle jetta sur ses épaules une longue cape, fermant les longs pans qui tombaient sur la pierre froide du sol.

Elle reviendrait à l'aube.
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Armand
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MessageSujet: Une soirée trop parfaite ?   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeSam 9 Fév 2008 - 22:10

Seul devant la glace un homme se regardait. Un homme au visage fin, beau, jeune malgré toutes ses années qui s'étaient écoulées. Le temps glissait sur lui comme la pluie sur la pierre, mais sans jamais l'user si la marque d'aucune façon.
Quarante ans. Il avait calculé son âge l'autre jour grâce aux informations contenues dans le journal d'Altaïr. Il avait eu quarante ans il y a quelques mois déjà et bien que le temps n'ai pas laissé de trace sur son visage, que son apparence était celle d'un jeune homme, cette révélation lui avait portée un coup de vieux. Armand avait longuement réfléchit à sa situation. Il avait atteint l'âge adulte, il serait peut être temps pour lui de se prendre en main et de faire des choix.
Seul dans la cambre qu'il partageait avec son maître, debout face à un grand miroir piqué de tâches de rouille que Devon avait brisé rageusement lors de sa dernière crise de folie, le valet dévoué observait son reflet comme on dévisage un inconnu. Son regard glissa. A côté du miroir était nonchalamment posé un ruban de soie noire. Il devait appartenir à Cristal. L'homme soupira. Si un enfant comme Devon était capable de grandir et de se comporter en adulte pour faire les bons choix, alors pourquoi pas lui ?

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis cette réflexion, qui avait fait du chemin dans son esprit. Aujourd'hui il était près, il n'avait plus à hésiter.
D'un geste convaincu, Armand fit glisser le rideau qui séparait le dressing du reste de la chambre et s'engouffra à l'intérieur en faisant attention à ne pas donner un malencontreux coup de pied dans le cercueil noir posé par terre. En évitant toute fâcheuse maladresse, il alla chercher son plus beau costume. Bien coupé dans une étoffe élégante et raffinée, c'était un vêtement qu'il ne portait pas souvent de peur de l'abîmer. Il était composé d'une veste et d'un pantalon noir aux reflets gris bleutés, auquel il ajoutait une chemise blanche plus délicate et fine que celles qu'il portait quotidiennement et un cravate noire. Il prit un plaisir presque maniaque à cirer ses chaussures, et pour terminer alla chercher le bouquet de roses blanches qu'il avait au préalable posé sur le lit. Armand se regarda dans le miroir une dernière fois et respira un grand coup, visiblement nerveux.
C'est cet instant que Devon choisi pour entrer. Il dévisagea son valet de la tête aux pieds en silence puis étouffa un gloussement. Il lui demanda ou il comptait se rendre habillé comme ça et Armand, piqué au vif, lui répondit simplement qu'il sortait. Le marionnettiste ne dit rien en retour et se contenta de sourire. A ce moment là une poupée de bois s'approcha du valet et lui tendit un haut de forme noir aux reflets irisés. Devon lui affirma que ça lui irait très bien et accepta de le lui prêter pour la soirée. Alors que la marionnette, perchée sur les épaule d'Armand le couronnait se son élégant chapeau, Pinoccio prit une rose de l'épais bouquet et la glissa à la boutonnière de la veste noire, sous le regarda satisfait de Devon, qui après lui avoir souhaité une bonne soirée, le mit aussi sec à la porte.

Une nuit sans lune venait de tomber sur Lestower. Une nuit d'hiver qui tombait trop tôt. Ca agaçait beaucoup de gens de voir le jour choir aussi vite, mais il y en avait un moins un dans toute la capitale qui ne se souciait de rien. Il marchait en fredonnant le long des rues, visiblement heureux et insouciant, une rose blanche bien en vue sur son cœur. C'était un optimiste perpétuel qui ne pouvait croire qu'il puisse lui arriver quoi que ce soit de désagréable , pas ce soir. Non pas ce soir, car il avait serré dans sa poche un objet magique qui faisait de lui le plus fort et le plus heureux de tout les hommes.

Enfin il arriva en face de Neverland. Ce soir c'était lundi, ce soir la boîte de nuit était fermée, ce soir il allait voir Anaria. Il ne lui avait pas donné de rendez vous, à vrai dire il ne l'avait même pas prévenu qu'il viendrait. Il voulait lui faire un surprise. Armand comptait l'emmener passer une soirée dehors, tout les deux. Il avait réservé une table au chat beauté, rien que pour eux. Ensuite il avait prévu de se promener avec elle. Il savait qu'elle était fasciné par la lune et qu'elle aimerait marcher en la contemplant. Puis cette soirée se terminerait probablement dans la chambre d'Anaria. Ils y feraient l'amour avant de s'endormir, ivres de plaisir et de bonheur. Rien de très extravagant au programme, mais une bonne soirée en perspective. Et si par hasard il réussissait à lui dire ce qu'il avait à lui dire, alors tout serait parfait.

Ce soir tout allait être parfait.

Armand sourit et regarda le ciel, d'un noir d'encre, sans étoile, sans lune. Première ombre au tableau. Il soupira. Tant pis pour la lune, il restait au moins les roses.

A ce moment là il vit une silhouette encapuchonnée sortir de la boîte de nuit et fermer derrière elle. Reconnaissant tout de suite Anaria, Armand s'approcha d'elle sans faire de bruit et lui susurra à l'oreille :

"Bonsoir. Comme je sais que tu ne travaille pas ce soir, je voulais te demander si par hasard ça te plairais que l'on se voit."

Elle se retourna et il sourit, content se son petit effet. Il passa un bras autour de ses épaules et lui tendit les fleurs.

"Une table nous attend dans un endroit plutôt sympa. Tu viens mon ange ?"

(Whaaaaa ! Comment il se la joue trop French lover !! (bava bave) C'est marrant, ça lui ressemble pas. Lui qui est d'habitude tout timide… il a quelque chose en plus… le… le chapeau ! (pâle) depuis qu'il porte ce truc il parle et agit bizarrement, de telle façon que ça me rappelle quelqu'un… argh…)
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Anaria
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MessageSujet: ...trop...c'est le mot -_-'   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeDim 10 Fév 2008 - 1:48

Les marches, elle les montaient lentement, sans rien attendre à la sortie. Une à une, faisait treiner derrière elle sa longue cape. Elle ouvrit la porte, il faisait complètement nuit.

La lune ne brillait pas dans le ciel, s'était comme si elle avait voulu se voiler la face, pour ne pas être souillée par des évènements futurs. L'osbcurité était muette, pas un son, ni même un souffle, les gens étaient chez eux, ou ailleurs.

La serrure fit un bruit sourd en se fermant, et l'elfe glissa la chef dans sa poche.

C'est à cet instant qu'elle entendit un voix, au creux de son oreille. Sa première réaction fut de croire à un rêve, une vision de douleur qui lui rappelait la torture qu'elle vivrait bientôt.
Elle se retourna, non il était bien là.

Il était vétu d'un superbe costume, et il y avait autour de lui une aura lumineuse, plus forte encore que d'ordinaire.

Anaria aurait voulu pleurer en cet instant. Pourquoi était-il venu ? Pourquoi ? Rien ne venait, pas même une réaction.
Une table dans un restaurant simpa. Oh ! Comme elle en rêverait. Une soirée avec lui, juste pour oublier un peu la réalité. Être déconectée du monde, sans peur, sans mal.

Les roses étaient superbes, tout comme son sourire à lui. Elle était facsinée par ce sourire.
Soudain, elle se souvint.

Elle devait partir.

Elle prit les roses, humma leur parfum, le remercia.


" Armand, elles sont magnifiques, il ne falait pas... "


Elle le regarda, repensant aux vêtements qu'elle portait, à ce qu'ILS feraient si elle ne venait pas cette fois ci.
Elle avançat la tête vers lui, déposant ses lèvres fraiches sur les siennes.


" Mais... je... je ne peux pas ce soir. "


Elle était complètement perdue. Elle voulait rester avec lui, elle avait envi de lui, de cet homme différent de tous les autres. Peut être le seul qui ne la forcerait jamais. Elle voualit sentir son corps à lui contre le sien, pas celui des autres.
Toutes ces nuits où elle allait là bas, tous ces hommes qui passaient sur son corps, entre ses jambes fines.
Et lui
.

" Je suis vraiment désolée, j'ai quelques chose de très important à faire, je dois y aller. "



Elle avait peur de le regarder dans les yeux, pensant qu'il pourrait lire en elle, tout savoir.

" Je suis désolée. "
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MessageSujet: le caprice d'Armand   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeVen 15 Fév 2008 - 19:53

Elle... elle refusait ?

Le visage blanc d'Armand éclairé par la lumière blafârde des becs de gaz semblait se fâner lentement. Un visage aux traits aussi purs que la rose qu'il portait à la boutonnière, un visage détruit qui se flétrissait au contact du malheur.


"Vraiment ? Anaria..."

Il la saisit par le bras et la força à le regarder dans les yeux. Se rendant compte qu'il lui faisait mal, il la lâcha et s'excusa.

"Pardonne moi, je ne voulais pas. Ecoute c'est pas grave, ça sera pour une prochaine fois."

Il se força à sourire, même s'il avait au fond de lui envie de pleurer, de faire un caprice, de l'enfermer dans l'étreinte de ses bras et de ne la lâcher que lorsqu'elle accepterait de venir avec lui. Un boule de rage et de colère se forma dans sa gorge quand il pensa que si ça se trouve il n'y aurait pas de prochaine fois. Peut être qu'un autre jour il n'oserait pas lui demander sa main ? Il s'était promis de la faire ce soir, il avait réuni tout son courage et toutes ses forces, et cela pour rien ? Il n'osait y croire, le destin ne pouvait être aussi cruel.
Et pourtant. Il se força à rester calme et à être compréensif même si tout en lui hurlait à l'injustice.


"Soit. Où vas-tu ? Je peux t'accompagner si tu veux. Faire un bout de chemin avec toi ne me dérange pas du tout, au contraire. Et puis, les rues sont mal famées dans ce coin de la ville. C'est plus prudent que je t'accompagne."
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MessageSujet: il est chou quand il fait des caprices ^^   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeVen 15 Fév 2008 - 20:28

Anaria voyait le visage de son amant se détruire lentement dans la pénombre du soir. Lui qui en arrivant était plus souriant que jamais, avait soudain été couvert par l'ombre de la desception.

Elle s'en voulait. Mais elle ne pouvait rien dire, ne rien lui dire, surtout pas.

Elle se refusait à le regarder, gardant les yeux rivés vers les roses. Elles étaient si superbes. Pourquoi était-il venu ce soir ?

La demande d'Armand la glaca, et elle releva vivement le visage vers lui, ouvrant grands les yeux. Venir ? Non, non tout mais pas ça.

Il ne devait pas venir, ne jamais savoir. Elle tenait plus que tout à le protéger de ça. Elle devait rassembler au fond d'elle assez de courage pour y parvenir, pour lui mentir. Le regardant enfin, elle prit une voix douce, tendre, apaisante.


" Non Armand. Je dois y aller seule, c'est important. "

C'était un peu court comme explication. Elle devait faire plus. Le valet était loin d'être un con, il avait dû comprendre que quelques chose n'allait pas. Ou peut être voulait-il seulement être avec elle, aussi fort qu'elle le désirait elle même.

" Et puis je suis capable de me défendre tu sais ? "

Elle lui adressa un large sourire, pour cacher tout ce qui envahissait ça pensée. Elle n'avait jamais peur de se hasarder dans les rues sales de la ville. Ceux qu'Armand considérait comme mal famés, les dealers, les putains, les autres, ne représentaient pas une menace pour l'elfe. Seuls les pions de l'échéquiers auraient put être dangereux.

" J'aimerai te voir demain, est-ce poussible ? "
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MessageSujet: Et s'il se mouchait dans ta robe ? ^^   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeVen 15 Fév 2008 - 20:46

Il sourit tristement après avoir assurée à celle qu'il aimait qu'il savais parfaitement qu'elle pouvait se défendre seul et qu'en duel singulier elle le vaincrait surement. Jamais il n'avait pensé qu'elle était faible, mais il cherchait un prétexte pour l'accompagner.

Demain ?


"Demain, peut être le soleil ne se lèvera pas. C'est ce soir que je veux être dans tes bras, peut être que demain je n'en aurais plus envie ?"

Il soupira.

"Non ça c'est faux. J'aurais toujours envie de toi, toute ma vie je t'aimerais comme au premier jour. Mais... Mais demain je ne sais pas si j'aurais le courage de..."

Il se tut, la gorge serrée.

"Enfin, fais ce que tu veux... Bonne soirée Anaria, que Dieu te garde et que l'ange gardien qui veille sur tes nuits t'accompagne à ma place. je t'aime."

Il lui embrassa le front, se refusant ses lèvres. Puis il fit demi tour et disparu dans les ténèbres de la nuit mal éclairée.

Néanmoins il ne s'en alla pas. Il resta le dos collé au mur au coin de la rue, son coeur battant trop vite et l'oreille tendue. Il avait l'intention de la suivre, ne pouvant se résigner à la laisser alors qu'il la désirait tant.
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Anaria
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MessageSujet: essaye un peu pour voir   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeVen 15 Fév 2008 - 22:20

( bave bave *w* je suis inspirée... peut être le chocolat que je viens de manger ^^' )

Armand était étrange ce soir. Surement autant qu'elle ne l'était elle même. C'était comme s'il avait attendu cette soirée avec impascience, en perdant presque le sommeil, et qu'à présent, tout s'effondrait autour de lui, ses espérances, ses désirs.

Il était droit, grand, marchant d'un pas souple dans la rue déserte. Anaria le suivit du regard, sans pouvoir le ratrapper, sans pouvoir rien faire. Il était tellement différent. Il partait, sans chercher à connaitre la vérité. Peut être avait-il juste confiance en elle.

Anaria resta quelques minutes, immobile, le regard tourné vers la direction où elle l'avait vu disparaitre, sans même pouvoir pleurer.

Elle laissait partir cet homme qui lui redonnait vie pour aller dans l'endroit même où elle la perdait.

Au bout d'un temps qui lui parrut incroyablement long, elle réussit à se décrocher de cette vision de lui qui hantait son esprit. Elle prit alors un autre chemin, espérant au plus profond d'elle qu'il allait rentrer, qu'il ne serait pas tenté pas l'envie de la suivre, de savoir.

Elle marchait vite. Les ruelles, le jours encombrées d'échopes, gorgée d'une populace de mendian étaient maintenant vides. Tous étaient rentrés, ou bien sortient dans certains lieux qui restaient ouverts, s'agglutinant autour de quelques fromentés mises à bouillir dans de larges chaudrons, en attendant une heure decente pour recommencer à boire.
Lestower était une ville austère, détrempées par la pluie et la neige fondue de l'hiver et battue en permanence par des vents incessants venus du Nord.

La jeune femme passa part ces rues où vivaient les marchands, les fèvres, les orfèvres, les bouchers fermés ces derniers temps, les tonneliers, les autres. Il y avait de tout dans cette ville, jusqu'aux voleurs, aux putains, aux coupe-jarrets, sans nul doute.
Quittant le quartier où se trouvait Neverland, elle entra dans un ensemble de ruelles sombres, délabrées, là où vivait ceux qui n'avaient rien. Les maisons étaient sur deux étages en général, et abritaient plusieurs familles à la fois. L'odeur n'était pas trop forte à cette époque de l'année, mais Anaria se rappelait très bien des étés passés dans la puenteur de ses rues. Il n'y avait pas du trottoir, on avait à peine prit le temps de poser un dalage de pierre mal taillées. Les pavés étaient souvent même absents, car les gens leur trouvaient plus d'utilités des leurs logis que sur les routes.

Et ces rues, pleines d'immondismes, sales, tellement sales. Pleines des ordures dont on ne pouvait se débarasser, borgées de restes des maigres repas des pauvres, des ordures ménagères, des déchets humains.
Il y avait des corps parfois, morts de froid, de faim, de maladie. Parfois morts seuls, dans le noir de la nuit, sans un être pour leur venir en aide.
Et lorsque lhiver était trop rude, que le famine faisait rage, parfois on mangeaut un soir une viande trouvée dans la rue, et on remerciait le ciel de pouvoir vivre un peu plus longtemps.

Toutes les lumières étaient éteintes à cette heure. On pouvait voir part les fenêtres sans vitre, les corps endormis des gens, couvert par de maigres couvertures, aussi maigres qu'ils étaient eux même.

Ce quartier était pauvre, c'était celui des pauvres, qui vivaient sans rien dire dans des maisons tombant chaque jours un peu plus en ruine.

C'était là, entre les hommes qui se taisaient, qui acceptaient leur sort malheureux que travaillaient d'autres gens. Ceux qui vendent.
Qu'ils vendent leur corps ou ce que nous appelont de la drogue n'était qu'un détail, car c'était là qu'il se retrouvaient, dans l'ombre.

Il y avait de nombreuses femmes, laides, vieilles, puantes.
Anaria passa devant elles le plus rapidement qu'elle le put, courant presque.
Au détour d'un croisement, un homme la bouscula, lui proposant une certaine dose d'éroïne. Ne lui adressant pas un mot, elle poursuivit sa route.

Lorsqu'elle fut presque arrivée, à deux rues près, elle s'arrêta, ne pouvant plus marcher.
C'était tellement dur.

Son souffle était court, irrégulier. Son coeur battait fort, tellement fort. Tout son être lui ordonnait de faire demi-tour, d'aller le retrouver, de tout dire, tout. D'affronter enfin la vie.

Son desespoir était de plus en plus grand. Tout dansait dans son esprit.

Serrant le poing, elle frappa dans un des mur de la ruelle qui était particulièrement étroite et sombre. La douleur la calma, du moins, elle lui fit reprendre conscience. Elle s'adossa à ce même mur humide, laissant enfin des larmes amères coulées. Elle se haïssait pour ce qu'elle allait faire. Une douleur naissait déjà en elle, non pas celle de sa main, mais une qui la parcourait toute entière, celle qu'éprouve les drogués, mais aussi ceux qui se font violer.

Le viol, c'est quelques chose d'horrible, c'est comme si on perdait toute conscience de soi, l'autre nous prend, on ne peut rien faire à par attendre, attendre que cette toture finisse. Il faut supporter cette torture parfois sans rien dire, la gorge est trop serrée pour parler, pour gémir, pour crier, hurler. Mais le pire, c'est après, lorsqu'il part de vous, qu'il vous laisse, nue, les jambes ouvertes, l'âme perdue dans un labyrinthe de folie et de haïne, et que la douleur elle reste. La douleur est le souvenir qu'il laisse en vous, elle ne partira pas. Jamais.

Combien de fois ? Combien de fois avait-elle été violé ? Cette vie endormie sous la douleur, tant de fois perdue, qu'elle ne pouvait compter.

Oh, bien sur, il y a différentes formes de viol. Mais l'un des pires est surement lorsque toute votre âme hurle, qu'elle voudrait fuir, préférant même la mort, mais que vous devez rester, laissez votre corps à l'autre, ne rien dire, jouer le jeu de la prostituée.

Une pute, s'était ce qu'elle était. Autrefois, elle vivait là bas, dans cette maison, deux rues plus loin. Mais elle avait put en partir, marchandant une esquisse de liberté. Mais ce contract avait une règle, ellle devait revenir, fréquement, pour rembourser une dette.

Anaria prit se prit le visage dans les mains.

Son corsage lui collait à la peau, tout comme ses cheveux à ses tempes. Elle tremblait, frissonnant sous son épaix manteau. Elle avait de plus en plus l'impression d'être oppressée, se sentant de moins en moins bien.

Elle ne tenait plus.

Elle chercha dans l'une des poches interne de la cape, une petite boite. La trouvant enfin, elle se cacha dans l'ombre, se tournant vers le mur. Elle l'ouvrit maladroitement, tant elle tremblait. Elle prit une petite fiole, et remplit une seringue avec le liquide qu'elle contenait.
Qu'importe si elle ne tenait pas sa promesse, de toute façon, là bas, ils la drogueraient, comme à chaque fois.

Mais ce n'était jamais assez.

Tourjours cachées par la pénombre et par son long manteau, elle serra le garot sur son bras, après avoir retiré son gant.
Elle voyait à peine sa veine se gonfler, à peine l'aiguille aux reflets métaliques qui s'approchait de sa peau.
Elle ne pensait plus, elle entrerait bientôt dans son enfer.

L'aiguille s'arrêta à quelques millimètres de sa chair beaucoup trop pâle. Elle ne pouvait aller plus loin, mais si elle ne le faisait pas, la douleur serait atroce, insoutenable là bas.
Elle regardait autour d'elle sans rien voir.

Elle avait tellement peur. Pour une des première fois qu'elle y venait, elle avait peur.
Elle ne pouvait pas cesser de penser à lui, de voir son visage dans son esprit. De voir à quel point elle était un monstre, un être incapable de se battre pour sa vie, pour ce en quoi elle tenait, un animal qui pliait l'échine, acceptant tous les traitements, ne réclamant que sa nourriture.

Elle était une esclave, au service des hommes, utilisée pour leur bon plaisir, pour assouvir leurs envies, leurs désirs. Elle était traité comme une bête, maintenue en vie tout juste pour obéir à ces hommes, obéir par peur de la douleur et de la mort. Et maintenant, elle pourrait fuir. Mais elle demerait.
La seule explication qu'elle se donnait à elle même était qu'un homme qui fui sa peur peut bien découvrir qu'il n'a alors fait d'empreinter un raccourci pour la rencontrer.

Elle restait, prisonnière de sa douleur, seule dans la ruelle froide et gelée, l'aiguille si proche d'elle, l'oubli si proche de son esprit.

Elle serrant le poing. La seringue vola à plusieurs mètres d'elle, se brisant contre la pierre. Agrippant la boîte, elle en vida le contenu, je jettant le plus loin qu'elle le pouvait, arrachant le garot.

Elle ne parvenait pas à reprendre son souffle, elle courrait maintenant.

Devant ells tenait la maison des plaisirs de Lestower, le Pavillon Des Pivoines.
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MessageSujet: cour Armand ! cour !!   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeVen 15 Fév 2008 - 22:51

(Mon dieu quel pavé... TT_TT mais c'est trop beau... et en plus j'écoute ça avec la musique de ma signature... kiaaaa ♥)

Il la suivait, collait à ses pas comme son ombre en dessous d'elle. Il l'observait de loin. Par chance elle ne se retournait pas, sinon elle aurait probablement reconnue cette silhouette sombre aux pensées maussades. Par chance. Enfin, pas vraiment. Il ne souhaitait que ça, qu'elle se retourne et le voit. Qu'elle se jette dans ses bras et le gronde d'avoir osé la suivre. Il préférait ressentir sa colère que son indifférence.

Pauvre Armand, tu aurais peut être mieux fait de retourner au château, de l'écouter et de ne pas la suivre. Cette fille te brisera le coeur c'est certain, je te l'ai toujours dit.

Ainsi parlait sa conscience, lui murmurant des mots vénéneux à l'oreille. Lui ne les écoutait pas, et de quittait pas la silhouette encapuchonnée d'Anaria, au bout de la rue.

Elle passa par un quartier qu'il savait très pauvre et dangeureux, et lui la suivit, accélérant le pas et près à réagir au cas ou il se passerait quelque chose. Un homme l'aborda, Armand porta sa main à son coup mais il ne lui fut pas nécessaire de se servire de son ärm, l'homme ne lui fit rien et elle ne lui adressa même pas la parole. Le jeune homme soupira, rassuré. Il continua de la suivre.

Plus alerte à son environnement depuis qu'il avait vu cet homme parler à Anaria, il fit véritablement attention à ce qui l'entourait. Les gens, les maisons, les rues, tout ce quartier loins des fastes du palais respirait la misère et le désepoir. Cette vision apocalyptique souleva le coeur du valet, profondément touché par autant de souffrance dans le monde. Sa sesibilité et sa bonté d'âme lui faisaient partager le malheur des gens, de quelle condition que ce soit. Il se promit qu'il reviendrait un jour, et qu'à l'aide de son ärm il soignerait les miséreux. Pour l'instant il ne pouvait pas, Anaria marchait plus vite et il allait manquer de la perdre en s'arrêtant ne seraice qu'un instant.
Soudain elle chancella et s'appuya contre un mur. Le coeur d'Armand bondi. Elle se sentait mal ? Il allait intervenir et donc se découvrir quand il apperçu une seraingue dans sa main. ce fut à son tour de manquer de perdre l'équilibre. Elle n'avait pas cessé ? Malgrès sa promesse ? Il se sentit défaillir.

A son oreille le souffle de la médisance lui chantonnait qu'elle le trahissait, que tout ce qu'elle lui avait dit n'était que mensonge, des mensonges qui vous transpercent les sangs, à l'image de cette aiguille acérée.

Il continua à marcher derrière elle. Plus que jamais elle avait besoin de lui. Jamais il n'allait l'abandonner. C'est ce qu'il répondit à la voix du Malin sur son épaule.

Soudain elle s'arrêta, devant une grande bâtisse. Armand observa aussi l'endroit, sans comprendre où il était.

Mais il sentait que l'Enfer n'était pas loin, le fond de l'air sentait le souffre.
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MessageSujet: plus vite plus vite ^^   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeSam 16 Fév 2008 - 1:27

( Patate, elle l'a pas fait, elle a jetté la seringue avant de se piquer -_-' non mais je vous jure...bon c'est partit...THE description du Pavillon...ça va être long tout ça )

Le Pavillon des Pivoines.

La plus grande maison des plaisirs de Lestower.

Le paradis de certain, l'Enfer des autres.

Contrairement au quartier voisin, il était à la limite entre le monde aisé et l'univers des démunis, des pauvres. C'était une frontière mince entre deux espaces différents en tout point.
C'était un ensemble de batiments de bonne taille, reliés entre eux par de larges galeries. On aurait dit un palais tant il était vaste.

S'étendant sur près de quatre étages, il couvrait un suffrace de construction qui aurait put loger un nombre incalculable de gens. Selon les étages et les pavillons, les décorations étaient différentes, plus ou moins travaillées, recherchées, rappelant ici et là des constructions d'âges différents, des oeuvres de grands artistes, milles et un ornements mureaux.
Les salles étaient inombrables, tantôt grandes, vastes, somptueuses, où des lustres de cristals aimaient à se balancer aux plafonds hauts de plusieurs mètres.
D'autre encore étaient plus petites, les murs étaient couvert d'esquice délicates, précises.
D'autre encore, donnaient sur plusieurs étages, laissant les clients aller et venir à leur aise entre les différents pavillons.
Il y avait même de grandes cuisines, dans une partie réservées au personnel, aux filles. Le batiment possédaient quelques petites dépendances, reliées malgré tout au corps de la batisse par de longs coridors.

Si les pièces étaient si nombreuses au Pavillon des Pivoines, c'était parcequ'on y proposait un choix très varié de filles différentes, en fonction des désirs et attentes de chaque clients. Et ce nombre était dû à l'importante demande de prostitués spécialisées.

La taille du batiment avait également une autre fonction. Cela évitait aux hotes de marque de devoir supporter la vision des simples hommes du peuple suant toute la journée durant pour pouvoir se payer un moment de plaisr avec une pute de seconde main.

Elles étaient des centaines, pauvres femmes emprisonnées.

Toutes n'étaient pas vraiment des prostitués. Nous avions par exemple, un grand nombre de musiciennes, présentent en ce lieu pour jouer de longs airs langoureux, inspirant au plaisir sensiel de la chair. Mais ces femmes, aussi douées que belles, se laissaient souvent tantées par les sommes que leur versaient certains hommes pour passer du bon temps en leur compagnie.

Dans cette catégorie, nous avions quelques véritables geishas. Elles étaient tout simplement superbes. Leur peau était d'une blanche immaculé, recouverte de poudre de riz, leur chevelure coiffée avec un soin remarcable, ornée de fleurs ou de peigne d'ivoire et de jade. Leur sourcil étaient retracés à la cendre, leurs lèvres écarlates, teintes à l'aide de pigment particulier.
Leurs vêtements étaient magnifiques, des soiries d'une qualité rare, brodés de motifs fins et délicats.
C'était des femmes de spectacles, des artistes reconnues et respectées, d'une beauté défiant les contes et légendes. Danseuses, musiciennes, simples décorations, elles étaient présentes aux dinners que certains hommes importants donnaient un ce lieu.
Mais ces jeunes femmes, contrairement aux précédentes, avaient pour règle de ne jamais céder aux hommes, tel était leur contract.

Nous avions également celles que nous appelons aujourd'hui geisha. Ces femmes, bien que maquillées et portant de fines tuniques de soie, restaient avant tout des femmes de bordel, juste bonne à gémir sans rien ressentir.

D'autre encore étaient de véritables trainées, ne vivant que pour la chair, ne possédant aucunes autres pensées, tout juste bonnes à passer leur journées, un homme entre les jambes. Ce qui ne les empéchaient pas d'être malgré tout d'une grande beauté, et de ramener de bonnes recettes à la direcion.

Il y avait aussi les putes, les véritables putains, celles des trottoirs. Contrairement aux autres, on ne les trouvaient pas dans le palais. Il fallait se rendre derrière le bâtiment, du côté du quartier des pauvres, dans une ruelle aussi sombre que sinistre. Ces putes étaient habillées avec ce qu'elle trouvaient dans les poubelles et les ordures, leurs visages étaient recouvert de mauvais maquillage pour cacher les rides qui les parcouraient. L'endroit était toujours empli d'odeur abominables, mélange infame de parfum beaucoup trop fort, d'excréments, de sperme. Les hommes les plus pauvres, les paysans, y allaient puisqu'ils ne pouvaient se payer la game supérieur.
Ils faisait leur choix entre un grand nombre de femmes ravagées, dont le corps rendu flasque par le temps et l'habitude ne permettait plus d'éfectuer de nombreuses positions.
Ces putains se contantaient de s'alonger sur les restes de matelat miteux et pourrie et écartaient les cuisses. Elles ne touchaient que 10 % du maigre salaire qu'elles recevaient et finissaient par creuver, dans ce même endroit milles fois maudit.

Il y avait évidament d'autres femmes de joie dans ce lieu de plaisir, et toutes avaient leurs raisons d'être là. Pour certaines, c'était un enfant ou deux à nourrir. Ces histoires tournaient souvent autour de la drogue, car ces deux milieux sont trop souvent liés.

Pour certaines, c'était encore différents.

Au Pavillon des Pivoines, on trouvait une sorte de prostitués comme nul par ailleurs.

Elles étaient plus belles que toutes les autres, et inspiraient un désir indescriptiblement fort, à un simple regard.
C'étaient des femmes différentes. Elles n'étaient pas comme les autres, 24h/24 au palais, et pouvaient avoir d'autre activités en dehors.

Anaria était l'une d'entre elle.

Autrefois, elle avait été mélée de près à un trafic de drogue dure, rencontrant pour l'occasion un homme très important dans le système. Mais à la suite d'un enchainement d'évènements malheureux, elle s'était retrouvée à avoir une dette plus que conséquante à rendre à cet homme. Ne possédant que son propre corps, elle avait accepté de payer au fur et à mesure en nature.

Le jeune femme avançat rapidement, passant devant les catins de la rue sans leur adresser un regard, retenant sa respiration tant l'odeur était infâme. Seul les pauvres venaient ici, les riches n'y mettaient jamais les pieds, ils ne pouvaient même pas immaginer.
Anaria entra par la porte de service, un jeune homme la vie immédiatement entrer, et courrut prévenir le dirigeant.

Une troupe d'hommes était arrivée, et l'avait escorté dans une petite salle sans fenêtre, aux murs vierges. Là, on apporta une seringue, et une quantité importante de drogue, qui avait été préparé à l'avance.
Elle tendit le bras, l'aiguille pénétra sa chair.
Ses pupilles s'agrandirent, ses iris reprirent la teinte opale qu'ils avaient perdu lorsqu'Armand était partit.

Alors, toujours entourée de la troupe d'homme, suffisament droguée pour ne pas être dangereuse, elle fut conduite à sa chambre, dans le pavillon le plus à l'Ouest.
Dans cette partie là du palais, on retrouvait plus le style anglais ancien qu'on connait maintenant.

Sa chambre était assez grande, et particulièrement belle, il fallait l'avouer.

Les meubles, bien que peu nombreux étaient fait de bois richement sculté et traivaillé. Le sol était recouvert d'un parquet ciré, la cheminée était ornée de gravure ( bien que ne marchant pas ). Le lit était spacieux, et le baldaquin faisait tomber d'épaisses tentures bordeaux sur les draps de même couleurs.
La jeune femme avait tenu à ce qu'aucune fenêtres n'apparaissent, c'est ainsi que tous les murs fur recouvert de lourdes toiles unies et sombres, ne laissant apparaitre aucun brin de lumière.

Ce fut à cet instant qu'il arriva, Salocin de Lozano, le dirigeant du Pavillon des Pivoines. S'était un homme de petite taille, qui avait dû être beau dans sa jeunnesse déjà lointaine. Il avait les cheveux court et noirs, le tein mat. Il était gras, et marchait d'une façon étrange, trainant la jambe gauche.
Sans un mot pour la jeune fille, il avançat vers elle et la poussa vers le lit où elle se rattrapa tant bien que mal.

Ils lui avaient donné une dose particulièrement forte ce soir, et même elle y était sensible. L'attrapant par le peu de tissu qui la couvrait, l'homme la releva, et la fit s'assoir sur le lit.
C'est là qu'il appela son propre ärm. C'était des chaînes, couleur de cuivre. Elles semblaient faire corps avec le bâtiment et sortait directement du mur.
On lui passa les fers aux chevilles, aux poignets, au cou.
Si la personne qui était attachée tentait de brisser ses liens, il éprouvait alors une douleur égale à celle d'une fracture, dans la partie du corps attaché.
Droguée, prisonnière, Anaria ne pouvait qu'attrendre.

Ce fut lorsqu'elle fut à nouveau seule qu'elle reprit un peu conscience, regardant,agare,la pièce.

Un premier homme arriva. Lui ne voyait jamais son visage, car la seule lumière de la chambre était une lanterne, cachée par les tentures du lit. Mais elle les voyait tous, dans le noir de la pièce.

Tous ces hommes qui passaient sur elle, en elle, tous.

Cette chambre, c'était son enfer. La punition à tous ses crimes.

Il arriva sur elle, il prit possession de ce corps meurtri. La douleur, encore la douleur, si forte malgré la drogue, elle fermait les yeux, tentait de s'échapper, mais ce n'était pas possible.

Il partit, elle restait là, sale, tellement sale.

Elle regarda son corps, ses vêtements.

Son esprit était ailleurs, enfoui, mort.
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MessageSujet: TT_TT   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeSam 16 Fév 2008 - 15:47

Il l'avait suivit depuis Neverland jusqu'à cet endroit qu'il ne connaissait pas. Armand écarquilla les yeux. Un palais ? Ici, au milieu de ce gouffre sale et misérable que d'autres avant lui avaient surement nommé Enfer ? Il se demanda s'il rêvait puis soupira. Oui, avec un peu de chance tout ceci était simplement un rêve, ou plutôt son pire cauchemard. Il garda néanmoins espoir. On se réveil toujours quand vient l'aurore, un jour ou l'autre. Il en était la preuve vivante. Lui, le dormeur millénaire qui un jour s'éveilla de son tombeau de pierre.

Le valet continua à marcher sur les pas de sa bien aimée, entrant à sa suite dans l'immense bâtisse par une petite entrée de service.
Il n'avait pas encore compris où il se trouvait exactement mais son instinct ne lui annonçait rien de bon.
Au détour d'un couloir il la perdit. Se refusant à quitter le palais, il continua à errer seul. Anaria était là dedans, il devait savoir ce qu'elle y faisait de si mystérieux.
Même si au fond il avait un très mauvais présentiment.

Il n'y avait qu'un seule chose qui faisait défaut à un homme aussi parfait qu'Armand, il ne possédait aucun sens de l'orientation. Il tourna en rond dans les corridor aux portes closes, puis se retrouva dans une sorte de hall très luxieu. Il était dans l'entrée principale du pavillon.
Armand demanda timidement et très poliment où il se trouvait à une belle jeune femme qui semblait travailler à la réception. Elle sourit avec malice et lui répondit qu'il était au Pavillon des Pivoines, un lieu de désir et d'enchantement.

Cette réponce eut l'effet d'un coup puissant qu'on lui aurait porté.

Une maison close ?

Un frisson parcouru l'échine du pauvre valet qui soudain se rendait compte de l'horreur de sa situation. Anaria, sa moitié, son ange, sa chair, son âme, cette... putain...


Profondément choqué il ne pus dire un mot pendant quelques instants, et resta silencieux, la bouche grande ouverte. Puis il se ressaisit et demanda, en tremblant un peu, à la réceptionniste s'il pouvait voir une femme en particulier. Un sourire charmeur étira ses lèvres carmin et elle lui demanda laquelle précisément. Il lui dit que c'était une fille dont il ne connaissait pas le nom, mais il la décrit physiquement. Il lui dit que c'était un elfe à la peau très pâle, une femme magnifique avec de très longs cheveux noirs. La jeune employé sembla interloquée, elle lui demanda s'il avait les moyens de la voir et il lui répondit sur un ton méprisant qu'elle n'avait pas de raison d'en douter. La femme sourit et le pris par la main, l'emmenant à travers les pavillons, vers la porte d'une chambre sur le seuil de laquelle elle s'arrêta. Elle fit une révérence et lui dit qu'on l'attendait, puis elle partie, le laissant seul face à la vérité.

Il passa quelques instants sans oser bouger, en respirant très lentement. Un profond désir de savoir la vérité le torturait tandis que la peur lui nouait les entrailles. Il approcha lentement sa main tremblante de la poignée, sans pouvoir esquisser le geste qui lui permettrait de l'ouvrir. Puis il le fit, après avoir respiré profondément pour rassembler le peu de courage qui lui restait.

L'intérieur de la chambre était plongé dans l'obscurité. Ses yeux s'habituèrent peu à peu au ténèbres dans lesquel il était plongé et il put distinguer un lit à baldaquin au centre de la chambre. Il n'y avait aucune fenêtre, aucune ouverture par laquelle la lumière de la nuit aurait pus entrer.
Armand s'avança timidement du lit, chancelant un peu. Puis il s'arrêta, découvrant une ombre allongésur les draps. Sa gorge se noua. C'était une femme à coup sûr, mais était-ce la sienne ?
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MessageSujet: j'adore ce nouvel avatar ^^ sexy manman   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeDim 17 Fév 2008 - 15:59

Un autre homme était venu.
Ils étaient tous différents. Certains cherchaient tout juste le plaisir charnel, d'autre, n'ayant pas la force moral suffisante, préféraient en rester au stade des préliminaires.

Mais tous la touchaient, tous passaient les mains sur sa peau, et tous elle les maudissait. A chaque frottements, chaque coup de langue passés sur ses membres.
Tout n'était que torture.
Mais le pire, c'était de ressentir malgré tout un certain plaisir à la chose, sous l'influance de la drogue. Et pour ça, la jeune femme aurait voulu se jetter milles fois dans les flots déchénés d'un océan.

L'homme avançat dans le noir, déposant sur une petite table l'argent qu'il fallait. Peu être était-il déjà venu ? Surement était-il déjà entré en elle, a par avant, plus d'ue fois même.

Mais tout ça n'avait plus d'importance, qu'il soit habitué ou non, pour elle, ce n'éta que douleur, souffrance sans fin. Car même quand l'homme est partit, que vous êtes enfin seule, dans le noir, il reste une ombre sur vous. Le souvenir des êtres chers qui vous attendent, qui croient en vous, qui vous aime.

Il vint pauser ses mains sur l'intérieur de ses cuisses, posant sa bouche sur son sein droit.
Une envie de vomir envahit l'elfe lorsqu'il la pénétra. C'était toujours ainsi. Il fallait jouer le jeu, paraitre engourdie par le plaisir, faire croire à une passion partagée.
Mais ce soir, Anaria ne fit rien, elle resta froide comme la glace qui emplissait son coeur.
C'était toujours rapide, quinze minutes tout au plus. Puis il fallat attendre les autres. Ils défilaient tous devant ce corps de femme.

Il partit, sans une parole, heureux de lui, assurement.

Anaria resta dans le noir. Se repliant sur elle même, alongée sur le côté, le regard plongé dans le vide sans fin de sa douleur.
Son ventre était en feu, ses jambes tremblaient. Elle était parcouru de frissons incessants.
Elle état comme au premier our. La première fois qu'un homme l'avait eu.

Ce souvenir était l'un de ceux qu'elle haïssait le plus.
Il était agé déjà, mais elle l'avait cru sage et digne de confiance. Il était venu dans la nuit, la déshabilant dans son sommeil. Sans qu'elle puisse réagire, il l'avait violé. Mais à cete époque, elle n'avait oas réagit cmme elle réagisait maintenant.
Elle avait fermé ses jambes, il lui avait ouverte. Elle avait tendu la main vers ses vêtements, essayant de se cacher de lui, il ne lui en avait pas laissé le temps.
Elle avait hurlé, lorsqu'il était entré, et lui, avait serré sur la gorge pâle de l'elfe, elle s'était alors évanoui, le laissant maître de son corps.

Elle s'était réveillé plusieurs heures plus tard, nue, seule, étendu à même le sol, tremblante, du sang coulant entre ses jambes, elle, vomissant, courant vers la rivière pour si jeter.

Anaria ferma les yeux, tout cela était bien loin maintenant.
Elle avait retrouvé cet homme. Il avait mit très longtemps à mourir.

La jeune femme attrapa son paquet de cigarette, il était presque vide. Elle en coinça une entre ses lèvres écarlates. Après l'avoir allumé, elle tira dessus, soufflant une fumée blanche dans l'air lourd de la pièce.

Et si elle arretait tout ? Pourquoi ne le pouvait-elle pas ? La drogue, la prostitution, tout.

Mais elle avait tellement peur. La peur d'avoir une famille, d'être enfin... quelqu'un de bien. Et si tout ce qu'elle faisait ici, au Pavillon, tout cela avait détruit des choses en elle. Elle était un corps brisé. Par la douleur, la fatigue, la maladie.

Non, Salocin n'accepterait jamais qu'elle parte. Il voudrait la faire souffrir jusqu'au bout. Et si jamais il apprenait l'existance d'Armand, il le tuerait. Si jamais ils formaient une famille, il les massacrerait tous sous ses yeux, pour lui prouver qu'elle lui appartenait, qu'elle était Sa chose, un pantin du son établissement. Une des centaines de Pivoine de ce pavillon.

Fuir ne servirait à rien.

Elle resterait un monstre, à jamais.

La porte s'ouvrit, lentement, sans bruit. Elle se referma dans cette même lenteur. Elle ne regarda pas cet homme qui venait d'entrer. Elle était las, tellement las de tout ces êtres humains.
Elle tira encore sur sa cigarette, s'allongeant sur le dos.

Elle s'offrait à cet homme. Un de plus.


* Armand, pardonnes moi. *

Elle avait les larmes aux yeux, sans parvenir à pleurer. Elle ne pouvait pas, elle n'y arrivait plus. Elle n'arrivait plus à vivre dans ce mensonge permanent qu'était sa vie.

Sans tourner le visage vers l'homme toujours silencieux et distant, elle
éleva la voix. Elle était faible, tourmentée par la torpeur de l'éroïne.

" Je vous pris d'être rapide, je...je suis lasse. "
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MessageSujet: Pourquoi le valet est à l'Echiquier :   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeMar 19 Fév 2008 - 17:41

Il resta debout au centre de la chambre, n’osant s’avancer plus vers le lit, de peur de découvrir ce qu’il redoutait. En fait il ne savait pas vraiment quoi, mais il tremblait.
Peur que ça soit elle, peur que ça soit une autre, allongée dans ce lit.

Elle semblait trembler aussi, et cette peur quelle semblait partager le rassura. Il eut l’impression d’être tout jeune, de se retrouver au temps de sa véritable première fois. Là aussi il était rongé par la peur, face à une fille toute aussi bouleversée que lui.
Se sentant complice de cette femme, son corps réussit à bouger, sans qu’il s’en rende vraiment compte. Il s’assit timidement au bord du lit, faisant couler la soierie des draps entre ses doigts froids.

Et soudain elle dit quelque chose.

A peine avait-elle prononcé un premier mot que l’esprit d’Armand se déconnecta de la réalité, flottant entre le songe et l’horreur. Il n’entendit même pas ce qu’elle disait, et au fond ça n’avait aucune espèce d’importance. Ce qu’il y avait de plus important n’était pas ses mots, mais sa voix.
Cette voix c’était celle d’une femme à l’apogée de la souffrance, celle d’une fille qui se donnait aux hommes et qui brûlait depuis toujours dans les flammes de la torture. C’était le ton grave d’une voix gorgée de larmes et de sanglots accumulés depuis des années.
Et le pire c’est que malgré toute cette souffrance palpable, cette voix il l’identifiait clairement. C’était celle d’Anaria, il n’y avait plus à douter.

Soudain il se sentit très faible et vacilla, comme si la conscience lui échappait. Il ne pouvait plus se voiler la face, cette fille de joie, c’était l’ange qui berçait ses nuits. Il n’osa pas la regarder, et même s’il avait voulu, il n’aurait pas pus. Il ne voyait plus rien, l’ombre qui l’enveloppait devenait floue, embrumées par des larmes amères.
Amer. C’est exactement le trait qui pourrait au mieux le caractériser. Il avait profondément mal. Il se sentait détruit, blessé par la main de son amour. A partir de l’instant ou elle avait dit un mot, elle l’avait tué.
Pire, elle l’avait trahi.

Un intense sentiment d’injustice et de rancœur envahit Armand. Il aurait tout fait pour cette fille, il comptait l’épouser et avoir des enfants avec elle. Mais si ça se trouve ce n’était pas réciproque ? Non seulement elle lui mentait, mais en plus elle lui cachait sa double vie. Elle lui dissimilait tout. Elle, une droguée et maintenant une pute. Que serait-elle la prochaine fois ? Cette fille ne lui attirait que des problèmes. Elle… n’était pas faite pour être la mère de ses enfants, seulement de la viande que l’on expose devant les hommes pour qu’ils bavent comme des bêtes.

Les pensées d’Armand devinrent plus sombres et plus cruelles. A la surprise, au désespoir, à l’amertume, succédait une profonde colère.
Il tourna son regarde vers elle, une terrible expression de dégoût sur les lèvres, le visage déformé par la haine, l’âme en miettes et le cœur en sang.


"Salope."

Sa main prit un détour qu’il ne contrôlait pas, qu’il n’avait jamais souhaité, sauf pendant cet instant tragique où elle décolla de sa cuisse pour frapper Anaria au visage. Cette gifle il la regretterait toute sa vie, sauf pendant cette seconde où il n’avait qu’une envie, la battre à mort. Il voulait lui faire le plus de mal possible, la voir souffrir autant qu’il souffrait.

Ce coup provoqua un étrange effet chez lui, comme un sceau que l’on brise. Armant, d’ordinaire gentil, doux et attentionné, sentit un amas de haine refouler lui brûler la gorge. Il avait frappé quelqu’un pour la première fois depuis une éternité, et il aimait ça. Il voulait se défouler, et c’est ce qu’il fit. Il aimait se sentiment, celui d’être le plus fort, celui de détruire. Il avait l’impression de ne plus souffrir, que plus rien ne pouvait le blesser. Mais il se rendrait compte plus tard que chaque coup qu’il avait porté à sa moitié, c’était cent coups dans son propre cœur. Et toute sa vie il s’en voudrait pour cet instant de folie où il la roua de coup en l’insultant, ivre de colère et de douleur.
Il la traita de tout les noms, puis lassé de son absence de réaction, il voulu être plus cruel. Il prit son fin poignet dans sa main, et la força à le toucher. Il lui hurla qu’elle n’était qu’une pute et qu’en tant que pute elle devait le prendre comme elle avait pris tous ceux avant lui. Il n’avait pas de raison qu’il soit le seul idiot de toute la ville à ne pas lui avoir passé dessus.

Au paroxysme de la colère et serra très fort son fin poignet dans sa grande main et ses doigts frôlèrent une chaîne de cuivre l’entravant.

Elle… elle était prisonnière ?

Sa haine retomba d’un coup, laissant place à un autre type de colère, froide celle-ci et non dirigée vers Anaria.


"Qui ?"

Elle ne répondit rien. Armand pensa que ça n’avait pas d’importance. Tous savaient, tous devaient être châtiés.

Il se releva du lit, et referma le baldaquin.


"Attend moi ici mon amour, je reviens."

Puis il quitta la chambre, fermant la porte derrière lui et marquant le battant de bois d’une profonde entaille en forme de croix.

Et ce fut seulement à ce moment là qu’Armand pus respirer, profondément, comme pour changer l’air de ses poumons. Il déboutonna son col de chemise et porta sa main à son cou. Il effleura la croix dorée et l’embrassa en priant, comme on s’incline devant son destin. Dieu lui donnerait la force de purifier ce monde, de le rendre à son image. La croix se transforma en épée et, au bord de la folie du fanatisme et du désespoir, il vit en cela un signe de Dieu. Il serait son bras, son envoyé, il serait son ange purificateur.
L’agneau de Dieu venu laver le péché du monde, c’était lui.

La rose immaculée qu’il portait à la boutonnière fut teintée de sang, comme autant de larmes qui coulèrent cette nuit, dans le silence macabre ou la lune se refusa de poindre, craignant de subir la fureur de l’innocent trahi par les hommes qu’il chérissait du plus profond de son cœur.
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MessageSujet: parceque c'est un psycopathe ( CQFD )   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeMar 19 Fév 2008 - 18:53

http://fr.youtube.com/watch?v=UKEXmehzRVg

Armand.

Même dans ces cauchemars qui la hantaient chaque nuit, jamais cette scène n’était apparue. Et pourtant, elle aurait fait dans l’esprit de l’elfe plus de dégâts que toutes les autres réunies. Ces scènes de son passé, toute les fois où elle était venue ici, tous ces viols, combien de fois répétés ?

Armand était là, devant elle. Un fantôme dans l’obscurité de la pièce, un songe dans la torpeur de son âme.
Non ! Ce n’était pas vrai, c’était encore l’un de ses cauchemars ! La drogue avait du la mener plus loin qu’à l’ordinaire, elle avait du perdre conscience.

Peut être que la dose avait été trop forte ? Que son corps fatigué ne supportait plus la torture quotidienne et oh combien insupportable.
Elle était peut être en train de mourir, là, devant la dernière image qu’elle voyait de cet univers.

Comme elle aurait voulu qu’il en soit ainsi. Mais non.
Il était là, si proche d’elle, comme tous ces hommes avant lui, sur la soie noire du lit. Il la voyait comme tant d’autre, faible, impure. Un animal attirant qu’on expose comme un objet, un jouet que tous désirs avidement. Une femme qui avait perdu toute combativité, qui acceptait son sort, les yeux baissés, trainant sur cette Terre de maudits.

Mais lui, il n’était pas comme tous ces hommes, comme tous ces êtres humains. C’était l’ange qui l’avait sauvé, elle, le monstre, l’ombre, la Lilith.

Le coup fut violent. Mais la douleur physique n’était pas importante.
Il la punissait, pour tous ses mensonges, pour tous ses actes méprisables. Elle était méprisable, et tellement sale.

Si sale.

Les lèvres entrouvertes auraient tant voulu laisser couler autre chose qu’un fin filet de sang.
Non pas des excuses, car elles n’auraient pas su calmer le jeune homme dans cet instant de trouble. Mais peut être simplement une phrase, si courte pourtant mais qu’elle n’avait jamais su lui dire.
Quelques mots. Juste quelques mots. Ca n’aurait surement rien changé, il aurait continué de la frapper, sans cesse, jusqu’à que toute sa haine pour elle retombe, qu’elle soit puni à ses yeux comme le méritaient les femmes qui n’avaient plus d’âme.
Elle serait morte de sa main. Mais ainsi, peut être aurait-elle trouvé enfin la paix qu’elle n’avait jamais eu ?
Peut être que l’ombre qui la pourchassait, qui la forçait à faire toutes ces choses serait morte avec elle, là bas en enfer ?

Mais les mots ne venaient pas, ils restaient enfermés dans sa pensée prisonnière.

Anaria était là. Dans cette immense pièce sans mur, sans fin, tellement sombre, si noire, dans les ténèbres de ce passé mort qui l’empêchait de vivre.
Elle était nue, complètement nue, couverte de sang. Etait-ce le sien ? Celui des centaines de personnes dont elle avait pris la vie.
Des chaînes, courant sur le sol sans traces, entravant son corps, son âme.
Le sol disparaissait sous elle. C’était le vide. Le vide de sa vie, de cette vie qu’on lui avait prise.
Elle était seule, le visage tourné vers ce qui paraissait être le ciel, tendant les bras enchainés vers Dieu, restant sans réponse.
Son dos était couvert d’épaisses entailles, son corps meurtris, ses jambes brisées.
Une lumière brillait, tout là haut, vers les cieux qui restaient intouchables, hors d’atteinte.
Une lumière forte, un ange sans visage, un être sans forme, immaculé, tendant la main pour la ramener à la surface.
Elle tendait les bras vers lui, vers sa lumière, ouvrant grandes les mains, le regardant par les cercles sanglant de ses paumes.


* Sauves moi ! *

La main de cet ange, de plus en plus proche.
Et soudain, une voix dans sa tête, la voix roque, forte, impériale, si belle, si froide, de Lilith.
Des bras autour de son corps qui l’emmenaient dans l’ombre, elle était seule avec cette voix, cette voix maudite, la sienne, celle de son âme.


Il y eu un dernier choc, plus violent que tous les autres, plus fort, un coup comme ceux qui empèchent toutes respirations.
L'écho pâle d'une faible réalité.

Anaria ouvrit les yeux, se redressant dans son lit comme se réveillant d'un rêve néfaste.
Ses yeux étaient embumés, pleins de larmes qui se refusaient à couler. Son souffle était court, fort, saccadé, tel qu'il peut l'être lorsqu'on remonte à la surface après une plongée trop longue, ou lorsqu'une rage trop grande nous habite.
Elle cru en premier temps à un songe, mais l'ombre d'Armand se dessinait encore derrière les tentures, on entendait encore ses pas lents vers la sortie.
La jeune femme tendit le bras vers lui, écartant les doigts, tirant inlassablement sur les chaines.

Anaria ouvrait la bouche, essayant tant bien que mal de l'appeler, de hurler son nom, de lui demander de rester avec elle, de ne plus la laisser seule dans le noir et l'oubli. Mais la seule chose qui sortait de ses lèvres restaient incompréhensible. Ce n'était que de simples sons, des souffles plus forts que les autres, mélés à quelques syllabes trop mal articulées.

L'elfe resta ainsi, incapable du moindre mouvement, du moindre mot, incapable de le rejoindre, d'empécher le massacre qui ce déroulait dans cet Enfer.

Roulée en boule dans le lit immense, la tête plongée dans les genoux, les mains colées sur les oreilles, pour ne pas entendre leurs cris.
Elle les entendait tous hurler, pourtant, le silence restait total dans la nuit froide. Personne ne disait rien, ici, au dehors, tout était mort.
Alors, quelles étaient toutes ces voix dans sa tête. Ces pleintes, ces cris d'agonie poussés par des hommes des femmes, des enfants.
Le cris d'une âme qui meurt.

La porte s'ouvrit, lentement. Anaria releva son visage maculé de son propre sang, espérant le voir, lui.
Elle ne connaissait pas son nom, ni qui il était, ni pourquoi il venait si souvent ici.
Mais elle le connaissait. Il était de bonne taille, de carrure impressionante, son corps était parcouru de muscles, transpirants de désir. Il n'était pas beau, ses traits étaient grossiers, sa barbe mal rasée, ses yeux petits, porcins, sa langue pateuse.
Tout en lui était répugnant. Il était répugant.

Anaria recula dans le lit, se collant presque au mur, tentant d'échaper à cette chose qui s'approchait toujours plus près d'elle.
Il était sur les draps maintenant, il avançait à quatre pattes, comme une bêtes, un monstre rempant dans l'ombre à l'affut de sa proie.
Il lui parlait, elle n'entendait rien, les mains toujours colées contre les tempes.
Il était tout près, attrapant violament ses minces poignets, il la plaqua contre la toile sombre qui couvrait le mur, lui rendant l'ouie. Sa voix était aiguë, éraillée.


" J'ai beaucoup payé pour toi ce soir, on m'a dit que j'avais droit à un traitement spécial, alors tu vas faire ce que je vais te dire, sale putain. "

Sa voix résonnait en écho dans l'esprit perdu de l'elfe, s'entremélant avec les cris qui ne cessaient pas, qui étaient de plus en plus nombreux.

Mais il n'y avait nul cris au dehors, nul cris dans le palais.
Devenait-elle folle ? Ne l'avait-elle pas toujours été ? Entendant les cris des morts qu'elle avait elle même tué ?

Il se refusa à l'embrasser, voyant le sang qui avait coulé de sa bouche. Mais il défit sa ceinture, enlevant la chemise qu'il portait, léchant son cou, faisant courir sur elle ses mains moites.
Et elle restait sans rien faire, prenant tout doucement conscience de ce qui se passait, de l'homme qui était sur elle, qui était à moitié nu contre, elle, qui éfleurait l'intérieur de ses cuisses.
Il s'arrêta soudain.


" Tu es bien froide ce soir, sale pute, je t'ai connu plus vivace. Aurais-tu perdue la main avec le temps ? Je n'étais pas venu depuis longtemps. A l'époque, tu étais une vrai salope, je doute que tu es changée. "

Il lui attrapa la tête par les cheveux, serrant à lui arracher un grimace de douleur. Anaria le fixa lorsqu'il s'assit, avec un naturel dérangeant, comprenant ce qu'il attendait d'elle lorsqu'il la sortit.
Elle s'y refusa, se débatant de plus en plus violament, oubliant les chaînes, utilisant des gestes pour signifier le refus qu'elle aurait exprimer si sa voix était revenue.

L'homme sembla se raidir, prenant mal la réaction de la prostitué.


" On dirait que tu ne veux pas obéir, dans ce cas, tu ne me laisses pas le choix. Tu risques de souffrir, je suis du genre à aimer torturer les animaux de telle façon qu'ils continuent à vivre mais sans jamais pouvoir m'oublier, tant les cicatrices restent profondes. "

D'un geste foudroyant, il la coucha, ne lui laissant aucune chance de placer une quelconque riposte.
Puis, se redressant pour mieux voir le corps meurtis de sa proie, il passa sa langue sur ses lèvres, se délectant du regard que l'elfe lui lançait.
Il avançat les doigts vers son corsage, profitant de son incapacité à se défendre pour la déshabiller. Il défit le long lassage, et jeta le vêtement à l'autre bout de la pièce, caressant fébrillement la poitrine de la jeune femme, serrant dans sa paume ses seins blancs.

Arrachant par des mouvements brusques le reste de tissu qu'elle portait, prenant possession de chaque partie de son corps, de sa peau, de ces chaires parcourues de chaînes, pour beaucoup invisibles.
Son rictus méprisant se figeait peu à peu en un grimace atroce.
Anaria tenta de se relever, le repoussant d'un coup de pied, mais il la gliffa à toute volée, lui faisant sentir dans sa bouche le goût du sang.

Elle était perdue, se débattant sans pouvoir rien faire.

C'était comme ce jour déjà lointain. Elle jouait dans la neige, avec d'autres personnes. Qui ils étaient ? Des amis, des proches, elle ne savait plus, mais ils semblaient heureux.
Elle revoyait chaque instants de la scène, la course entre les arbres enneigés, sa chute. Elle avait glissé dans un pente qui l'avait conduit jusqu'à la fin de la forêt, c'était grand, plat. Elle s'était relevé, riante, comme les autres qui la suivait de loin.
Il y avait eu un craquement. Le son sourd de la glace qui se brise sous le poids d'un être vivant. L'être qui regarde un dernière fois les silhouettes encore lointaines, et soudain, c'est le froid.

Tout est tellement froid sous la glace. L'eau semble vous coupez en milles morceau, vos vêtements en sont chargés, et ils tentent de vous entrainer vers le fond. On ne voit rien sous la glace, le froid gèle vos yeux, on tatonne, espérant, la surface lise de la glace. On est bloqué, prisonnier.
On cherche en vain de l'aide. Mais personne ne vient, de peur de tomber lui aussi.
Crier ne sert à rien, sous la glace, toutes paroles restent muettes.

Le corps de l'homme pesait sur elle, sa barbe hérisséee lui raclait les joues, ses mains puantes la faisait frissoner d'effroi et de dégout à chaque fois qu'elles la touchaient.
Il descendit ses doigts vers son bas ventre, puis vers son entre jambe, écartant d'un mouvement sec ses cuisses.

Lorsqu'il la posséda, ce fut comme si un fer rouge, une lame chauffée à blanc brûlait ses entrailles.

Il y eu à cet instant précis un cris abominable, un hurlement stridant. Il résonna en écho dans tout le palais, dans chaques chambres, chaques dépendances, chaques pièces. Un hurlement aiguë, empli de toute la souffrance d'un corps malade, rompu, brisé par la torture, la douleur, l'infamie des Hommes. Le cris d'un être maudit, d'un animal rare, menacé par le seul fait d'exister. La pleinte d'une âme.

Anaria resta interdite. Ce hurlement, elle l'avait poussé sans le vouloir, éclatant, déchirant dans le silence, cherchant une dernière fois la lumière qui coulait entre ses doigts comme l'eau sous la glace.


Dernière édition par Anaria le Mer 20 Fév 2008 - 1:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Un enfant de coeur à Lestower ou la tournée des putains   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeJeu 21 Fév 2008 - 11:58

Une litanie le berçait lentement. Un chant sur ses lèvres fines, brûlantes de pécher. La musique dans son esprit se faisait plus forte au fut et à mesure qu’il marchait, et lui la chantait doucement pour couvrir les hurlements et les pleurs.
Armand entra dans une pièce, puis une autre encore. Ce bâtiment était énorme et il n’en voyait pas le bout. Mais il ne voyait aucun inconvénient à errer ainsi toute sa vie, à la recherche de proie. La haine la brûlait de l’intérieur. Il n’avait qu’une pensée, tuer. Et jamais il ne se sentait rassasier. Il marchait au hasard dans le palais, son épée d’or à la main, et dès qu’il croisait quelqu'un il le tuait sur le coup, sans même chercher à savoir qu’il il était. Les femmes comme les hommes, il ne faisait pas de distinction. Il refusait de laisser toute âme qui vive à l’intérieur du pavillon, même les innocents devaient payer, car eux aussi l’avaient blessée. Ce palais l’avait détruit, alors manipulé par les fils noirs de la vengeance, il comptait l’immoler à son tour. A l’aube il ne resterait plus rien du Pavillon aux Pivoines, ni de ses habitants.

Une fille, celle-ci était une fille. Une putain évidemment. En entrant dans la chambre Armand l’avait trouvé, un client entre les cuisses. L’homme furieux d’avoir été déranger lui hurla de partir, qu’il avait payé et que s’il la voulait il devait attendre son tour. Armand ne répondit rien à ça, et continua de chanter. Toujours la même prière. Puis il releva la tête et regarda l’homme dans les yeux. Son regard était celui d’un prédateur, au fond brûlait une lueur tranchante annonçant la mort. Un ange purificateur, au bras souillé de sang.
Il fit un signe de croix et délesta aussitôt l’homme de sa tête. La fille hurla et il se rapprocha d’elle. Elle pleurait, les yeux brillante de pleurs et réclament de la pitié. Mais il ne lui fit pas grâce pour autant, et la laissa clouée comme un papillon à ce lit qu’elle avait du maudire autant qu’elle devait haïr les hommes qui s’étaient couchés à ses côtés.
Cette scène s’était répétée avec de légères variantes dans chaque chambre du pavillon. Il ne laissait pas le temps de donner la moindre alerte et restait discret, marchant comme un dormeur éveillé, les pas guidés uniquement par la prière qu’il portait sur ses lèvres. Cette nuit là le Notre Père fut souillé du sang de mille innocents, prononcé sans cesse dans la bouche d’un homme sali pas la pêcher, auteur d’un carnage accomplit au nom de Dieu.

Les mains couvertes de sangs jusqu’au coude, il ne trouva plus personne dans le bâtiment. Il décida donc de revenir vers la chambre d’Anaria, près à la châtier au nom du seigneur. Il devait la sauver, la purifier pour son salut.
Armand reconnu la chambre grâce à l’entaille dans la porte et entra.

Un homme était là, couché sur Anaria qui hurlait tout ce qu’elle pouvait.
Le valet resta sur le seuil de la porte pendant quelques instants, interdit. Puis il s’élança à travers la chambre et sauta sur le lit avec la grâce d’un félin. Il porta un coup dans le ventre de l’homme pour la déstabiliser et le faire tomber du lit. Armand continua de prier, une lueur démente dans le regard. Il saisit le visage de l’homme dans sa main et souleva sa tête pour la fracasser avec force sur le sol. Il recommença l’opération plusieurs fois jusqu’à ce qu’il juge sa victime assez évanouit.
Son regard sa tourna vers Anaria, nue et attachée.


"Ne pleure pas trop ma belle. Je te purifierais toi aussi, mais avant laisse-moi seulement soigner cet enfant de Dieu qui souffre."

Il s’approcha du lit et saisit la bouteille d’alcool posé sur la table. Il la renversa entièrement sur le visage de l’homme à terre en priant.

"Buvez mon fils, ceci est le sang du Christ livré pour vous et pour la multitude en rémission des pêcher."

Puis il prit une chandelle posée à côté et la leva à hauteur de ses yeux.

"Et ceci est la feu purificateur. Il vous lavera de tous vos pêchers mon fils. Et c’est le visage propre de toute souillure que vous pourrez vous présenter devant le seigneur."

Il lâcha la bougie.

"Amen."

Le visage de l’homme prit aussitôt feu, et celui-ci se réveilla immédiatement en hurlant de douleur. Armand le regardait calmement, se délectant de ses cris. Il se roulait sur le sol, pleurait et criait, se tenait le visage dans les mains sans réussir à éteindre le feu. Puis au bout d’un long moment il cessa de hurler et resta sagement allongé par terre. Une abominable odeur de chair brûlée flottait dans l’atmosphère, la rendant irrespirable.

Armand, au fond de sa folie meurtrière, ne sembla pas être incommodé par la puanteur, il avait autre chose en tête. Il saisit son épée, la cacha dans son dos et s’avança vers Anaria.


"Viens mon ange, viens."

Il s’assit sur le lit et posa sa main droite sur les chaines, son holy ärm se mit à briller et l’elfe ne fut plus entravée. En tout cas plus par les chaines. Armand l’avait aussitôt saisit et prise dans ses bras, comme on tient un enfant sur ses genoux. Il lui caressait tendrement les cheveux de ses mains souillées de sang.

"Ma fille, il est temps de vous confesser. Il faut que vous avouiez vos pêchers devant Dieu pour qu’il vous les pardonne. Ce sont de très graves crimes. Vous avouez être coupable d’avoir aimé un homme et de l’avoir tué. C’était un homme faible et il vous a laissé prendre son cœur sans se douter que vous planterez vos crocs suintant la souillure dedans. Vous vous êtes abandonné à la luxure, au mensonge, au meurtre. Pour ces pêchers vous mériteriez milles fois l’Enfer, mais le Seigneur dans sa grande bienveillance à décider de vous pardonnez ma fille. "

Il appuya doucement la lame dégoulinante de sang sur sa gorge frêle, au moindre geste il l’égorgeait.

"Loué soit le Seigneur qui pardonne les agneaux égarés, loué soit sa générosité, loué soit son pardon"

Il allait appuyer sur la lame quand soudain il se rendit compte de l’endroit où était située son autre main. Sa grande paume était collée contre le ventre chaud de l’elfe, irradiant de douceur et de féminité. Ce ventre qui dans ses rêves les plus fous abritait la vie. Il revient peu à peu à la raison, son désir de vivre, avec elle et un bébé se fit plus fort que les ténèbres de la folie vengeresse.

Ses doigts se desserrèrent du métal trempé de l’épée et elle chuta au sol. Des larmes muettes se mirent à couler sur ses joues, sans pouvoir être retenues. Armand la serra contre lui, à la recherche de réconfort et d’un potentiel pardon. Honteux de ses actes, le visage blottit contre son cou pour se cacher à son regard, il pleurait doucement.

Il voulait qu’elle vive.

Son ärm se désactiva et reprit sa place à son cou. Armand se leva et porta Anaria dans ses bras. Ils quittèrent le pavillon après y avoir mit le feu. Il marcha longtemps dans les rues mal éclairées de Lestower, en portant contre son cœur un bien plus précieux encore que sa propre vie. Il ne se retourna pas vers le palais en flamme qui disparaissait dans l’horizon. Tout ce qui comptait pour lui était à présent devant lui, serré contre son torse.
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MessageSujet: quel titre -_-' !!!!!   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeJeu 21 Fév 2008 - 13:30

( je crois que j'ai jamais autant pleuré en lisant un post...raaaa le maquillage a coulé >.< )
http://fr.youtube.com/watch?v=bNtgXssXlyo

Le corps de l'homme allait et venait en elle, la souillant un peu plus à chaques passages.
Elle hurlait, et lui ne semblait pas les entendre, tous ces cris de haine et de douleur.

Puis, il n'y avait plus eu ce poids. Quelqu'un l'en avait délivré. Elle était étendue, les mains au niveau de la tête, la peau bleuie par les coups.

Une odeur soudain, celle de la chaire en feu, brûlée vive. La même qui se dégageait quand on brpulait des sorcières.
Celle qui lui avait fait perdre la raison, il y a longtemps, lorsqu'elle même avait été attaché à un poteau, sur un brasier, à regarder toutes ces autres femmes rongées par les flammes.

Son tour viendrait bientôt.

On la souleva légèrement, la plassant doucement sur des genoux humides de sang, comme si elle était un jeune oiseaux trop tôt tombé du nid, un animal blessé qu'il faut achevé au plus vite pour lui éviter une mort longue, la souffrance d'une agonie.

Ces yeux étaient fermés. Son corps blanchâtre était rougi par son sang. Un liquide écarlate coulait de sa bouche, d'entre ses jambes, maculant le lit de cette impureté de son être maudit.

Il mit cette lame sur sa gorge. Qu'attendait-il pour la tuer ?! Pour la libérer de cette agonie insupportable ?

Soudain Anaria ouvrit les yeux. Devant elle, Armand, entre raison et folie, tremblant, près à accomplir le bon desir de Dieu.

Le coeur de la jeune femme se serra.

A cet instant précis, alors que la mort était plus proche que jamais, que le pardon lui était accordé dans la grande méséricorde du Seigneur, que l'ombre qui la hantait prenait peu à peu complètement possession de son être, qu'elle l'acceptait, s'offrant à cette mort, à cette fin milles fois méritée, qu'elle entrevis la lumière.

Et pourquoi devait-elle accepter son chatiment ? Pourquoi devait-elle payer pour tous ces moments de folie où elle n'avait su repoussé la noirceur de son âme ?
Pourquoi ne pouvait-elle pas vivre avec cet homme, ne plus éprouver cette sensation à chaques mensonges qu'elle lui faisait ?

Se dresser maintenant contre le destin qu'on avait tracé pour elle, pour cet être maudit qu'elle était, pour cette Lilith.

Et puis, pourquoi pas ?

Cette main sur son ventre, le contact de cet être humain tant chéri. Elle devait se relever.

Quelques chose de nouveau naquit en elle. Une sensation qu'elle n'avait jamais éprouvé au par avant.

Le froid.

Sa race lui permettait de ne pas en souffrir, de ne ressentir que le gel de sa propre âme.
Mais maintenant, dans les bras de cet homme, nue dans l'anti chambre de son Enfer, elle avait froid.

Elle était gelée, ses membres ne bougeaient plus, meurtris par cette sensation nouvelle. Elle tremblait non plus de mal et de peur, mais glacée, incapable de bouger ou de répondre.

Tout son être fut parcouru de spasmes incontrolables, frigorifié malgré le corps en feu si proche des draps souillés sur lesquels ils étaient toujours allongés.

Ses extrémités s'engourdissaient petit à petit. Son souffle se faisait plus court, touours aussi fort, lui arrachant les poumons à chaque nouvelles respirations.

Elle ne voyait plus rien, les formes de la chambre disparaissaient doucement. Elle ne distingait plus la lumière vacillante les flammes mordant le cadavre du violeur, l'ombre pourtée du baldaquin. Il n'y avait que cette main sur son corps froid.

Lorsqu'il la porta, quittant les limbes maudites du pavillon en feu, on l'eu dit morte. Son être entier était comme mort, endormi, engourdi. Sa tête était renversée en arrière, ses longs cheveux noirs trainant à terre. Si jamais il l'avait laissé tombé, elle aurait chuté sur le sol dur tel un cadavre, un pantin sans vie, une bête figée dans les glaces.

Elle eu un dernier regard en arrière, vers ce palais, ce brasier qui disparaissait lentement entre les autres habitations, au rythme des pas du jeune homme.

Maintenant, elle était libre. Jamais plus on la droguerait, jamais plus on lui passerait ses chaînes qui l'entravait. Jamais plus un homme viendrait prendre possession d'elle.

Et dans ces flammes qui dansaient, fantômes rouges dévorant le bois, la chair, la vie, dans cet enfer de ses nuits, brûlait à jamais l'ombre de sa folie.

Elle releva la tête, distinguant le visage tourmenté d'Armand. Elle ne savait pas où il la menait, ça n'avait aucune forme d'importance. Elle pouvait mourir ce soir, demain, dans cent ans. Elle était libre.
Elle oubliait son corps nu dans le froid glacial de l'hiver, le vent qui déchirait sa peau bleue. Elle oubliait le sang qui coulait encore, qui sortait d'elle doucement. Elle oubliait la souffrance, la torture, les viols, les meurtres, son passé, sa vie.

Armand la serra un peu plus contre lui, la ramenait dans une forme de réalité.
Anaria leva le bras vers son visage, pour s'agripper un peu plus à lui, colé à son torse, à sa vie. sa voix était différente, plus douce, plus tendre, plus triste et plus belle qu'elle n'avait jamais été. Ce n'était plus une voix de femme enchainée, ni celle d'un être envouteur et charmeur. C'était celle d'une enfant, une enfant battue par les Hommes et le temps, jouant avec la vie dans l'éternité perdue de son existence condamné à la perdition.


" Pardonnez moi mon père, car j'ai péché. Ca fait beaucoup trop longtemps que je ne me suis pas confessée.
J'ai tué, j'ai massacré un nombre incalculable d'innocents, j'ai pris leurs vies, je les ai regarder mourir sans compation, sans même un remord, obéissant à ma seule envie, à ma seule soif de vengeance contre toute l'humanité, à ma seule démance.
Pardonnez moi mon père, car j'ai été toute ma vie l'instrument de ma propre folie. Je n'est été qu'un monstre fait pour tuer, ne possedant aucune autre pensée, incapable de m'arracher au passé que j'avais vécut, vivant dans la peur, et dans l'ombre d'une malédiction infligés par des hommes vertueux.
Et pour me punir, pour donner en échange du sang que j'avait fait versé, j'ai subit leurs jugements, endurant leurs tortures, la souffrance et la douleur des traitrements qu'ils infligeaient à ceux de ma race païenne. Et je ne fit rien, pas même lorsqu'ils me violèrent, je ne me suis jamais battu pour voir une dernière fois la lumière, pour le salut de mon âme.
Pardonnez moi mon père, car sachant que j'étais destiné à l'Enfer, je n'ai rien fait, me plongeant toujours un peu plus dans la perdition, dans la noiceur de l'univers qui envahissait chaque jours, chaque instant un peu plus mon coeur.
Pardonnez moi mon père car j'ai offert mon corps aux hommes, et mon âme à la folie, errant dans l'oubli, les tênèbres et le doute, attendant que le monde change ou que les longues années de ma vie se soient écoulées totalement.
Mon père j'ai péché, par un nombre de fois aussi grand que le nombre de sangs différents qui maculent mon être, d'en finir avec la souffrance quotidienne que m'insignait mon corps malade.
Pardonnez moi mon père, car j'ai regnié Dieu. Mais ce ne fut pas le pire de tous mes péchés."



Des fines larmes coulaient maintenant sur ses joues, lavant un peu le sang qui les parcourait. Elle lui souriait doucement, à moitié consciente, à moitié endormi dans la démence et l'égaremant de son esprit aliéné.


"Pardonnez moi mon père, car j'ai péché. J'ai péché par orgeuil et par défit de Dieu. J'ai cru que dans sa miséricorde, il avait prit pitié de mon être, de l'animal maudit et rongé par les maux déments qui continuaient de me ravagé. J'ai cru un jour appercevoir un ange et l'espoir qui émanait de lui. J'ai cru pouvoir m'échapper de la mort infame que je me réservait, de l'érance sans fin de mon destin embrumé, perdu dans un labyrinthe aux parois changeantes.
J'ai eu tellement peur mon père ! Lorsque je comprit dans quoi la volonté de Dieu et des Hommes m'avait mené, moi, être insensible, statut de glace. Je sens encore mon coeur s'arrêter quand allongé dans la chambre d'un monstre, dans ma propre cage, près de cet être qui avait posé sur moi ses yeux, je comprit. Un sentiment aussi terrifiant que puissant, qui hantait mes cauchemars, que je haissais au plus profond de moi, m'avait prise dans ses filets, m'entravant dans des chaînes qui me faisaient encore plus souffrir que celles qui me retenaient à mon passé.
Pardonnez moi mon père, car j'ai ouvert mes bras à cet homme, cet être humain, acceptant son corps contre le mien, son âme à lui seul pour me rattraper dans ma chute.
J'ai cru en un espoir de fou. J'ai cru que Dieu me laisserait vivre enfin libre, passant que ma peine avait été purgée. Mais il n'en fut rien.
J'ai menti, pour le protéger de mon ombre, je lui ai menti. Oh ! Seigneur combien de fois ? De quoi avais-je donc peur ?"



Elle tremblait de plus en plus, se resserant un peu plus contre le torse ensanglanté du jeune homme. Elle perdait toujours trop de sang, se vidant peu à peu de sa propre vie.


" Mais comment pouvais-je lui dire la vérité ?! Je ne peut pas mon père, je suis un être de l'ombre incapable de lui avouer ma véritable nature. Mon père, pardonnez moi, car je serais incapable de porter en moi l'espoir. Je serai inapte à lui donner la chose qu'il désire le plus au monde. Je ne pourrais jamais porter son enfant. Mon corps malade ne me le permettra jamais, j'ai cru que malgré mon âge, malgré mon passé, mon corps détruit par les milles et un passage des hommes ravageurs, que malgré les morts les tortures et les mensonges. Mais je ne suis qu'un animal, un être qui doit choisir désormais entre la vie et le fait de l'offrir, au détrimant de la sienne. "

Elle tira le visage d'Armand vers le sien, pour regarder un dernière fois ses yeux, pour garder un souvenir de ce sentiment qu'ils avaient partagé dans cette chambre, cachés par les murs épais, deux enfants dans l'enfer du monde qui prenait à chaque instant la délectation de détruire.

" Armand, pardonnes au monstre que tu portes dans tes bras, pardonnes à cet être impure la souillure qu'elle a porté à ton âme, pardonnes l'animal qui aurait tout fait pour mourir que de devoir t'avouer la vérité, à toi. Pardonnes à la païenne d'avoir perdu le regard de Dieu, de n'avoir plus cru en lui. Pardonnes à la femme ravagée, qui a endurée la pire des tortures. Pardonnes à l'enfant qui a voulu croire en ce seul rêve qui lui permettait de tenir. Et surtout, accordes moi ton pardon, car je n'aurais jamais la force de porter ton enfant, ou bien de devoir te laisser continuer ton chemin avec lui. Je sais, je suis égoïste de penser ça, mais que veux tu ? Tu sais mieux que personne qui je suis, Lilith, enfant maudite...je...je n'ai jamais mérité la vie que tu me laisses. Accordes moi ton pardon et une dernière faveur. Armand, je t'en pris...tue moi. "
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MessageSujet: une fois n'est pas coutume, j'ai fait court !   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeVen 22 Fév 2008 - 18:43

Armand la serrait contre lui, d’une étreinte plus forte à chaque mot qu’elle prononçait de sa voix faible, plaintive qui néanmoins déchirait l’atmosphère calme de la ville endormie. Il l’écoutait, pendu à ses lèvres comme à un dernier espoir. Non, cette fille était son dernier espoir.
Il avait été heureux autrefois mais il ne s’en souvenait plus. En lisant l’autobiographie d’Altaïr il s’était rendu compte qu’il avait été un homme heureux et qu’il avait détruit sa vie pour sauver celle de son peuple. Le geste était noble mais les cicatrices restaient profondes. Il avait touché le bonheur autrefois, quand il serrait sa femme dans ses bras et embrassait son fils, mais aujourd’hui il n’en conservait aucun souvenir. Ce bonheur, il voulait le retrouver, avec elle et personne d’autre.
Il l’écoutait raconter ce qu’elle appelait ses crimes, alors qu’il ne voyait en elle qu’un martyre, un agneau innocent torturé par l’essence du mal. Selon lui elle n’était pas abandonnée de Dieu, mais ça il n’osa pas lui dire, il ne put l’interrompre.
Puis elle lui parla des enfants, elle lui dit qu’elle ne pouvait pas en avoir. En entendant cela son cœur se serra, comme si son rêve venait de se fissurer. Jamais ils n’auraient d’enfant ? Il devient tout à coup très pâle et se retient de pleurer, le cœur en miettes. Et pourtant il ne l’interrompit toujours pas, se refusant même à pousser à soupire, de peur qu’elle l’entende et se taise.

Son ange aux ailes arrachées par la haine des hommes, cet agneau de Dieu torturé par la folie de la foi, cette victime innocente reposant à jamais sur l’autel des martyrs, cette existence mutilée lui murmura qu’elle voulait mourir. Elle le dit tendrement, comme on offre un premier baiser.
Armand se sentit défaillir alors même qu’ils approchaient de Neverland, qu’ils revenaient de l’Enfer, elle réclamait la mort.


"Pas aujourd’hui mon amour, pas aujourd’hui. Tu as pensée à ce que je ferais tout seul ? Je mourais moi aussi de chagrin. Tu es loin d’être aussi sale que ce que tu crois, et moi je t’aime ainsi, même si ton corps et ton âme sont recouverts de cicatrices. Vis pour moi s’il te plait, moi-même je vis pour te rendre heureuse. Ce n’est pas grave si nous n’avons pas d’enfant, moi ça m’aurais bien plus, mais si tu ne t’en sens pas capable où que tu ne peux pas ce n’est pas le plus important. Ce qui est vraiment important je vais te dire, c’est qu’on soit heureux, tout les deux. Je ne peux être en paix sans toi. Je t’aime vraiment tu sais."

Il passait ses mains dans ses cheveux et caressait ses joues pour la calmer, comme on rassure un enfant qui à peur de l’orage et de la nuit. Puis il déposa un baiser sur ses lèvres pour nettoyer le rouge qui les maculait.

"Anaria mon ange, est ce que je peux te déposer par terre ? Tu te sens de marcher un peu ? On n’est pas loin de Neverland mais je dois t’avouer que j’ai très mal aux bras."

Il la déposa sur ses jambes et chancela un peu, lui aussi était très fatigué. Il avait besoin de dormir.

S'endormir et ne jamais se réveiller.
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MessageSujet: TT_TT j'ai un coup de blouz pas poss   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeVen 22 Fév 2008 - 20:08

Comment pouvait-elle tenir encore debout ? Ces longues jambes semblaient avancer toutes seules.
Ils marchaient en silence, sans même un souffle, se portant à moitié l'un l'autre.
Ils trébuchaient à chaque pas, l'un de fatigue, et d'épuisement, l'autre de douleur et de froid. ( je te rappelle que je suis toujours à poil >.< ). Enfin, la porte de Neverland leur apparut.
Au loin, vers la direction qu'ils venaient de quitter, des cris et des appelles couraient maintenant dans l'air, le feu progressait, ravageait le palais, menaçant les maisons les plus proches, leurs habitants encore endormis. On entendant les ordres des hommes, le hurlements des enfants prient au piège dans les batisses en flamme, prisonniers, pleurant comme si leur larmes auraient put éteindre le brasier toujours plus proche de leur chair si tendre, si fragile.

Anaria était déchirée, brissée. Elle était la cause de ces morts. Et à leurs dernières paroles se mélait son propre hurlement, celui de son âme. Même la mort ne voulait pas d'elle. Seul Armand, cet homme à ces côtés, cet être surement assez sot ou peut être assez fou pour avoir cru en elle, avait immaginé avec elle un destin sans chaînes, sans maîtres, sans enfants ?

La jeune femme ferma la porte de la crypte à clef, comme pour arrêter le temps, s'enfonçant dans les profondeurs de la terre avec ce meurtier qui avait perdu la raison à cause d'elle, à cause de sa misérable bétise.
L'escalier était interminable, sombre. Ils avançaient comme des aveugles, se tenant l'un l'autre, descendant une marche après l'autre, toujours plus profond dans les entrailles du monde.

Ils étaient seuls, complètement seuls, dans le noir de l'espace et de leur pensées obscures. Leurs esprits embrumés semblaient déconectés, insensible à toute forme de vie.

Anaria ne disait rien, trop engourdie pour prononcer un seul mot. C'est à peine si ses yeux étaient ouverts, lorsqu'ils arrivèrent enfin dans la grande salle souterraine.
Epuisant les dernières forces qui lui restaient, elle alla ouvrir la chambre de l'ange, sachant qu'Armand la suivait.

Enfin, elle se tourna vers lui, et laissa son regard le parcourir complètement. Elle avait l'étrange impression de le voir pour la première fois. De le voir à cet instant précis tel qu'il était, tel qu'il l'avait toujours été.

Ses cheveux bruns étaient ébouriffés, sa chemise a moitié arrachée, rougie, ses bras, tout son corps était parcouru de sang frai qui semblait se refuser à sécher. Et juste en dessous de son cou, brillait doucement cette croix d'or, pure, intacte à la souillure écarlate.

La jeune femme se retenait à son bureau, ses jambes ne la portaient plus, elle ne tarderait pas à s'effrondrer. Mais quelques chose la retenait de se coucher. Une habitude, un besoin, un rituel essentiel à chaque retour de l'Enfer.


" Armand, je...je... "

Elle baissa les yeux, laissant son regard tomber sur son corps, elle était tellement sale. A l'intérieur, à l'extérieur, elle était aussi sale que pouvait l'être Lilith dans la bible.

Il était là, à attendre on ne savait quoi, chancelant. Elle passa près de lui, n'osant le toucher, redoutant de ne pouvoir résister à l'envi de sentir sa peau contre la sienne, craignant de le souiller encore plus par ce contact. Mais il aurait été encore plus dur de le laisser seul. Elle prit lentement sa main, sans pour autant la serrer dans ses doigts humides et rendu glissant.


" Viens. "

Le tirant ainsi, elle le fit sortir de la chambre, le conduisant dans la salle de bain de la boîte de nuit. Lachant cette main, elle alla allumer une chadelle, unique lumière vacillante dans la torpeur les vapeurs de la pièce aux miroirs.
Sans lui donner une seule explication, elle le dévêtit, laissant tomber à terre les habits autrefois beaux qu'il portait. Elle le tira dans l'eau, le menant avec elle dans cette matière sombre et liquide.

C'est au moment où il lui tournait le dos, où elle passait ses mains sur ses muscles pour en oter le sang, que son coeur se serra à lui en faire mal. Une douleur atroce qui vous broit la poitrine, comme si vos os se brisaient, doucement.

Elle passa ses bras autour du cou de son amant, colant son corps au sien, oubliant la torture, la douleur le sang. Tentant dans cette étreinte de trouver un espoir de fou.

L'espace d'un instant, elle entrevit un être, dans un demi songe, un rêve d'une seconde entre brume et brouillard. Grand, mince, d'une peau blanche comme était la sienne, des cheveux blancs comme étaient les si...

Anaria reserra un peu plus son étreinte. Il n'y aurait plus de mensonge désormais. Elle avait eu, malgré tous ses actes, gardé la vie, alors elle devait à présent rembourser sa dette.

Elle voulait rêver, quelques part, n'importe où. Dans les Limbes, les palais enflammés, les labyrinthes maudits, les cours secrètes...
Mais maintenant, quelques soit son errance, d'un instant ou sans fin, elle oeuvrerait pour le voir à nouveau sourir. Lui.

Elle aurait cet enfant, même s'il ne devait pas en avoir d'autre après, ils auraient ensemble cet enfant. Elle voulait lui offrir cet vie pour toutes celles qu'elle avait prise. Et si pour cela lui falait sacrifier la sienne, et bien soit, il en serait ainsi.

* Me faudra-t-il pour preserver mes rêves renoncer au présent, fuir la réalité et patir à jamais ? *

Le visage caché dans la nuque de cet homme, elle respira longuement son odeur, ils étaient coupés de tout, de tous. Meurtriers, maudits, fous. Mais est-ce que tout ça importait vraiment ? Plus rien ne comptait, à par cette âme fragile et vulnérable si proche de la sienne.

" Je...j'ai..."

Pourquoi n'y arrivait-elle donc pas ? Quel était donc encore ce maléfice ? Cette phrase dite chaque jours part des milliers de personnes différentes. Quel était ce trouble enfermé dans son passé disparu ? Un jour peut être, elle le serait enfin, mais pas ce soir, non pas cette nuit.

Le silence était total, la lumière se reflettant sur chaque murs. On était incapable de voir la fin de cette pièce qui s'étendait inlassablement, reflets sur reflets, dans un semblant d'éternité envahit par la brume obscure d'un futur redouté.

" Je t'aime. "
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MessageSujet: désolé de pas avoir pus t'appeller aujourd'hui =S   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeSam 23 Fév 2008 - 21:59

Il la suivit dans la chambre de l’ange, marchant mécaniquement derrière elle. Armand, un jeune homme toujours doux et plein d’entrain, ressemblait à présent à une bougie dont la flamme à été soufflée. Il ne pensait plus, il n’y avait plus rien à penser. Ni à ses rêves brisées ni à ces vies éteintes. Tout ceci n’avait plus d’importance, il était comme mort, détruit à jamais par cette nuit comme si son âme c’était consumée dans les flammes de sa passion pour Anaria.
Ses yeux qui se posaient sur elle semblaient vides, il ne regardait rien, simplement le vide entre elle et lui

Puis elle eut un geste d’affection qui le tira un peu de sa torpeur, elle prit doucement sa main et l’entraina vers la salle de bains pour qu’ils se lavent, jettent derrière eux l’horreur de la nuit.
Elle se déshabilla et lui se laissa faire, sentant le quitter ses vêtements souillés du sang d’une centaine d’innocents, puis tomber sur le sol comme une mue. Il voulait se débarrasser de ces souvenirs, comme s’il présentait que la culpabilité allait le ronger jusqu’à la fin de sa vie, le dévorant pour lui faire payer le plus lourd crime qu’il avait commit. Armand voulait oublier, et pour cela il devait obtenir le pardon de Dieu. Les jours qui suivraient, il ferait tout pour se racheter et prierait Dieu jour et nuit. Il se nicha dans les bras d’Anaria et enfouit son visage dans la masse sombre de ses cheveux.

Elle l’entraina dans l’eau à sa suite et ce fut comme un baptême. Serré contre elle dans l’eau pure du bassin il se sentait renaitre. Elle fit couler de l’eau sur son corps souillé pour le laver des traces de sang qui le maculaient. Quand il fut propre, il rassembla assez d’énergie pour la purifier à son tour. L’eau dans laquelle ils baignaient n’était plus aussi limpide que lorsqu’ils y sont entré, mais ils devaient s’en contenter. Leur deux corps détruits par la nuit étaient plongés jusqu’à mi taille dans un bain écarlate. Cette vision souleva le cœur d’Armand. Il la prit pour un signe divin l’accusant de ses crimes. Le regard de Dieu était posé sur lui. Il n’avait qu’un envie, se noyer dans tout ce sang qu’il avait versé. On racontait que les âmes des noyés ne trouvaient jamais le chemin du repos.

Néanmoins il résista à ce désir de suicide, sentant contre sa chair le corps trempé de sa belle qui lui murmurait qu’elle l’aimait. Armand la serra plus fort et la fit sortir de l’eau dégoûtante de pêchers, témoin de son crime.


"Allons dormir, nous sommes tout les deux épuisés."
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MessageSujet: t'en fais pas je peux suvivre sans toi une journée tu sais!   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeDim 24 Fév 2008 - 13:02

Anaria ne pouvait plus rien dire, ses lèvres étaient comme sélées, cousues. Jamais un simple bain pourrait les laver de tous ces péchés commis cette nuit, avant.

Ils étaient deux corps noyés dans cet océan écarlate.
Peut être étaient-ils mort dans ce massacre, elle cloué à cet hotel de torture, lui, retournant contre lui la lame de son épée ?
Peut être y avait-il deux cadavres brûlant dans les flammes du palais maudits ?
Peut être que l'endroit où ils étaient maintenant n'était qu'un cauchemar de plus, le jugement de Dieu qui les punissaient de leurs crimes .

Ils faudrait plus d'un bain pour enlever tout le sang de leur corps, mais dans l'imédia, c'était suffisant.
En quittant la salle d'eau, enroulée dans un long tissu, elle lança un dernier regard à cette eau.
C'était une vision d'horreur, un styx de l'enfer, le baptême des morts.

Ils redescendirent dans leur chambre. L'air y était froid, si froid.
Ils s'alongèrent, l'un contre l'autre, leurs chaires nues se touchaient doucement comme pour se rappeler mutuellement la présence de chacun.

Est-ce qu'ils dormir vraiment ? Comment le pouvaient-ils ? Comment peut on fermer les paupières, se laisser emmener vers des rêves idyliques lorsqu'on a réaliser l'un des pires crimes possible.

Le souffle lent, le corps immobile, on pourrait put croire au sommeil. Mais n'avaient-ils pas encore les yeux grands ouvert, incapable de les fermer, ressassant dans son esprit agare les images, encore et encore, inlassablement.
N'entendaient-ils pas encore les hurlements, les demandes de pitié, jamais accordées.

Anaria restait collée contre son torse, inapte au sommeil, impuissante devant les scènes qui défilaient sous ses pupilles éveillées.

Ils étaient là, pauvres créatures sous le jou du Seigneur.

Ils étaient d'Eve et d'Adam, inconnu à l'Eden.

Ils étaient de Lilith et de Lucifer, chassé par la colère d'un Dieu profané par ses propres enfants.

La nuit s'écoula dans cette torpeur des villes médiévales en feu.
Ils restèrent allongés de long moment, tantot dormant, tantot éveillé. Mais ils n'étaient alors que des fantômes, sans une raison, perdu dans les landes sauvages d'un esprit envahit par le doute.

Si Armand restait couché, Anaria se levait de temps en temps, juste pour faire quelques pas.
Une journée entière s'écoula, sans que ni l'un ni l'autre ne parla.
Mais la jeune femme savait qu'il fallait le nourir, il falait qu'il vive.

Respirant longuement, elle trouva assez de force pour chercher ne serai-ce qu'un peu de nouriture. Elle le fit manger, presque comme on donne à un enfant malade. Elle même ne mangeait pas, la vision des aliments lui donnait envie de vomir.

Quand elle eu fini, elle rapporta les restes qu'il n'avait pas mangé dans la grande salle. Au retour, elle vit sur le bureau la petite fiole qu'elle avait posé là, quelques heures au par avant.

Elle voulu lui dire qu'elle revenait, qu'elle ne serai pas longue, qu'elle restait là à quelques mètres de lui, mais elle ne put. Elle sortit de la pièce, avec pour seul vêtement un drap de soie noué autour des hanches.

Elle retourna dans la salle d'eau, la fiole à la main.
Le liquide termale coulait, remplissant lentement le bassin. En attendant que ce fusse fini, elle s'assit devant un mur, utilisant le miroir qu'il portait pour regarder son reflet.
Elle leva la petite bouteille au niveau de ses yeux, contemplant le liquide noir qu'elle contenait.

Bientôt, ses cheveux reprendraient leur véritable teinte, immaculé.
Pourquoi encore un mensonge ?
Serrant l'objet de verre dans la paume, elle le frappa de toutes ses forces contre le carlage.
Le verre se brisa, volant à travers la pièce, répendant son contenu noirâtre sur le sol. Elle était accroupi dans cette supstence.

Elle se plongea dans l'eau, s'immergeant complètement. Sous l'eau, elle fermait les yeux, elle était nue devant tous ses actes, elle se noyait dans la léthargie des eaux noires de son esprit.

Mourir, peut être.

Revenant près d'Armand, elle s'assit à ses côtés, posant sa main encore humide contre la sienne, colant sa cuisse contre le corps de cet être humain pour lequel elle avait perdu tout discernement.
Elle le regarda, contemplant la teinte de ses yeux, les traits fins de son visage, la profondeur de son âme qui apparaissait sur son front.

Doucement, sans s'en rendre compte, elle sourit, elle lui sourit, tendrement peut être, le sourire d'une femme qui reconnait toutes ses fautes, qui en demande pardon, qui offre sa vie pour réparer les erreurs commises du passé.
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MessageSujet: cet avatar est trop nia n'est ce pas ? ^^ Nana syndrome =p   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeLun 25 Fév 2008 - 22:36

Il mit longtemps à s'endormir, le visage enfouit dans la chevelure couleur jais de l’elfe. Il ne pensait même pas, il ne pouvait plus penser. Il ne bougeait pas non plus. Allongé contre elle, serré contre son corps glacé de tout désir, il ne vivait plus. S’il s’était arrêté de respirer et son que son cœur avait cessé de battre, il ne s’en serait même pas étonné. Armand gardait les paupières closes mais ne pouvait trouver le repos. Peut être ne le trouverait il jamais, tout comme le pardon du Seigneur.
Mort, il était mort depuis que Dieu avait détourné son regard de lui. Dans ces draps froids il était un corps mort, vide de toute chaleur, de toute vie.

Néanmoins la fatigue eut raison de lui et il s’assoupit sans même s’en rendre compte.

Le lendemain il s’était réveillé les mains tâchées du sang qu’Anaria pleurait pendant la nuit. Mais dans la torpeur du réveil il ne le comprit pas tout de suite. Il la vit étendue à son côté, nue et magnifique, le sang qui provenait de ses paupières closes avait coulé sur sa gorge découvert. Armand eut la peur de sa vie. Pendant un instant il cru être l’assassin de sa raison de vivre. Il mit ses lunettes et vit qu’elle avait posée ses ärms sur la table. Il se précipita et revêtit son holy ärm qu’il appliqua sur sa gorge avant de se rendre compte qu’elle ne souffrait de rien. Il soupira de soulagement et enfin il comprit de quoi il retournait. Armand saisit un coin du drap et la nettoya avec. Puis il s’assit à côté d’elle et pria jusqu’à son réveil. Il s’adressa à Dieu et lui demanda aide et secours, pardon et soutient dans la souffrance.

Il avait tué beaucoup trop de gens et ne ressentait rien. Ni regret ni douleur, rien. Il était vide de tout sentiment et ne pourrait probablement plus parler pendant un bon moment. La cruauté du monde et la sienne le laissait froid, insensible à toute forme de pitié comme à tout autre sentiment.
Il se fichait des gens qui étaient morts assassinés de sa main, des cris de détresse des femmes qui tenaient leur enfant dans leurs bras et demandaient grâce, de l’homme brûlé vif et de cette odeur nauséabonde de chair carbonisée, d’Anaria qui se couvrait un peu plus de bleu sous chacun de ses coups. Tout ceci ne l’affectait en rien, il était vidé de tout ce qui avait fait de lui autrefois un homme.

Soudain il se rendit compte qu’il était nu. Une atroce idée germa dans son esprit.
Où était la bague ? Et son pantalon ? Elle ne l’avait quand même pas jeté ?

Dans un coin de la chambre, les vêtements qu’ils avaient portés la veille était roulé en boule. Anaria attendait probablement le jour pour les jeter. Armand se leva brusquement et alla y jeter un œil. Il était à demi soulagé, mais le tiraillait la peur de l’avoir perdue au pavillon.
Ses vêtements étaient importables, souillés de sang, déchirés et puants la chair brûlée. Il prit son pantalon, ou plutôt ce qu’il en restait et fouilla dans les poches. Il soupira, profondément rassuré, en sortit un écrin de velours blanc taché en de multiples endroits de sang séché. Il l’ouvrit et en sortit l’anneau qui était à l’intérieur. C’était une bague en argent tout à fait magnifique. Elle lui avait coûté les yeux de la tête mais il n’avait pas regretté son achat. C’était vraiment un beau bijou, finement travaillé et orné d’une opale qui lui avait rappelée les yeux d’Anaria.
Armand saisit l’anneau et l’examina comme s’il le découvrait pour la première fois. Il réfléchissait.
Allait-il vraiment se marier avec cette fille ? Etait-il vraiment près ? En était-il vraiment digne ?
Ces questions lui inondaient l’esprit, le plongeant dans le doute.
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MessageSujet: Re: Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand )   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeMar 26 Fév 2008 - 17:51

http://fr.youtube.com/watch?v=0gaaZf0GKy4

( tu m'as fait n'importe quoi, je m'y retrouve plus TT_TT bon vais faire avec )

Anaria ouvrit les paupières, doucement, découvrant les plis du voile qui courait au dessus du lit. Elle avait dormi, assurément sans s'en rendre compte, mais le sommeil était venu engourdir chacun de ses membres endoloris par les nombreux coups.

Tendant le bras, elle le fit glisser lentement sur les draps de soie, espérant rencontrer le corps endormi de son amant. Mais le lit était vide, les draps encore chauds de sa présence. Elle était seule, étendue, nue et vulnérable dans l'immensité des plis fins du tissu.

Elle passa sa main sur sa joue, comme un réflexe qu'elle avait pris au cour des années, enlevant par ce geste une partie du sang qui les recouvraient après chaque nuit, à chaque fois que le sommeil et les cauchemars venaient, emprisonnant son corps et son esprit dans un univers macabres et sombre. Mais là, il n’y avait plus rien, plus une goutte. Ses joues étaient propres, pures et douces.

La jeune femme tourna le visage vers le reste de la chambre et elle souffla, contente de voir qu’il n’était pas partit. Qu’il demeurait là, avec elle.

Il lui tournait le dos, ne la laissant pas voir ce qu’il faisait, protégeant de sa vue d’éclat de l’anneau d’argent qu’il tenait dans sa paume.

Reportant son regard sur le plafond, elle posa le plat de sa main sur son front, pour sentir ce froid la faire revenir à la raison et à l’éveil.

Soudain, elle regarda vraiment sa peau, cette chaire d’ordinaire immaculée, maintenant couverte de bleues, de ces traces d’infamies régulières.
Prenant appui sur ses coudes, elle se releva non sans mal, laissant ses yeux vagabonder sur son corps, le parcourir avec un étonnement et une horreur à la vue de ces amers souvenirs des coups qu’on lui avait porté, si peu de temps au par avant.
Son corps était couvert de bleus, meurtri sous ces épreuves passées.

Mais s’il n’y avait eu que ça. Car le corps se répare, les bleus et les coups disparaissent, un jour ou l’autre. Quelques chose d’autre était apparu sur les doigts d’Anaria, sur les articulations osseuses de ses mains, au travers de cette peau presque translucide en cet instant. Des marques noirâtres, fines et ciselés, se dévoilaient, s’exposant à son regard empli de terreur.

N’y avait-il donc pas eu assez ? Tout ce qui leur était arrivé ne suffisait donc pas, n’avaient–ils pas suffisamment souffert pour le moment ?
Quel était donc cette malédiction qui semblait s’acharner sur elle, faisant par la même opportunité souffrir l’ensemble de ses poches.
Quel était donc ce maléfice suffisamment puissant pour la hanter jusque dans ses rêves, pour la ronger lentement de l’intérieur, pour modifier son métabolisme au point de donner un corps de femme à une âme d’enfant, et de l’enfermer dans le dédale de son esprit ?

Elle se regardait là, accroupi dans l’entremêlement de ses draps, effrayée devant vue de son propre corps. Elle n’était plus d’un cadavre. Un être beaucoup trop blanc, qui pourrit petit à petit, chaque jours un peu plus.


* Qu’est ce qu’il m’arrive ? Que sont toutes ces traces ? Pourquoi…. ? *

Elle prit dans ses paumes son visage troublé.

* Je vais… mourir ? *

Doucement, cette éventualité envahit son esprit. Est-ce que ces marques sous sa peau annonçaient sa fin ?
Si c’était le cas, si sa vie touchait à sa fin, que le temps lui était compté, alors…elle devait enfin être sincère, car c’était seulement ainsi qu’elle pourrait ce présenter devant le Seigneur.


* Après tout, à cœur sincère, tout est accordé. *

Relevant la tête vers le corps toujours de dos d’Armand, elle ouvrit les lèvres.
Elle jouerait cartes sur table.


« Armand, je…j’ai posé des vêtements propres sur le bureau. Ils sont peut être un peu grand, mais ça devrait aller, je crois… »

Elle sourit à cet homme, un sourire amer, accablé, triste.

« Je me rends compte que rien de tout ce qui s’est passé ne serai arrivé si j’avais eu le courage de te dévoiler la vérité. Mais comment aurai-je pus te dire tout ça ? Je prends conscience que pendant des années, j’ai été en possession du manuscrit d’Altaïr. Je sais tout de toi, de ton passé, mais toi, tu ne connais rien de moi. Tu ne sais pas par quoi je suis passée avant de te rencontrer. Mais Dieu ne pardonne pas le mensonge, alors…je ne veux plus te mentir. »
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MessageSujet: Un homme jaloux et blessé..   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeJeu 13 Mar 2008 - 10:38

Un sourire à la frontière de la tristesse et du désespoir se dessina sur le visage du valet.

"Je me fiche de la vérité, tu as le droits d'avoir tes secrets. Par contre je ne veux plus jamais que tu me mentes, c'est compris ? Plus jamais ça..."

Il se retourna, et incapable de la regarder en face, posa immédiatement ses yeux sur les vêtements.

"Merci, ça ira très bien."

Un horrible soupson grandit dans son esprit, se nourrissant de sa jalousie et de toute la haine enfouit en lui, pourrissant les restes de son coeur brisé.

"Comment ça ce fait que tu ai des vêtements d'homme ?"
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MessageSujet: et attention, pas jaloux laïc ^^   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeVen 14 Mar 2008 - 21:46

Elle le regardait, cet homme plein de superbe, debout dans cette pièce vide de tout sens, debout comme le plus grand du genre humain, haut dessus de tout autre, dans une majesté incroyable de fin du monde.
Elle avait eu l'audace effarante de le trahir, de briser le coeur et l'amour qu'elle avait su raviver en lui. Qu'en était-il à présent. Reproches, regards emplis d'incompréhension devant les gestes et actes accomplis par l'un comme par l'autre.
Est-il donc possible d'effacer de sa vie le mensonge et le péché ?
Dieu a crée les hommes à son image, les laissant malgré tout imparfait, innachevés, comme des générations et des générations de poupées ratées. Nous ne sommes que les maquettes incorectes de l'idée que Dieu se faisait de nous. Mais bien sur, tout ça, c'est seulement si on croit en une forme de créateur autre que l'univers.

Comment ne pas mentir, et ne pas dire la vérité ?

La tête baissée, comme si elle avait été un enfant en faute, un enfant en deuil à la mort d'un parent. Qu'importe s'il ne la croyait pas, qu'importe s'il la battait encore pour une autre de ses inombrables fautes et erreurs.


" Mon enfance est morte dans ce qui me reste de mémoire. Les êtres qui furent autrefois mes parents sont pour moi de simples ombres dans ces souvenirs endormis. J'ai vécu dans le seul but de recoler un à un ces fragments, sans résultats. "

La jeune femme serra fermement les dents, se tirant non sans mal de sa couche. Quelque peu chancelante, elle resta pourtant debout, les yeux perdus dans des horizons imperceptibles et flous dans les brumes d'un passé.

" Mais un jour, un être, loin de me prendre en pitié, vint à ma rencontre, soignant mes plaies, recousant les traces inondes de ma chaire, effaçant l'espace d'une année la douleur de vivre. Cet homme je l'ai aimé, mais pas au sens que tu l'entends, pas comme ce que j'épprouve pour toi aujourd'hui, en cet instant. Et ce sentiment que je ne cesse de ressentir en moi, et qui me torture plus que tout les affrons qu'à connus mon corps, il me disait chaques jours, chaques semaines qu'il espérait tant me voir ainsi. Et je suis partie, j'ai continué mon chemin pour trouver une personne qui pourrait croire en l'être maudit que je suis toujours, pour qu'enfin il soit fière de moi. "

Anaria avançat à travers la pièce, arrivant si près d'Armand qu'elle entendait chacunes de sesn respirations, chaques souffles autant maudits que chéris.

" Ces vêtements sont une des dernières choses que j'ai de lui. De cette personne que j'aime comme mon père, celui que je n'ai jamais au."

Incapable de tenir plus longtemps sur ses membres, elle tint pourtant encore, complètement nue devant le regard de son amant. Elle passa lentement la main sur le tissu qu'il tenait dans les bras, un pâle sourir aux lèvres, préférant aux yeux verts d'Armand la contemplation des fines broderies.


" Je me souviens autrefois, lorsque mon nom était tout autre, il me dit de sa voix profonde comme le monde, de ses yeux immenses :
-Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite
Qui mettait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel mal mystérieux ronge son flanc d'athlète ?
-Elle pleure insencé parce qu'elle a vécu !
Et parcequ'elle vit ! Mais ce qu'elle déplore
Surtout, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C'est que demain hélas ! Il faudra vivre encore !
Demain, après demain et toujours ! comme nous. "


Levant enfin le regard, elle le plongea sans honte à présent dans ceux du jeune homme, s'offrant, être vulnérable et beau, à toutes formes d'un courroux mille fois mérité.
Et parmis toutes ces couleurs mortes d'un tableau oublié par le temps et l'eau, il n'y avait qu'elles, persant des ténèbres, insensible à la noirceur des coeurs et du monde, deux éclats dans deux iris. Des reflets irisés comme un fragment d'opale ancienne, maudite par les hommes, et pourtant tellement belle.
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MessageSujet: très très possessif ce brave garçon ^^   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeMar 18 Mar 2008 - 23:39

Armand baissa lui aussi les yeux, honteux d'avoir douté d'elle. Son regard retrouva celui d'Anaria, perdu dans la contemplation des broderies.

"Alors comme ça ces vêtments étaient ceux de ton père adoptif... Me el présenteras-tu un jour ? J'aimerai connaitre cet homme auquel tu tiens tant."

Il la serra dans ses bras, plongeant son visage dans la masse sombre de ses cheveux et lui murmura tendrement à l'oreille :

"Et puis qui sait, peut être que çe jour là j'aurais l'audace de lui demander ta main ?"

Il l'embrassa et dessera son étreinte. Armand s'habilla rapidement et assis Anaria sur son lit. Il la carressa tendrement puis commença à l'habiller avec plus de douceur que Devon en avait pour ses filles. Il la touchait comme si elle était son enfant, avec ces gestes tendres qui était caractéristique aux jeunes parents. Elle était sa petite, sa fille et son seule amour. En lui laçant son corsage (et oui il sait faire ça ^^) il lui murmurait qu'il la protégerait toujours, qu'elle pouvait compter sur lui. Après plusieurs langoureux baisers, il fut contraint de lui dire tristement ces mots qui le déchiraient :

"Je pense qu'il faudrait que je rentre."
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MessageSujet: rien de plus dangereux qu'un mec jaloux...   Le Pavillon des Pivoines. ( Avec Armand ) Icon_minitimeMer 19 Mar 2008 - 0:46

Que voulait-il donc dire par " Avoir l'audace de lui demander ta main "? Cette question trota quelques instants dans l'esprit le la jeune femme, puis s'évanouie doucement, comme envolée par quelques vents d'automne.
Il se vêtit de ces vêtements, ceux d'un père si loin.
Anaria était une enfant, l'une de celle qui ne peut voir leur parents ou proches qu'en de rares occasions, ou tout simplement jamais. Ce père qu'elle avait rencontré, qu'elle avait aimé comme aucun être avant lui, avait pris dans son coeur une place énorme.

Puis Armand l'habilla à son tour, comme lui l'avait fait autrefois, jetant à terre les loques qu'elle portait alors, les remplaçant par les tuniques aux reflets changeants.

L'elfe frissona de par le contact des mains du jeune homme une sa peau, de part l'étreinte, de part le désir qu'il lui inspirait sans cesse, de par l'amour peut être ?
Elle savourait chacuns de ces baisers, de ces lèvres si proches, de cette eau des phrases qu'ils partageaient. Elle n'aurait jamais voulu le voir partir, qu'il garde à jamais cette main sur sa cuisse, cette envie de l'autre, et non pas de façon charnelle, mais de part le simple fait d'aimer.


" Oui, tu devrais, ils doivent tous s'inquietter là haut. "

Elle le regarda une dernière fois, pour admirer cette splendeur de son âme, la beauté et la grandeur de cet humain qu'elle ne pouvait plus qu'aimer désormais.
Ces vêtements lui allaient à merveille, et il en était beau. Les deux hommes étaient de tailles différentes, mais tous deux de carrures impressionnantes, taillé dans le marbres par quelques michel ange et autres sculteurs de génie.

Alors elle se rappela le jour de son départ, de pourquoi elle avait quitté le paradis, pour retourner dans l'enfer terrestre des hommes.

Gael était le nom de cet homme, et après un an passé dans l'univers incroyable de la race à laquelle il appartenait, la jeune fille avait fini, dans son esprit torturé et dément, en faire partit, au point d'en posseder les plus grands atouts.
La petite fille était monté sur un pique rocheux, au plus haut du bastillon, niché dans la montagne, et étendant les bras, elle s'était jetée dans le vide, pensant ne jamais avir à en souffrir, qu'il n'y aurait de cette chite vertigineuse aucun atterissage mortel.
Il l'avait alors sauvé, l'arrachant à l'attraction du vide, il l'avait ramené à terre, sans demander à cette démente aucunes explications logique à ce geste, lui demandant juste de retourner parmi les hommes.

Ils se ressemblaient tant, ces deux hommes qui la sauvait sans raison, qui tuaient en son nom, par amour pour sa folie et sa déraison.

Armand partit, après sans doute un dernier baiser furtif qui laissa sur les lèvres d'Anaria un goût délicieux, mais tellement amer.
Une fois de plus, elle fut seule, dans l'immensité de son esprit et de ses songes embrumés. Mais cette fois, il n'y avait plus de craintes.

Plus jamais elle ne devrait aller là bas, jamais plus elle n'aura à subir le viol et ses douleurs, et plus un mensonge, du moins pour lui, juste pour lui.

Avançant lentement la main vers sa table de chevet, elle y prit une longue chaine d'argent, l'attachant autour de son cou. Son corps était meurtis, sans aucunes forces, bleuies par les coups portés sur elle dans le seul objectif de la faire souffrir. Il était laid ce corps, et pourtant, combien l'avait désiré, pour qu'à présent il n'appartienne qu'à un seul homme.

Portant une longue cape, elle avançait sans bruits, d'un pas de fantôme, sans se préaucuper de la puanteur des rues, de l'odeur des cadavres noirs.

Au bout de la longue chaine, tombant doucement entre ses seins, se balançait une croix fine, triste et si belle entre ces morts inombrables.
Car enfin elle était libre.
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