Des déboires qu'un musicien imprudent, sanguinolent, et lubérian, est susceptible de rencontrer au fond d'un puits...

[Bon bah puisque la chambre de l'orc se révèle une fausse piste, je m'en vais développer un peu la descente du puits de Nathan...]

Depuis un moment, déjà, Nathan poursuivait sa descente en aveugle dans le puits de la Cross Guard. Un doux "plic, plic" rythmait plus ou moins sa descente à raison d'une dizaine de gouttes par pas, sous la forme du sang qui gouttait assez rapidement de méchantes coupures à un pied et d'une quantité de plaies au ventre encore assez peu profondes mais extrêmement douloureuses.
Nathan se sentait un peu faible. Ses mains adhéraient de moins en moins bien aux interstices trop minces des pierres à cause du sang que ses pieds y laissaient, et le poids qu'il transportait était bien trop important pour se livrer à de tels exercices de toutes façons, même quand on était habitué à le transporter tous les jours. De plus, la quantité de sang qu'il avait perdu commençait à avoir une influence non négligeable.
Sur la fin, cependant, comme l'eau avait autrefois usé les joints, la descente devenait plus facile, et cela redonna courage et confiance à Nathan pour la suite de sa descente, qui commença à agir presque par automatisme en tendant d'oublier la douleur.

Comme la logique l'exigeait, c'est à ce moment-là qu'il tomba.

Il trouvait une prise machinalement, et tentait d'attraper celle d'en-dessous, quand, alors qu'il était en équilibre sur une main, celle-ci dérapa dans le sang et se déroba.
Et c'est ainsi qu'il parcourut en chute libre les six derniers mètres qui lui restaient, voyant sa chute amortie par un magnifique plat dans une eau qu'il ne vit pas venir.
Nathan manqua lâcher sa guitare par panique alors qu'elle l'entraînait en profondeur, et dans un grand geste désespéré s'accroca à un interstice du mur de toutes ses forces pour ne plus descendre et tenta de la plaquer contre le mur... Sauf qu'il n'en rencontra pas, car la guitare s'abattit dans un bruit retentissant dans une ouverture située à un petit mètre au-dessus du niveau de l'eau... Rattrapant ses vêtements en train de couler ou de se tremper suivant leur densité, Nathan tenta de se hisser dans la niche à tâtons, ce qui n'avait rien de trivial. Quand il parvint, s'asseyant, il tâta d'une main critique ses frusques, puis en noua une autour de sa taille pour lui servir de pagne, et deux autres autour de ses pieds, pour panser le pied blessé et servir de chaussures très primaires.
Puis il tenta de se lever, et manqua retomber à l'eau face à la vague de douleur que cela suscita chez lui de se lever sur son pied blessé. Se rasseyant, il décida qu'il marcherait désormais à quatre patte jusqu'à nouvel ordre...
C'est alors que, tentant de s'adosser au mur derrière lui, il se rendit compte qu'il n'y en avait pas, et que ce qu'il avait pris pour une niche était en fait un couloir.

Les restes de quelque civilisation disparue ? Un complexe militaire voué à la mise au point d'ärms de destruction massive ? Nathan ne pouvait émettre que des conjectures, son sens d'empathie ne décelant absolument rien à proximité et la faible lumière rouge pulsant au rythme de son coeur dégagée par Grimswirth étant bien insuffisante pour se repérer dans l'obscurité...
Cependant, en regardant fixement devant lui, il lui sembla repérer une infime nuance dans le noir uniforme et velouté qui s'offrait à ses yeux. Une aberration de sa vue ou une source de lumière ? Dans le doute, il se dirigea dans la direction de la chose, toujours à quatre pattes, faisant attention tout de même au lieu où il posait sa main. Le sol était recouvert d'une sorte de substance collante et gluante inidentifiable, mais inoffensive apparemment quoiqu'il ne se serait pas risqué à en manger. En en approchant Grimswirth, tout ce que nathan en vit fut un amas rouge indistinct. Et, tout ce qu'on apercevait à la lumière de Grimswirth étant par définition rouge, celà n'apportait strictement rien.
Par contre, meilleure nouvelle, au fil des pas de Nathan il devint rapidement clair qu'il s'approchait bel et bien lentement d'une source de lumière éloignée. Au bout de 5 minutes de marche prudente à quatre patte inintéressante au possible, Nathan mettre la main sur sa source. Au sens propre.

Une grosse sucette, telle fut l'image qui vint spontanément à l'esprit de Nathan en comparaison de la chose qu'il ramassa. D'une couleur bleue sombre et irradiant une lumière bleu cyan crue du plus mauvais mauvais goût, celle-ci arborait fièrement l'insciption jaune pimpante VARTÄRM. Il fallut un moment à Nathan pour reconnaître là un des plus beaux exemple des échecs cuisants rencontrés en termes de fabrication d'ärms : une lampe ärmique.
Leur principe était pourtant simple à la base : c'était des nature ärms auxquels l'utilisateur insufflait une certaine quantité d'énergie magique qu'elles stockaient et diffusaient lentement sous forme de lumière. Et dans la pratique, l'objectif était globalement atteint. Mais la magie est très capricieuse de nature, et dans la pratique celà avait pour conséquence qu'il était totalement impossible de prévoir à quel point leur utilisateur allait être épuisé par une "charge" de la lampe et combien de temps la lampe resterait allumée ensuite. Une lampe ärmique pouvait ainsi amener son utilisateur au bord de l'évanouissement et n'émettre de la lumière que pendant quelques minutes. Ou, en lui arrachant l'équivalent en énergie magique d'un clin d'oeil en énergie mécanique, fonctionner une centaine d'heures durant.
Tout ceci faisait que l'artisan les fabriquant avait fini par abandonner leur production après une petite cinquantaine d'unités pour se reconvertir dans l'armurerie lourde, soumis à des lois physiques et commerciales plus sûres.

Impossible, en tous cas, de savoir ce que cette lampe faisait ici... S'accrochant à l'hypothèse d'une validité à démontrer que son propriétaire était dans le coin, Nathan décida de faire une halte, heureux de profiter de la lumière du bâtonnet bleuté même si elle pouvait s'éteindre sans prévenir d'un instant à l'autre...

[Venez me chercheeeeer !!! ^^]

[la première partie est dans le dortoir]


Je descendis donc le plus discrètement possible dans l'ouverture que Nathan devait avoir pratiqué pour descendre dans le puit. J'avais noté une quantité de sang plus importante au niveau de l'entrée du puit. Sûrement avait-il trébuché, d'où le hurlement.

Etant d'une nature très agile et mes yeux depuis longtemps accomodés à toutes obscurités, et ne portant pas avec moi une guitare au poids non négligeable, je descendis, prises par prises le long de la paroie du puit.

Je faillis glisser cependant au contact de certaines prise à cause du sang que Nathan y avait laissé. Jusqu'à ce que les joings usés rendent la descente plus facile, moment à partir duquel il n'y avait plus trace de sang, si ce n'est une traînée sur une pierre dont quelques morceaux s'étaient détachés. J'en déduisis, non sans une certaine appréhension, que Nathan était tombé de là.
J'en fus tellement désarçonnée que je lachais prise, évidemment, et me retrouvais dans l'eau vite fait bien fait.

Pourquoi avait-il fallut que je tombe amoureuse de ce lubérian de guitariste ?
C'est vrai, j'aurais très bien pu le laissait croupir dans ce puit en faisant comme si de rien n'était sans que personne ne vienne le chercher puisque personne ne savait qu'il était là dedans. Mais, non ! Il avait fallu que j'écoute le Bambie en moi et que je me précipite pour le retrouver comme une Hatshiko bien dressée.

Je me retrouvais donc dans l'eau du puit, ma tunique blanche trempée évidemment, et légèrement panniquée.

C'est alors que j'appercus une ouverture environ un mètre au dessus de la surface. Sûrement Nathan s'y était-il réfugié aussi.
Je me hissais donc dans l'ouverture et repris mon souffle. Je sondais l'obscurité de l'ouverture qui se révéla être un couloir.

Nathan avait du avancé dans le couloir et j'en fis de même. Le sol était recouvert d'une étrange substance que j'étais bien incappable d'identifier.
Je marchais donc dans ce couloir depuis un certain temps, ne pensant qu'à Nathan, lorsque mes yeux perçurent une lumière dans l'obscurité. Qu'est-ce que pouvait bien foutre une lumière ici bas ? J'ignorais ce que c'était mais je décidais de me diriger vers la source de la lumière.
Si Nathan avait vu cette lumière il était probable qu'il est cherché à savoir quelle était l'origine de cette lumière.

J'avançais donc vers cette lumière étrange et c'est dans une lumière bleu cyan que j'apperçus la silhouette d'un jeune homme, une guitare près de lui.
Je n'osais trop m'avancer ,la ceinture de Nathan à la main, de peur de l'effrayer d'avantage. je ne pouvais pas bien le voir mais j'étais tout à fait sûr que c'était lui. J'eu un léger pincement au coeur et hésitais un instand.
D'une voix douce, j'appelais en murmurant:
"Nathan ?"

Chaque mot de Nathan résonèrent en moi. Il me pardonnait ! Et plus encore, il m'aimait ! Comment pouvait-il ... ? Je n'arrivais pas à réaliser. il me fallut quelques secondes pour m'en remettre.

Brusquement, nathan palit, inconscient, d'avoir perdu tant de sang. Je le retins et le serrais contre moi tentant de calmer les battements de mon coeur, légèrement terrifié.

Je lui murmurais doucement:
"Ca va aller. Je vais m'occuper de toi. Plus jamais, je ne te ferais de mal."

Si nous arrivions à sortir de ce puit.
On était tombé trop profondément pour que quequ'un puisse nous entendre de la cour de la caserne. Evidement, je n'avais pas prévu de moyen de resortir et l'on était maintenant tout les deux coincés dans ce couloir, avec une lampe bizare qui pouvait très bien nous lacher maintenant. Et pas de trace du propriétaire de cette lampe.

Je déchirais d'abord ma tunque afin de mieux bander les plaies de Nathan. Il aurait fallu le réchauffer mais comment faire ici ?
Il manquait de sang et je n'avais bien sûr pas pensé à lui demander son groupe sanguin avant qu'il ne s'évanouisse.

Et vive les donneurs universels. C'est toujours pratique. Par chance (?), je faisais parti de ces heureux élus. [Le hazard commence peut-être à faire un peu trop bien les choses ?]. Me restait plus qu'à trouver une aiguille creuse assez fine pour percer une nouille et un tube pour faire circuler le sang. Une bagatelle !

Impuissante, je serrais Nathan contre moi. Il fallait qu'on trouve un moyen de sortir de cet endroit. je devais avancer dans le couloir et peut-être y trouverais-je quelque chose qui pourrait nous aider.
Mais celà voulait dire laisser Nathan.
Je ne pouvais m'y résoudre.

Mais il fallait que Nathan revienne à lui. Il devait rester conscient si l'on voulait sortir d'ici.
Je fis donc le nécessaire [Mais euh ... ! T'avais promis de plus lui faire de mal ! _Oui, ben c'et ça où je le laisse crever ici tout seul.] sans cesser de lui parler:
"Réveilles-toi ! Reste avec moi ! Réveilles-toi mon amour ! S'il te plaît, il faut que tu tienne le coup !"

Difficilement, Nathan revint à lui. Je le serrais toujours contre moi, mes doigts froids carressant son visage avec tendresse. Je lui souris doucement et déposais un baiser sur ses lèvres:
"Je savais que tu étais "un vrai dur" ! Il faut que tu reste avec moi ! Pour qu'on puisse sortir d'ici.
Est-ce que tu te souviens d'une chanson ? N'importe laquelle ! La première qui te viens à l'esprit ! Je veux que tu la hantes ! Chantes la chanson s'il te plaît !"

Nathan sourit, d'un mince sourire sur sa figure pâle, en sentant plus qu'il ne voyait Sorlaméa le serrant contre elle.
Elle avait raison, il avait besoin de se concentrer sur quelque chose si il voulait rester conscient. Il chercha en lui une chanson qu'il pouvait chanter, et la seule qui vint à son esprit ce fut une vielle chanson, très belle, que son père et sa mère chantaient parfois ensemble, et qui avait le don de le faire pleurer depuis qu'il comprenait les paroles...

Ses lèvres s'entrouvrirent doucement pour laisser s'échapper le flot de souvenirs et de chanson... Il l'avait apprise à une époque, et s'en souvenait comme si c'était hier...

"Oh, je voudais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi.

Et le vent du Nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois je n'ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais...

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi,
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.

Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.

Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets.
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai.

C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais, moi je t'aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.

Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.

C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.

Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis"

[Montand sur mär... On aura tout vu... Un jour, la synergie de connaissances et ressentis entre Nathan et moi me tuera par excès de ridicule... ^^]

J'écoutais Nathan chantait, mon coeur accrochait à ses paroles.
Avec pour effet secondaire, un irrésistible besoin de le serrer contre moi plus encore pour lui donner tout l'amour dont j'étais cappable.

J'enfuis mon visage contre le sien.
Après un moment, je plongeais mes yeux dans les siens, mes mains courant doucement sur son visage si pâle.
"Tu dois reprendre un peu de force." lui murmurais-je.
"Je reviens."

Je posais avec douceur Nathan sur le sol humide et retournais en arrière vers l'eau du puit. j'en receuillis dans le creux de me mains puis revins auprès de Nathan. Je le pris dans mes bras et de mon long doigt fin je fis couler sur ses lèvres non pas de l'eau ... mais du chocolat.
"Ca te fera du bien."

Mes yeux plongeaient dans les siens.
"Je reste avec toi mon ange. Je t'aime Nathan. "

http://www.dizzler.com/music/Bob_Seger/Like_A_Rock

Quel choix ?

La question du sens cette phrase flotta un moment dans l'esprit de Nathan. Il essaya d'échapper à la question, en se plongeant dans des câlins appliqués... Mais ils manquaient de sincérité, il avait trop soif de savoir.

Quel choix ?

De s'aimer comme d'y mettre un terme ? De vivre heureux ou non ? D'autre chose qui n'avait rien à voir ?

Nathan se décida à poser la question, en souriant :

"Quel choix, mon amour ?"

Un sourir s'étira sur mes lèvres dans l'obscurité. Je me relevais un peu pour ne pas peser sur le guitariste et noyais mon regard dans le sien.

*Décidément, tu es insassiable ! mais peut-être pas dans le sens que je voudrais ... *

Avant de lui répondre, je pris le temps de déposer un doux baiser sur ses lèvres.

J'allais répondre lorsqu'une voix venue du plus profond de mon être, du fond des temps immémoraux, là où tout ce qu'il y avait de mauvais et de sales en l'homme se fondaient en moi me surpris.

Cette voix était un véritable râle rauque et monstrueux d'orgueuil qui me vrilla de l'intèrieur de la tête aux pieds, qui déchirait mon esprit, qui me serrait les entrailles, et venait imploser mon coeur tel un monstre des temps inconnus.

C'était une voix d'homme que j'avais du connaitre autrefois, dans un temps qui m'échappait encore.
Il m'appelait, me revendiquait.

"Où va le coeur ? Où ira-t-on coeur lorsque tu mouras ?"

Je m'accrochais à Nathan. Mon corps se lova contre le sien et de tout mon coeur je cherchais à retrouver sa présence. Le sentir à mon contact, si prohe de moi et pourtant si loin, m'aidait à me retrouver, à sortir de ce souvenir qui me tuer.

Peu à peu, je retrouvais son corps sous le mien, je sentais son odeur, son coeur qui battait. Les battements de mon coeur s'appaisèrent. je ne bougeais plus.
Comment pourrait-on être un couple si les fantômes de mon passé revenait toujours nous séparer ?

"Je suis sûre que tu as déjà entendu ça, mais ...la vie est faite de choix plus ou moins difficiles, plus ou moins bons ..." murmurais-je d'une voix encore blanche.
"Nous sommes ce que l'on fait. Nous pouvons toujours choisir. Nous pouvons choisir de faire en sorte que cela marche entre nous, pas que l'on s'aime, ça, bien sûr, on ne le choisit pas, mais l'on peu faire en sorte que ça ne marche pas, que l'autre vous déteste par exemple; comme le pousser à plonger la tête la première dans un puit pour vous échapper.

Mais on peut aussi bien choisir de faire en sorte que ça marche. Et je veux choisir de faire en sorte que ça marche."

Je rouvris doucement les paupières, restant tout contre lui, à sentir sa présence contre moi. Quelle folie du Ciel était-ce encore que l'amour qui nous avez surpris tous les deux ? Pauvres enfants, jouets du Destin.

"Je t'aime Nathan. Quoiqu'il arrive, et même si cet instand ne devait rester qu'un souvenir sans suite, je continuerais à t'aimer de tout mon être pour tout ce que tu m'as donné."