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Bienvenue dans le royaume de Mär Heaven ! Ce royaume paradisiaque que menace de détruire le diabolique Echiquier...Combattant, pion ou voleur ?
 
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 Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries

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Nathan Klappton
Rika
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Glarf
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MessageSujet: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeVen 18 Mai 2007 - 18:42

De par sa position importante tant sur le plan démographique que sur le plan politique de Marheaven, Lestower est une grande ville. Et comme toutes les grandes villes, elle dispose de structures à son échelle. On y trouve de plus grandes murailles, de plus grandes maisons, de plus grands immeubles, de plus grands marchés et de plus grands entrepôts que dans toute autre ville. Mais surtout, on y trouve de très larges rues pour approvisionner tout cela. Et, naturellement, plus une rue est large, plus elle a de chances d’être embouteillée. Celles de Lestower étaient par conséquent aussi importantes que bondées.

Convois divers, militaires ou marchands, voire même touristiques, coursiers affairés, livreurs pressés tenant à se débarrasser de leur encombrant colis avant la fin de l’année, chariotes de déménageurs, mendiants estropiés, sergents de l’Echiquier chargés de « mettre de l’ordre » dans tout cela mais généralement piétinés « accidentellement » par un conducteur d ‘éléphant maladroit, vendeurs ambulants profitant de l’allure ralentie pour vendre diverses inutilités, anarchistes renversant leurs carrioles en travers de la voie pour contribuer au chaos environnant et, bien entendu, une grande majorité de passants anonymes terrifiés à l’idée de rencontrer un des précédents énergumènes au détour d’une ruelle...

Enfin, pas aujourd’hui. La rue était VIDE. Déserte. Silencieuse. Si on exceptait la créature verte qui avançait calmement au centre de l’avenue tandis que ses habituels occupants se tassaient contre les murs en observant la taille du gourdin qu’elle tenait sur son épaule.

La chose s’arrête. Pivote de quatre-vingt-dix degrés vers la gauche. Lève la tête de trente degrés. Tente maintenant de déchiffrer l’enseigne de l’échoppe à laquelle il fait face. Une boucherie-charcuterie. Avec cinq personnes à l’intérieur. Le boucher, petit homme barbu actuellement tétanisé. Trois clientes, des vieilles dames commérant étonnamment silencieusement tout en jetant de fréquents regards au monstre vert, dissertant à propos de l’esthétique du pagne et des mesures de répression contre les attentats à la pudeur.

L’orc s’avance. Franchit la porte. S’arrête. Observe fixement ce qui lui barre la route. Le cinquième occupant de la pièce. Un petit pion de l’Echiquier articulant faiblement une injonction règlementaire. L’orc prononce en réponse un monosyllabe guttural spécifiant expressément à l’obstacle humain de bouger maintenant. Le misérable fonctionnaire répète son injonction, sachant pertinemment ce qui l’attend si la reine apprend qu’il a dévié du protocole. L’orc dénoue la sangle de sa massue.

Dans quelques instants, le sens à donner au terme « boucherie » allait être éclairé.
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Rika
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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeSam 19 Mai 2007 - 16:35

[ Et tu veux que quelqu'un réponde à ce topic ??? ]
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Nathan Klappton
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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeSam 19 Mai 2007 - 16:42

[Bah oui voyons... Un type doux et innoffensif... Armand venu faire ses courses par exemple... affraid ]
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Phil
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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeSam 19 Mai 2007 - 19:35

(ou moi peut être ? ^^ un seul mot de toi et je cour à la mort ♥)
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Glarf
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MessageSujet: Pourquoi faire ?   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeSam 19 Mai 2007 - 21:10

Pas nécessairement, si çà vous intéresse répondez, sinon je continuerai à dépeupler Lestower... (hiark hiark hiark)


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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeLun 21 Mai 2007 - 19:59

Nestor Jarnak était un artisan exemplaire. Son coup de poignet était impeccable. Cinq cents coups de tranchoir et autant de côtelettes depuis le début du mois et pas une goutte de sang n’avait jusqu’ici taché le carrelage immaculé de sa boucherie. La flaque d’hémoglobine coagulée jonchant le sol et se déversant largement dans le caniveau par le pas de la porte n’était donc pas de son fait. Le découpage de l’animal laissait également à désirer. Dans un souci de propreté autant que d’efficacité, Nestor évitait absolument les outils contondants pour cet usage. Enfin, son étalage présentait une grande variété de viandes, peut-être même la plus importante de Lestower : outre les chairs communes, bœuf, veau, porc, ovin et volaille, on y trouvait également du chameau, du mammouth et du percepteur ; il y avait même un bac de viande poilue vert foncée avec une planchette d’écorce moisie gravée de quelques entailles : « troll ». Mais jamais, JAMAIS, cet excellent représentant de la profession qu’était Nestor Jarnak ne se serait permis d’afficher de l’humain...

C’est d’ailleurs pour cela qu’il était toujours vivant aujourd’hui. Non pas que les autorités en place exigeassent une grande moralité de la populace, mais le dernier « client » ayant franchi le seuil de l’établissement cherchait quelque chose de précis, avec des intentions précises. Beaucoup plus précises que le coup de gourdin porté à peu près à hauteur de tête qui avait littéralement taraudé l’entrecôte du sergent de l’Echiquier, dont le cadavre ajoutait désormais une petite touche professionnelle à l’endroit. Pour un perforage, c’était du grand art, plus qu’un ventre troué, c’était un trou avec des petits morceaux de ventre... Les motifs du perforateur étaient toutefois le dernier des soucis du boucher. Il venait de passer l’interrogatoire de l’orc relativement facilement –il n’avait pas articulé plus de trois mots avant que la créature ne parte, visiblement peu intéressée par sa marchandise– et maintenant il réfléchissait à toute allure mais ne trouvait pas une seule chose censée à dire lorsque l’Echiquier viendrait lui réclamer des comptes à propos du cadavre dénoyauté laissé par Glarf ...

Et éventuellement à propos des quelques passants éventrés devant sa boutique. Ils s’étaient agglutinés à l’entrée pour voir le massacre de plus près et gêné ainsi le passage de l’orc, qui possédait une manière très personnelle pour faire de la place. Si on commençait à parler de meurtres sanglants dans sa boucherie, les clients en viendraient à se poser des questions à propos de la provenance de leur viande... Enfin, ce qui lui restait de clientèle, pensa-t-il en contemplant d’un air chagriné les trois grands-mères démembrées et empilées sous l’étagère à charcuterie avec une étiquette « fait maison » plantée sur le tas. Humour orc, probablement...
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Nathan Klappton
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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeLun 21 Mai 2007 - 22:46

L'orc venait à peine de partir lorsque Nathan sortit de la ruelle avoisinante où il s'était dissimulé. Il prit un moment pour épousseter ses vêtements, s'éclaircir la gorge, et bien ajuster sa cape pour que rien n'en transparaisse que sa noirceur...

Puis il entreprit de s'avancer dans la rue d'un pas distrait, la tête baissée, et arrêta sa marche - avec une précision extraordinaire pour son degré de distraction - juste au moment où il allait patauger dans une flaque de sang. Il jeta brusquement un regard circulaire surpris - où perçait une trace d'ennui... - puis releva les jeux, lentement, et s'avança dans la boucherie en évitant soigneusement une fois encore de piétiner le tas de cadavres.
Et il interpella le boucher, penché devant le massacre des charcuteries, le capuchon baissé pour rendre son visage invisible, d'une voix sépulcrale :


"Holà mon bonhomme !!! Que s'est-il donc passé ici ? Qui sème le trouble sans autorisation dans la ville de notre reine bien-aimée ?"

Celui-ci sursauta et se retourna d'un coup en entendant cette voix dans son dos, puis fut (légèrement) rassuré par la révélation d'identité qui la concluait. Il ne finirait peut-être pas démembré par une créature verte, mais plutôt par ses pairs...

"Eh bien ma foi, monsieur... J'ai moi-même peine à le croire ! Voyez-vous, y'a une créature verte qui a surgi dans ma boutique à l'instant et y a commis un horrible massacre avant de s'enfuir !!!"

"Aaaah-ha...."
, dit Nathan, avec le ton du petit fonctionnaire teigneux qui n'en crois pas un mot et sait pertinemment qu'il a affaire à un fou dangereux, mais aussi qu'il est au service de la Reine et que seul un homme suicidaire en situation de mettre fin à ses jours définitivement avant l'arrivée des autres gardes oserait l'agresser

"Je vous jure ! Une créature verte est rentrée ici, dans MA boucherie !!!", dit le boucher, outré qu'on ne le croie pas même s'il admettait que ce fût parfaitement compréhensible

"Admettons, il pourrait s'agir d'un guardian ärm..."
, dit l'autre sur un ton qui signifiait "cause toujours, tu m'intéresse", "Et qu'a-t'il fait ensuite ?"

"Eh bien... il a massacré le pion que voici..."

"Voilà un crime grave..."

"...ainsi que quelques badauds qui étaient venu observer..."

"Leur meurtrier a creusée sa tombe..."

"...et pour finir a atrocement réduit en morceaux broyés les trois dames agées que voici, en les éviscérant et en portant outrage à leur dépouille..."


Il y eut un long silence...

"Euh... Toujours est-il qu'ensuite, la chose est parti voir d'autres lieux... Par là très exactement... ", dit le boucher en sortant dans la rue pour montrer la direction.

En se retournant vers le magasin pour surveiller le garde de Leistower (l'on racontait qu'il valait mieux ne jamais leur tourner le dos), il eut le temps de voir le fond d'une guitare arriver à toute vitesse vers son visage. Mais hélas pour lui pas celui de l'éviter. Il fut violemment projeté à terre.

Nathan sortit dans la rue, s'assura rapidement qu'il n'y avais pas eu de témoin à la scène, puis s'accroupit près du corps du boucher.
Celui-ci, que la nature et la manie d'abattre un hachoir avait fait en excellente condition physique, émit un faible râle exprimant curieusement l'intensité terrible de la douleur qu'il ressentait au crâne.
Nathan leva sa guitare, et en abattit miséricordieusement de toutes les forces de ses deux mains la tranche sur le crâne du boucher. Qui explosa comme une coquille d'oeuf, quoiqu'en éjectant plus de morceaux peu ragoûtants.

Posément, Nathan se releva


"Paix à son âme...", murmura-t'il... Puis il éclata de rire, reprenant sa voix ordinaire tout soudainement, et lâcha d'un ton enjoué en enjambant les corps pour retourner dans la boucherie : "Parfait ! Sur ce, voyons voir quelle était l'étendue des possessions de ces gens ! Ensuite, j'essaierai de voir où est-ce que cette créature est partie : je savais bien en la croisant sur la route, en train de courir en hurlant "JAMBOOOOOON !!!", qu'elle allait me rendre riche !!!"

Après quoi il entreprit de fouiller les restes des vielles dames à terre pour voir si elles possédaient quelque bijou de valeur...

Le boucher avait raison : Il ne fallait jamais tourner le dos à un garde de Leistower. Fût-il un imposteur.
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Glarf
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MessageSujet: Lestoworc 2.1   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeLun 28 Mai 2007 - 13:21

L’éditeur du plan de Lestower avait eu l’excellente idée de symboliser les boucheries de la ville par des saucisses. Cela simplifiait grandement la tâche à Glarf, pour qui la lecture des petits caractères en légende relevait de l’exploit olympique. Il raya d’un grand trait de charbon la boucherie Jarnak et entreprit de chercher la suivante, qu’il entoura d’un cercle approximatif. C’était la sixième qu’il visitait et toujours pas le moindre indice, çà devenait décourageant.

« Grumpf » mugit l’orc en guise d’expression de son lyrisme profond.

Il empoigna alors son gourdin –ou plutôt entreprit de l’extraire du crâne décervelé du malheureux badaud à qui il avait subtilisé son plan. L’homme lui tournait alors le dos, cherchant manifestement son chemin, plongé qu’il était dans la lecture dudit plan. Glarf avait hésité à lui demander poliment : les habitants de cette ville avaient des réactions... imprévisibles. Des quatre derniers à qui il avait demandé son chemin, trois avaient pris la tangente en hurlant, le dernier ayant tourné de l’œil –voire des deux étant donné la position caméléonesque du contenu de ses orbites. L’orc avait donc opté pour la méthode subtile, mais, brutaux comme ils l’étaient, les humains ne possédaient pas une épaisseur crânienne prévue pour la subtilité...

Glarf posa son gourdin sur son épaule –le sangler était peu prudent en terrain hostile : une rencontre avec une créature peu recommandable au détour d’une ruelle restait toujours possible– et se dirigea vers l’étape suivante.

Boucherie Siegfried & fils, abattage sur place.

L’édifice était impressionnant, Haut de cinq étages et large comme trois maisons, on en sentait tout de suite le caractère industriel. A droite se trouvait une porte vitrée à double battant indiquée « entrée », tandis qu’à gauche un monstrueux trou dans la façade semblait manger le bâtiment : le hangar de livraisons. De temps à autre, une carriole, un attelage, voire même un éléphant y entrait, puis en ressortait. Ou pas.

Boucherie chevaline à ses heures, les bêtes de trait étaient ainsi doublement rentabilisées. Quant aux pachydermes, les monstrueux ossements présents dans le vide-ordures autant que la viande affichée en vitrine ne laissaient que peu de doutes à propos de leur sort.

La boucherie Siegfried & fils était un établissement à gros débit.

Ce qui convenait parfaitement à Glarf. Il pensa tout d’abord entrer par l’entrepôt, où il aurait plus de chances de trouver son dû, mais constatant que tous les clients ressortaient leur panier rempli par la double porte, il opta pour cette dernière. A son approche, livreurs, commis, acheteurs et vigiles s’esquivaient prudemment, les quelques morceaux de cervelle sanguinolents fichés sur les pointes de son gourdin étant fortement dissuasifs.

Il s’arrêta face à la porte. Un boucher s’affairait à toute vitesse sur la serrure de l’autre côté, affichant une mine satisfaite lorsque le cliquetis caractéristique du verrouillage à double tour retentit.


*Encore un système compliqué... Comment çà s’ouvre ce truc ? Et quel besoin les humains ont-ils de mettre des murs amovibles partout sur leurs baraques ??? Tiens, on dirait qu’il y a un mode d’emploi... Houlà, c’est écrit petit.*

Glarf prit une grande inspiration et plissa les yeux, focalisant son regard et son attention sur les inscriptions gravées à même la petite plaque métallique cuivrée et vissée au battant droit de la porte au moyen de quatre boulons aux angles.

« ... pou ... ssez ! »

*C’est tout ? D’accord.*

La porte explosa. Un morceau de double vitrage large comme un plateau repas se ficha entre les deux yeux du vendeur, le figeant momentanément dans son expression ahurie avant que les hémisphères de son chef ne se désolidarisent selon une verticalité quasi-parfaite. Les montants traversèrent la pièce à une vitesse pour laquelle ils n’étaient manifestement pas conçus, se disloquant en plein vol et s’éparpillant sur les étalages. Des monceaux de vitre pleuvaient allègrement dans tous les coins et, lorsque la nuée de fragments de porte s’atténua, le sol de la boutique n’était plus qu’un vaste champ de verre pilé. Aussi Glarf jeta-t-il devant lui quelques planches arrachées à un attelage –abandonné en hâte par son conducteur à la vue de l’orc– avant de s’avancer vers le comptoir.

Le stagiaire derrière celui-ci tournait au bleu, n’osant pas relancer sa respiration, de peur que le monstre venant de faire son aussi plaisante que discrète apparition ne se rende compte qu’il était vivant, donc à fortiori mangeable. Glarf s’en contrefichait, il jeta un rapide coup d’œil à la sélection de viande sur présentoirs. Rien qui ressemblât à de l’humain. Dommage. Encore un échec. Tant pis. Étape suivante. Glarf s’apprêtait à ressortir lorsqu’une large banderole derrière l’humanoïde indigodermique retint son attention.


« Siegfried & fils, fournisseur attitré de l’Échiquier »

L’Échiquier... Ce nom si repoussant. Un nom suscitant chez l’orc une déferlante de haine à sa plus simple mention. Un nom associé aux pires exactions qu’il lui fut donné de voir. Un nom aussi long et ardu à écrire qu’à prononcer, mais qu’une terrible rancune maintenait aisément à flot dans les mouvances de sa mémoire. Le nom des criminels de la pire espèce. Un nom de pillards sans moralité, de spoliateurs indicibles, de rafleurs subsistanciels.

Un nom de voleurs de jambon.


*OÙ SONT ILS ?*

La question se répercutait dans tout l’être de Glarf, rebondissant sur chacun de ses muscles, se répliquant à chaque articulation, faisant vibrer chaque os à en atteindre une pulsation audible, arquant l’orc à en faire craquer chaque tendon, le secouant des orteils jusqu’au. Nul terme n’est assez puissant pour décrire ce que lui coûta la prononciation de ces quelques mots.

« L’Ech ... i ... quier »

Le stagiaire ne répondait pas. Il ne respirait toujours pas non plus. Sauf que désormais, il n’avait plus besoin de se forcer. Un découpeur de grillades que Glarf n’avait pas aperçu jusqu’ici lui répliqua alors quelque chose. Ou plutôt claqua des dents à une fréquence telle qu’on pouvait se demander comment parvenait-il à articuler son discours sans que sa langue ne finisse en rondelles de chorizo. L’expérience du hachoir, sans doute.

« Vous... vous êtes... de... de... de... l’Echi... chiquier ? Mais... mais... mais on... on a... a... ri... rien... f... fait. On... on... a... a pé... payé les... les... les impôts... Pou... pourquoi... vous... vous... »

Glarf secoua la tête. Cet imbécile profond n’avait rien compris, et venait pour ne rien arranger d’avouer sa complicité avec les ennemis jurés de l’orc. Il ne donnait pas vingt secondes de survie à la liaison encastrement déformable solidarisant son torse et sa boite crânienne. Mais avant, il fallait savoir.

Glarf fit un geste rageur vers l’étal de la boucherie.


« Grumpf ! Et l’humain ? »

Comme aussi soudainement qu’étrangement soulagé, le garçon boucher desserra les dents.

« Vous venez juste chercher de la chair humaine ? Mais bien entendu, nous fournissons l’Echiquier avec la plus grande dévotion. Cependant, si ce n’est point trop requérir de votre auguste part, contenez vous et laissez moi vous expliquer, messire. Si nous ne présentons pas cette viande –de la meilleure qualité– en vitrine, c’est qu’il s’agit bassement de ne point répugner le reste de la clientèle, le chaland ordinaire si l’on peut dire. »

Ça devenait intéressant. Glarf emboîta le pas de son interlocuteur, tout en prêtant une oreille des plus attentives à son babillage à vocation autorassurante, alors qu’ils parcouraient diverses salles plus écarlates les unes que les autres.

« C’est que votre organisation compte nombre de clients... particuliers, d’amateurs de chair fraîche. Celui qui vous a aiguillé vers nous a bien fait. Nous avons –entre autres– l’honneur de servir les sires Zvarwolf, ainsi que la sorte de vampire tenant toujours en mains un manuscrit unicolore qui se lit dans un sens bizarre. Et, ne le répétez pas car je crains que cela ne l’agréasse guère, mais il survient parfois que la reine elle-même fasse appel à nos services. Voyez, quand elle se lasse des préparations de son maître queux, elle veille personnellement au renouvellement du personnel, tout en renouant momentanément avec une alimentation plus... biologique. Comment réconcilier haute cuisine et profonds instincts de prédation, en quelque sorte. Cependant, sachez que nos préparations à vocation anthropophagique sont soumises aux contrôles les plus stricts. Notre goûteur professionnel –un maître– que vous voyez présentement et à votre droite, en est le plus grand garant. »

Glarf tourna les yeux vers ce que lui indiquait son nouveau guide, et vit là ce qui ressemblait fort à un ours grizzly suçotant un tibia humain...

« Mais je parle, je parle et nous voici arrivés : bienvenue chez Siegfried & fils bis, au comptoir privé, personnel et attitré de sa majesté Diana, également à l’usage de ses subordonnés. »

La salle ne ressemblait en rien à un comptoir de boucherie. Du moins à aucun de ceux que Glarf avait pu « visiter » en ville jusqu’ici. Le sang dégoulinait –ou plutôt se déversait en flux continu– des machines à steak haché pour aller se répandre sur le carrelage, formant un torrent d’hémoglobine débordant des rigoles jusqu’à la grille d’évacuation située à l’angle opposé de la pièce. Lesdites machines tournaient à capot ouvert, vrillant leur contenu aussi assurément que les nerfs auditifs environnants, et était remplies à ras bord d’un amas compressé de membres humains. Régulièrement, la force centrifuge éjectait un bras à moitié broyé qui venait s’étaler sur un mur à un mètre du sol puis redescendre lentement à terre le long de la paroi en dégoulinant, exactement comme l’eût fait une tomate trop mûre jetée contre une vitre.

Glarf tourna le regard vers ce qui faisait office d’étalages : les guichets étaient équipés de grilles de fer épaisses de dix centimètres, séparant caissier et acheteur.


« Oui, » commenta le guide, « Après quelques incidents tel que celui que vous venez –sauf votre respect, messire– de déclencher, nous avons dû prendre certaines mesures : ce n’est pas que le personnel corruptible soit rare, c’est plutôt que les coûts de corruption s’accroissent considérablement si l’on doit réembaucher après chaque client. »

Le bruit, également, n’avait rien de comparable. Grincements de rouages mal graissés, respirations imposantes de presses pneumatiques, hurlement d’agonie de la nourriture en devenir... Cherchant l’origine de ces derniers, l’orc se retourna pour voir des employés découper à la scie à bois des hommes enchaînés au mur –et s’égosillant de douleur– comme un bûcheron débiterait un arbre en rondins.

« En général, nos clients apprécient le spectacle. Les découpeurs, en revanche, ont du mal à supporte cela. Les tympans humains ne sont pas prévus pour cette intensité vocale, vous comprenez, alors, devant le nombre des pétitions syndicales, nous avons été contraints de leur fournir des boules quiès, retenues sur leur salaire, bien entendu. Vous vous demandez certainement comment nous opérons notre sélection d’individus ? Bien, tout d’abord, il y a ceux qui nous sont généreusement fournis par sa majesté : lorsque les oubliettes arrivent à saturation, il faut bien évacuer. Puis, il y a les clients mécontents et les curieux. Comprenez, quand on a l’importance d’une maison telle que la notre, on ne peut se permettre de laisser quiconque jeter le discrédit sur nos activités. Enfin, lorsqu’il y a pénurie des deux précédentes catégories –ce qui survient relativement rarement– nous modifions alors les clauses du contrat de quelques stagiaires, leur embonpoint fait d’ailleurs partie de nos critères de recrutement... »


Dernière édition par le Mer 31 Oct 2007 - 21:54, édité 4 fois
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Kerio
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MessageSujet: Je veins encore sauver la face de la Cross (mate, Athy^^)   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeLun 28 Mai 2007 - 15:18

À quelques rues de là, se trouvait le vieux et honorable duc Kerio. Il faisait sa promenade quotidienne de santé. En vérité, il retrouvait quelques autochtones de la ville de Lestower, principalement des anciens désoeuvrés et tâchait de les tenir au courant et de les motiver à l'action, de suivre son exemple. En effet, le chef de la Cross Guard ne s'acquittait pas de cette tâche, il se l'était donc approprié, en tant que sous-chef autoproclamé.

Il entonnait un discours mémorable en les invectivant contre l'Échequier.

[Vous rêver de découvrir l'identité de KirioKun ? Et bien, en ce moment, il vous offre la possibilité de s'en approcher : le premier qui trouve la référence dans les phrases qui suivent gagne un indice sur sa préceuse identité. Vous pensez avoir la bonne réponse, envoyez moi un mp Wink ]

"Quoi des cohortes étrangères feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! Ces phalanges mercenaires terrasseraient nos fiers guerriers ! Grand Dieu ! Par des mains enchaînées nos fronts sous le joug se ploieraient ! De vils despotes deviendraient des maîtres de nos destinées !"

Il allait continuer, dans une lancée lyrique et combattive quand un cri passa sur sa voix âgée et la masqua.
Voulant toujours montrer le bon exemple à ces honorables citoyens,il se précipita dans la rue d'où venait le cri.
Des mares de sangs et des morceaux de corps humains et animaux jonchaient le sol...
Irrité et mal à l'aise qu'un si horrible crime puisse se commettre à deux pas de lui, il décida d'intervenir. Tout ce carnage lui rappelait son pays, celui dont il avait la charge. C'estr pour éviter ce genre de choses qu'il s'était toujours battu, pour éviter que des mercenaires sanguinaires ne détruisent tout.
Il était aisé de retrouver le coupable, il suffisait de suivre les lacs de sang qui amoncellaient le sol.
Il arriva devant la boucherie Siegfried et fils. Un des ces habituées qu'il recontrait lors de ces tournées lui avait signalé que l'Échiquier venait s'approvisionner ici. Le coupable était sans doute un mambre de l'Échiquier.
Kerio pénétra à l'intérieur en sautant, à l'aide son bâton, entre les flaques qui auraient taché son habit.
Bientôt il fut dans l'arrière boutique où des scènes des plus étranges se produisaient. Il croisa le regard malheureux des employée qui n'avaient rien de bouchers traditionnels. Mais, avant de les aider, il devait mettre fin au carnage, trouver l'horrible pièce qui faisait tout cela. Il avança, guidé par une voix d'homme fort peu rassuré faisant visiter les lieux...

[bon, il arrive sur les lieux où se trouve Glarf... bien sûr celui ci n'est ni obligé de le tabasser, ni obligé de le voir ^^]
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Glarf
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MessageSujet: -correcteur power-   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeMer 30 Mai 2007 - 13:53

[Kerio et ses abus de roleplay dans toute sa splendeur... Lui est-il venu à l'idée qu'on laisse pas le premier vieillard pénétrer dans l'arrière boutique comme çà ? Que la salle de découpe humaine s'apparente à du top secret ? Qu'il y a huit bouchers surarmés et un ours devant la porte ?

Mais t'inquiète pas, je te revaudrai çà... Ou plutôt le GeeK Fou te le revaudra... Gwahahahaha !]

L’infernal boucan des hachoirs fauchant la chair en cadence, le grincement satanique des scies débitant les os, le vrombissement continu des broyeurs de muscles à lames barbelées et le tonnerre de l’onde de choc à chaque abattage de l’emboutisseur final commençaient à taper sur le système de Glarf. Moitié abasourdi par le spectacle de massacre humain environnant, moitié alléché par la démonstration gastronomique, il ne savait plus trop comment réagir. Des données primaires se succédaient en outrepassant largement les limitations de vitesse de son système cogitif, telles des balles de flipper dans la rampe principale lorsqu’un bricoleur avare juge qu’il est moins onéreux de coincer sa godasse dans le mécanisme de fermeture du clapet de lancement que de remettre une pièce. Ce en quoi il a tort, ledit clapet étant mû par un vérin hydraulique de 60 bars et sa nike coûtant autrement plus qu’une partie de flipper. Et, pour retourner l’analogie et retomber sur nos pattes, précisons qu’il faudrait être terriblement dérangé –ou hautement dépressif– pour envoyer bouler sa grolle dans l’orifice buccal d’un orc avec l'espoir incongru que cela l'entraverait plus de trois secondes.

*Je suis venu chercher le jambon qui me revient de droit et j’en découvre une petite centaine à portée de main. Cependant, si je me sers, il va falloir payer, ces primitifs humains ne connaissant pas le troc et exigeant des piécettes en échange de leurs babioles (ce qui prouve qu’ils ont le QI d’un flipper). Je peux bien évidemment les faire tous passer à la raboteuse et me servir, mais ce serait du vol. Et je suis un honnête orc et non un voleur de jambon. D’un autre côté, ils sont de mèche avec les chéquiers, ce qui serait une raison amplement suffisante pour induire leur déboyautage prématuré. Mais si je les trucide, je déclenche à coup sûr la crise de l’industrie humanojambonnière de Lestower, ce qui serait fâcheux...*

Taraudé de toutes parts par des réflexions bien trop compliquées pour lui et un poinçonneur de jambon l’ayant pris pour un spécimen exotique, Glarf s’employa à trouver l’adéquate marche à suivre. Tout d’abord il vint en aide au malheureux tentant de lui forer l’avant-bras avec une sorte de tire-bouchon.

« Grumpf ! T’y arriveras jamais kom’ça, faut frapper les zorgan’ vitaux, là où çà gikl’ bôkou quand tu tap’ bien fort ! Tiens, r’garde, j’te montr’ ! », dit la verdâtre créature en lui enfonçant son joujou entre les orbites, puis en vissant un grand coup. La différence de pression subitement égalisée par voie communicatrice directe provoqua une montée en chandelle du débit, jusqu’alors proche de zéro. Ce qui peut se traduire par une giclée de sang partant du haut de l’arête nasale pour atterrir cinq mètres plus loin, détrempant allègrement la tunique d’un vieillard avachi sur son long bâton noir devant la porte. La foreuse manuelle fut éjectée sous la pression, allant taper sur une gouttière d’évacuation sanguine, laquelle se dessouda sur le choc pour se déverser sur l’infortuné vieillard, l’inondant d’hémoglobines de diverses provenances des pieds à la tête.

Tandis que l’ancêtre tentait de comprendre ce qui lui pleuvait dessus, ce fut au tour de la cervelle de jaillir par l’orifice fileté, un peu moins rapide, un peu plus visqueuse. Plus goûteuse, également, comme semblait l’apprécier Glarf, élargissant ledit orifice facial avec un manche de hache « emprunté » au boucher en phase d’autosiphonage cervical. Lapant goulûment tout ce qu’il arrivait à arracher du crâne, il ne prêtait aucune attention aux regards ébahis dardés sur son ouvrage d’un peu tous les coins de la salle. Son commentateur attitré tenta une remarque, qui ne parvint pas aux oreilles de l’orc, occupé qu’il était à se pourlécher bruyamment, plaçant ça et là une appréciation sur la qualité des échantillons en démonstration –quelle bonne idée que de fournir des avant-goûts aux clients potentiels.


« Vous vous méprenez messire, les dégustations se font dans la salle suivante, vous venez de euuuuuuuuuh... » cherchant manifestement un vocable approprié pour signifier « déchiqueter très salement la moitié de la tête à mains nues », le guide marqua une pause. « Vous venez de procéder à l’ingestion encéphalique partielle du contrôleur qualité, c’est embêtant... pour nous, bien évidemment ! Puisque vous semblez en appétit, je vous propose de bien vouloir vous diriger vers le salon de dégustation –oui, nous faisons aussi dans la restauration sur place, s’il y a des clients pourquoi s’en priver ? » précisa-t-il en maintenant une distance respectable entre lui et l’orc.

Glarf lui emboîta le pas en maugréant : dans un magasin où les vendeurs ont à ce point un faciès de produits –et inversement– il convient d’étiqueter soigneusement chaque catégorie, sinon il y a risque inévitable de méprise malencontreuse. Et si le ridicule ne tue pas, le mépris semble bien plus à craindre, comme nombre de choses avec un orc dans les parages. Cependant, au vu des restes du méprisé, que deux commis jetaient dans une moulineuse de chair à saucisses, on pouvait arguer pour sa défense que cette étourderie était compensée par le grand sens du recyclage de la maison Siegfried.

*Ils ne gâchent pas la nourriture, au moins ça prouve qu’ils ont un minimum d’éthique, c’est toujours ça... On pourra peut-être en faire autre chose que des boulettes, ces humains, enfin, si ce procédé de préparation n’était pas indispensable pour rendre ingérable l’immangeable carapace vestimentaire qu’ils trimbalent toujours. Tiens, celui-là doit être encore plus naphtaliné que les autres, beuârk... *

Celui-là était monsieur Blurg, DRH de son état, et arborait fièrement un complet trois pièces et des chaussures cirées à la perfection, voire à l’huile de tournesol, et observait la chaîne de découpage d’un air hautain, prêtant une oreille distraite au discours du chef de production et jetant des regards courroucés à chaque ouvrier qui ralentissait la cadence le temps de boire une gorgée d’eau. Puis ledit regard s’arrêta sur Glarf.

« Ha, non ! Pas de viande avariée ! Et puis, obèse à ce point, il doit être malade ! Non mais regardez-moi cette couleur, vous croyez vraiment qu’un client va vouloir d’une viande pareille ? Nous sommes des artisans moyennement honnêtes, mais cela ne nous autorise pas à empoisonner notre clientèle. Passez-moi ce déchet au broyeur tout de suite ! »

Tandis que M. Blurg pestait en avançant vers l’orc, puis s’époumonant contre le boucher qui l’avait amené ici, sans écouter son ébauche d’explication et brandissant avec ferveur un avis de radiation, son excellence le firewall tentait vainement de s’ébrouer mais son manteau restait imbibé de sang nauséabond. C’est alors qu’un boucher l’interpella.

« Eh, vous, z’avez rien à foutre là ! Seriez pas un curieux par hasard ? C’est qu’on les aime pas vraiment les curieux, surtout ceux de votre espèce qui savent pas lire un panneau « ne pas entrer »... A croire qu’ils le font exprès... Mais vous vous l’avez fait par inadvertance, pas vrai ? Alors maintenant vous allez passer dans ce broyeur par une autre inadvertance, d’ac ? Les gars, venez me filer un coup de main ! »

Entouré de quatre malabars armés de couteaux et de hachettes et d’un petit agitateur teigneux secouant une louche, Kerio semblait on ne peut plus mal en point... Mais ça peut toujours être pire, d’où l’intervention d’une escouade de patrouilleurs arborant l’emblème de l’Echiquier sur leur plastron ainsi qu’à la garde de leurs épées.

« Là, c’est lui, le rebelle qui trouble l’ordre public par d’indécentes provocations envers la suprématie de la reine ! Saisissons-le ! Sa majesté voudra sûrement le faire flageller en place publique pour calmer les esprits ! Sus ! »

N’ayant toujours pas eu le temps d’articuler la moindre défense, le malheureux sous-chef de la Cross Guard vit une troisième porte s’ouvrir sur une cohorte de plombiers Bouchetrou & Co., brandissant des tuyaux coudés et des clés de 12.

« Le voilà, le malandrin qui s’est carapaté avec huit kilos de tubes de fonte et treize boîtes de joints d’étanchéité ! On va lui apprendre comment on châtie les voleurs, à Lestower ! Empalons-le sur son bâton ! A l’attaque ! »

L’effort de guerre pour réparer les canalisations de la caserne ne semblait pas émouvoir plus que ça les fulminants travailleurs, apparemment prêts à mettre toutes leurs connaissances en matière de tuyauteries au service du ramonage des intestins du firewall...

[Ta citation c'est la 37e ligne du code source de doom the roguelike, version 9.8.6, j'attends mon indice.]


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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeMar 5 Juin 2007 - 14:25

[abus de roleplay... et ton utilisation à peine abusive des PNJ, t'appelle ça comment ?]

Kerio, qui regardait ébahi un membre de la Cross Guard qu'il avait lui-même fait accepté commettre un tel massacre ne pouvait détacher ses yeux de Glarf. Il fronça les sourcils lorsqu'il "expliqua" la démarche à appliquer pour découper un orc au boucher. Il fut alors inondé par une pluie de sang avant d'avoir pu faire un geste. Il ferma les yeux tandis qu'elle s'écoulait sur lui.

*Ah, lointain souvenir d'un période de faste où j'irriguais ainsi les sols du sang impur des mes ennemis !*

Il savourait encore ce moment de jouissance intense lorsque quelqu'un l'interpella.
Interrompant sa joie et son bonheur, plusieurs troupes plus ou moins armée l'encerclèrent avec l'air bien décidé à lui faire morfler...

Il soupira.

"Vous vous trompez de cible.
Sachez que la créature verte et répugnante qui sème la zizanie parmi vous n'est pas un membre de l'Échiquier. Permettez que je vous en débarrasse."


Il allait poursuivre mais déjà surgissait de toutes parts des gens mal attentionnés et peu enclins à la discussion.

Il soupira encore.
Puis il activa son ärm, Pythagore.

Le couteau lancé par un pion se transforma en eau et vient faire une flaque sur son manteau, puis elle dégoulina en emporant un peu de sang.

Puis, avant qu'ils ne comprennent ce qui leur arrivait, épées, couteaux, tuyaux, clés en métal et même louche se transformèrent en eau qui leur dégoulina des mains et atterit au sol dans de délicats bruits, puis s'écoulèrent vers une bouche d'égout destinée à l'écoulement du sang lors des découpes rouges, emportant avec elles les restes sanguinolents du tuyau désoudé.
"Cette fois ci, ce ne sont que les armes, la prochaine fois je m'occuperais de vos corps !"

Avant qu'ils ne reviennent de ce qui leur arrivait, il avança vers la salle voisine.
Puis il s'approcha de Glarf et l'apostropha.


"Ça suffit, rentrons. Prend tes jambons et partons. Nous n'avons pas de temps à predre, nous devons préparer le prochain assaut contre l'Échiquier."


[non, il ne s'agit pas de cela...]
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Nathan Klappton
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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeMar 5 Juin 2007 - 14:52

[Mais ceci est un topic dédié à l'abus de rp de toutes façons ^^]
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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeMar 12 Juin 2007 - 14:32

[Abuser des PNJ, moâ ? Tout d'abord c'est parfaitement faux, je mets juste de l'ambiance en faisant apparaître avec brio de nouveaux intervenants de façon aussi rationelle que possible ; et ensuite c'est parfaitement légal de lacher une horde de PNJ sur son prochain. Je ne vois vraiment pas ce qui t'embarasse là dedans... (mis à part le fait qu'à peu près tous les types présents dans la salle veulent faire du paté de foie avec ton perso...)]

La foule d'artsans d'espèces diverses resta quelques secondes multiplement estomaquée devant le vieillard décrépi qui venait littéralement de liquéfier leur assaut. Tandis que les bouchers retournaient timidement à leurs découpages de côtelettes humaines, les plombiers pretextaient à l'unanimité et sans concertation l'erreur de comptabilité, présentant faiblement de plates excuses avant de s'éclipser discrètement. Ne restaient plus autour de Kerio qu'une tripotée clairsemée de pions indécis, ne sachant trop par qui se faire étriper, le liquéfieur s'ils tentaient une nouvelle charge, ou la reine s'ils devaient annoncer leur echec. Epineuse question. Tandis qu'ils soupesaient les inexistantes alternatives à leur dépecage dans d'atroces souffrances, voyant là une occasion de se faire mieux voir auprès de sa majesté, le DRH de l'établissement déchargea à son adjoint le soin d'incendier les employés et de mettre l'orc avarié au vide-ordures, pour se diriger vers le petit groupe perturbateur. Il analysa brièvement et d'un coup d'oeil exercé la situation, ainsi que son potentiel commercial, absolument désastreux dans l'état présent : nul ne voudrait manger du crossguardeux périmé, et encore moins du pion, une rumeur prétendant qu'ils étaient nourris aux OGM. Il convenait tout de même d'appréhender ce pouilleux hors d'âge qui occasionnait une perte de matériel considérable, induisant une perte de capital de même ampleur pour la maison Siegfried.

"Voyons, voyons, messieurs, croyez-vous naïvement que le dernier des rebuts de la Cross Guard est à même de vaincre la fine fleur combattante de l'Echiquier ? S'il suffisait d'un geste pour vous faire subir le sort de vos armes, pensez-vous sérieusement qu'il eût hésité une seule seconde à vous aquifier ? Voire même à vaporiser tout l'Echiquier, si c'est tellement facile ? Et s'il était si puissant qu'il tente sournoisement de vous en persuader, pourquoi ne détruit-il pas cette boucherie, dont l'éthique ne correspond pas exactement à celle proclamée par sa secte de doux idéalistes armés ? Ce n'est que bluff et tromperie, mal goupillée, qui plus est, car ce n'est pas en liquéfiant une poignée de rapières tordues et de tuyaux d'arrosage qu'il échappera à son sort. La maison Siegfried & fils est heureuse d'offrir son soutien à l'Echiquier pour la capture de ce hors-la-loi en termes de logistique, servez-vous messieurs."

Désignant ainsi une table recouverte de haches, scies, tranchoirs, longs couteaux, tronçonneuses à manivelles et même quelques hallebardes, il invita les pions soudain remoralisés à choisir ce que bon leur semblait pour écharper l'ennemi. Puis, réquisitionnant le canon-harpon habituellement attribué à l'abbatage des pachydermes, il grimpa dans la tourelle de tir puis s'adressa au firewall, à nouveau entouré de sergents et de bouchers en furie, puis de plombiers ayant rebroussé chemin à l'écoute de son discours.

"Voyez-vous, cet engin tire un projectile de trois mètres de long et de cinquante-centimètres d'envergure horizontale de fin de pointe, capable de tuer un éléphant à trente mètres et de ressortir de l'autre côté. Comprenez-bien que vos chances d'esquiver un tel tir sont proches de l'imaginaire, considérant sa vitesse. Sachez également que la liquéfaction en plein vol du harpon ne l'empêchera pas de vous trancher en deux par son simple poids associé au carré de sa célérité. Alors j'ai la grande mansuétude de vous le proposer, êtes-vous décidé à vous rendre, vieillard ?"

Croisant négligemment les bras et toisant Kerio d'un air supérieur, le pied droit en appui volontairement instable sur la manette de tir, M. Blurg savourait sa victoire, un petit sourire méprisant aux lèvres. Avec un coup pareil, il serait au moins nommé directeur adjoint par le grand patron, d'ailleurs pourquoi adjoint ? Cà valait bien le poste de directeur, un tel coup d'éclat. Sans compter la récompense que lui offrirait la reine en tant que citoyen méritant...

Un peu plus loin dans la boucherie, devant l'enclos d'un éléphant pas tout à fait mort, mais déja à moitié déccoupé.

"Voyons, vous n'allez pas manger tout celà Monsieur ? Et puis quand bien même vous le mangeriez il faut aller au salon de dégustations pour celà ! Je vous assure que vous pouvez vous y rendre sans problème, l'adjoint de M. Blurg ayant compris que vous êtes un client (vous n'étiez d'ailleurs pas forcé de lui arracher les deux bras pour lui faire entendre celà), on a rouvert la porte blindée..."

N'empêche, Glarf n'était toujours pas convaincu, deux types avaient essayé de le passer dans une sorte de vendangeuse en version agressive et il craignait de voir arriver d'autres immangeables machines derrière cette porte opaque de huit centimètres d'acier, et puis pourquoi aller déguster dans une pièce à part, alors que c'est sur place que c'est le meilleur ? Et surtout, ces humains paraissaient obsédés par la cuisson. D'accord, c'est bon la viande cuite, mais c'est quand même moins frais, et plus mou à se mettre sous la dent. Il faut s'aiguiser les dents sur des morceaux moins tendres avant d'attaquer pleinement le repas, c'est bien connu... Et pour celà, ce pachyderme semblait parfait, mais on ne voulait pas le laisser franchir la barrière. Ayant ravalé sa première objection, un minable "c'est dangereux", quand Glarf l'avait regardé d'un air navré, le petit guide-boucher parlait maintenant de "zone de découpe réservée au personnel pour des raisons d'hygiène", et là, l'orc séchait...

"Groumpf ! Z'êtes en train d'me dir' k'la viand' est sale ??? Vous la dékoupez d'abord en cradant vot' matos et v'la lavez ensuit' ? C'est immond' ! Râââh ! Vais vous expliker komman qu'on fait moâ !" aboya Glarf en sautant par dessus la rambarde. "D'abord on vir' ces câblaj' tordus k'servent à keudal' ! Puis on pass' la bébêt' à la flott' pour la rincer, et ensuit'... Gueuh !?"

Ayant arraché les filins de maintien de l'animal -sécurité élémentaire pour éviter qu'il s'enfuie pendant la découpe- et broyé une conduite d'eau froide pour doucher l'éléphant, Glarf l'avait réveillé en sursaut de sa léthargie comatique, en même temps que la douleur due à l'absence d'un bon tiers de sa cuisse droite, plus (ou plutôt moins) deux ou trois côtes et une oreille et demie. En un instant, il se dressa en barrissant de tout son saoûl -non sans avoir aplati le crâne de deux bouchers et empalé un autre sur sa défence droie, tandis qu'un quatrième terrorisé s'accrochait fermement à la côte qu'il était en train de scier la seconde d'avant. Puis, ivre de fureur, de douleur et de sous-affluence sanguine, le monstre gris entreprit de ruer de l'avant, dévastant à toute allure les échafaudages du hangar, tentant desepérément de trouver une sortie au bâtiment, ou à défaut d'en créer une.

[dommage, j'étais pourtant sûr d'avoir vu un truc comme ça, peut-être la 36e ligne ?]
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MessageSujet: Protestation !   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeVen 15 Juin 2007 - 17:16

[Objection votre honneur : j'ai comme qui dirait l'impression d'avoir vu passer un abus d'inculture caractérisé :
dans une boucherie, on euthanasie les animaux avant de les découper, et ceci justement pour éviter ce genre de situation.
Le gain de temps durant laquelle la viande est consommable quand on ne tue pas la bestiole est négligeable devant le gain de sécurité offert par une bonne et rapide euthanasie. Cette dernière peut d'ailleurs être offerte par une multitude de moyen relativement hygiéniques : guillotines à éléphants, technique de la barre de fer enfoncée dans le coin de l'orbite (brevetée sur Mär par Montjoie) ...
Ce n'est pas non plus un problème d'argent vu la prospérité de la boucherie Siegfried ...
D'ailleurs, on peut se demander comment des éléphants peuvent pénétrer à Lestower dans un bâtiment aussi gigantesque sans qu'aucun Crossguardeux ne vienne mettre son nez là où il ne devrait pas. Le cas s'est peut-être déjà produit, mais les soldats accordant malgré tout une certaine valeur à des concepts du genre "vengeance" et "éclaircir l'affaire", c'est à se demander comment la Cross existe encore ... ou la boucherie Siegfried, selon le plus fragile.
Même si l'introduction de loxodontes se fait la nuit, c'est alors les Lubérians qui rappliquent, en espérant se faire soudoyer pour n'avoir rien vu, ou bien faucher du fric à une entreprise visiblement pleine aux as ...

Tant qu'à flooder (de façon anectodique rassurez-vous les modos !♥), j'en profite pour protester contre les tendances gores des posts de l'orc.
Comment peux-tu, Glarf, songer sans écoeurement à tout ce sang que tu répand dans le caniveau, à cette cervelle qui macule les murs par ta faute ... alors qu'il y a des enfants innocents qui crèvent de faim dans le monde ?
Tu gâche de la bonne nourriture pour satisfaire tes plaisirs pervers, et je m'élève (♥) contre cette attitude. Je suis sûr que même les orques bouffent les vaincus après les avoir torturés ...
J'ai dit !]
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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeVen 15 Juin 2007 - 20:37

[Pas grand chose à dire, j'approuve pleinement tes propos. Siegfried devrait partir en campagne contre la Cross, il faudrait organiser un trafic de pachydermes aérien pour plus de discrétion, euthanasier les éléphants avec la porte du hangar (tu pompes sur Star Wars, joki, c'était pas subtil) et initier la marmaille au gore dès son plus jeune âge pour éviter ces fâcheuses situations.

Sérieux, tout est expliqué, les clients particuliers de Siegfried aiment voir les bestioles agoniser, la politique de Siegfried est pas franchement la sécurité mais plutôt le rendement, et prendre le temps d'achever une grosse bête et de s'assurer de sa mort c'est long, les guillotines ne sont adaptées qu'aux créatures humanoïdes à long cou, un éléphant n'a pour ainsi dire pas de vrai cou, juste une articulation osseuse simpliste (c'est relatif, hein ?) et SI c'est un problème d'argent : c'est pas rentable.

Les éléphants se baladent comme des véhicules, c'est écrit dans mon premier post qui décrit les embouteillages, rien d'étonnant donc. C'est pas comme à notre époque où il est inconcevable de voir un animal sur l'autoroute. La Cross Guard ne piste pas les éléphants, elle lutte contre l'Echiquier, pas contre les traficants d'ivoire. Et les lubérians ont des notions de rendement "valeur du bien/effort nécessaire à son transport" donc ils préfèrent piller les bijouteries, je pense...

Quant au gore, excellente idée ! Je vais faire mieux ! Twisted Evil ]
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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeSam 14 Juil 2007 - 21:25

Cette fois, c'en était trop pour la patiente du vénérable vieillard.
Tandis que ses assailants continuaient de lui déblatérer toutes sortes de bêtises qui ne pouvaient que l'ennuyer, il regardait autour de lui les objets et les déchets qui gisaient, puis non loin de l'endroit où il se trouvait : des tables de bois, des couteaux métalliques affutés, au sol, beaucoup d'eau plus ou moins souillées de sang...


* je n'ai pas encor recouvert la puissance d'antan, mais ça devrait suffir à les faire fuir une bonne fois pour toute !*

Il adressa à ses agresseurs son plus beau sourire, en découvrant ses dents jaunis pas les ans, ainsi que ces phrases :

"Je ne donnerais plus d'avertissements... le prochain coup sera redoutable !"

Derrière lui, un boucher rigoureux, qui était préposé à la tâche de maintenir les animaux durant la mise à mort essayez de retenir un éléphant qui vient de découvrir que l'engin qui s'approche de sa tête doucement dans un bruit affolant n'est pas un oiseau, mais bien quelque chose qui lui veut du mal...), émit un ricannement.
Kerio se retourna vers lui, et avant que l'autre n'ait pu réagir, il lui balança son bâton dans la tronche. Puis, il actionna son redoutabvle ärm, Pythagore, et se fit premièrement, en utilisant le principe de transmutation de la matière, un bouclier solide et résistant.
Puis il entreprit de faire mettre le feu sur un coin de la charpente du toit faisant, le faisant choir sur ses malheureux assailants. Le harponneur qui se trouvait là fut écrasé par une poutre...

Kerio s'amusait, comme au temps jadis de sa surpuissance, et se déchainait en voyant les autres souffrir et tomber alors qu'il n'avait rien ...
Il riait en entendant les cris de douleur de ses ennemis, mais bientôt, il n'y eût plus matière à rire...
Toute la large structure de la Boucherie venait de s'effondrer dans les flammes.



* je crois que je me suis un peu emporté...*

Sous les décombres mêlés encor fumant s'echappaient déjà les rescapés les plus chanceux, et un éléphant vigoureux, transportant derrière lui de la viande carbonisée et un torchon enflammé qui commença à mettre le feu aux établissments alentours sur son sillon.
Kerio attrapa une tranche bien grillée et regarda autour de lui... Des gens sous les ruines se débattaient pour sortir et retrouver l'air libre...
Il pouvait encor se faire passer pour un héros en les sauvant...


Des voisins arrivaient (alors que le peur les avaient auparavent terrer à leur domicile).
Il leur annonça


"Ne vous approchez pas ! Vous pourriez vous blesser, et il ya quelqu'un de très dangeureux en-dessous. Vu les dégats
qu'il peut provoquer, il ne vaut mieux pas l'embêter..."




Et il se redressa en s'appuyant sur son baton et commença à retourner les planches.


[je déteste lesz souris intégrées des ordinateurs portables... entre les fois où il faut appuyer comme un bourrin pour cliquer et les fois où en effleurant par inadvertance la boulette, on a déjà cliqué...
En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, je me suis retrouvé cinq pages précédentes plus loin alors que j'étais en train de poster... Je ne pensais pas dire ça un jour, mais mon vieil ordi pourri me manque...]
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Glarf
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MessageSujet: Pas d'autres protestataires ? Je poste donc.   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeMer 15 Aoû 2007 - 14:05

[Quoi, des "boulettes" sur un ordi portable, ça existe encore, ce truc archaïque ? Trackpad power ! Par contre c'est vrai qu'un des gros inconvénients de ff, c'est l'absence de sauvegarde des posts dans l'historique - il a déjà tout effacé quand on fait précédent, cet âne.

A part ça je cherche une suite à l'apocalypse miniature de Kerio - je vais finir par croire qu'il aime pas Glarf, celui-là...]


Dernière édition par le Dim 16 Sep 2007 - 2:36, édité 1 fois
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Hélène
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MessageSujet: Re: Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeMer 15 Aoû 2007 - 20:16

[c'est possible d'aimer Glarf ?!?
même question pour Kerio ^^]
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MessageSujet: Poste, reposte et dix de der.   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeMer 15 Aoû 2007 - 20:54

Pas au sens culinaire, en tout cas...
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MessageSujet: Capot. 250 pour ma pomme.   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeMer 17 Oct 2007 - 2:33

Une demi-boîte de thon. C’était approximativement ce qui restait du bâtiment après le passage de la déflagration du firewall le bien-nommé. La boucherie avait été littéralement coupée en deux, tel un pâté de sable après le shoot mal ciblé d’un sale gamin. Du côté à peu près intact, il y avait la tour « administrative » et les étalages du rez-de-chaussée, le fief de Siegfried le Grand-Patron, qui contemplait précisément les dégâts par le défunt pan de mur se trouvant à droite de son bureau la minute d’avant. C’était en fait tout le mur ouest qui était tombé avec l’autre moitié de l’édifice, et à chaque étage, les employés qui avaient eu la chance de ne pas y être adossés de trop près contemplaient les gravats avec la même mine estomaquée. De l’autre côté, c’était un champ de ruines indicible et parsemés d’incendies d’ampleurs variées sur la superficie autrefois couverte par les structures massives du hangar de déchargement et des abattoirs industriels. De tout cela, de toute son œuvre, la seule chose que pouvait encore contempler maître Siegfried c’était les ébats d’une moitié d’éléphant charriant une trainée de débris variés et embrasés, telle une torche ambulante, mettant le feu à tout ce qui n’était pas encore entièrement carbonisé.

Contempler. C’était également tout ce que pouvait à présent M. Blurg, à moitié broyé qu’il était sous les décombres ardents de la portion de toit en flammes qui s’était abattue sur lui. Et contemplant ce désastre, il se demandait distraitement s’il aurait l’occasion de châtier le technicien chargé du graissage du lance-harpon qui avait obstinément refusé de lâcher son projectile sur le sbire de la Cross Guard responsable de cette sauterie en règle. Oui, à y repenser, ce vieux débris aurait sûrement eu bien plus de mal à lâcher ce plafond de braises sur ses opposants avec un pieu de trois mètres de long entre les omoplates. Seulement, ce pieu avait fini sa course dans le bras droit du DRH lors de l’effondrement forcé de la tourelle de tir.

Tout n’était néanmoins pas joué. Dans sa sénilité, le vieillard contestataire éclipsait une règle de combat essentielle : toujours achever chaque adversaire, quel qu’en soit le prix. Car toute erreur se paie nécessairement et tout DRH a pour rôle d’en être le percepteur. La plupart des employés alentours gisaient dans leur sang bouillonnant en cours de boudinification ou allaient y gésir très prochainement au vu de leurs blessures. La geste punitive lui incombait donc faute de la pouvoir déléguer. Et ça n’était pas plus mal : ce coup d’éclat ajouté à son déjà fort sanglant palmarès, ne pourrait être qu’un nouveau pas de M. Blurg vers sa très prochaine promotion.

Fronçant les sourcils jusqu’à obtenir la luminosité optimale (tout le monde ne dispose pas d’un ärm post oculaire à haute résolution pour régler ce problème) puis superposant calmement et aussi habilement que lui permettait sa seule main gauche le crâne quasi-fossilisé de son adversaire avec l’étroit objectif de tir de son arbalète à carreaux barbelés, il ne put retenir un ricanement sadique en se figurant l’allure moyenne d’une tête de duc déchiquetée libérant son visqueux contenu qu’il s’empressera d’afficher en vitrine.

Mais ce ricanement suffit à attirer l’orc.

Glarf saisit par l’extrémité du manche le harpon fiché dans le bras du DRH puis le souleva avec, le tordant selon un angle pour lequel il n’était semblait-il pas prévu, au jugé de la plainte émise par son épaule. Quelque peu amusé par ce couinement de rodage mal graissé, l’orc joueur entreprit de secouer son hocher grinçant d’avant en arrière, d’autant plus vaillamment que le bruit de faisait plus discordant et péremptoire, couvrant très largement les hoquets de douleur du propriétaire de l’articulation malmenée. Le grincement cessa subitement lorsque le cartilage rendit les armes, produisant un petit craquement sec et propulsant dans les airs et avec une très artistique trainée écarlate un M. Blurg à demi-manchot. Il aurait par ailleurs certainement décrit une tout aussi belle parabole s’il n’avait pas rencontré la défense droite du loxodonte en furie à trois mètres de son point de décollage. Il s’empala sur la pique d’ivoire comme un œil de crapaud bien visqueux sur un cure-dent puis l’orc le perdit de vue lorsque un pan de mur resté trop longtemps en équilibre précaire mit fin à la course folle du pachyderme. La lueur joueuse dans la pupille de Glarf céda alors la place à sa consœur gourmande, quand l’orc entreprit de suçoter sa brochette de cubitus avec appétit.


« Slurp. Mmmmm… Ca c’est du jambon ! »
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Kerio
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MessageSujet: bon je n'aurais jamais dû venir ici, je m'en retourne donc !   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeVen 2 Nov 2007 - 2:07

Les décombres s’animaient. Et dans la rue, des curieux revenaient dans cette rue précédemment désertée par le passage d’une créature dont on n’apprécie guère de partager le trottoir. Kerio se repentait de sa précédente action. Bien sûr, c’était de la légitime défense, il ne pouvait pas décemment se laisser tuer. Surtout maintenant qu’il était le sous-chef (auto-proclamé) de la Cross Guard, cette équipe composite de bras cassé orphelins frustrés des injustices qui leurs ont été infligées. Non, il avait agi comme il le pouvait. Mais il venait aussi de détruite à moitié un bâtiment semi-public et d’infliger beaucoup de dégâts à l’infrastructure et aux gens qui y travaillent.
Les voisins étaient déjà tout affairés à retourner les planches pour sauver les éventuels survivants.
La boutique était si large et profonde qu’on ne distinguait pas distinctement l’étendu du désastre, mais il semblait à Kerio avoir entendu, en provenance de derrière un morceau de tuyau de diamètre non négligeable et tout à fait opaque un bruit qui ressemblait à celui d’un éléphant estropié et pas content de s’être pris un morceau de charpente en acier sur la tronche.
Il jugea bon de ne pas s’éterniser ici. Il aurait dû se mettre au secours de la population, de ceux qui étaient écrasés sous les décombres dangereux Il aurait dû achever la brave bête qui diminuait encore les chance de retrouver des survivants en piétinant ce qu’il restait de la boucherie Sigfried et fils.
Il aurait dû essayer de limiter la casse.
Mais il n’y avait apparemment que des gens qui ne le considéraient pas avec bonté et ne voyaient pas que ses véritables objectifs étaient le bien du peuple, dont ils faisaient à priori parti.
Il était fatigué. Une attaque d’une telle ampleur, maintenant qu’il était vieux et sénile, n’était pas bonne pour ses reins. Il avait besoin de se reposer et de se restaurer.
Ça ne lui était pas arrivé souvent durant sa carrière militaire, pourtant longue et riche, mais il préféra se replier et retourner à la caserne.
Il lui semblait avoir vu Glarf précédemment. Sans doute en toucherait-il deux mots à Athanase, bien qu’il ne sache ni ce qu’il faisait qui nécessite de se faire passer pour un membre de l’Échiquier, ni ce que le pauvre chef sans éclat pourrait y faire.
Il prit alors une grande respiration et entama un petit discours politique histoire de ne pas trop perdre la face et relever un peu la réputation de la Cross Guard.

"Voyez, habitants de la ville, voyez les miracles de l’Échiquier ! Ils viennent eux-mêmes détruire leur fournisseur officiel de viande. Mais ils ne pensent pas aux autres clients, à vous, habitants de la ville ! "

[je précise alors que le précédent extrait était issu de la Marseillaise (vous savez, l’hymne national français ^^). En voici un autre morceau choisi remodelé à la sauce Kerio (goûtez, et constatez si on peut aimer Kerio au sens culinaire ^^]

"Mais ces despotes sanguinaires, tous ses tigres qui sans pitié déchirent le sein de leur mère ! Ils vous font du mal, et ils vous faut vous défendre !
Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons ! Marchons, marchons et qu’un sang impur abreuve nos sillons !"

Il leva alors son bâton dans un élan inspiré :

"Tremblez, tyrans et vous perfides, l'opprobre de tous les partis, tremblez ! vos projets parricides vont enfin recevoir leurs prix ! Tout est soldat pour vous combattre ! Et la Cross Guard est l’organisation qui saura former ses soldats ! Suivez moi et rejoignez ses rangs victorieux !
La Cross Guard est toute prête à vous accueillir pour soutenir cette lutte pour la liberté. Liberté, conduis, soutiens nos bras vengeurs. Liberté, Liberté chérie,combats avec tes défenseurs !
Que tes ennemis expirants voient ton triomphe et notre gloire !"

Mais il réalisa alors que personne ne l’écoutait, car chacun s’occupait de porter secours aux malheureux. Kerio soupira.
C’est ce qu’il devrait faire s’il voulait se rendre utile. Mais il ne pouvait se le permettre.
Il cria alors bien fort :

"La Cross Guard vous soutient. Je m’en vais vous chercher du secours !
Puis il s’éloigna en titubant. Il se sentait à la fois démoralisé et frustré."

[ce post est le premier d’une longue série de massacre…]
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Glarf
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MessageSujet: Le véritable meneur de la Cross.   Un orc à Lestower - ou la tournée des boucheries Icon_minitimeVen 30 Nov 2007 - 21:34

Il était grand, il était fort, il était vert, il était beau. Il avançait fièrement, cheveux au vent. Il marchait d’un pas ferme et assuré, on s’écartait sur son passage avec respect. Son casque en bandoulière, son gourdin à l’épaule, il foulait les braises chaudes et fendait le blizzard. Son nom sonnait l’hallali des gredins, contre vols et pillages, son corps faisait barrage. Sa vue terrifiait le vilain et son regard tuait le malandrin. En cœur on scandait sa légende, à tue-tête on chantait ses hauts-faits. Sa renommée faisait trembler les hordes d’ennemis, son bras seul mettait en fuite leurs armées en panique, nulle maréchaussée ne saurait le stopper. Sur son chemin les têtes volaient, dans son sillage les foules se massaient, la marmaille enjouée courait à ses côtés. Il boutait l’oppresseur dans ses propres tranchées, lançant à la volée des tracts de la Cross Guard. Il incarnait valeur et bravoure, les justes accourraient à sa suite. Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il tempête, les souffles se tarissaient lorsque Glarf paraissait.

« Groumpf. »

Le capitaine aurait volontiers démenti cette diffamatoire accusation si sa contre argumentation n’avait pas volé en éclats par la même occasion que son crâne. Il ne demeurait que deux recrues terrées comme elles le pouvaient derrière le cadavre décervelé de feu leur supérieur, et on se demandait presque si ces bleus comprenaient par quel bout dresser leurs lances. C’était certainement déplorable à leur égard, néanmoins les hourras de la foule cerclant le carrefour étaient unanimement sans appel quant à leur sort prochain. Car s’il faut beaucoup de chance à trois patrouilles pour cerner simultanément un criminel à l’angle d’une rue, il n’en faut pas moins à un orc pour y cerner trois patrouilles. La masse pieutée voltigea par deux fois et deux jeux de viscères s’enroulèrent par terre sous les yeux grand ouverts de leurs propriétaires. Que lesdites entrailles ne tardèrent pas à regarder de haut à leur tour. Il en résultait que si l’administration lestowerienne était remarquablement intransigeante quant à la nécessité vitale de dépêcher la garde en tout lieu présentant des troubles manifestes et signalés à l’ordre public, elle n’avait en revanche rien prévu en matière de procédure à suivre dans le cadre de cette catégorie de débâcle.

Glarf posait verticalement son gourdin devant lui et appuyait ses deux mains sur la poignée, redressant le regard vers la populace qui se répandait an applaudissements et clameurs d’allégresse. Deux mômes de huit ans environ se ressassaient frénétiquement les instants forts de la bataille en mimant les coups de l’orc de leurs bâtons. L’un jouait l’officier chef l’implorant après l’échec de la première improvisation tactique, une formation en deux rangs, l’un de piques levées vers l’opposant et l’autre de tireurs et d’ärms de jet, qui avait pris fin avec son inventeur lorsque le vert opposant en question avait embroché la moitié des seconds sur les lances des premiers. L’autre bambin avait tiré le rôle du héros et démembrait avec force imagination le meneur de la deuxième patrouille, optant quant à lui pour la subtile stratégie dite de « Tous sur le monstre ! », dont la coordination exemplaire dans l’exécution ne s’était pleinement révélée que lors de la débandade générale des exécutants après l’écartèlement de leur leader, une véritable merveille de synchronisation.

Il ne restait aux drôles que peu à mimer du troisième capitaine, qui avait courageusement rassemblé ce qui lui restait d’hommes pour opposer une ultime et symbolique résistance à l’adversaire, avec le succès que l’on sait. Du pain et des jeux, disait Néron. Le marxisme était alors encore bien loin de naître mais déjà la plèbe eu volontiers mis les sénateurs dans l’arène et les gladiateurs dans les loges. Allez savoir pourquoi, le bas peuple a toujours été plus amené à porter en triomphe le valeureux guerrier qui pourfend fauve sur fauve que l’instance grassouillette qui se repaît de ses taxes.

La chaîne peu à peu se formait, corps, membres et abats épars étaient de main en main convoyés à la rive et jetés dans le fleuve. A leur point de chute, les petits poissons commençaient à grouiller, l’eau s’y teintait de pourpre et d’argent. C’est sans partage que le règne aquatique a toujours abrité les plus féroces charognards connus, et c’est d’humilité qu’une cohorte entière de hyènes se couvrirait les yeux en voyant le courant charrier ainsi de plus en plus de lambeaux de chair grignotée, que toujours plus d’alevins s’en venaient becqueter à plus soif. Visant en cet instant l’agitation des flots, c’est aussitôt que la gent féline se serrait à plat ventre sur les quais, l’œil alléché, la babine retroussée, lorgnant sous la surface en bavant abondamment. Ce fut là un second carnage, à grandes, poilues, et acérées immersions de griffes à coussinets. Il était tant de paires de branchies à faible profondeur que lorsqu’un goujon esquivait, la patte velue et pisciphile se refermait sur son voisin immédiat sans même réaliser la différence. Tandis qu’autour de Glarf, on renversait les tonneaux d’eau de pluie, le sang sur les pavés s’écoulait dans les égouts lors qu’un relent d’abats de poisson frais entamait l’invasion du quartier. L’orc sourit. On clamait autour de lui que l’Échiquier exhalerait de même lorsque sa morue couronnée serait déchue et éventrée. L’orc s’en pourlécha d’avance. Certains le sommaient de marcher sur le château même pour en expulser les occupants à coups de botte. L’orc choisit quant à lui de marcher sur la plus proche taverne pour fêter sa victoire de la façon adéquate.

Sur le chemin de cet éthylique objectif, il repassa sur les ruines de la boucherie Siegfried, dont la moitié encore debout branlait néanmoins dangereusement . C’était ici les chiens qui accouraient, ripaillant de saucisses et de foie sanguinolent. Du caniche à nœud papillon rose jusqu’au molosse d’un mètre vingt au garrot, nul n’avait su résister au doux parfum de la chair fraîche, et tous ripaillaient gaiement dans les entrailles ouvertes de bestiaux divers. Quand les quartiers de bœuf à la coupe ne suffisaient plus, les quartiers des bouchers à moitié broyés prenaient bien contre leur gré le relais. Malgré cette ambiance de massacre bestial, ça et là trois hères, deux ladres et un vieillard courbé persistait à fouiller les décombres. Une bonne part s’en vint grossir la troupe, la pensée d’une cuvée leur ravivant le gosier. Ceux qui cherchaient là un survivant plutôt qu’un riche cadavre à détrousser voyaient en ces débris fumants le fait de l’Échiquier, ce grâce à l’allocution d’un vieux croulant inspiré. Ils abandonnaient alors leurs vains espoirs pour joindre leurs ardeurs vengeresses à celles du cortège de fureur et de joie.

Glarf avançait et les masses le suivaient.
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