Le chat et le papillon

(Ce topic suit Guitare épisode 2, j'y attend Hugar ^^)

Il s'était mis à pleuvoir, en fin de compte.

Philibert marchait toujours, entouré d'une dizaine de papillons de souffrance, regardant le sol en silence. Il hérait plutôt, comme une âme en peine. Ca faisait une trotte depuis Pazurika, mais il s'en fichait. Il n'était toujours pas fatigué, pas assez fatigué pour mourir d'épuisement du moins.

Mourir.

Cette idée lui avait traversée l'esprit, mais elle était à présent impossible. Il était déjà mort une fois, ça ne marchait plus. Il ne pouvait plus mourir pour Nathan. D'ailleurs il ne devait pas faire ça, car il avat décidé de faire une croix dessus.
Plus facile à dire qu'à faire. Les plaies du coeur sont profondes et cicatrices mal, il lui faudra du temps pour tourner la page.

Mais pour l'instant il ne pensait pas à l'avenir, l'anneau avait la tête plongée dans ses idées noires, et s'y noyait copieusement.
Comme on le fait souvent dans nos instants de déprime, il fit un bilan négatif de son existence. Phil se rendit compte qu'il n'avait jamais été vraiment heureux, qu'il n'avait jamais été aimé.
Même son créateur ne l'avait jamais aimé.
Au fond il n'avait été pour lui qu'un jouet sexuel, rien de plus. Jamais Philibert n'avait été considéré comme une vraie personne. Il n'était pas humain de toute façon me direz vous ? C'est ce que pensait aussi le type qui l'avait torturé l'autre nuit, à Pazurika.

Phil n'était qu'une chose, qu'un objet de désir où de curiosité. Jamais on le l'avait considéra comme l'égal d'un autre homme, et à présent il contemplait la noirceur de cette injustice.

L'anneau frissonna, il commençait à avoir froid. Le pluie ne cessait pas, et tombait plus fort et plus glacée sur ses épaules, déjà accablées par le peine. Un papillon noir lui effleura la joue en venant abriter ses ailes mouillées aux refets de cauchemard à l'intérieur de sa capuche. Tiré de sa pensée par ce contact délicat, Phil regarda l'endroit où il était arrivé, comme s'il venait de se réveiller dans un lieu inconnu. C'était effectivement un coin de Lestower qu'il ne connaissait pas. Une sorte de boutique attira son attention Sur son enseigne, les quelques mots "Le chat beauté". Ignorant totallement ce qu'il pouvait s'agir, à moitié engourdit de froid et de fatigue, et dans un élan d'instinct de survit, il entra à l'intérieur.

(Hugar je compte sur toi pour la suite ^^)

Brrrrrr! Il faisait frooooâââââ !!!!!!

Hugar se gelait les miches avec son balais et sa serpière, mais au moins: TOUT ETAIT COMME NEUF!
Cela faisait deux jours qu'il ne dormait pas (bien que le besoin de dormir ne soit pas vital pour lui, depuis le temps, il fait comme les humains et trouve ça plutôt agréable de roupiller.. 'Pis ça rendre dans son profil de grosse feignasse surtout....) et passait son temps à retaper l'endroit.
Au moins maintenant, tout était réparé.
Ca ressemblait à une vraie boîte de nuit. Des éclairages, une scène, une piste de danse, (et un escalier avec tapis rouge menant à plusieurs portes où était marqué "ne pas déranger. Miaouuu" =___=), etc...
Bon, OK, un des seuls problèmes est qu'il n'y avait pas (encore) de chauffage. Mais qu'importe! La chaleur humaine valait mieux que tout!

Mais n'empêche que là, il callait grave.... Et pas d'chaleur humaine en vue.... D'ailleurs, faut croire qu'il était aveugle depuis bien longtemps....

Il s'assit dans un de ces beaux fauteuils en velours violet, épuisé.
Puis il pensa... Ca faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé, tiens.... Il repenssait au passé, à ses origines, son arrivée ici, aux jumeaux, à Yume, Hugame, à tout ça quoi....
Et fait encore plus incroyable, il se surpris, depuis plus de 4 000 ans, a sentir une goutte d'eau vaguement salé couler sur sa joue...

Il s'avachit, triste comme jamais... Il avait perdu.... Tout perdu.... En fait, il était plus seul que jamais....

"Aller mon p'tit Gar'Gar'! Reprends-toi!" se dit-il avec un sourire triste.

Il fallait que sa change. Le temps des résolution allait avoir lieu!
Il se sentait une nouvelle energie, propre et pure!
Il allait changer.

Il se leva alors, plein d'en train. Et la clochette de la porte tintilla.

"Ah... désolé, nous ne sommes pas enco..."

Il n'eu même pas le temps de finir sa phrase qu'il fut frapé de stupeur...
Le.... le jeune homme qui entrait.......

"Spe.... Spegill ?"

Il lâcha son balais, et ses jambes au passage...

Phil entra dans ce qu'il pensait être une auberge. Il était trempé, et malgré sa capuche, ses cheveux blonds collaient à son front. Il avait froid aussi, et faim.
Là où il était entré, il faisait aussi froid que dehors, mais au moins il avait un toit au dessus de la tête et le vent n'entrait pas.
Mais il était toujours aussi trempé, il allait attraper la crève, mais au point où il en était il s'en fichait.

Soudain, l'unique appreçu sur le sol, un gamin blond, assis à côté d'une serpillère. Philibert s'agenouilla et pris le bébé dans ses bras. Son visage pris une apparence plus triste encore.

"Même les enfants on les abandonne. Quelle horreur. Ne t'inquiète pas, je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire pour toi, mais je vais trouver une solution. J'en ai assez que ce soit toujours les faibles qui souffrent. C'est injuste..."

Allez comprendre pourquoi, mais Phil était persuadé que le gosse qu'il venait de trouver, avait pleuré quelques minutes auparevent. L'unique reposa l'enfant et ôta sa cape trempée par la pluie battante. Il tenta d'appeller quelqu'un, mais personne ne répondait.

"On est tout seul ? Bon bah c'est pas grave. Je vais rester jusqu'à ce que la pluie cesse."

Ses vêtements trempés collaient à son corps maigre, il s'assis dans un coin, roulé en boule, le bébé sur ses genoux. Phil avait besoin de tenir quelque chose de chaud et vivant dans ses bras.

Lui qui était froid et mort.

Les papillons d'ébène voletaient toujours autours de lui, comme autant d'idées noires.

(-_-' j'ai rien comprit... enfin si je vois bien qu'il s'est métamorphosé, mais à part ça...)

C'est parfaitement clair : vision de ton perso complètement zarb = nécessaire choc psychologique = gros impact sur l'esprit d'Hugar = déclenchement intempestif don son pouvoir tout aussi zarb = transformation et croissance du perso.

(et qu'est ce que tu veux que je réponde à ça -_-' et puis c'est qui ce Spigell... (jaloux))

Boarf, si tu préfères faire joujou avec tes avatars tous plus hideux les uns que les autres.

(celui que j'ai là n'est pas moche du tout -_-#)

Il a une silhouette de faciès made in mars attaque.

(c'est un espèce de mecton aux pupilles protubérantes verdâtres qui me dit ça ?)

Yessir.

(Whaaa ! Deux blonds ensemble ! Mon rêve se réalise ♥_♥)

Philibert regarda l’enfant avec des yeux ronds. Il n’avait pas rêvé, il venait de causer, pas très fort, mais il venait de la faire. Ça parle un gosse à cet âge ?
Phil avait peut être fait une drôle de tête, mais en tout cas il le marmot venait de se mettre à pleurer et à gigoter dans tout les sens.

« Oh non arrête, n’ai pas peur… »

Il continua à pleurer, ne s’arrêtant que pour le remercier. Philibert restait sans rien faire, ni sans rien comprendre à ce qui se passait.
Les mains tremblantes, il le lâcha. Il vit le bébé glisser lentement vers le sol et ne pus retenir un petit cri aigu. Mais Hugar ne se fracassa pas par terre comme les lois de la gravité l’auraient souhaitée. Il s’éleva lentement à hauteur humaine, flottant dans l’espace. L’anneau se releva pour examiner le phénomène de plus près. Soudain il fut éblouit par une lumière qui n’avait rien de naturelle. Une aura blanche enveloppait cet enfant, maternellement, comme un cocon de lumière et de chaleur pure.
Puis le phénomène cessa et le petit tomba sur le sol. Phil se projeta par terre et le rattrapa, s’attendant à voir le même enfant. Mais ce n’était plus un bébé qu’il tenait dans ses bras, mais un jeune ado. Blond, mignon tout plein, qui semblait endormis.

L’unique admira son visage fin en détail.
Lui aussi avait été aussi gracieux plus jeune ?
Non, il sourit amèrement. Phil n’avait jamais été autrement, il était né sous cette apparence et la garderait toujours. Le temps n’avait pas de prise sur lui.

Mais il enviait cette beauté et cette candeur naturelle qu’il ne possédait pas, où du moins qu’il s’imaginait ne pas posséder.

Sans comprendre ce qu’il faisait, il approcha son visage de celui de l’inconnu et déposa ses lèvres sur les siennes.
C’était un idéal qu’il embrassait, c’était la beauté parfaite. Le désir n’avait rien avoir avec ce sentiment qu’il éprouvait à présent. C’était plus calme, plus serin. C’était comme effleurer les ailes des anges du bout des doigts, comme poser le pied sur un domaine divin.

Nathan paraissait pâle à côté de cette perfection, il n’avait plus rien d’attirant.

Comment ce contenter de l’humain laid et imparfait quand on avait un ange sous les yeux ?

[hey! Floodez pas ici! Comme je suis modo, je supprime vos messages!]

Il posa le pied par terre.
Un pas, puis un autre. Il n'avait pas froid.
Il voyait le soleil au loin, très loin.
Puis son regard se baissa encore pour se fixer sur cette grosse boule bleue dans le ciel étoilé.
La Terre.
La journée (enfin, se qui conrespondait à la journée ici), on pouvait voir la Terre et toutes ses lumières.
C'était beau...
Il continua de marcher, penseur.
Il arriva enfin à destination, et avec un grand sourire et tout en courant à bras ouverts, il cria:
"Spigell !!!!!!! Spigell !!!!"

Alors un jeune homme sortit de la maison violette, surpris. En en voyant celui qui criait son nom ainsi, il ne s'empêcha de faire la même et de crier:
"Hugarburður!!!"

Et le moment tant attendu vint. Ils se serrèrent passionnement dans leurs bras, rièrent et s'embrassèrent enfin.

"Ah.. Mon amour... Ca fait tellement longtemps que j'attendais ce moment..! Tu n'as pas changé! Toujours aussi beau...." Dit Hugar

"Toi par contre, tu as changer! Tu m'as l'air plus... costaud! Ahahahahaha!" lui répondit son amant

"Oui, peut-être! Faut dire que j'ai pas chômer! Mais pour quel prix! Je maitrise maintenant de façon quasi-parfaite tout l'art des illusions! Cet enseignement était assez extraordinaire! Mais bon, on a sans doute mieux à faire que de parler de ça! Ahahaha"

Ils rentrerent alors dans la maison et... [nan mais ça va quoi! Vous voulez pas tous les détails non plus!!].....

Ils se réveillerent chacun dans les bras de l'autre et se donnèrent un baiser. Chacun murmura un petit "Je t'aime", puis Spigell dit:

"Hugarburður, j'ai quelque chose à te dire.... Voilà, quand tu es parti, il c'est passé quelque chose... Non, laisse moi finir.... Je.... Je...."

Puis il se mit à sangloter

"Je me suis servi de mon pouvoir....." Il pleura complétement

Hugar était pétrifié, mais tentait de le réconforter en même temps en lui caressant les cheveux et en lui disant que tout irait bien.

"Non... Nous savons tout les deux que...!!"
Spigell n'eu pas le temps de finir sa phrase que déjà ses yeux s'ouvrirent en grands

Hugar était bouche bée, les larmes lui coulant sur les joues:
"NOOOON!!! NOOON! PAS MAINTENANT!!!!"

Puis avec un sourire triste, Spigell murmura tout en versant sa dernière larme:
"Il le faut.... Le miroir se brise.... Ne t'en fais pas pour moi... Tu es fort désormais..... Ne m'oublie pas.... Si tu savais comme... Je t'aime...."


____________


Tout lui était revenu d'un coup. Une larme chargée d'émotions coula sur sa joue pâle. Il ouvrit les yeux et vit ce jeune homme en train de l'embrasser. Non, ce n'était pas possible, il rêvait toujours.... Mais le garçon inconnu se releva, troublé, interdit.
*Non... Reste....*
Hugar resta muet, en larmes sur le sol froid.
Il réussi malgré tout à dire faiblement avec sa nouvelle voix:

"Non... Reste..."

Il venait d'ouvrir les yeux, alors que Phil l'embrassait. L'anneau avait sentit les paupières du garçon s'ouvrir doucement, effleurant sa joue comme des ailes de papillon.

L'inconnu lui murmura quelque chose à l'oreille

Rester ?

"Bien sûr." lui répondit-il d'un ton doux.

Phil s'assit à côtés, et se mit à détailler l'endroit où ils se trouvaient. Les papillons noirs dansaient comme des charognards autour d'eux, certain même se posait dans les cheveux blond de leur maître.
Il était clair que le garçon devant lui n'avait rien de normal, il devait probablement être en état de discuter avec lui et de répondre à ses questions.

"Je m'appelle Philibert, et je..."

Il soupira, non en fait ça n'était pas important.

"Je me suis laissé surprendre par l'orage, et je suis entré ici pour m'abriter. Est-ce que tu sais où nous sommes ?"

Son ventre gargouilla, il n'était peut être qu'un anneau, mais ça faisait une éternité qu'il n'avait rien mangé. La dernière fois avait probablement eut lieu avant sa mort, c'est pour dire.
L'unique posa ses main sur son estomac, espérant faire taire les râles d'agonie de son appétit. Ca n'eut pas vraiment d'effet, à par le faire rougir comme un idiot.

Le jeune homme c'était maintenant couché sur le côté.

'Tu t'appelles donc Philibert.... Tu n'es pas Spigell.... Dommage... Mais tu lui ressemble beaucoup... Il était mon premier amour. Et mon seul d'ailleurs...
Les gens croient beaucoup de choses à mon sujet... Des choses fausses...
Oh! J'oubliais! Quel impoli fais-je! Je m'appelle Hugarburður, mais tu peux m'appeller Hugar. Tout le monde m'appelle comme ça. J'aime bien..."

Il faisait plus chaud que tout à l'heure. Un petit moment flotta, tranquilement dans l'air troublé alentour.
Des points de suspensions planait dans le calme et la plénitude du lieu, du moment, de la situation.

"Pour répondre à votre question, enfin ta, si tu permets... Nous sommes ici "chez moi"... J'ai ouvert cet établissement pour des raisons que j'ai oublié.... Mais cet endroit m'a l'air parfait pour ouvrir.... Une sorte de restaurant! Je pense me souvenir être aseez bon, cuisinier, ahaha ^^" Le ventre de Phil gargouilla
"D'ailleurs, je pense que je vais commencer à te préparé un petit quelque chose! Tu seras bien, je l'espère..."

Incroyable.

Ce garçon lui ressemblait, pas seulement physiquement, mais aussi dans ce qu'il lui racontait. Philibert se retrouvait dans son histoire. Lui aussi était comme ça il y a quelques temps, après la mort de Saumon, quand il avait rencontré Nathan. Il avait eu la même réaction, il les avait confondu.

Et maintenant il se retrouvait face à son propre reflet.

Il devait faire attention à ne pas lui faire de mal. Il ne voulait pas que ce que Nathan lui avait fait subir, se reproduise à l'identique chez quelqu'un d'autre. C'était trop douleureux.

En parlant de douleur, l'anneau commençait à avoir franchement la dalle. =___='

"Tu acceptes de me manger faire à manger ? C'est très gentil Hugar ^^ Tu veux que je t'aide ? Ca iras plus vite à deux."

L'anneau restait bouche bée, mais gardait ses mains sur son ventre, esseyant d'étouffer les plaintes agonisantes de son estomac.

"Je... je ne sais pas. J'aimerai bien un truc salé. Mais en fait tu pourrais me donner n'importe quoi, ça m'irais. J'ai tellement faim que je pourais manger n'importe quoi si c'est servi en quantité suffisante... Tu permet que je fouille un peu dans les placards ?"

Pour se familiariser avec la cuisine, il ouvrit un peu tout et n'importe quoi, jusqu'à ce qu'il trouve le sellier. Là dedans, il faisait noir comme dans un four. Ses yeux s'habituèrent à l'obscurité et il dénicha dans un coin du lard et des pâtes.

"Hugar, t'aurais pas de la crème fraiche quelque part là dedans ? Bouh je vois pas grand chose..."

(oui je sais c'est une recette de flémard mec, mais que voulez vous... Il crève de faim ce petit, il a pas le temps de se prendre la tête à faire quelque chose de compliqué. Néanmoins j'ai découvert qu'il se débrouillait plutôt bien pour faire à manger. Une vrai petite mère au foyer ^^ j'aurais dû appater Nathan avec de la bouffe, con que je suis...)

"Mais bien sûr! Vas-y je t'en pris! Fais comme chez toi ^^"

Hugar aussi se mit à trifouiller les placards [c'est-à-dire les fouiller, mais trois fois ^^] quand Phil lui demanda de la crème fraîche.

"Ah! Des pâtes à la carbone-à-rat ! Très bonne idée! Et j'ai justement trouvé de la crème fraîche!"

Il lui tendit le pot avec un grand sourire

"Aller! Au boulot!"

Il prit une casserole sur le mur, la remplit avec de l'eau qu'il fit porter à ébulition.
De son côté, Philibert mit une poêle [O.O AU S'COUUUURS !!!] sur le feu afin d'y faire cuire lardon et crème.

"Aussi, selon moi, il faut rajouter deux blancs d'oeuf à la sauce pour bien la lier." Conseilla Hugar "Tu en trouveras sûrement dans la reserve où tu as trouvé les pâtes et les lardons!"

Il firent ainsi la cuisine en papotant et en riant...

Une vingtaine de minutes après, ils purent enfin passer à table.
"Et voilà!" Dit Hugar en tendant l'assiette pleine à Phil
"Régales-toi, c'est l'patron qui offre! Hahahaha"

"Merci c'est vraiment gentil."

Philibert était vraiment touché par la gentillesse et la générosité de ce garçon. Non seulement il l'avait acceuilli chez lui, mais en plus il lui donnait à manger.
Le ventre et le coeur plein de nourriture et de bons sentiments, l'anneau se sentait mieux. Il ferma les yeux et sourit, profondément heureux.

Il pensa à partir quand un instant de silence s'installa dans leur conversation. Cette idée lui faisait mal, il se sentait bien et ne voulait pas renter.

Et puis renter où ça ? Il n'avait nul part où aller.

Non pas à la forteresse, pitié. Il tremblait en pensant à revoir Nathan.
Il avait peur, peur de lui, peur d'avoir mal.

Le petit uke blond leva la tête et regarda la pluie froide tapper avec insistance sur le carreau. Il faisait sombre et il pleuvait averse. (je ne sais plus trop où on en est, mais dans ma tête c'est la soirée)

"Hugar ? Est-ce que je peux abuser de ton hospitalité et te demander de rester pour la nuit ? S'il te plait... Je n'ai pas envie de rentrer..."

Il avait l'air profondément malheureux et désespéré.

Après avoir bu une petite gorgée de thé, Hugar dit aec un grand sourire:

"Bien sur! Reste ici le temps que tu veux! Je te cuisinerais autant de p'tits plats selon tes désirs! Tu es ici chez toi."

Il insista sur ces deux derniers mots, et rigola quand il vit Phil rougir

"T'en fais pas, tu seras bien! Cet endroit est tout neuf! Enfin, si tu es fatigué, je vais te laisser te coucher! Les chambres sont à l'étage; prends celle que tu veux!"

Hugar était heureux d'enfin passer une soirée avec quelqu'un. Ce fut très très agréable... Cela faisait longtemps que ça n'était pas arrivé... Et même si quelques souvenirs douloureux lui sont revenus, il se sentait empli de plénitude et de bien-être...

"M... Merci beaucoup" dit-il, ému, quand Phil se levait pour rejoindre sa chambre

Il avait rarement été aussi heureux.... Sauf quelques fois, quand il était encore "chez lui"....

(kiaaaaaaa ♥ (hurlement bestiale de la yaoiste en manque) c'est trop meugnon !!)

"Hein ?"

Hugar venait de le remercier, et l'anneau s'interrogeait, ne comprenant pas vraiment de quoi il devait le remercier.
Mais en voyans l'air heureux de son hôte, il ne dit rien, se contentant de sourire.

"Bonne nuit Hugar... fait de beaux rêves."

Puis il poussa la porte de sa chambre, entra et la laissa entrebaillée, il n'aimait pas dormir enfermé..

Il enleva ses habits et ses bottes humides et les jeta dans un coin de la pièce. Il faisait un peu froid, et lui qui n'avait rien de sec à se mettre, restait nu.
Fatigué il se mit directement au lit, se roulant en boule dans les draps froids.
Puis Phil esseya de dormir, mais même s'il était épuisé, il ne pouvait fermer l'oeil.
Trop de souvenir, trop de pensées l'envahissaient et le torturaient. Il se retourna dans son lit pendant des heures, cherchant le sommeil. Sans succès. Serré contre lui même dans une position foetal, il s'abandonna une fois de plus à son passe temps préféré : remuer tout ses souvenirs douleureux et affirmer en pleurant que sa vie n'avait aucun intérêt.

Il tenta d'étouffer ses sanglots en plongeant son visage dans l'oreiller, trempé de larmes. Mais même ainsi il pleurait fort.

(Raaaa ! C'est dingue ! Quand la page s'affiche y’a Hugar qui cligne des yeux ! >.< Ça fait trop peur !!)

On venait d'entrer, en tout cas l'unique venait d'entendre quelqu'un entrer. Il leva la tête en clignant frénétiquement ses paupières humides, ne distinguant qu’une silhouette sombre.

"Hugar ?"

Il s'assit à côté de lui, et le serra fort dans ses bras. Phil s'agrippa à ces épaules et à ce cou chaud comme si sa vie en dépendait. Il sanglota pendant encore quelques minutes, s'enivrant de cette étreinte apaisante. Hugar lui caressait ses cheveux blond cendré en lui murmurant de ne plus pleurer, que tout était fini, qu’à présent il serait là pour lui.

Et Philibert le croyait. Non, disons plutôt qu’il était certain de ne jamais douter de cette promesse.

Il se perdait dans se caresses, dans ces élans d’amour pur et de compassion, dans la chaleur de son corps. Il se sentait se rendre lentement, s’offrir à cette personne qu’il aimait, et qui l’aimait aussi tendrement. L’anneau le laissa toucher ses blessures et l’hideuse cicatrice qui lui déchirait le torse dans la longueur. Il le laissa les caresser toute, lentement du plat de la main pour les soigner. A ces contacts si doux, Phil ne put s’empêcher de trembler.

"S’il te plait ne t’en vas pas, reste près de moi cette nuit. Je… je crois que je t’aime Hugar. Ne me laisse pas…"