Jour de marché

Le Pêcheur s'ennuyait. Pour se distraire, il se promenait dans le port à la recherche d'âmes égarées qu'il pourrait duppliquer avec son ärm, l'Hameçon.
Mais c'était jour de marché et le port grouillait de monde, il fallait se faufiler pour circuler et ne pas hésiter à marcher et à se faire marcher sur les pieds.
L'occasion idéale de sa livrer à sa seconde activité favorite après le vol d'âme, le vol d'ärms...

Il se réjouissait et commençait à se glisser entre les étalages où les poissons plus ou moins frais répendaient leurs fumets.


* Ça m'étonnerai que les pêcheurs du coin possèdent des ärms intéressantes, Maître, nous devrions continuer à rechercher des âmes en peine, c'est plus rentable ...*

*Sans doute a-tu raison Kant, mais il faut bien s'occuper, et la chasse d'ärm est plus palpitante*



Un peu plus loin, un marchand faisait de la divination avec des sardines. Le Pêcheur s'approcha.

Hé vous, jeune homme ! Ne voudriez-vous psa que je vous prédise l'avenir dans une sardine ?
: C'est n'importe quoi, passons notre chemin, Maître !*

Allez- y mon brave, je suis curieux de voir ça

*: mais pourquoi est-ce qu'il ne m'écoute jamais ?*





Dans quelque jour, tu arbitreras un combat entre un mambre de Lubéria et un membre de l'échiquier ? N'est-il pas vrai ?

Ça tout le monde le sait, c'est affiché dans les rues !

* :Je vous l'avez dit Maître, c'est n'importe quoi !*

Ce n'est pas tout, je vois aussi dans cette sardine qu'une étrange créature rose et répugnante habite en toi ! N'est-il pas vrai ?
: Rose et répugnante ? Non mais de quoi je me mêle ?

Je peux aussi vous dire que vous allez commettre une grosse maladresse dans quelques temps et que vous ferez le malhuer d'un honnête homme.
Ce sera tout. Ça vous fera 325 pyutas pour les prédictions et 25 pyutas pour la sardine !

Pardon ? Il faut que je paye ? Et que j'achète votre sardine ? Escroc !

Ne vous emportez pas, mon ami, il faut bien que chacun gagne sa vie...

Alors le Pêcheur, excédé de s'être fait avoir, asséna un gros cou pde canne à pêche sur la tête de l'autre pécheur qui s'évanuit sans bruit.
Malgré la foule considérable, personne ne s'aperçut de l'incident.

* : et si on lui prenait son âme pour le punir de cet affront qu'il m'a fait et de cette escroquerie qu'il t'a fait ...*

*Bonne idée...*

Abysse arriva au port. Il remarque la présence... des sardines !

"Aahhhhhhh ! Des sardines !!! MMMiiaammmmmmm !!!!!!! "

Abysse, Prince des poulpes, se jeta à même le pavé (et non pas le pavot !) Et entreprit de dévorer les malheureuses petites sardines. (dans la sardine tout est bon ! )
Il ne laissa que les arêtes. (y'a pas d'arête dans le... Bayikao ! )
Quand le repas fut fini, IL regarda avec tristesse les restes.

"Déja fini ? Triste..."

Ses yeux clignotèrent (attention, je tourne à droite ! XD ) et la magie opéra.
Dans un grand éclair de lumière bleutée, les arêtes de sardine se mirent à gigoter par terre comme des poissons sortient tout fraîchement de l'eau.

Elles firent quelques sauts, et s'enfuirent, se melant à la foule. Abysse s'exclama :

"Noooon ! Mon second repas ! J'ai raté mon coup !"

Cristal releva la tête en sentant le Pêcheur faire usage de sa magie. Elle regarda autour d'elle pour localiser le manieur d'ärm, et finit par le repérer. À ses pieds, un pauvre homme évanoui et un gamin qui mangeait des sardines. La scène était, vue de l'extérieur, plutôt cocasse, et réussit l'exploit de tirer Cristal de ses ruminations. Elle s'approcha pour mieux voir la suite, cherchant simplement à se distraire, mais se tenant prête à bondir sur la moindre occasion plus intéressante qui s'offrirait à elle ... Quand Abysse réanima les arrêtes, elle eut malgré elle un léger mouvement de recul. Puis elle se rapprocha à nouveau, mais le spectacle semblait fini, car il n'était pas très intéressant de regarder un vieil homme dans les pommes ... Comme rien ne venait plus la distraire, son esprit retourna contre sa volonté au sujet qui l'obsédait tant ... Elle secoua la tête pour chasser de sa vision les yeux violets du marionnettiste, et s'avança soudain vers le Pêcheur. Il fallait qu'elle bouge, qu'elle parle, qu'elle fasse n'importe quoi pour détourner ses pensées de Devon ! Elle se planta devant le Pêcheur, toujours enveloppée dans son manteau et le capuchon relevé, et lui demanda :

"Puis-je savoir ce que vous avez fait à cet homme ?"

Sa silhouette sombre tranchait parmi les couleurs vives du marché, comme une ombre en plein soleil ...

" Non, c'est simple curiosité de ma part ... Il m'a semblé sentir ... quelque chose ... d'inhabituel ... "

La jeune fille baissa les yeux, perdue dans ses pensées. Son esprit vagabondait, sans qu'elle ait le moindre contrôle sur lui ; enfin, vagabonder est un bien grand mot, car un seul sujet revenait sans cesse la poursuivre et la pourchasser, ne lui laissant aucun répit ... Elle s'arracha avec difficulté à son tourment intérieur, empli d'avalanches de pourquoi, et regarda à nouveau le Pêcheur, cherchant à se rappeler ce qu'elle lui voulait. Elle n'y parvint pas, et se détourna de lui sans un mot, sans un regard, quittant le marché d'un pas las, ayant oublié ce qu'elle faisait là, ce qu'elle pouvait y chercher ... Comme hypnotisée par un souvenir ... Ses pas la ramenaient vers le château.

Myrlia traînait (elle adorait traîner et ne se gênait pas pour le faire au port d'Akarpa, et arriva à une place de marché assez peuplé, elle put reconnaître le Pêcheur, une fille qu'elle ne connaissait pas, et, enfin, elle reconnut le jeune homme qui s'était présenté à la porte de la forteresse de Lubéria. Elle fut prise d'un sentiment de culpabilité quant au fait qu'elle ne lui avait même pas dit bonjour ; elle courut vers lui pour s'excuser.

Euuh ... Abysse, c'est ça ? Je m'excuse de ne pas m'être présenté à Lubéria. J'étais en pleine discussion avec un type qui veut me manger et je n'ai pas fait attention à toi ... Je m'appelle Myrlia. Enchantée de faire ta connaissance !

Myrlia était contente : elle s'était libérée de ce sentiment de culpabilité, et le prénommé Abysse lui semblait sympathique, en train de manger des sardines. Des sardines.

* Les sardines, c'est bon ! *

Eh oui, Myrlia étant un chat, elle raffolait des petits poissons, comme les sardines, et cela faisait d'Abysse quelqu'un de sympathique en perspective ...
* En plus, il est plutôt beau ... *
Myrlia en profita pour attraper une sardine qui s'enfuyait. Elle la regarda, perplexe, car, malgré son côté félin, elle ne pouvait se résoudre à manger une sardine encore vivante. Elle la tendit donc à Abysse, qui lui semblait les apprécier ...

Le Pêcheur regardait encore Cristal s'éloigner, fort rassuré, lorsqu'il vit Myrlia qui tentait d'engager la conversation avec Abysse.


*
(Kant 1) : Mieux vaut filer avant d'attirer l'attention de ces deux-là,
ce que nousa vons fait n'est pas honorable, même pour un voleur.
Ces deux là pourraient cafter s'ils te voient.

(LP1) : Oui, mais je ne peux pas laisser cet abruti ici, ce serait inhumain...

(Lp1) : je suis d'accord, c'est vraiment pas sympa. Bon, maintenant, quelqu'un peut m'expliquer ce qui s'est passé ici ?

(Kant1) : Réflechissons à ce que nous allons faire de ce corps...

(Lp1) : ... je suis mort ?

(LP1) : Mais non ! Nous allons, enfin, je vais le transporter jusqu'à
Lubéria et je vais le soigner, il nous servira sans doute à quelque chose.

(K1) : s'il survit...

(Lp1) : ?!?
*

Il chargea donc l'homme sur ces épaules aux allures d'enfant puis
repartit silencieusement vers la forteresse de Lubéria, abandonnant ses compagnons discrètement et en espérant que personne ne le voyait..

*
(K1) : je me demande si c'est très légal de l'emmener à Lubéria...

(LP1) : de toute façon c'est notre seul abri. Et depuis on se soucie de la légalité ? Nous sommes des voleurs depuis toujours !

(K1) : si on veut qu'il reste avec nous, il faudra que le chef 'accepte j'imagine...
(LP1) : je vois pas où est le problème ; c'est un escroc qui a bein failli nous avoir. Il a en toute logique sa place parmi la guide des voleurs !

*

Et il(s) se mêla à la foule qui grouillait en ce jour de marché...

Abysse qui avait déjà noté sur son cahier bleu tout ce que Myrlia chan lui avait dit en se présentant. Quand elle lui tendit une sardine encore vivante, son visage s'illumina de plaisir et il la goba tout rond. (la sardine, pas Myrlia ! )

"Merci ! Tu...es...gentille. Merci."

Pour dire ces quelques mots, il passa cinq longues minutes, sans cessez de rougir tel un pavot telle une langouste. (Et non pas une mangouste !)
Soudain, sans prévenir, Abysse fit demi tour et disparut dans la foule compacte. Quand il revint, quelques minutes plus tard, il était moillé de la tête aux pieds et tenait dans ces tentacules mains, un joli bouquet d'algue, avec en plus, quelques crevettes dedant !

"Pour toi..."

(je crois que t'as une touche ! ^^)

Oh, comme c'est gentil ! ♥

Prenons un peu de recul et voyons les choses par un quelconque passant :

• Un jeune homme mange des sardines
• Il les fait revivre quand il a fini
• Une jeune fille arrive, s'excuse et lui tend une autre sardine
• Celui-ci est ravi et la mange encore vivante
• Il lui offre un bouquet d'algues
• Celle-ci est ravie de cette gentille attention

... Il faut bien avouer que, vu comme cela, ça fait bizarre ...

Myrlia releva la tête - qui était rivée sur les algues - vers Abysse, et s'exclama :

Merciii ! ♥

Elle fit une petite pause, puis rajouta :

Au fait ... Ça te dirait qu'on fasse quelque chose ensemble ?

Un passant la bouscula, lui jeta à peine un regard et prit la fuite sans demander son reste.

* Va donc, eh, banane ! ... Y'a plein de monde, ici ... *

Parce qu'ici ... eh bah ... c'est peuplé ... , reprit-elle en cherchant ses mots.

Abysse fut tout intimidé par cette demande. Il bafouilla :

"On pourrait aller prendre un verre ensemble dans un endroit quelconque ?"

Il réfléchie quelques secondes. Peut être sa demande serait mal prise, alors il changea d'avis.

"Sinon, la mer n'est pas très loin, on pourrait allez se baigner !"

Cette hypothèse l'enchantait particulièrement. Car après tout il est bien connu que les tavernes ne sont pas des endroits fréquentables...

Grimbo sortit de la poche d'Abysse et voleta à ses côtés.

"Oui, oui ! Bonne idée !"

Il remarqua Myrlia et tourna autour d'elle. Abysse rougit :

"Voyons Grimbo, ce n'est pas très poli de dévisager les gens comme ça."

Lorsque Grimbo est contrarié, il se gonfle légèrement et quand il est furieu, il se met carrément à cracher de l'encre noire. Là il adopta la première option, néanmoins il restait ridiculement petit.

" Grimbo n'est pas mal élevé ! Et de toute façon Grimbo ne retourna pas dans la poche !"

Il fit un calin à Myrlia en frottant sa joue gélatineuse (il en a une ?) contre la sienne. Il ronronnait comme un petit moteur.

[AGUBEUDAGUBARGHASKIRGUDIARGH ............................]

[je ne te le fais pas dire... Mouahahaaa quel sadisme ...]

[ regkeubeuh ...
<parvient péniblement à reprendre son souffle>
MAIS TU VEUX TOUS NOUS TUER ?!?!?! PAS FOU NON ?!?!?!?!?!]

[ne t'inquiète pas comme ça... je me contente de faire du Pêcheur un bon gros bourrin. Mais je ne vais pas garder le Bagage tel que ce brave TP l'a imaginé... sinon... en effet, ça aurait été très sanglant...]

<pas franchement rassuré ...>