L'Aîné contre-attaque.
Non content de produire ce colossal (ment subtil) plagiat qu’est Eragon, l’auteur s’entête et prétend cette fois à l’originalité en publiant un deuxième tome. Quelle performance en effet que de produire une trilogie pompée sur une autre trilogie. Armé de sa machine à écrire, de son dictionnaire de fantasy et de son essore-salade, machin entreprend donc l’écriture de l'Aîné, ou comment le pseudo auteur n’arrive plus à suivre mais tente de retranscrire quand même la version médiévale fantastique de notre chère galaxie lointaine, très lointaine...
On note que, dès le premier chapitre, cet incapable se plante de perso, ce n’est plus
Luke Eragon, mais
Yan Murtagh qui, lors d’une malencontreuse reconnaissance, se fait choper par derrière et entraîner dans une sombre caverne par une grosse bébête, un
Wampa urgal. Peu importe, me direz-vous car le second vient de toute façon à sa rescousse, néanmoins les contrebandiers sont semblerait-il plus doués que les apprentis jedi en ce qui concerne les opérations de sauvetage improvisées puisque celle-ci rate lamentablement et qu’on ne reverra pas le personnage captif de sitôt. S’ensuit évidemment l’évacuation de la base de
Hoth Farthen Dûr, histoire de bien suivre l’histoire, bien que l’Empire ne les attaque pas au dernier moment puisqu’il vient de manger sa raclée au tome précédent (on a pas respecté l’ellipse narrative de trois ans alors ce genre de choses arrive nécessairement) mais on ne va pas aller jusqu’à contredire le scénario à suivre : la base n’est pas en danger alors on évacue quand même, non mais !
Dans cette droite ligne de poursuite aveugle de la piste (odorante) toute tracée, notre brave et téméraire héros va prendre sa tranquille retraite « initiatique » dans son coin marécageux au fin fond du Trouperdu en Cambrousse de l’Empire, c’est-à-dire dans
Dagobah la forêt Du Weldenbidule, pendant que ses collègues se débandent joyeusement dans la direction opposée.
Luke Eragon se pointe donc au Du Weldentruc avec son
droïd nain et son
vaisseau dragon. Or le premier étant infichu de retrouver
les coordonnées de saut en hyperespace la localisation géographique de leur destination dans
ses cartes d'astronavigation son guide des trous et galeries (c’est mal copié sur le film), il doit emmener un guide. On choisit la princesse parce que là, maintenant, elle n’est utile à strictement aucune quête, et pour faire bonne mesure on étale quelques couches de justification sur le comment se fait-ce qu’elle, elle sache l’itinéraire à suivre pour s'y rendre : on décrète que c’est son habitat naturel. D’ailleurs ce n’est pas la seule, et on y place à la pelle d’autres autochtones exotiques à grandes oreilles pour bien garder l’image de
Yoda Oromis.
Pendant ce temps, l’auteur est fort accablé, car LE pittoresque évènement de SW V, c’est la bataille défensive de Hoth avec l’assaut acrobatique des quadripodes et les explosions spectaculaires du générateur de bouclier planétaire et du supercanon à ion. Or les impériaux n’attaquent pas
Hoth le bastion nain (pas deux fois, hé fada ? Engagez-vous, rengagez-vous, qu’ils disaient !) et on peut se brosser pour les walkers d’assaut. L’empire doit donc s’en prendre à autre chose, qui ne soit ni en mesure de l’attendre de pied ferme, sans quoi pas de fuite en catastrophe, ni un coin paumé dont on n’a jamais entendu parler, sinon cela n’aurait absolument aucune crédibilité. Conséquence duquel raisonnement la vengeance
de Vador du sbire 1.2, la paire de Ra’zacs (qui s’échangeaient le rôle du seigneur Sith avec Durza dans Eragon) se porte sur le village de départ,
sur Tatooine dans la vallée du Palancar, c’est-à-dire
Mos Eisley Carvahall, et les héros n’y étant plus, on recrute son frangin (adoptif) pour jouer son rôle, et sa copine pour celui de
Leïa Arya. Yan Solo ne foutant rien durant la bataille, on l’oublie. On récupère donc les Dark Ra’zacs du premier tome qu’on avait un peu oublié à la moitié et on les renvoie terroriser la population.
Après moult batailles et affrontements sanglants, ainsi que la destruction du
générateur de bouclier rempart du village,
Luke Roran décrète qu’il convient de prendre courageusement la tangente et rejoindre les vardens (histoire de retomber sur les pattes naturellement malveillantes du scénario et de na pas se retrouver avec DEUX FOIS le camp des rebelles) Suite à quoi ils fuient en
transports spatiaux barges à navets et larguent les
chasseurs TIE frégates poursuivantes dans un
champ d’astéroïdes tourbillon maritime. Au passage l’ersatz de princesse Leïa, Katrina se fait capturer par l’empire à cause de ce sale traître de
Lando Calrissian Sloan, qui trouve
le blaster lourd de Boba Fett le charmant minois des Ra’zacs bien plus intéressant que la détresse de ses compagnons.
Allez, hop ! On revient sur le héros : phénomène d’alternance
le Faucon Millenium et Yan Solo le bateau et Roran (petit changement de rôle, Murtagh étant porté disparu)/
Luke et R2-D2 Eragon et Orik,
dans leur X-wing sur leur lézard. Il se trouve dans son recoin de brousse forestière à recevoir le distillat de savoir et les coups
de canne d’épée magiquement gainée de son maître
Yoda Oromis, quand l’auteur, incapable de lire correctement une trame, lui colle une histoire d’amour avec
Leïa Arya (là encore, conséquence irréfléchie de l’établissement –à l’avance, ça date du tome 1- de la "qualité" elfique de la princesse pour justifier son autre qualité de guide, elle ne peut être sa sœur et le trio amoureux Yan/Leïa/Luke de l’épisode précédent enchaîne sur le mauvais duo – cas typique d’auteur amateur ne maîtrisant pas ses persos, mais lui il n’a pas d’excuse, le scénario il le connaissait) La pseudo justification étant que
le premier Yan Solo Murtagh a été infoutu de se découper une sortie de sa grotte au sabrolaser (faute de sabrolaser), elle doit trouver quelqu’un d’autre à séduire . L’auteur ne désirant point tomber dans les limbes de l’incestueux, on refile le rôle de la frangine audit Murtagh (les absents ont toujours tort) qui est bombardé grand frère d'Eragon (Leïa au masculin ? Leïo ? Beuârk, ça ferait trop Kerio...) et
jedi dragonnier par la même occasion (Leïa
sait manier la Force, si, si !)
Sur ce,
Luke Eragon suit sa formation, obtient sa petite épreuve mystique qui fait de lui un vrai
jedi dragonnier, perçoit les secrets les plus secrets de la
Force magie, l'elfette s’éclipse (tout à fait sans la moindre explication valable mais nécessaire pour la suite du bouquin), quand –Ô graaaand plagiat accorde-moi l'Inspiration !- le héros se réveille un beau matin (seulement 20mm de précipitations nocturnes, on est chez les elfes, que diable), il a une vision (Oh ! On s’y attendait pas !) dans laquelle il voit une grosse bataille (« big badaboum ! » dixit Jar Jar) avec sa ribambelle de copains en grand danger (Ça aussi, c’est fort surprenant) Il s’empresse donc d’aller les rejoindre après une brève discussion avec son maître fort inspirée : « Je dois partir. » « Tu ne dois pas partir. » « Si, je le dois, mes amis sont en danger », « Tu reviendras achever ta formation » « Oui, Maître ».
Et il parvient à
la Cité des Nuages de Bespin la plaine de la bataille, zigouille tout une tripotée de
stormtroopers soldats de l’empire, quand
Dark Vador Murtagh arrive du fracassant substantif correspondant avec la ferme intention de l’affronter (Yan, Leïa, Vador, il aura suppléé tout le monde, celui-là, un vrai perso bouche-trou) et lui fait LA révélation complètement imprévisible : [tambours, respiration glauque, silence insoutenable] « Eragon, je suis ton frère. » Nécessairement : le papa d’Eragon étant Morzan (mais on le sait pas, hein...), le parjure en second, et
Ben Kenobi Brom ayant décidé de donner une autre conclusion à l’épisode III en
achevant Anakin pourfendant Morzan au terme du combat final (le côté obscur n’existe pas, alors pourquoi se priver de ce genre de petits plaisirs ?), il faut le remplacer. Par conséquent et par les droits d'aînesse (ce qui donne un titre au bouquin, si l’auteur était foulé, il aurait pas versé dans le plagiat, n’est-il pas ?), c’est sa rustine de fiston qui s’en charge. Donc ce brave Dark Murtagh fauche son
sabrolaser épée à Eragon (dans un seul sens du terme, les prothèses blindées plaquées syntéchair n’ayant pas été inventées dans cet univers de primitifs, on va lui laisser sa main en place) et le pauvre s’en évanouit de stupeur et attend que sa chère
Leïa Arya vienne le récupérer et le ramener à la base à bord de son
cargo trafiqué dragon.
Le tome I étant un plagiat pur et dur, le II une embrouille absolue dans l’histoire où chaque perso en joue trois et où redistribue les rôles à chaque chapitre, pour qu’il y ait un semblant de fin dans le III, il conviendra d’user avec brio du système D, de la technique de Nawak et des divers autres abus de rp disponibles en magasin pour rattraper le rythme ainsi qu’un scénario point trop massacré pour qu’il soit compatible avec les multiples dérives dues à l’incompétence chronique de l’auteur. Au passage il est évident que la couverture dudit troisième tome sera un dragon vert. Sans rentrer dans le détail du plagiat, il comptait trois œufs de dragon (trois œufs, trois tomes, là encore subtilité fait loi) dont les deux premiers occupants sont sur les couvertures de leurs tomes respectifs avec les désignations de leur dragonniers en titre. Restent deux couleurs possibles, jaune et vert, suivant la triplette d’addition ou de soustraction des couleurs « primaires » choisies, et le jaune est déjà pris avec Glaëdr, donc le dragon sera vert. Comment ça, « c’est pas jaune, c’est or ! » ? Pareil, vous dis-je, SAPHIRa c’est autant du bleu que du saphir, que je sache. Maintenant, si vous voulez rentrer dans la justification plagienne, le bleu est –au choix– la couleur de la lame du sabrolaser de Luke ou d'Obi-Wan. Le rouge est celle de Vador, personnage majorant
l’Empire contre-attaque, le vert étant celle du deuxième sabrolaser de Luke, indubitablement protagoniste du
Retour du jedi. Donc ce sera vert.
La troisième œuvre commencera donc par aller fouiner dans
le palais de Jabba the Hutt le repaire des Ra’zacs pour leur offrir (diversion, héhéhé...)
un droïd astromech caractériel et un autre de protocole plutôt prolixe un nain et un urgal (expert en diplomatie, si ça vous rappelle quelque chose, il aura même pompé sur moi, ce type !), où
Leïa Arya va se déguiser en
chasseur de primes piaf encapuchonné pour passer discretos au milieu des
cochons gamorréens Ra’zacs. Toutes ces ruses minables vont lamentablement rater,
Luke Eragon va se pointer (faut tout faire soi-même) et libérer
Yan Solo Katrina des mains de ses ravisseurs, se faire piéger sur le coup et jeter en pâture au
bébé Rancor adoré de la grosse limace survitaminée Lethrblaka en chef (le plus dodu, donc) Bon, il va l'occire une main dans le dos en lui envoyant avec style et dignité
une porte de hangar de trente tonnes en duracier sur la carotide (ouille) un coup d’épée bien placé (ou une grosse baballe de feu sur le coin du faciès, tant qu’on respecte les classiques) Puis re-capture, on va le jeter
dans le puits du Sarlacc du haut de la plus haute falaise de Helgrind, mais... Tadaaaa... Faute de lobotomiser le nain pour lui soutirer une épée du crâne et la catapulter hydrauliquement à l’intention du héros, Roran va en reprendre le rôle vu qu'Eragon est un fieffé incapable (et que le marteau c’est bien plus classe), dégainer son maillet à pompe et faire montre de ses connaissances en matière d’art contemporain en repeignant la montagne tricéphale avec de la cervelle fraîche, embrasser
Leïa Katrina et se barrer sur
le Faucon Millenium Saphira (y’a quand même UN perso à peu près constant, mais d’un autre côté ce serait un brin difficile que de lui filer un autre rôle)
Puis Eragon va s’embêter (et nous embêter) dans un loooooong voyage de retour (deux ou trois chapitres minimum, comme la dernière fois, alors que le film ellipsait astucieusement) vers
Dagobah Du Weldenkekchoz pour s’entendre déclamer placidement par
Yoda Oromis : « De formation tu n’as plus besoin. » Bref, le scénar’ ratterrit sur des pattes qui ressemblent vaguement aux siennes et –si la greffe tient– pour la suite, revoyez
le Retour du dragonnier (Euuuh... Du
jedi, bien sûr !)