Cephalopode, Boutique de sortilèges en tout genre.

Face au port, se dressait une petite boutique peinte en bleu clair et blanc. Il y avait au dessus de la porte une enseigne en bois, qui tangeait avec le vent. Dessus il y avait écrit le nom du magasin : Cephalopode ; et en dessous : sortilèges en tout genre.

L'intérieur de la boutique était un endroit particulièrement éclairé ; la lumière du jour entrait par une large vitrine dans laquelle était rangé en pyramide, des centaines de boites en métal, qui à première vue, ressemblaient à des boîtes de conserves.
A l'intérieur même chose, des étagères et des présentoires recouvraient les murs. Et dessus, des boîtes, des boîtes et encore des boîtes. Le seul endroit qui n'était pas encombré par la marchandise, était un comptoir et dessus un tiroir caisse.

Abysse, le propriétaire, s'approcha de la porte et tourna le panneau sur lequel était écrit d'un côté "open", et de l'autre "close". Le magasin était maintenant ouvert au public.

(J'expliquerais à tout ceux qui entrerons, le consepte, l'utilité et le mode d'emploi de mes sortilèges... en boîte)

(Alors voilà, je vais vous racontez un peu ce qui se cache dans la boutique du poulpy. Voici une liste des sortilèges de bases, ils sont temporaires :
imobilisation des mollets, illusion de guardian, Guardian bougie, le flash éblouissant, annule attaque, le renvoi d'attaque, le brouillard, etc...)
(ces petite attaque basiques ne semblent rien comme ça, mais combinée avec une bonne stratégie, elles peuvent retourner le cours du combat. Alors pensez y avant le tournoi ^^)

Devon, votre nouveau modo.
XD c'est bon je rigole !!

[J'y enverrai Monty quand j'aurai le temps, elle aime bien les objets magiques dont personne ne veut (Darkness, Ghosts Ärms ...). ^^
Mais elle ne s'en servira pas pendant le tournoi : elle viendra, mais en tant que spectatrice ... Un peu comme la Reine ...]

[J'entendis ton appel. Je vins.]

Flâner sur les quais, devant la mer vineuse, éclairée par la languissante lueur du crépuscule … Écouter le ressac des vagues sur les pontons de bois, qui, poussées par la houles, naissent, s’avancent et se brisent, comme autant de vies humaines … Respirer les embruns marins, pour se souvenir que la puanteur des cadavres n’est pas la seule odeur du monde … Homme libre, toujours tu chériras la mer.

Les bottes battant le pavé humide, Montjoie s’avançait, lentement, en direction du port d’Akarpa. Une impulsion irraisonnée, telle qu’elle en éprouvait rarement, la poussait ce soir-là à traîner ses guêtres en ce lieu de commerce et de vie, si inapproprié pour elle. Son manteau était tordu d’une façon étrange, comme si quelque objet anguleux, dont la nature restait à définir, déformait l’étoffe comme une bizarre excroissance organique.
Son regard errait, agacé de la lenteur de ses jambes, sur la rue immobile : quelques passants silencieux, qui la dévisageaient avec circonspection, des maisons de bois peint, ouvertes, en apparences, mais prêtes à se barricader lorsque les ombres des Pièces de l’Échiquier s’étendraient sur elles … Ce qui adviendrait forcément, dans quelques jours, mois ou années, si aucun rigoureux soldat ne s’opposait à leur progression insidieuse … Des échoppes par dizaines, vendant poissons, vêtements, fétiches ou d’autres produits plus étranges, une enseigne battant l’air, proclamant : "Céphalopode, sortilèges en tout genre" …
Montjoie arrêta sa marche devenue secondaire, et dévisagea longuement l’écriteau ; plus particulièrement la ligne : "sortilèges en tout genre". Puis reporta son attention sur la boutique blanche et bleue, dont la large vitrine ne laissait entrevoir que de simples boîtes de métal, empilées en multiples pyramides comme de précieux objets. Un mouvement de torsion fit pivoter sa tête d’un côté puis de l’autre, avant de la ramener brutalement en sa position initiale.
Puis, poussée par la curiosité, Montjoie s’avança, et poussa la porte d’entrée.

(comment ça Monty vient pas au tournois !! si moi je veux ! >.< bon bah c'est pas tout ça, mais moi je vais aller à la pêche au poulpy pour le convaincre (de gré ou de force mais de force ça sera plus drôle ) de répondre dans SA propre boutique ! C'est le monde à l'envers =_=' je fais du job de modo...)

[Que dalle >.< !! Monty vient pas ... en fait, j'aurai du mal à l'empêcher d'achever son adversaire si elle participait ...
Mais nan, je blague.
N'empêche qu'elle ne participera qu'au second tournoi, après avoir acheté des sorts en boites en fonction des faiblesses de ses adversaires désignés (apprises en observant le premier tournoi ...) ...
...
C'est ça, pêchons le poulpy au devon !!! ]

( -_-' arrêtez avec ça... et puis t'inquiète pas, Monty tuerai personne, y'a des arbitres pour protéger les duelistes des affreux escargots mutants ^^)

[C'était une plaisanterie, Monty ne massacrerait aucun membre de l'Échiquier devant ses copains ... ^^
C'est pas un escargot mutant, c'est un Dirdir (enfin peut-être ...) ... Cf Le Cycle de Tschaï. Hé hé hé ...]

Abysse était à moitié éffalé sur son comptoir (et bavant !! XD non c'est pas un crabe XDDD), quand, une mystérieuse personne munie d'une cape noire franchie la porte de sa boutique. Elle portant également un masque blanc, cachant son visage... Nul n'aurait pu dire si c'était un homme ou une femme.

Abysse, de politesse, se releva très rapidement, et salua le mouveau venu (et il effaça la bave avec un torchon !!! XDDDD).

"Euh bonjour... Vous voulez acheter un sortilège ? Quelque chose de spécial, ou vous êtes juste venu voir ?"

Abysse ne paraissait vraiment sérieux, mais il ne se moquait pas de Monjoie, il était comme ça, timide.

"Bon voulez vous une illusion, un guardian temporaire ou... (alors Gorzyyyyyyyyne XD je sais pas ce que j'ai aujourd'hui)"

Abysse fit un sourire en coin.

"Ou alors, notre dernier modèle, un fusionneur d'arm, permettant d'utiliser deux arm à la fois... Bien sûr cet effet ne dure que le temps d'un petit combat... Vous deviendrez juste invincible... En plus c'est pas cher, disons trente cinq pyutas, non ? Allons bon je vais laisse choisir, excusez moi..."

À peine entrée dans la boutique, Montjoie fut assaillie par le vendeur : un très jeune homme, presque trop pour travailler, impression renforcée, au final, par ses mains, délicates et fragiles, qui semblaient destinées à porter des ärms. De longues mèches, blanches comme l’écume des mers, cachaient quelquefois son regard bleuté, étrange, hypnotique, tandis qu’il s’efforçait de prouver la valeur de ses marchandises scellées de métal.
Ainsi, c’étaient des sorts … D’après les propositions alléchantes de l’enfant, ces boîtes en ferraille, que la rouille recouvrait, pour certaines, possédaient un contenu beaucoup plus précieux que ne le laissait présager leur aspect misérable : l’essence même d’un effet magique, capturée dans ces enveloppes pour l’éternité, ou jusqu’à ce qu’un mage la libère de sa prison fatale, reposait en leur sein …
Telle l’âme de Montjoie. Ou celle d’un dieu …

Le militaire de la Cross Guard, minutieusement, médita sur cette idée. Alors, voyant qu’il ne désirait guère répondre à ses invites, le marchand se détourna de Saint-Denis, le laissant seule avec ses rêveries. Mais lorsqu’il s’éloigna poliment de quelques pas, le regard mort, privé de vie, du masque blanchâtre de l’être ne cessa point de peser sur sa nuque. Quelque chose, vaguement, troublait Montjoie à son sujet … son esprit n’était pas comme les autres. De la paresse, de la timidité, de l’égoïsme, certes ordinaires, dissimulaient un contenu plus étrange, plus hermétique … Moins humain.
Mais sa véritable nature restait fermée à Montjoie ; aussi détaillait-elle son physique plus banal, dans l’espoir de trouver quelque indice lui permettant de comprendre, enfin, celui qui était peut-être son semblable. Mais ni ses yeux couleur d’océan, ni sa peau trop lisse pour paraître normale, ni son tatouage étrange sur le visage, juste sous l’œil gauche, ne livrait de témoignages bien précis … Une créature marine, peut-être, lassée de jouer perpétuellement dans les vagues, et enfin venue à terre pour vivre sous un Soleil que ne tamiserait plus les vagues diaphanes ?...
Montjoie se détourna de ces égarements poétiques ; une tâche plus utile, pragmatique, l’attendait.

Des dizaines, des centaines, des milliers de boîtes encerclaient le visiteur ; sur des étagères, des présentoirs, empilées et alignées sans ordre apparent, elles emplissaient l’espace autant qu’elles le délimitaient. Elles paraissaient s’étaler sur le moindre interstice susceptible de les accueillir, et même un minuscule comptoir de bois, sur lequel trônait un imposant tiroir caisse, semblait être prêt à s’abîmer dans cette explosion de métal. Leurs reflets étaient innombrables, et chacun dévoilait un monde déformé d’une manière subtilement différente.
Cependant, Montjoie ne se laissa pas longtemps décourager par cette explosion de marchandises ; après tout, elle avait tout son temps devant elle. Tant pis pour le crépuscule ; il y en aurait d’autre. Mais la découverte des possibilités des sortilèges en boîtes n’auraient lieu qu’une seule et unique fois, et il importait de profiter de ce moment de révélation, où tant de manières d’annihiler des membres de l’Échiquier se voyaient brusquement exposées. Après une minute de recueillement passée, immobile, à sélectionner sa méthode de traque, Saint-Denis, à travers les rayonnages, se mit en chasse de la perle rare.
Arpentant lentement les abords des étagères, elle procédait méthodiquement, quoique avec une ténacité inquiétante. Chaque présentoir était obstinément ausculté ; chaque boîte était retournée de façon à pouvoir lire son étiquette vantarde ; tout était observé. Les gants blancs de la soldate, inquisiteurs, ne s’attardaient jamais sur un écrin inintéressant, mais n’épargnaient aucun objet. Elle allait même jusqu’à repositionner chaque boîte à son emplacement initial, en l’alignant si possible avec les autres contenants. Croyez-là que c’était l’un des plus étranges spectacles que l’on ait jamais vu dans une échoppe pour magicien : le marchand flegmatique, observant du coin de l’oeil, mais avec une perplexité croissante, sa première cliente de la journée fouiller, chercher, et refouiller la moindre marchandise un tant soit peu étonnante - et il y en avait beaucoup. Brouillard de guerre et flash aveuglant, immobilisation et rapidité, monstres de cire et de fumée ; des sortilèges guerriers par centaines, tout droit sortis d’une imagination aussi florissante que meurtrière. Ce lieu était un musée, une bibliothèque, des moyens de tortures inventés par les mages, au cours d’innombrables siècles passés à s’affronter sans trêves –et pourquoi ?
Pour tenir en leurs mains le pouvoir d’infliger encore plus de souffrance. Que ce soit pour le bien, ou le mal, c’était le but ultime de chaque sorcier vivant.
Ceux qui ne partageaient pas cet idéal moururent prématurément.
Autant dire que leurs œuvres ne pouvaient qu’attirer le spectre encapuchonné qu’était Montjoie : elle partageait la même mentalité.

L’acharnement de Saint-Denis lui apporta une étrange surprise … Alors que presque toutes les boîtes étaient d’imposants objets cylindriques, celle-ci était rectangulaire, et plate comme une feuille de papier. Glissée sous d’autres marchandises beaucoup plus imposantes, elle aurait sans doute pu rester ainsi, cachée, ignorée, dans l’ombre de ses congénères, si le militaire n’avait mené ses fouilles avec autant d’obstination.
Les gants blancs se saisirent de la chose avec une certaine perplexité, et la portèrent, doucement, au niveau des yeux de Montjoie.
Les inscriptions sur l’enveloppe précisaient que celle-ci contenait effectivement trois feuillets ; et pas plus. Chacun d’entre eux était, en lui-même, un « sort en boîte » ; mais ici, point de boîtes en métal. Juste trois feuilles de papier, chacune capable de libérer l’essence d’une invocation temporaire.
Tianguan, l’Agent du Ciel, une bête de fumée dont l’essence même était toxique pour l’adversaire.
Diguan, l’Agent de la Terre, un lézard minéral capable de se fondre dans la roche et la terre, et de s’y déplacer plus vite qu’un homme ne court.
Suiguan, l’Agent de l’Eau, une entité protéiforme composée d’eau pure, que les armes ennemies traversaient sans dommage.
À eux trois, les San jie gong étaient capable de ralentir n’importe quelle créature, voire même de la tuer. Mais ce n’était pas là les désirs de Montjoie.
La militaire de la Cross Guard ne croyait pas que les trois Agents puissent constituer une menace réelle pour les mages maléfiques qu’elles espérait un jour affronter ; en revanche, elle ne doutait pas qu’ils seraient un obstacle mineur, mais agaçant, dont ils se débarrasseraient en priorité lors du combat … C’est là qu’était le piège. Avant même que Montjoie ne combatte vraiment, l’ennemi, présomptueux, aura déjà révélé ses techniques de combat : un désavantage qui pourrait fort bien, avec un peu d’opportunisme, et de vivacité d’esprit, se révéler fatal.
C’est pourquoi, après un long moment d’hésitation, pesant avec sérieux le pour et le contre de l’arrêt immédiat des recherches –ne vaudrait-il mieux pas continuer la quête d’un sort plus utile encore ? Ou était-ce une perte de temps, condamnable comme inutile, que de rester plus longtemps entre ces grands rayonnages ?-, Montjoie se saisit, doucement, de l’enveloppe, et se dirigea nonchalamment vers le comptoir de la boutique.
Elle y posa précieusement son butin, et tira de son manteau déformé une toile vierge, telle qu’utilisent les peintres pour y coucher leurs pensées, qu’elle posa également sur le comptoir pour libérer ses mouvements ; puis, un carnet à la couverture noire apparut dans ses mains, et bientôt, le commerçant aux yeux azur put lire, sur une page d’abord jaunâtre :
« Combien demansdez-vous pour ceci ? »

(Elle a fait une faute de frappe o_o)

La grande majorité des boîtes était cubiques. Certaines, plus petites et moins nombreuses, étaient de forme cylindrique.
Enfin bref, il y en avait de toutes les formes, du prisme à la pyramide.
Il y en avait de toutes les tailles, des petites, des moyennes et des grandes.

Il y en avait de tout les matériaux possibles, même si la très grande majorité était en métal. Certaines, recouvertes de verres, faisait penser à un miroir de poche. Quelques unes était en bois, bien cirées par le propriétaire.

Mais ce mystérieux personnage fixait une boîte en particulier. Une boîte unique. Rectangulaire, mais surtout plate. Ce n'était pas réellement un boîte, c'était des feuilles de papier. Une sorte de sceau, de parchemin.

Abysse ouvrit la bouche, stupéfait :

''Vous êtes muet, ou muette ?"

Apparament il attendait une réponse.

"Bon peu importe. Ce que vous tenez là est un parchemin d'invocation... temporaire. Ils font plus trop de succès en ce moment... Les boîtes, sont plus jolies, plus raffinées. Mais pour tout vous dire, les boîtes me permettent de gagner un peu plus d'argent... Cela vous fera, attendez..."

Abysse prit la trouvaille du personnage et la retourna. Il paraissait stupéfait.

"Oh, oh ! Mais, mais... Cet article, en fait... heu... Ben en fait, honnêtement, coûtera plus cher d'un parchemin normal... Bon je vous explique. C'est un article un peu spécial... Il est composé de 3 invocations temporaires, pouvant être utilisé en même temps. Il coûtera dans les... 30 pyutas ? Je ne peux, en temps que commerçant, exploiter un client muet, qui par conséquence ne peut pas marchander..."

Il avait dit cette dernière phrase avec une mesquinerie digne d'un voleur de Lubéria...

Tandis que les mots du marchand s’envolaient vers les cieux, portés par le vent tiède de sa respiration, Montjoie resta stoïque, minérale. Que répondre à la question spontanée, irréfléchie, de l’enfant, lorsque lui-même ne se souciait guère de la vérité, sur lequel il feignait pourtant de s’interroger ? Pourquoi réagir, lorsque la surprise de son interlocuteur n’en éveillait aucune, au sein du réceptacle brisé qui servait d’âme à l’être au masque blanc ? Au cours de ses errances, la dernière héritière de la dynastie perdue des Saint-Denis s’était rendue compte d’un point fort curieux : même s’ils n’ont aucune information pertinente à transmettre à leurs congénères, ou quand ils n’ont pas d’intérêt particulier à engager la conversation, les humains communiquaient, agitant inutilement leur langue rougeâtre avec des mots tels que « Comment ça va ? », « Et votre fils, il va bien ? », « Comme vous avez grandi ! ». Parvenu à la terminaison d’un immense raisonnement, Montjoie n’en avait pu conclure qu’une chose : les souverains de Mär Heaven, dont le nombre, et la magie, leur assuraient la suprématie même sur les féroces loups-garous et sur les rares dragons, avaient besoin d’entendre le son de leur voix, car, sans cette aide providentielle, ils en viendraient vite à croire qu’ils étaient seuls au monde, chacun enferré dans son propre univers intérieur ; consumés par la solitude, peut-être finiraient-ils par douter de leur propre existence, contenue toute entière dans un cerveau trop petit pour accueillir leur essence.
Le gérant de Céphalopode rappelait cette vérité première à Montjoie : lorsque l’homme tente de faire habiter ses paroles sous son toit, dans une tentative dérisoire d’exorciser son propre vide intérieur, c’est celui-ci qui transparaît derrière sa cage de mots, enchaîné par les phrases banales et quotidienne comme son créateur est enchaîné, lui, par ses actes banaux et quotidiens, chaque jour l’enfermant un peu plus dans un cycle de répétitions sans espoir.
Le spectre de la Cross Guard crut percevoir, dans l’ultime et enjouée phrase du jeune homme aux yeux azurés, une imperceptible pointe d’ironie, qui ne put traverser la barrière de différences qui séparait Saint-Denis du reste de son monde. En quoi le mutisme d’un client empêcherai moralement son fournisseur de l’exploiter ?... Une nouvelle fois, l’esprit humain s’avérait déstabilisant, si étrange, si inutilement compliqué …
Quelle que soit la réponse à cette question futile, à laquelle Montjoie se promit d’être, un jour, en mesure de répondre, le peintre guerrier n’avait, de toute façon, aucunement l’intention de négocier. 30 pyutas, pour la mort d’une Pièce, ne lui paraissait pas cher payé. L’argent ne lui était rien, une denrée périssable trouvée sur les corps déjà froids de ses victimes, qui s’écoule entre les mains, s’enfuit, et disparaît au vent, face aux motivations véritables de sa quête. Des motivations étonnantes, désespérées, dont nul linguiste, nul traducteur n’aurait pu retranscrire chaque nuance ; mais le terme humain, si réducteur et simpliste, qui s’approchait le plus du chatoiement de sens dont serait pourvu ce même mot dans un dialecte conçu pour les semblables de Montjoie, serait quelque chose comme : honneur. Ou bien, peut-être, même : amour.

Las, une poignée de pièces naquie de la bourse de la militaire changea de main, accompagnée dans son voyage d’une notice griffonnée à la hâte.
« J’acsepte vos tarifs, ne serait-ce que pour vous signifier que je suis parfaitement disposé à revenir en vostre bicoque, si vos services présents me donnent entière satisfaction. »