Les yeux du papy devaient largement suffir à imaginer ce qu'il pouvait penser... il était à la fois étonné et terrorisé...
*Ce machin rampant est à l'Échiquier... Et il est bien moins innocent qu'il en a l'air, assurément... C'est surement un mage très puissant qui a pris cette apparence pour nous tromper tous... Et en plus, il trouve que la ville n'est aps dangeureuse... évidemment s'il est du côté de ceux qui terrorisent la population, vu que ce ne sont qu'un gros tas de mollassons (c'est vrai, y a que les vieux qui écoutent quand je fais des discours rebelles !), y a pas danger, même pour un gamin si jeune... je prends note pour mon prochain discours : engager un gamin en bas âge, si ce n'est pas digne d'une révolution, ça !*
Pendant qu'il réfléchissait, le gérant de la boutiqu l'avait fait asseoir à nouveau sur le canapé.
*Faisons comme si je n'étais qu'un innocent vieillard bien charitable et innofensif, il ne doit pas se douter que je soupçonne sa puissance véritable !*
Et bien, vois-tu fiston, je me promène un peu partout et j'aide ceux qui sont dans le besoin, car c'est en aidant les gens et en allant à leur rencontre qu'on se rend utile et qu'on agit correctement pour le bien de la ville.
Mais il est tard, je dois rentrer avant qu'il ne fasse totalement nuit, car je ne suis qu'un vieux monsieur fatigué.
Il se releva et avala d'une traite son café bien brûlant.
J'espère que ta "boîte" tournera bien. Je reviendrais te voir un jour. Souviens-toi de celui qui t'a aidé et qui, un jour, aura peut-être besoin d'aide à son tour !
Et, sans précipitation exagérée, il fila en vitesse vers la sortie.
Son plan de poste d'avant-garde tombait magitralement à l'eau.
Mais avec un peu de chance, il reviendrait un autre jour, en pleine forme et ne ferait pas l'erreur de reconstruire ce qu'il aurait dû démolir de plus belle.
Il se demanda alors s'il devait toucher deux mots à son chef de ses excursions fort passionnants de part la ville de l'Échiquier.