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Bienvenue dans le royaume de Mär Heaven ! Ce royaume paradisiaque que menace de détruire le diabolique Echiquier...Combattant, pion ou voleur ?
 
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 Guitare, épisode bonus.

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Le Geek Fou
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Le Geek Fou


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MessageSujet: Guitare, épisode bonus.   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeSam 24 Nov 2007 - 19:59

On était bien en semaine. L’animation du quartier portuaire était pourtant celle d’un dimanche à l’heure de la sieste en période de vacances estivales. Nul n’avait cependant déserté le petit bourg côtier, aucun arrêté municipal n’interdisait la circulation en ce jour, l’accès aux quais restait libre à toute heure et la météo n’avait pas prévu d’invasion d’orcs pour les trois mois à venir. Les plus actives occupations de la populace semblaient néanmoins ne guère s’élever au dessus du farniente ou de la belote, pour ce début d’après-midi radieux. Seuls une poignée de goélands savaient de fait apprécier pleinement aux bienfaits du calme plat. Le patron pêcheur assis sur une caisse à harengs face à son bâtiment pestait quant à lui à haute voix. Il n’avait plus eu qu’à donner leur journée à ses matelots lors que le vent persévérait à briller par son absence. Ainsi seuls quelques fébriles canots à godille sortaient du port pour relever l’un ou l’autre casier à crabes. Les crustacés ne semblaient pas partager pour autant l’enthousiasme des oiseaux du littoral, s’adonnant pleinement à la pêche de haut vol, dans la mesure où cette providentielle carence de clapot réfracteur ne pouvait que ravir leurs papilles. En revanche, la plupart des pagayeurs revinrent bredouilles, et sans la moindre activité maritime, le quartier tout entier basé sue le commerce et l’industrie piscicole prenait des allures de cité fantôme.

Ne serait le petit attroupement rassemblé sur la grand place. Les quelques curieux se massaient en effet entre la fontaine de la Grande Cruchette –œuvre postmoderne dédiée au progrès, figurant conceptuellement un humanoïde versant régulièrement de l’eau qui semblait sortir de son crâne dans un bassin– et le navire amiral de la flotte d'Akarpa, un imposant et trapu quatre-mâts élégamment calfaté de vert aquatique, le « Moustic VII ». Ses seize balistes incendiaires à projectile multiple étaient dirigés vers le large pour ne pas effaroucher davantage les habitants, ce qui ne l’empêchait pas de garder une allure d’épais prédateur embusqué et prêt à mordre. Le personnage s’activant sur le parvis dallé en contrechamp du vaisseau n’était certes pas aussi angoissant que ce juggernaut mais suscitait toutefois nombre de craintes, probablement fondées, de la part des badauds alentours. Sous leurs yeux néophytes, le Geek Fou mettait l’avant dernière main à son prototype de focalisateur d’énergie. À l’extrémité faisant face à la jetée du long dispositif multiasservi et composé hétéroclitement d’alambics, réducteurs épicycloïdaux ou hydrauliques, arbres en zinc et trains de palettes paramagnétiques, reposait sur un large et massif établi métallique, installé durant la matinée, une réplique leurrante d’exactitude de la guitare d’acier valyrien aux mains de Nathan Klappton.

Faute de profusion suffisante de matériau, l’ersatz avait été réalisé en bon vieil acier au titane, ce pour s’assurer de la capacité d’absorption calorifique de l’instrument, les réactions électriques connues du Geek Fou étant par expérience des plus exothermiques. À tout hasard et malgré le navrant beau temps, avait été dressée vers les cieux et sanglée à la fontaine une barre de fer presque rectiligne d’un peu plus de cinq mètres de long et reliée à la va-vite au montage par un assortiment de câbles, filins, cordages alimentaires et chaînes d’ancrage d’un large panel de matériaux courants ou méconnus, dans le but de forcer la transmission d’une manière relativement bovine. Il y en aurait bien au moins un bouclage apte à convoyer l’éclair jusqu’aux circuits fluidifiques, nom d’un Geek Majeur ! La foudre prenait en effet régulièrement la peine de venir s’abattre sur la Grande Cruchette, pulvérisant chaque fois un peu plus de ferraille, élargissant davantage le trou qu’elle avait dans le crâne et augmentant peu à peu le débit aqueux. Ce que certains railleurs avaient interprété comme autant de neurones déversées à chaque secousse, la sculpture s’inclinant d’un angle supérieur à l’impact suivant, telle une tour de Pise à créneaux de gîte. Si bien que le proverbe en us de ces lieux était désormais que « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se noie », ce qui arriverait probablement un jour à cette réalisation d’un goût douteux.

Steve Jollmer le peu chichement nommé ne comptait nonobstant pas plus que de raison sur l’éventualité d’un soudain éclair pour mener à bien sa manœuvre, d’autant qu’il n’avait toujours pas inventé de méthode vraiment fiable pour capter l’énergie de ceux-ci, et que cela risquerait bien plus de réduire son dispositif en poudre que de gorger le guitare de puissance brute. Il s’était donc procuré un ample éventail de sources énergétiques plus ou moins assimilables à l’effet de dissipation propre à la foudre, depuis sa presse à hamster (comprendre actionnée par hamster) jusqu’à un demi quintal de calorite bouzoukienne, minéral peu commun, d’allure volcanique, rougeâtre, très sombre mais luisant voire brillant par endroits et surtout qui dégageait chaleur, lumière et gargouillements stomacaux lorsqu’on l’écrasait au maillet. Ainsi qu’un plus sobre baril de poudre noire ramené à grand peine de sa Sainte Barbe personnelle, les fesse-mathieux de la capitainerie refusant catégoriquement de lui en prêter sous d’invraisemblables prétextes de dangerosité trop importante de la matière, par ailleurs réservée à un usage strictement militaire. C’était précisément ce petit tonnelet grassouillet aux joints discutablement hermétiques, négligemment déposé sur un coin du plateau qui suscitait la majorité des appréhensions parmi l’assistance. Steve l’empoigna de la main gauche, jongla avec en feignant d’ignorer les respirations haletantes du public lorsqu’il frôla de beaucoup trop près la flamme d’un brûleur à méthane, puis le lâcha par terre et le fit rouler à coups de pied jusqu’à une cuve de la taille d’une corbeille à linge en laissant au sol une large traînée noirâtre tout le long du trajet.

Ayant déversé le contenu pas encore éparpillé ailleurs dans la baignoire à armatures de fer, il renversa une bouteille d’huile de tournesol au dessus et mit tranquillement le feu aux poudres en jetant une allumette sur le mélange. En voyant ladite bouteille, un adepte du Grand Papavéracée Écarlate aurait pu penser à un sacrilège rituel d’invocation immolatoire de la divinité adverse, alors que le liquide adipeux avait pour seule vocation d’empêcher les produits de la combustion de s’incruster plus que nécessaire dans les bords du récipient. Et puis Steve aimait bien agacer les gens. L’explosion était en revanche d’une signification sans équivoque, elle envoya bouler le piston latéral dans son logement et actionna ainsi les cinquante-huit rotatoires sur son chemin, provoquant une gigantesque mise en branle de la machine, ainsi que les soubresauts de la guitare qui venait d’essuyer via un tuyau conducteur une importante onde de choc et de chaleur. Sans résultat. Les spectateurs commençaient à enlever les mains de dessus leur têtes, à desserrer les paupières et à quitter la sécurisante position du plat ventre pour se remettre debout avec la plus extrême prudence. Steve ouvrit alors la porte d’une petite caisse d’acier fumante et en sortit un faux-filet à point, qu’il glissa entre deux tranches de pain et enfourna dans son orifice buccal. Cuisson instantanée. Parfaite. Saveur optimale. Le diviseur thermique pneumatique était une grande trouvaille. Satisfait, il s’intéressa à la commande de son second processus énergétique.


« Gne chers la chienche et ch'est ma joie. Cronche. »

Il déclencha ensuite l’expérience suivante.


Dernière édition par Le Geek Fou le Ven 9 Mai 2008 - 17:10, édité 3 fois
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Nathan Klappton
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MessageSujet: Re: Guitare, épisode bonus.   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeLun 26 Nov 2007 - 23:33

[Comment tu veux qu'on réponde à ça ? =___=

Il est pas fini ce post...]
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Le Geek Fou
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MessageSujet: Dis plutôt que tu supportes pas l'alter guitare.   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeMer 28 Nov 2007 - 21:54

[Pour la réponse à ce genre de question hautement qualifiable de stupide, réfères-toi à Un orc à Lestower.

On ne peut pas rp-er avec quelqu'un avant qu'il entre dans le rp.]
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MessageSujet: nan >.< je préfère les instruments naturels <3   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeDim 16 Déc 2007 - 0:40

Il en avait attrapé deux.
C’était plus que la dernière fois, mais moins que ce qu’on pouvait attraper en remuant les cartons après un marché sur le port. Et vu qu’il faisait globalement le même usage des poissons pêchés que des poissons ramassés, il considérait qu’il perdait lamentablement son temps assis sur sa barquette alors qu’il y avait sans aucun doute une taverne à écumer dans le coin. Avec de la bière, des filles, des gars qui payent des tournées, un peu de baston, et tout ce qu’il faut pour passer une journée agréable.
Il somnolait donc allongé dans son embarcation frêle d’où pendouillait une veille canne à pêche, volée, et rafistolée tant de fois.
Quelque chose le tracassait.
D’habitude, le dimanche, on pouvait croiser des tas de mectons qui venaient promener leurs faces dominicales sur les quais tout aussi dominicaux. D’habitude, il retrouvait toujours quelques fainéants pensant bien attraper quelques poissons près du bord du quai, histoire de se manger sans frais le lundi. Ceci dit, les poissons nageant dans le coin devaient avoir un coefficient de mangeabilité inversement proportionnels à la quantité d’écaille vertes phosphorescentes mystérieusement apparues alors que rien dans leur code génétique ne puisse le laisser présager, et vu la couleur de l’eau près du port, il fallait sans doute les faire cuire pendant trèéèéès longtemps pour pouvoir espérer l’ingérer sans gagner un potentiel d’effroi d’enfants en se promenant dans les rues multipliés par le coefficient de corrélation scalaire (obtenu en passant le système poisson-estomac isochore et homogène dans le domaine du saint Laplace et en espérant que l’opérateur Laplacien s’est pas fait explosé au vol par les sucs gastriques perturbés par l’ingérence de ce qu’on nomme encor faute de mieux poiscaille) lui-même égal à une constante exponentielle près à un tas de nombres pas très rassurants.
Mais cette fois, les eaux proches étaient quasi désertes.
C’est alors qu’il réalisa qu’on était sans doute pas dimanche…
Il avait encor du dormir pendant très longtemps. Restait à savoir si c’était à cause d’une surconsommation d’alcool ou à cause d’un coup sur la tête, comme il en recevait souvent de la part de la gent féminine notamment.

Il se releva et faisant tanguer son bateau.
Tiens, il y avait du monde près de la fontaine de la Grande Cruchette. Sans doute un coup du sort avait encor agrandi le trou de son crâne. Car elle aussi prenait des coups sur la tête. M’enfin, le jour où Calchas déverserait ses neurones dans le port n’était pas encor arrivé… Il avait plutôt pour habitude de déverser autre chose…

Voyant que tous les gens amassés ne regardaient non pas la sculpture contemporaine, mais dans sa direction, il leur fit bêtement des grands signes de ses bras (en pensant que c’était des potentiels clients et sans réfléchir au pourquoi du regard si intéressé dans cette direction.).

Alors qu’il mettait ses mains en entonnoir pour leur crier quelques promotions à venir, une grande explosion retentit.
Le roulis le fit passer par-dessus bord. Puis le bord lui-même passa par-dessus lui-même, enfin, par-dessus son autre lui-même, enfin bref, admettons que tout fit une rotation d’un angle de plus ou moins (et plutôt plus que moins) pi avant d’atteindre une position d’équilibre stable, dont la dérivée de l’énergie potentielle est nulle, et dont la dérivée de celle-ci strictement négative.

Le pauvre homme qui n’avait appris à nager qu’au cours de ses galères maritimes où il s’était fait jeté hors du navire pour diverses raisons non avouables ici, se hissa sur la coque renversée de sa barque volée, et entreprit de regarder ce qui était la cause de son chavirement en bonne et due forme.

Il se retourna et vit … un mur.
Ayant évacué l’eau salée, sucrée, amère, assaisonnée aux épices variées, souillée de sang et de boyaux, d’entrailles ayant des origines poissonneuses et de morceaux rejetés de céphalopode, il put constater qu’il s’agissait non pas d’un mur, mais de la poupe érodée d’un bateau énorme, qui se situait juste derrière lui…

Une vague retardataire (qui avait raté le train de l’onde de choc) le renversa à nouveau alors qu’il allait se mettre à crier quelques insultes peu retranscrivibles en direction de l’occupant potentiel du navire, qui était sans doute à la cause même de cette explosion peu naturelle.

Il remonta péniblement sur son embarcation renversée, et se retrouva face au port, où les gens se relevaient aussi…
Il pivota délicatement (pour ne pas retomber dans la souillure ambiante) à la recherche du bateau.
Qui se trouvait maintenant bien loin… Fichue houle, fichue vague, fichues ondes quoi !

C’est alors qu’il le vit.
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MessageSujet: ce " <3 " est ma foi fort tendancieux...   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeDim 16 Déc 2007 - 15:05

[Qu'il vit quoi ? Quel suspense ! Je veux savoir !]
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MessageSujet: bien sur, c'est volontaire^^   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeLun 31 Déc 2007 - 0:07

[héhé, et bien le déclanchement de "l'expérience suivante", par exemple ^^]
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MessageSujet: Seigneur et maître à bord.   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeVen 8 Fév 2008 - 22:47

Un instant muet, splendide de sérénité sur un front de mer douillet, face à ces étendues liquides si affairées et pourtant si inaudibles qu’on pourrait les croire studieuses. Une frégate aux ailes arquées en un superbe boomerang si caractéristique des pêcheurs de haut vol, planait de son ombre sur un banc de fugaces petits thons, et bruissait dans les airs trop faiblement pour présenter une réelle menace envers cette seconde sans partage. Tout profitait du sursis. L’oiseau sembla déclore son bec pour déclarer la mort à l’adversaire qui lui faisait front, puis se ravisa, girant sur l’aile pour vriller à revers au creux d’un trou d’air. Ce vieux mâle téméraire, un thon blanc expérimenté au palmarès fameux, tentait quant à lui une échappée, estimant malicieusement que les prédateurs avaient bien plus de chance de repérer les grands bancs de là-haut, et le sien croisait précisément dans une zone à risque. Cependant, il était tout autant d’avantages à chasser hors du peloton chez les rapaces marins, le premier de ceux-ci étant l’infinie possibilité de bichonner sa trajectoire au battement de rémige près, nul albatros importun ne prétendant vous disputer votre trophée.

C’est alors que sous son angle de pénétration idéal, le piscivore frappa les flots de ses serres, rasant l’ondée de sa poitrine duveteuse, s’humectant d’enivrantes particules de sel du large. Un surpuissant geyser de fumerolles irisées salua l’impact, se dressant en fragile équilibre dans un ciel léthargique où rien ne le retenait, avant de se répandre en écume éphémère sans même altérer les flots d’huile dans sa ruine. Toujours sans produire un son. Seuls quatre marins ayant adhéré au spectacle si noble de la chasse jouée entre l’oiseau de proie et l’arpenteur des mers savourèrent la force du piqué, redressé à l’ultime seconde comme jamais aucun aviateur ne saurait le concevoir, pour planter héroïquement la fourche dessous les écailles. À moins d’une brassée d’un quillard au chalut en jachère, la frégate téméraire coula sa trajectoire en profondeur, manœuvre risquée visant à affermir sa prise sur la proie pour ne pas la perdre à la relance, dangereuse dans le sens où le giboyeur ne disposait pas d’un plumage imperméable. Le thon fut percuté par une horizontalité parfaite, ballant sous un appareil à plumes malmené que seul l’effet de sol préservait de l’élément liquide.

Si élégante fresque que nos pêcheurs eurent volontiers applaudi si aucun d’eux se souciait de briser cette poignante solennité. Le bec était déjà paré au clair, piteusement orné d’un nodule de goémon flottant qu’il n’avait su dévier, mais en vue d’un décollage s’annonçant si victorieux qu’acrobatique. Le volatile remonta, tâtant de sa langue curieuse la chair sous les écailles de sa pêche. Ses oisillons allaient se régaler, du moins s’il parvenait à la falaise avant d’avoir succombé à l’envie possédante d’en tâter sans plus attendre.


« Bah ! Quel fromage, dans la flotte comme au dessus il n’y a qu’une épuisante règle prédatrice : une action de poursuite se résout au Cx. »

Sur ce, le blasphémateur chronique acheva le silence agonisant d’un coup de masse de 2kg, percutant une conduite cuivrée qui s’égosilla comme un tube d’orgue. Avec l’intention manifeste de confirmer ses dires, le requin marteau s’enfila d’un coup de dent volaille et poiscaille, mettant pour sa part un terme au suspense intense qui tenait en respect notre brochette de poètes en vareuse. Tandis que trois contemplaient bouche crispée ce qui aurait pu être la conclusion d’une si belle partie, le dernier en avala bruyamment sa chique, puis chuta de son banc en manquant s’étouffer de sa seconde stupeur. Se relevant à genoux, globes exorbités, écarlates et larmoyants, il toussait en éructant par à-coups des brindilles de chicorée baveuse comme un vieux tromblon poussiéreux. Pour finir, ses trois compères durent le trimballer à la force des bras jusqu’au poste de secours, devant un maître sauveteur hilare.

*Les terribles dangers du tabac. Édifiant*

Et de flanquer deux autres gnons chantants dans la durite récalcitrante. Steve mettait beaucoup d’espoirs dans cette expérience-ci, et en ficherait volontiers d’avantage si le circuit fluidifique chargé de le convoyer en temps et lieu, de la décanteuse de trois hectolitres à la plateforme élévatrice, eût la délicatesse d’être dans l’alignement du réceptacle. Il persistait donc insolemment à vouloir inonder la place de son précieux filtrat crème, ce qui avait résolu maître geek à sceller les vannes tant qu’il n’aurait pas réglé son compte au problème. Manuellement. Il partait en effet du postulat que si un système automatisé se casse la g*****, ce n’est pas un autre système, de fiabilité peu ou prou équivalente, qui le tirera de son trou. Le Geek Fou était viscéralement opposé aux asservissements : seul l’humain, la créature supérieure, pouvait se vanter de soumettre les mécaniques.

Il effectuait donc son job d’espèce dominante en inculquant sa sujétion à l’engin ignare. Rien de tel qu’une double tête d’airain à noyau de plomb pour cela. En plus, ça calait les rivets dans leurs socles, puis ça révélait facilement quels joints auraient mérités plus d’attention. On pouvait donc raisonnablement considérer que massacrer de la technologie de pointe à l’arme lourde constituait une opération de maintenance de routine. À chaque impact de la partie contondante, des miettes de rouille turquoise sautillaient et voltigeaient en cadence, dans un nuage poussiéreux alimenté par toutes les cochonneries venant se loger dans les aspérités de la moindre pièce présentant une concavité. Ses muscles antérieurs se gonflaient sous l’effort, saillant par delà la combinaison d’opale suintante alors qu’il élevait son boutoir métallique à la verticale, puis redevenaient de la soupe de biceps lorsqu’il amorçait sa chute. Suant comme un bœuf au soleil, des giclées d’eau fraîche jaillissant par son col entrouvert, révélant quelques défauts d’étanchéité du circuit de refroidissement, le Geek Fou dégommait méthodiquement chaque centimètre d’écart l’éloignant de la position idéale. Après force bosses, écrous tassés et coins aplatis, il était enfin parvenu à mettre sus son vaillant adversaire, qui se tenait penaud à sa place, vibrant humblement en écho du coup de grâce, ultime et profitable sermon réprobateur du didactique maillet.


« Haha ! La supériorité du génie humain sur la fermeture d’esprit de l’inerte ! », claironna-t-il en faisant virevolter la personnification matérielle de son intellect. Cette vile plomberie avait dû se rendre à l’évidence : la bancale théorie de l’indéformabilité des matériaux ne pesait pas lourd face à cet argument pour ainsi dire massue. C’est dans une fanfare intérieure d’esbaudissements de fierté méritée qu’il intima quatre tours de volant à la vanne barrage, libérant le fluide que le tuyau penaud, remis sur le droit chemin dans tous les sens du terme, mènerait à bon pot.

Sauf qu’il n’advint strictement que dalle.

Le compresseur fit « pout pout pout » avec un accent teuton, la soupape lui répondit par un flegmatique soupir typiquement british, en exhalant un relent de rosbif trop cuit, mais le tube demeura d’un pur stoïcisme olympien. Outre le fait que les connaissances géographiques de la mécanique n’atteignassent pas la cheville de son snobisme, il était bien plus déplorable qu’un quelconque « glouglou » ne se fisse entendre. Steve n’avait pas de préférence pour la VO, pourvu qu’on évite le vermicelle lu à rebours, qui produirait inévitablement un « uolguolg » ignoble. Bon. Raisonnons avec logique. Si ça sort du réservoir mais pas de la canalisation engoncée dessus c’est que : A) Il y a une fuite entre les deux orifices. B) Il y a un schmilblick qui coince entre les deux. C) Il y a un gogol qui a jeté un dimension ärm dans le l’appareil.


*Vérifions les hypothèses : un, les gogols sont prudents –il visualisa le concept avec mépris– et tous à terre, un projectile en partance du sol par tir balistique, dit plus communément « en cloche » ne m’aurait donc pas échappé, à moins d’utiliser un deuxième dimension ärm pour le projeter via l’espace-temps... Hum, on verra ça plus tard. Deux, si c’était une fuite, je me serais déjà rincé les panards dans du pH négatif, ce dont je me rendrais probablement compte. Dooooonc...*

Le Pêcheur, sorti avec grand peine des flots, escaladait lentement une échelle du quai, paré à reprendre pied dessus pour molester le fautif qu’il jugerait responsable du renversement de son rafiot, une épave miteuse qui ne demandait par ailleurs qu’à se renverser, mais qu’avec son sabir d’escroc il parviendrait à se faire dédommager six fois la valeur (ce qui ne ferait toujours pas grand chose). Omettant de poser la main sur un barreau rouillé, à moitié dégondé et dont l’épaisseur de la malveillance naturelle faisait peur à trois mètres, il se hissa sur la pointe des ongles d’orteils pour atteindre le degré supérieur de ses maigres doigts de crevette grise. Se soulevant à la force d’un honnissable code de triche filant un substantiel bonus de FOR, il parvint pour des raisons de scénar’ à atteindre la plateforme portuaire. (Si c’était pas nécessaire, croyez-moi ça aurait pas raté, à la flotte avec une horde de calmars géants plus un piranha teigneux en faction dessous !)

Le bidule du Geek Fou explosa. Original. Le bout du cylindre qui avait obstrué le passage du visqueux mélange partit en tonneau pour rebondir dans un « dong » de circonstance sur le crâne d’un navigateur accoudé à une bitte d’amarrage de vaisseau de ligne. Quant au liquide, jusque là retenu par ledit morceau de cuivre dézingué qu’un assaut au maillet lourd avait rendu nettement moins franchissable, du fait d’un aplatissement plus que critique, il se rua dans toutes directions, aspergeant les couillons d’observateurs ventres à terre quand il aurait fallu prendre toutes mesures possibles pour être à même de déguerpir en catastrophe. Pour se jeter vers les quais selon la pente du terrain, droit sur la bouche béante de stupéfaction du Pêcheur, dont seule la tête et les avants bras dépassaient encore du bord de la jetée... qui se baissa à temps pour que la vague le survole, tandis que l’infortuné cartographe à moitié sonné glissa par dessus son billot et goûta la tasse tête en proue vers les eaux froides, où l’attendaient avec appétit les calmars géants (et le piranha teigneux)


Dernière édition par Le Geek Fou le Mer 23 Avr 2008 - 22:05, édité 5 fois
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Nathan Klappton
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MessageSujet: Poursuite du rattrappage de retard de mes posts...   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeSam 15 Mar 2008 - 23:17

C'est sur ces entrefaites que survint, avec un air crétin au summum de ce que l'insouciance et la satisfaction personnelle pouvait afficher chez l'être humain, Nathan Klappton, le guitariste dont la réputation n'était plus à faire dans certaines tavernes, par ailleurs hôté inconscient de l'âme de Leopold Grimswirth, mage dont la sombre renommée n'était plus à faire non plus dans d'autres cercles...

Le scientifique annularisé aurait certainement adoré assister au spectacle d'une évolution technique incongrue et semblant relever du déphasage temporel minimal nécessaire à l'équilibre de Mär Heaven, hélas pour lui il était pour l'instant dans un état de sommeil prolongé suite à la résurgence soudaine et extrêmement violente du fragment gamin et talentueux de la personnalité du guitariste.
Il n'avait donc pas vu, contrairement à ce dernier, le chaos proposé en un instant par l'explosion de la machine de Steeve Jollmer.

Sans doute qu'en pareil cas il aurait formulé une théorie sur les mouvements des foules paniquées et le comportement des métaux contenant un gaz supposé parfait à pression excessive devant la résistance mécanique desdits métaux. Avec une application rigoureuse du théorème du moment cinétique adaptée aux référentiels non galiléens.

Sans doute se serait-il extasié de l'invention par cette homme d'une machine à vapeur, certes primitive et en phase expérimentale mais bel et bien réelle, et aurait-il cherché à en savoir plus sur l'origine de cette idée.

Sans doute aurait-il eu au moins un hochement de tête appréciateur.

En tous cas il n'aurait pas fait ce que Nathan avait fait.

A savoir considérer le tout, bouche bée, en faisant :


"Whaow..."

La guitare d'acier valyrien sur son dos, frappée par la foudre par deux fois mais jamais endommagée, l'alliage feuilleté forgé par magie tenant sa réputation de survie aux pires conditions matérielles que ses créateurs avaient pu lui imposer, voyait son manche dépasser sur le côté de la tête de Nathan, augmentant le caractère stupide de l'expression faciale de celui-ci...

Mais la surprise de Nathan fut vraiment à son comble quand il vit un clone de sa guitare, qu'il supposait unique, sur l'établi de l'inventeur.
C'était un cas de force majeure qui provoqua un véritable court-circuit des circuits neuronaux de celui-ci chargé de le rendre prudent et de le maintenir en vie (qui de toutes façons marchaient somme toute assez mal).
Nathan fendit la foule qui courait dans l'autre sens, s'excusant auprès de chaque personne qu'il poussait, pour arriver dans le très large périmètre vide (ou plutôt semblant avoir été piétiné par un troupeau de gnous en colère) qui s'était installé autour du geek.

Il lui dit alors :


"Holà, monsieur ! Seriez-vous musicien, par hasard ?"

Non, décidément, jamais Leopold Grimswirth n'aurait fait ça...
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MessageSujet: de m^ u__u   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeSam 22 Mar 2008 - 0:14

[tentative désespérée de rattraper son erreur précédente u__u]

La sagesse populaire tient pour évident qu’il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, et le contexte présent nous montre encor combien cette maxime est juste…
En effet, malgré les racontars divers qui reviennent constamment, mais sans régularité particulière, une créature habite dans les eaux du port. La légende ne dit pas si elle y trouve son bonheur ou si elle est contrainte, pour une raison que nous ignorons, à y rester malgré l’eau tellement moins verte chez le voisin.
Cette créature existe en effet, et puisque c’est d’elle dont nous allons un peu parler, nous l’appellerons tel qu’elle fut nommé lors de ses premières mystérieuses apparitions : Assailly.
En ce début d’après midi, Assailly s’était beaucoup amusé grâce au Geek Fou, mais ça, il l’ignorait et continuera de l’ignorer à jamais, vu que personne n’aura le bon goût de le lui raconter…
En effet, la bête paradait dans son domaine crasseux à la recherche de quelque chose à becqueter, lorsque, quelques mètres au dessus, un projectile quelconque jaillit, sans prévenir, depuis la fontaine de la Grande Cruchette vers un bateau quelconque qui ne pouvait sortir en raison du calme plat. Cet évènement aurait pu passer tout à fait inaperçu dans le cours des choses, de même qu’il est passé tout à fait inaperçu qu’Assailly avait boulotté une chaussure dans la matinée, ou que Calchas se rase (parfois) avec le nouveau Quintescence-plus-trois-dé-thé-aime [et je vous épargne la suite, remerciez-Moi, vous ne savez pas ce à quoi vous venez d’échapper XD]. Mais ce projectile quelconque entra en collision avec une pièce quelconque du bateau. Là encor, ça aurait pu passé inaperçu, car Assailly était entré en collision avec pas mal d’ancres ou de poissons pas très vivants sans qu’il ne se passe rien ne notoire, ou Calchas entre assez souvent en collision avec des tas de gens, et il ne se passe rien de plus intéressant si ce n’est qu’il y perd encor quelques neurones et y gagne quelques insultes pour la collection de son colocataire ethnologue. Mais là, la pièce quelconque disparut du bateau entraînée par le projectile quelconque, et sa disparition ne passa pas inaperçue… Pourtant, elle aurait pu : en effet, Assailly semblait avoir disparu depuis au moins trois mois et tout le monde s’en tapait complètement, et Calchas qui passait des jours et des nuits à récupérer de quelques soirées douteuses ne provoquait pas non plus de réactions extraordinaires. Mais pourtant, ce fut une catastrophe pour le bateau qui abritait originellement la pièce quelconque, vu que sa disparition entraîna toute une série de disparitions et de débris de bois et tissus. Et la situation en était là tandis que Calchas tentait désespérément de faire quelque chose d’utile de sa journée et qu’il fut distrait par des regards dans sa direction, ou plutôt dans la direction du sus-cité bateau qui se trouvait derrière lui et dans une posture inquiétante.
Sans que le pêcheur ne se doute de quoi que ce soit, le bateau commença à couler doucement, engendrant une vague qui renversa sa barquette.
Jusqu’alors, les passants et les riverains, potentiels spectateurs, avaient plus ou moins suivi la scène avec un intérêt varié, jusqu’au passionnant moment de l’explosion fatale. Ils avaient vu le projectile, et le bateau en situation délicate.
Mais lorsque survint Assailly, bizarrement, chacun trouva que le spectacle ne valait pas vraiment la peine, et qu’il y avait quelque chose de mieux à regarder par là. Ou par là. Mais surtout pas de ce côté-ci.
Celui-ci avait été attiré par des vibrations crées par le vaisseau coulant et voulait savoir de quoi il retournait exactement, et qui osait créer une dépression sur son territoire. Et comme il aimait jouer avec les bateaux qui coulent, il se montra un peu à la surface et commença à se distraire joyeusement, comme cela ne lui arrivait que très rarement.
Mais à part les infortunés occupants du bateau, personne ne le voyait.
Pourtant, c’était une créature très gentille et attentionnée, un peu timide, ne se montrant que très rarement et elle espérait amuser un peu les sus-cités infortunés occupants en jouant un peu avec eux dans ce moment douloureux à trépasser.
Et pour une raison étrange, dès que les matelots se firent Assaillyr, plus aucun témoin ne put s’en rendre compte. Car, dans leurs esprits se formaient les raisonnements suivants : «  mais pourquoi diantre cette auberge est muni d’une si grande porte ? », « je ne me souvenais pas que ce bâtiment possédait une porte et des fenêtres » ou « mais que peut bien représenter cette espèce de bonhomme à antenne que l’on voit sur le vêtement de la Grande Cruchette ? Est-ce une allégorie de la connaissance, qui accompagne le progrès ? »
Nous en conviendrons, pour que quelques promeneurs de passage se fassent ce genre de remarque, c’est bien que leur esprit essayait à tout prix de les dissuader de remarquer quelque chose qui sauterait aux yeux, si le cerveau, qui ménage son propriétaire, n’avait pris la peine de placer quelques œillères sélectives. Bien sûr, parfois, les œillères n’étaient pas suffisantes et malgré tout, on finissait par se rendre à l’évidence, il y avait bel et bien une créature bizarre qui habitait le port… Mais comme on ne la voyait plus pendant un petit bout de temps, on finissait par se dire que c’était une hallucination collective, et que C’est LEur Problème après tout (XD XD)…

C’est ainsi donc que coula le petit navire qui était sta sta statio stationné, qui était sta sta statio stationné au fond du port !!! [ =____=]
Et le pêcheur, ignorant, comme chacun, le timide massacre auquel se livrait Assailly, s’en retourna (dans une délirante nage improvisée) vers le port avec la ferme intention de trouver un coupable à son malheur.

Pendant ce temps, les pêcheurs du coins, assis sur un banc non loin de là, s’efforçaient de trouver à la mer un calme plat (qu’elle aurait eu si un énergumène marin, grand, brun, assez sympathique mais trop permissif, n’était pas en train de s’acharner sur les restes fumants d’un infortuné bateau).

Les esprits de Calchas ne savaient plus où donner de la tête… enfin, surtout l’esprit de Calchas en Calchas, car l’esprit du Pêcheur était en train de calculer l’investissement minimal pour ouvrir ce qui deviendra la Boîte à Fromages, et l’esprit de l’entité rose et polymorphe était lancé dans une crise bi-mensuelle de tri des données et des expériences empiriques humaines et se demandait précisément en ce moment comment fallait-il définir le comportement de ce voleur de Lubéria qui avait un jour voulu dévaliser ce qu’il pensait être un cadavre (mais n’était autre que Calchas évanoui au milieu du couloir, pour une raison assez étrange d’ailleurs). Donc Calchas, seul comme cela ne lui était arrivé depuis fort longtemps, tentait de gérer la situation tout à fait surréaliste à laquelle il était confronté.
Il essayait désespérément de se hisser sur l’échelle de cordée afin de remonter sur le plancher des vaches et quitter ce marais malodorant où il trempait depuis peu.
Mais non seulement son vieux pantalon imbibé pesait bien lourd, mais il semblait à son esprit pragmatique que quelque chose devait coincer et l’empêcher de remonter… Il restait donc toujours sur le même barreau à essayer de dégager sa jambe du truc qui semblait le retenir…
Au bout de quelques longs et fatiguant instants à espérer que cela allait s’arranger tout seul, il put alors constater le contraire. Prenant son courage à deux mains, il trempa sa face dans l’eau pour apercevoir ce qui l’empêchait d’aller râler sur la terre ferme et sur la première personne qui lui tomberait sous la main.
En vain… l’eau était si trouble qu’il le voyait pas plus le bout de son pantalon qu’Assailly… Ce qui était fort fâcheux, vu que celui-ci avait trouvé audacieux de rameuter dans le coin.
Il tripota à l’aveuglette sans toutefois lâcher l’échelle et en marmonnant dans sa tête encombrée toutes les insultes et jurons qu’il aurait voulu dire s’il ne risquait pas d’avaler des liquides peu ragoûtants en entrouvrant la bouche.
Enfin, sans raison plus logique que celle qui avait fait que le pantalon s’était coincé sur le clou, il se décoinça et Calchas chuta sous l’effet de la surprise.

Lorsqu’il émergea enfin et remonta sur le port, il était plus déterminé que jamais à faire souffrir celui qu’il propulserait responsable de ses malheurs…
Ses vêtements pesaient environ trois fois plus lourd et il laissait derrière chacun de ses pas une traînée que la lumière, en s’y réfléchissant, rendait d’un verdâtre tout à fait repoussant.

Après avoir regardé de tous côtés pendant un instant, il choisit de se diriger vers la statue que ses yeux encor trempés de souillures ne pouvaient reconnaître.

Il s’approchait donc des deux individus debout et ne semblant pas fuir le lieu, avec une espèce de créature brune, dentue et vaguement tentaculeuseaccrochée sur le dos.
Il s’arrêta à quelque pas et cria un peu plus fort que nécessaire.

Hé, vous ! Oui, vous ! Vous allez me rembourser mon bateau !

Son injection fut ponctuée par un claquement de mandibules insatisfaites.
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MessageSujet: Houba ?   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeMer 23 Avr 2008 - 22:33

[Heuuuuu... Non seulement l'échelle est métallique et pas de corde (bin oui, des barreaux engoncés dans la pierre du quai, quoi...) puisque je la précise "rouillée", mais en plus ça correspond pas à la fin de mon post où il se baisse juste à temps et en connaissance de cause pour esquiver la vague d'acide geekfolique. Je précise au cas où que de la surface de l'eau à la surface du quai, l'échelle constitue un dénivelé de quelques mètres, d'ac ?

Si je pige bien, un rafiot quelconque a sombré à cause d'un missile air-sol du GF, un monstre marin miniature tout visqueux et tout moche en a bouffé les occupants et s'est ensuite scotché à l'arrière de Calchas, mais c'est à Nathan ou au GF qu'il compte refourguer l'addition, au juste ? Puisqu'il s'approche -je cite- des "deux hommes" sans préciser d'avantage la destination de l'apostrophe, et en comptant qu'il n'a probablement pas identifié l'artilleur...]
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MessageSujet: non, ouba !   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeSam 26 Avr 2008 - 14:09

Je n'ai jamais dit que l'échelle était de corde. Je la voyais tout à fait comme tu dis, métallique (sinon, le terme barreau serait , m'est avis, un peu inaproprié), à la petite différence que j'envisageais les parties verticales (où l'on met les mains) enroulées de cordages tout pourraves. Il me semblait par ailleurs que ce type d'échelle que l'on rencontre parfois dans les ports et sur les bateaux se nommait "échelle de cordée". Des petites recherches rapides ne m'ont pas permises d'avérer cette hypothèse, donc je te laisse le bénéfice du doute.

J'avais bien compris que la mer n'était pas au niveau du sol... d'ailleurs dans ce cas, je vois pas trop l'intérêt d'utiliser l'échelle, fusse-t-elle de cordée...

Quant au reste, tu as bien pigé ^^
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MessageSujet: Aga !   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeVen 9 Mai 2008 - 18:19

[Considérant ton absence de réponse au sujet de l'adresse de la requête vengeresse de ton perso, je me permets de subodorer -un rien, juste un rien- au sujet du discours de ce brave Calchas, afin de ne pas faire une page de rp par réplique, et s'il s'en offusque vaillament, bah, j'aviserai...]

Vive comme le zéphyr et acérée comme un lacet défait, la hachette de secours vint fendre airs, joints et quadruple épaisseur de tôle pour mettre en perce la conduite. Aussitôt, l’acide mousseux se détourna de la fuite jaillissante pour venir verser dans une citerne bouffie mise là sur le pied de guerre. Un tour d’horizon indiqua au Geek Fou qu’aucun squelette blanchi ne ternissait le paysage. Soit chacun s’en était miraculeusement sorti indemne, soit les malheureuses victimes avaient été intégralement dissoutes, ou nourrissaient les poissons. Pas de preuves, pas de poursuites : tout baigne, fut-ce au milieu de squales sanguinaires et furieux. C’était quoi, déjà, l’expérience suivante ? Peut-être bien les fusées incendiaires... Ou alors la calorite bouzoukienne, et si on utilisait l’effet de réaction des premières sur la seconde, il se pourrait enfin que...

*Hein, quoi !? On m’apostrophe ? On me parle ? On me questionne ? Qui est ce binoclard, là ? Où ai-je déjà croisé ce retentissant olibrius ? Ma foi, certainement sur l’île de Pazurika, lors du bêta-test de ma roquette de transport personnel. Un cuisant échec, par ailleurs, puisqu’il m’est toujours impossible d’atterrir régulièrement avec ce pétard à ailettes. Pourquoi donc me converse-t-il alors en feignant ne pas me connaître, c’est pourtant bien lui, avec son regard de militant du divin houblon et son air naïf aussi caractéristique qu’épanoui. Le doute est désormais proscrit, il s’agit effectivement de maître Nathan Klappton, scientifique musical de première importance, véritable sommité en la matière. Feignons donc l’ignorance, peut-être cela lui rappellera-t-il quelque chose...*

« Bien le bonjour, cher collègue ! Je suis effectivement porté sur les applications joviales de l’acoustique, et tente actuellement d’élaborer une solution technique inédite sur base de cet instrument. Le concept primitif est d’élaborer la sonorité grâce à une source d’énergie embarquée, afin de produire une catégorie à part entière dans le domaine orchestral. Suite à diverses déconvenues, j’en reste hélas encore à la phase de recherche multidirectionnelle. L’expérience venant d’avorter s’employait précisément à établir un processus de fusion superficielle de la paroi afin de propager un dégagement énergétique dans le matériau. L’acheminement comme l’évacuation de cet acide gastrique de poulpe posait bien évidemment nombre d’embûches, néanmoins à force persévérance... »

Steve Jollmer, dit le Limpide, en était à cette étape de son éloge mélioratif et périphrasé de l’obstination bovine lorsque survint un troisième protagoniste vociférant à bec ouvert et empestant la paëlla aux fruits de mer. Il dégoulinait d’algues vertes, de goémon et d’eau de mer, réclamant à grands cris dommages et intérêts à propos d’un rafiot aussi défunt que méconnu. Exorbité par les taux fantaisistes exigés par l’humide lésé, le Geek Fou perdit excessivement vite le compte des sujets à litige invoqués. L’espèce de rat de fond de cale puant le varech faisandé prétendait notamment au remboursement intégral de son habit de cérémonie typique de quelque contrée exotique –Steve lorgna d’un œil sceptique sa veste crasseuse, gargouillant et suintant sous les halètements de son propriétaire– ainsi qu’une quantité substantielle de roubles en dédommagement de feu sa coiffure sophistiquée de la dernière mode –Steve haussa les sourcils à l’intention du pâté informe et mouillé ornant le crâne du Pêcheur– sans oublier la facturation méticuleuse et exhaustive de chacun des éléments de voilerie, charpenterie maritime et instrumentalité de pointe équipant son trois-mâts, triple jeu de rames à double penne compris. Puis le curieux personnage énuméra hâtivement les quantités d’améliorations rarissimes et coûteuses apportées à son navire à la sueur de son front, en gesticulant de ses innombrables bras et tentacules pour appuyer son propos.

*Houlà ! Ça va me coûter combien, tout ce nid à cambouis ? Et si, un bon coup de guitare sur l’occiput, pourquoi pas ? Ce serait net et indolore, et m’éviterait un infâmant découvert budgétaire. Mouais... Il y a beaucoup de témoins, tout de même, ça fait toujours désordre, de la viande froide. Temporisons prudemment, donc.*

Le Geek Fou s’avança vers Calchas et s’exclama d’un air enjoué :

« Le bonjour à vous aussi, cher et bienheureux badaud affairé ! Croyez bien que je me trouve atrocement navré de vos tristes mésaventures. Je compatis, et me propose donc, afin de vous remettre du baume au cœur et du cœur au ventre, soit du baume au ventre (relation de Stomachasles) de vous faire participer à l’acte historique qui se joue en ce moment même sous vos yeux injectés d’ébahissement. Comme quoi, cela doit toutefois être votre jour de chance, petit veinard ! »

Serrant énergiquement la chose à ventouses enthousiaste que lui tendait son interlocuteur, Steve le mena vers la plate-forme d’exhibition du fac-similé de guitare Langle-Taërienne. La lourde masse d’alliage feuilleté paissait sur son socle, sa redoutable invulnérabilité thermique luisant sous les volutes de chaleur, bouillante d’une exposition prolongée au zénith. Les cordes miroitaient et chatoyaient sous l’éblouissant faîte diurne. Leur filasse contraignant plus que ceignant la guitare originale avait été judicieusement escamotée pour laisser place à de fines tiges métalliques arborant une bien meilleure capacité énergétique. En un mot la commande manuelle avait désormais des chances moindres de partir en poussière fuligineuse à la première explosion bénigne. Le Geek Fou mitrailla alors une deuxième salve d’explications techniques, décrivant au Pêcheur comment positionner telle manette ou quand abaisser tel autre interrupteur basculant alors que lui même enverrait via des gros tubes à trous diverses décharges surchauffées susceptibles de le griller sur place.

« Mais tout se passera admirablement. Vous avez peut-être une suggestion ? »

La question s’adressait tout autant à Nathan qu’à Calchas.
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MessageSujet: Le roi barbare bu qui s'avance bu qui s'avance ?   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeDim 11 Mai 2008 - 22:08

Nathan ferma mes yeux et tenta de rechercher en son subconscient la force d'interpréter et comprendre les paroles du geek.
Son subconscient lui dit aimablement : "<IOCTL::ERROR> Link interrupted : Connexion reset by peer" (ou quelque chose de ce goût là du moins).
Face à cette réponse d'une clarté extrême, Nathan dut se résigner à se livrer à une opération dont il avait toujours constaté l'inutilité face à une incompréhension des paroles de ses auditeurs :


"Je vous demande pardon ?"

Le guitariste avait l'obscur pressentiment que quelque chose de très important devait se passer à en juger par l'excitation du petit bonhomme vert, mais il ne comprenait pas bien de quoi il s'agissait...
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MessageSujet: C'est toi qui a bu, là ?   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeLun 12 Mai 2008 - 12:36

[Et om m'accuse de faire des posts inutiles et inintelligibles... Au moins les miens ont le mérite de pas être anorexiques.]
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MessageSujet: Non. Je devrais ?   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeLun 12 Mai 2008 - 13:08

[Il est vrai, mais écoute c'est ptêt parce qu'en ce moment chuis pas en forme mais j'avais vraiment pas d'idée... Crying or Very sad ]
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MessageSujet: sans doute ...   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeDim 22 Juin 2008 - 23:10

[Bon, bon, bon, qu'est-ce qu'on fait ?]
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MessageSujet: L'alcool est ton ennemi. Celui qui tourne le dos à l'ennemi est un lâche.   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeLun 23 Juin 2008 - 16:55

[On attend que l'addiction de Nathan le force à revenir, m'est avis.

Sinon, tu peux toujours répondre...]
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MessageSujet: tout à fait ^^ il vaut mieux se prendre de l'alcool dans la tronche que dans le dos (c'est plus dûr pour lécher après ...)   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeMar 24 Juin 2008 - 18:49

[Non, je n'y tiens pas particulièrement, je suis un peu débordée en ce moment ...]
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MessageSujet: Poivrot. Pochtron. Ivrogne. Loque humaine. Pilleur de cave.   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeMar 24 Juin 2008 - 21:10

[Ta signature ne s'est pas affichée dans ton dernier message ! Qu'as-tu donc fait ? Tu l'as enlevée, avoue, racaille piscivore !]
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MessageSujet: espèce de 404 !!   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeVen 27 Juin 2008 - 13:54

[non, j'ai décochée l'option "attacher ma signature" que je n'avais jamais vue auparavent sur le compte du Pêcheur ... ]
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MessageSujet: "Insulte not found"   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeVen 27 Juin 2008 - 13:55

[Dans ce cas, pourquoi donc mettre une signature ??? oO]
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MessageSujet: bon, ben espèce de 403 alors =p   Guitare, épisode bonus. Icon_minitimeVen 27 Juin 2008 - 13:58

[rah, c'était juste une expérience en vue de déterminer si cette option était ou non fonctionnelle ... et vu comme ma siganture est constructive, elle n'est pas indipensable non plus =p faut que je songe à la changer d'ailleurs.]
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MessageSujet: Re: Guitare, épisode bonus.   Guitare, épisode bonus. Icon_minitime

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