Une silhouette lente et posée se posta devant le grand bâtiment et regarda l’ardoise avec intérêt.
C’était enfin le moment qu’elle attendait. Enfin, presque, il lui fallait s’inscrire et attendre qu’on lui trouve un adversaire.
Mais cela faisait trop longtemps que le vioque gardait sur lui ce petit disque de bois en attendant de lui redonner vie, et de s’offrir une nouvelle aventure pleine de rebondissements.
Mais surtout, il savait que cet engin portait en lui une puissance extraordinaire. Et il aimait la puissance passionnément, presque plus que tout au monde.
Kerio pénétra dans l’enceinte et se dirigea d’un pas assuré vers le comptoir où somnolait quelqu’un.
Il s’approcha en marchant bien fort et en espérant l’ainsi réveiller…
Mais c’était peine perdue, il dormait d’un sommeil profond et bruyant.
Le vieil homme s’approcha encore, puis recula vivement. Il sentait l’alcool… odeur qui lui était si désagréable et pourtant familière…
Il s’interrogeait sur l’intégrité d’une telle entreprise dont l’employé chargé de l’accueil dormait soûl sur le comptoir et envisageait déjà de rentrer bredouille, lorsqu’il aperçut ce qui n’était autre que le guichet des inscriptions.
Il cocha donc qu’il combattrait seul, tout en se disant que, si la maison se révélait professionnelle, il serait intéressant d’organiser des petits combats en groupe entre les membres de la Cross Guard. Si la Cross payait les frais de combats bien sûr …
Puis il écrivit qu’il était membre de la Cross et qu’il désirait un combat ärmique. Enfin, il nota son nom : « Kerio », le plus simplement du monde, sans trembler.
Il ouvrit le coffre et y déposa sa candidature pensivement.