Tournoi : premier tour, Pandore vs Ankoku

Les duels n'en finissaient pas. Combien de combattants avaient donc voulu venir s'affronter en ce lieu ? Quelles raisons poussaient tous ces gens à faire ici étalage de leur pouvoir et de leur puissance ? Qui souhaitaient-ils impressionner ? Eux-même peut-être ... Nuls ne pouvait le savoir, mais chacun pouvait constater l'incroyable obstination de chaque combattant. Aucun n'abandonnait facilement, tous donnaient le meilleur d'eux-même.

Diana prit une fois de plus la parole pour annoncer le match :

"Pandore de Luberia, face à Ankoku de l'Échiquier ! Ce combat sera arbitré par moi-même !"

Pandore, mon propriétaire, se leva du siège où il était assis, quelque part dans les gradins. Il se dirigea vers le damier, bousculant quelques spectateurs au passage. Heureusement pour moi, j'étais habitué à ce genre de traitement, et je n'en souffrais plus. Les coups et les chocs ne me faisaient plus ni chaud ni froid ... Mais je n'avais pas à me plaindre, Pandore était plutôt attentif avec moi.

Jouant des coudes dans la masse compacte de la foule assemblée ici, il parvint à se frayer un chemin jusqu'au terrain de combat. Je voyais tout autour de nous des regards posés sur lui ... ou sur moi, qui sait ? Mais non, tout le monde le regardait lui, je n'ai que trop peu d'importance pour que l'on prête attention à moi dans un tel contexte. Pandore s'avança de son pas calme vers la reine, qu'il salua d'une révérence extravagante qui me donna le tournis.

"Puis-je prendre place, Majesté ?" demanda-t-il d'un ton respectueux. Mais moi qui commençait à bien le connaître, je ne savais pas si je devais prendre ça au pied de la lettre ou s'il se moquait ... Enfin, il n'y avait aucune raison de soupçonner cela, je devais trop réfléchir ... Étrange pour quelqu'un dans ma situation ...

A l'entente de son nom, Ankoku se mit à sourire. Enfin il allait se battre. il espérait seulemetn que son adversaire serait à la hauteur.
Sautant du petit muret sur lequel il était posté en attendant son tour, il s'approcha du somptueux damier de pierre.

Posant un pied dessus, il se hissa sur le terrain avec une attitude qui ne laissait rien paraitre de ce qu'il pensait, déterminé à se battre et à gagner. Il déclara d'une voix monotone, sans accents :

"Je dédie ce combat à Ma Reine"

Et il s'inclina devant son adversaire avant de lui adresser quelques mots, toujours de la même voix, tout en commençant à concentrer sa magie en vue d'une petite attaque de courtoisie.

"Enchanté de me battre contre vous, même si ce combat ne devrait pas trop tarder..."

Puis il recula, se tut, et conçentra encore plus vite sa magie. Il observait son adversaire, le détaillant autant qu'il pouvait. Puis, prenant un air innocent qui ne convenait pas à un membre de l'Echiquier, il demanda à son adversaire :

"Dites, me laisseriez-vous débuter ce combat, je vous en serez gré?"

Mais, sans attendre la réponse de Pandore, il attaqua immédiatement, sans perdre de temps. selon lui, une attaque surprise est toujours bonne, surtout lorsque l'ennemi n'a sûrement aucun moyen de riposte.

"Nature ärm, Gravité! Puissance 3 (d'une échelle de 1 à 12)"

Sa magie, ou tout du moins ce qu'il avait concentré déferla, et tout autour de lui, une sorte d'onde de choc écrasante se propagea, plaquant au sol tout ce qui se trouvait dans son périmètre immédiat.

Petit à petit, il faisait grandir ce périmètre, dans le but de toucher son adversaire afin de l'immobiliser. Il augmenta encore la magie qu'il dégageait, faisant dangereusement se rapprocher le périmètre de son ärm.

Le petit Ankoku avait l'air de se défendre.

Quant à ce Pandore, elle ne savait trop quoi penser de lui.

Il lui paraissait bien misérable face au pion.

Mais il se dégageait de lui une double puissance étrange.

Diana se cala dans son siège, croisant les bras, l'oeil parfaitement ouvert à toutes les techniques qu'utiliseraient les deux combattants.

Sa collection allait s'agrandir encore.

Ankoku, ce pion insolent, attaquait mon maître sans même attendre un réel coup d’envoi ! Pourvu que Pandore s’en rende compte et réagisse assez vite pour éviter l’attaque !

Mes souhaits furent exaucés.

Pandore sourit, et s’exprima en ces termes :

"Quelle agressivité ! Moi qui pensais qu’on pourrait discuter … Quel dommage ! (rire)"

Il recula de quelques pas, sans doute pour se mettre hors de portée de l’ärm d’Ankoku. Je sentais sur tout mon corps la tension créée par la puissante magie de ce jeune homme. S’il ne réagissait pas, j’ignorais si Pandore pourrait tenir le choc.

"Mais j’y pense ! Et si je t’invitais dans mon manoir ? Nous pourrions parler tranquillement, loin de tout ce vacarme, n’est-ce pas ?"

Et il activa son ärm.

La porte de Castel Maya s’ouvrit sous les pieds du pion, qui ne put empêcher sa chute. Il tomba dans l’ouverture béante qui se referma derrière lui, comme si elle n’avait jamais existé …

Pandore leva lentement la main, et fit la geste de la poser sur une poignée imaginaire. Il l’abaissa, et la porte apparut alors devant nous, entrouverte. Il la poussa un peu, puis se retourna vers la reine, qu’il salua de nouveau.

"Navré, je vous emprunte votre ami ! J’ai tellement envie de faire plus ample connaissance avec lui ! (rire)"

Et nous fîmes un pas vers le néant, disparaissant aux yeux des spectateurs.



Quand Ankoku ouvrit les yeux, il découvrit une salle spacieuse, richement décorées de dorures tortueuses et mouvantes, et de lourdes tentures pourpres cachant murs et fenêtres. Un grand lustre de cristal éclairait la scène de mille éclats de feu, faisant paraître vivant le lierre qui décorait les gravures d’or. Des colonnes de marbre blanc paraissaient soutenir les plantes entrelacées peintes sur le plafond bombé de la pièce, tandis que le sol était recouvert d’épais tapis qui ne laissaient pas voir la moindre parcelle du sol.

Un lieu luxueux et accueillant.

Une voix retentit soudain dans le silence quasi-surnaturel. Cela semblait être celle de Pandore, mais avec un petit quelque chose de changé, d’indéfinissable …

"Bienvenue en mon humble demeure, Ankoku …"

La voix résonnait, désincarnée, paraissant provenir à la fois de partout et de nulle part …

"Je te prie de bien vouloir excuser cette invitation un peu ... brusque. Mais je pense qu'en tant qu'êtres humains civilisés il est de notre devoir de ne pas nous rabaisser au statut de bêtes sauvages."

Il n’y avait dans cette pièce personne d’autre qu’Ankoku. Il avait beau tourner la tête en tous sens dans une tentative d’apercevoir le maître des lieux, le seul résultat était une sensation désagréable de ne plus très bien percevoir les détails de ce qui l’entourait.

"Essayons de régler ce conflit à l'amiable. Le calme de ce lieu me parait plus propice à la discussion que les vociférations de la foule."

Sans qu’Ankoku ait pu percevoir le moment exact du changement, il entendait à présent clairement que la voix provenait d’une direction précise. Celle d’une petite porte, qu’il n’avait pas remarquée plus tôt, à demi cachée derrière une tenture.

XD tu pourrais me dire en quoi consiste exactement ton ärm, jme sens un peu paumé XD

____________

Il fixa la poignée d'un regard dur. c'était la première fois qu'il était confronté à ce genre d'ärm, et il ne savait comment réagir.
Secouant la tête, il désactiva son ärm, lui permettant de recommencer à concentrer son flux de magie, pour une future attaque. La prochaine fois, il ne raterais aps son adversaire, le bloquant directement. Encore lui faudrait-il voir où il était.

Il prit une longue, très longue inspiration, renonçant à attaquer a tout va cette maison, ou plutôt ce manoir, sans savoir quels étaient ses effets. Bien sûr, il serait tout à fait apte à écraser la bicoque mur par mur, il lui suffisait simplement de concentrer la gravité en un seul point pour tout attirer au sol. Mais cela l'épuiserait plus qu'autre chose, et il lui fallait d'abord trouver le manieur, celui qui tenait tellement à lui parler.

Il tendit la main, s'efforçant de controler le léger tremblement qui l'avait prit depuis peu.
Sa main toucha la tenture, trouvant la matière la composant plutôt douce, voire même agréable. il la poussa et enfin, il posa sa main sur le métal sculpté de la poignée, l'abaissa et poussa la porte pour l'ouvrir.

Tout d'abord, il ne vit que la pénombre, rien que la pénombre, puis, son regard s'habituant, il distingua ce qui lui semblait être une silhouette. Il sourit.

"C'est un charmant château que voici, quelque peu modeste par rapport à celui de Lestower, mais cependant aps mal, et décoré avec goût, félicitations. Pourriez-vous me pardonner ma cavalerie de tout à l'heure, j'étais tellement excité à l'idée de me battre, je me suis emballé. Je vous adresse mes plus plates excuses."

Son regard, sa voix n'exprimaient rien, rien du tout. Ils étaient neutres, impassibles, tellement que ça en était effrayant. On pouvait penser qu'un être humain sans expression aucune n'existait pas, et bien, pourtant, il se tenait actuellement dans un dimension ärm, au cours d'un combat.

"J'acceptes de régler ce combat à l'amiable, mais cependant, je doute fort que cela puisse rentrer dans le cadre du combat, car je souhaites de tout mon coeur gagner, j'espère que vous le comprenez, et il me serait fort désagréable de perdre, même dans une si merveilleuse batisse."

Il s'immobilisa au milieu de la pièce, sans savoir ce qu'il y avait autour de lui. Quoi que, il s'en fichait éperduemment? Il écraserait quiconque s'approchera de lui. Sa magie continuait à s'accroitre, devenant de plus en plus importante. Bientôt, il pourrait lancer son ärm à puissance quasi maximum, et son adversaire n'aurait que très peu de chances de s'en tirer, car le champs d'action serait grand, très grand, et la gravité plutôt forte.

Il sourit une nouvelle fois, de plus en plus excité de la bataille, qui prenait d'étranges proportions.

Cf présentation de Pandore, c'est magnifiquement explicité.

pas assez >.< pour moi, j'ai pas suffisamment de détails, je voudrais par exemple savoir un peu plus de choses sur les fantômes vu qu'il serait hanté.

[Mais non ! (rire) Je vous dis qu'il n'est pas hanté mon château ! (rire)]

Quand Ankoku pénétra dans la pièce, il ne distingua tout d'abord rien de ce qui pouvait s'y trouver. Le lieu était sombre, très sombre, obscur même ... Puis son regard s'habitua. Il distingua une silhouette face à lui, à taille humaine, puis d'autres silhouettes plus floues se firent jour, plus allongées, plus près du sol ...

La voix de Pandore retentit à nouveau.

"Merci pour vos compliments, Ankoku. Je suis ravi que ma modeste demeure vous plaise. C'est ma fierté, et de plus je suis toujours heureux si mes invités apprécient les lieux."

Un léger courant d'air traversait les lieux, portant avec lui une imperceptible odeur de poussière et de cire.

"Quant à votre agressivité de tout à l'heure, vous êtes tout pardonné ! Je comprend que, au milieu de la foule, acclamé et encouragé à la rage du combat, on se laisse emporter par cette ambiance barbare. Je suppose que même des gens très raisonnables s'y laissent prendre."

Le discours s'arrêta net, puis reprit aussi brusquement.

"Mais quel mauvais maître de maison je fais ! Je vous laisse dans le noir ! Je vous prie de m'excuser, je vais régler cela."

Ankoku put entendre le bruit d'une allumette que l'on enflamme, et une lueur apparut à sa droite. Un chandelier ornementé accroché au mur venait de s'allumer. Comme si cela avait été un signal attendu, une rangée de chandeliers s'illumina d'un coup tout autour de la pièce, avec un bel ensemble, une simultanéité parfaite.

Le jeune homme se trouvait dans une pièce finalement peu vaste, mais encombrée par une accumulation de meubles hétéroclites. On pouvait y trouver une ou deux tables, quelques coffres et étagères, un guéridon ... Mais surtout des chaises. Une quantité innombrable de chaises. De toutes tailles, de tous styles, des chaises partout, debout, renversées comme par une tempête, posées sagement à côté d'une table ou en équilibre précaire sur un coffre ...

Mais là où il avait cru distinguer une silhouette humaine, personne.

La voix reprit alors.

"Ah, cette pièce n'est pas très bien rangée, vous m'en voyez désolé ! Si j'avais su que vous passeriez par ici, j'aurais demandé à quelqu'un de s'en charger !"

Dans un léger blanc de la conversation s'intercala un grincement. Si Ankoku tournait la tête vers sa gauche, il pourrait voir une porte pivoter lentement sur ses gonds, pour finalement laisser entrevoir le départ d'un corridor largement éclairé.

"Je suis vraiment content que vous soyez du même avis que moi sur la nécessité de régler ce conflit à l'amiable ! Je comprend parfaitement que vous souhaitiez triompher, mais je pense que nous pouvons trouver un arrangement qui satisfera les deux partis."

XD c'est très convaincant

____________________


Ankoku frissona. La vois du dénommé Pandore lui procurait des sensations exprimées sous forme de frissons dans tout le corps, et ceci était fort agréable. Il en tirait un immense plaisir. Son exhaltation au combat, déjà plutôt élevée, commença à augmenter de plus en plus. Il avait dans la bouche un petit goût acidulé.

"Mais de rien, très cher ami, les compliments que je dis sont sincères, je dis toujours ce que je pense..."

*lorsque je parle, et encore, pas toujours en fait...*

"J'espère qu'ils vous plaisent. Ceci dit, j'aimerais fort me trouver dans une pièce visible..."

L'adolescent se tut, respirant fortement, aspirant goulûment l'air par ses narines pour la relacher ensuite par sa bouche très légèrement entrouverte.

Un nouveau frisson, dû cette fois au léger vent courant dans la pièce parcourut de nouveau son corps frêle, mais emplie d'une forte puissance magique.

Il écouta de nouveau parler Pandore, qui l'excusait pour son <attitude déplacée> comme il aimait à l'appeler lorsqu'il s'amusait un peu. Le brusque silence qui s'ensuivit lui permit d'assimiler l'information, et de rétorquer, sans méchanceté aucune.

"Vous m'êtes fort aise, je vous suis gré pour votre pardon. Ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre quelqu'un de civilisé, à même de comprendre la joie qu'apporte un combat et les acclamations de la foule. Je vous remercie."

Il se tut à son tour, jusqu'à ce que reparle de nouveau son adversaire. Il l'écouta attentivement. Il sourit lorsque Pandore déclara s'excuser de ne pas avoir rangé la pièce.

"Cela ne fait rien du tout, bien au contraire. Ca donne une touche de naturel à cette demeure."

Lorsque la pièce s'éclaira dans un étrange bruit de frottement, il la regarda de plus près. Son attention fut attirée par le njombre incalculable de chaises présentes dans la salle.

Et il fut fort surpris de ne pas toruver la personne qui pourant lui semblait avoir été là quelques instants auparavant. Il sourit de nouveau. Décidément, ce combat s'avérait fort passionant.

Puis, écoutant d'où provenait un léger petit grincement, il tourna la tête dans la direction du son, et fut d'abord frappé par la lumière s'échappant de derrière la porte qui venait de s'ouvrir, avant de voir après s'être habitué à la luminosité le couloir se trouvant derrière.

Il respira fort de nouveau. Aparemment, son adversaire vouliat le rendre fou ou quelque chose dans ce genre là. Encore une porte à franchir. Même si sa figure ne l'affichait pas, sa patience commençait à être entamée. De toute façon, si cela l'énervait trop, il concentrerait sa magie sur certians points stratégiques de la bâtisse afin de faire écrouler des pans de murs. Finalement, il avait bien fait d'étudier l'architecture en même temps que la gravité.

Il s'engouffra dans le couloir, tout en déclarant :

"J'aiemrais fort discuter avec vous afin de toruver un compromis, mais pour cela, il faudrait que je vous vois, je n'aime pas parler dans le vide, ou plus exactement, à quelqu'un qui me voit sans que moi je ne le puisse."

[Mais si, je t'assure ! (rire)]

Le corridor où Ankoku venait de s'engager était haut de plafond, et tout aussi parfaitement décoré que le reste de la demeure. Aussi loin qu'on pouvait le voir, des portraits d'hommes richement vêtus s'étalaient régulièrement sur les murs. Chaque tableau penchait légèrement sur le côté, mais la scène qui s'y déroulait restait, elle, parfaitement droite.

La voix de Pandore hésita.

"Je comprends votre sentiment, il est parfaitement justifié. Seulement ... je crains de ne pas pouvoir venir à votre rencontre pour le moment. C'est ... assez gênant ... et difficile à expliquer ... Je m'excuse platement !"

Le plafond accueillait également une peinture : un immense ciel étoilé en trompe-l'œil, d'une beauté à couper le souffle, se confondait avec les colonnes en ogives qui le soutenait.

"Nous allons devoir continuer à parler sans se voir, je le crains ... Voici ma proposition : je vous laisse remporter ce combat, afin que vous puissiez continuer le tournoi sans vous être dépensé contre moi. En échange, je ne demande qu'une chose : votre ärm. Voyez-vous, je suis collectionneur, et je ne dispose pas encore d'un tel ärm ; bien entendu, je m'engage à vous en céder un que je possède en doublet, en contrepartie."

Plus Ankoku s'avançait, plus le plafond du couloir semblait s'élever, et plus les murs paraissaient s'éloigner. Cependant, l'impression de vide qui aurait pu en découler était compensée par la présence d'une série de statues de marbre, de tailles croissantes, de part et d'autre du visiteur.

"Je comprendrais que vous soyez attaché à votre artéfact, mais je pense vraiment que vous trouverez votre bonheur parmi ma collection. J'ai rapporté des ärm de chaque contrée de Mär, savez-vous ... Mais je me vante, et peut-être que mes histoires ne vous intéressent pas !"

À présent, Ankoku se tenait devant une porte monumentale, au bout du couloir. Encadrée par deux fabuleuses statues de créatures ailées érodées, elle dépassait largement la taille du visiteur.

"Réfléchissez bien ... Quand vous vous serez décidé, passez cette porte. J'attends votre décision avec impatience."

XD c'est quoi cette demande? :p
XD j'ai peuuuuuuur
___________

Ankoku se raidit. Il ne s'attendait pas à une telle chose, à une telle demande.
Echanger son ärm.... Jamais! il n'en était pas question! c'était un ärm, chèrement récolté, et chargé de souvenirs... Il était sa raison pour laquelle il s'était enrôlé dans l'Echiquier...

Du temps... Il fallait gagner du temps...

Le garçon se mit à réfléchir, son cerveau se mit à envisager toutes les solutions possibles.
Regardant le plafond, qu'il trouvait fort beau, il se mit à soupirer lentement, très lentement, afin d'évacuer sa tension.

"Dites, très cher, cet ärm, comment peut-on sortir d'ici sans votre accord? en général, il sufit de tuer son possesseur, mais vous ne voulez pas vous montrer, et je n'ai aucun moyen de vous trouver, alors, avant de m'avancer sur quoi que ce soit, j'aimerais bien vous entendre m'expliquer en détails toutes ses fonctionnalités, car il se pourrais que j'échange mon ärm contre celui-ci."

Il marqua un temps d'arrêt, laissant à l'autre le temps de digérer sa <proposition>. Intérieurement, il se mit à sourire. Peut etre qu'il avait enfin un moyen de se sortir de cet endroit. Mais avant celà, il voulait connaitre les capacités de l'ärm dans lequel il se trouvait.

"Autre chose, je vous céderais volontiers mon ärm, mais je ne pense pas que vous arriverez à le manipuler immédiatement. Il réclame de la précision tant par l'endroit à frapper que apr le dosage de magie à utiliser.... surtout le dosage de
magie... Enfin, je ne pense rien vous apprendre du tout..."

Voilà, il avait dit ce qu'il avait à dire, et posé sa condition pour l'échange. Mais il voulait aussi voir son possesseur. Il n'aurait pas dû vouloir jouer avec lui, il aurait plutôt mieux fait de l'écraser dès qu'il était entré sur le terrain... Mais il n'avait pas encore concentré de magie pour l'immobliser au début du combat... Chose qu'il ne ferait plus...

Depuis le début du combat, il avait emmagasiné suffisemment de amgie pour lancer son ärm au niveau 7... Mais il s'épuiserait très vite après, même si son adversaire ne résisterait pas s'il était ne serait-ce qu'effleuré...

"Pourriez-vous me dire, s'il vous plait, si votre ärm peut être détruit par des coups physiques? Comme n'importe quel bâtiment, en somme..."

Il savait parfaitement qu'il ne possedait pas la puissance physique pour cela, mais il falait qu'il se renseigne un maximum avant...

Ankoku sourit. C'était évident que l'autre n'allait pas lui céder son ärm aussi facilement. Cela augmentait d'autant plus le challenge et il s'en réjouissait.

Cependant, il ne savait toujours pas comment sortir, et il avait noté un élément interessant dans les indications apportées par la personnne. Ankoku s'entreprit alors d'avoir plus de précisions.

"Donc il faut que je trouve la sortie... Mais est-elle cachée ou laissée à la vue de tous? Je suppose qu'il y a tout de même un piège dans ce que vous me dites, car la sortie d'un tel ärm ne doit pas être si facile à trouver."

Il marqua un temps d'arrêt avant de reprendre.

"Il me semble que lorsque l'on tue un manieur, son ärm se désactive, ce n'est pas le cas pour celui-ci? arrêtez-moi si je ne me trompe mais la règle s'applique à n'impote lequel, non?"

*Comment vais-je faire... Je meurs d'envie d'essayer de détruire ce bâtiment, mais aussi je jouer... c'est très ambigu... il faut que je me décides... Au besoin je détruirais cet ärm après avoir joué... moui, c'est la bonne solution, enfin il me semble.*

Perdu dans ses pensées, il n'entendait aucun des murmures terrifiants du bâtiment, mais surtout parce qu'il s'en fichait éperduement. Il avait connu pire.

"Ne vous emballez pas, Ankoku ! (rire) Si vous me posez trop de questions à la fois, je ne vais plus savoir où donner de la tête ! (rire)
Laissez-moi réfléchir ... Tout d'abord, la sortie de Castel Maya."

Pandore s'accorda un léger temps de réflexion, durant lequel Ankoku put constater que le niveau sonore des murmures et des sifflements l'entourant avait sensiblement augmenté. Ils étaient à présent parfaitement audibles à qui tendait l'oreille ; mais le plus surprenant était la nature de ces voix, qui laissaient une curieuse impression de déjà vu.
"emeure vous p"
"aise, je vous suis gr"
"édiatement. Il réclame de la précis"
"notre devoir de ne pas nous ra"
Des fragments éclatés de la conversation des deux hommes rebondissaient inlassablement entre les murs du corridor, en échos différés sans queue ni tête, réinventant sur le mode de l'absurde les discours de Pandore et les interrogations d'Ankoku.

Le véritable Pandore reprit cependant la parole.
"Personnellement, j'ai toujours trouvé facilement la sortie de mon château, mais certains de mes invités dont je tairai le nom ..."
"du tout, bien", précisa l'écho, serviable.
"... ont eu besoin d'être raccompagnés. Par conséquent je suis dans l'incapacité de vous ..."
"e soit, j'aimerai"
" ... présenter des généralités, ni même de prédire pour votre cas. Rien ne vaut la pratique ! (rire)"
"vous vous"

Le maître de maison marqua une courte hésitation, qui fut suffisante pour que l'écho place encore une réplique.
", Ankoku."
"Quant à ..."

La puissance de l'écho avait encore augmenté : il devenait de plus en plus difficile d'ignorer ses péroraisons.

"ma modes"
"te demeure."
". C'est ..."
" ... votre dernière ..."
"demeure, Ankoku …"
"Mais quel"
" ... question, j'avoue que c'est ..."
"Je m'excuse"
"... celle qui me cause le plus ..."
"d"
"il"
"ar"
"ité"
"vous"
"sembl"
"ez"
"frapper"
"... de perplexité ... J'aurais peut-être dû vous ..."
"tuer"
"Mais"
"... le dire plus tôt au lieu de vous laisser dans votre erreur première ..."
"aurais"
"é"
"té"
"une"
"erreur"
"Donc il faut que je trouve"
"un piège"
"... mais vos remarques me l'ont complètement fait sortir de la tête ..."
"vos questions"
"dans le vide"
"cela"
"ne vous servira à rien"

La présence de l'écho se faisait de plus en plus puissante, de plus en plus intrusive, de plus en plus ... aggressive ? Le ton même de ses mots semblait s'éloigner de plus en plus de ce qu'il était à sa naissance, et prenait une réalité distincte de tout ce que le propriétaire de la voix originale avait pu vouloir signifier. Pourtant, Pandore ne semblait pas se rendre compte des interruptions sauvages de la voix désincarnée, et il poursuivait, ne marquant des temps d'arrêt que pour mieux choisir ses mots, arrêts que l'écho s'empressait de combler, accélérant même le rythme de son parler, comme pour être certain de n'être pas, à son tour, interrompu ...

"À moins que je n'ai mal compris ?"
"je doute fort que cela puisse"
"être"
"Mais"
"De quel ärm parliez-vous, Ankoku ?"
"il me serait fort désagréable de perdre"
"mais"
"savez-vous"
"Je n'en utilise aucun en cet instant ..."

Les conversations battaient leur plein, si l'on pouvait dire. Il essayait d'en faire abstraction, n'écoutant pas les paroles, ne se focalisant que sur celle de son interlocuteur.

Cependant, le brouhaha ambiant lui rendait la tache bien difficile.
Aussi, il respira un bon coup avant de faire le vide dans son esprit. Puis il jaugea la quantité de magie qu'il avait concentré.
Bientot au niveau maximum, de quoi balayer un village sans laisser beaucoup de survivants.

Cet ärm serait surement détruit alors, s'il décidait. Bien qu'il en doutait quand meme.

Soudain, il perçut les conversations comme plus fortes. cela le crispa légèrement. décidemment, il aimait de moins en moins cet endroit. Il fallait qu'il le détruise lorsqu'il gagnerait, ou qu'il gagne cet ärm pour lui

Les dernières paroles de son interlocuteur attirèrent son attention. Pas utilisé d'ärm? Alors il était ou?

Il se mit a réfléchir à toute vitesse.
Donc c'était un ärm comme andarta. Donc la batisse était un simple castel, qui n'avait pas de magie... Quoi que, à en juger par les bruits, il devait y en avoir quand meme.

Aussi posa-t-il une simple question.

"Où sommes-nous exactement?"
____________
pas d'inspi >.<)