Les Ombres, boutique d'ärms

[Et moi je ne sais pas lire … GOMEEEENE !!]

Le Joker ouvrit sur-le-champ de grand yeux fascinés : à la première écoute il ne l'avait pas vraiment crut, préférant croire que … je ne sais pas moi … que sa graphie se montrait indéchiffrable sans l’aide d’une quelconque pierre de Rosette … mais non. Malgré la difficulté abyssale que l’illusionniste éprouvait à saisir le concept, son interlocuteur ne pouvait ABSOLUMENT PAS écrire. Voila ce que c’est que d’être un gosse de riche : la pauvreté et la misère en sont presque réduits à l’état de contes pour s’endormir ...
De nouveaux horizons radieux s’ouvraient donc devant l’escroc : si le marionnettiste ne pouvait lire … il serait incapable de vérifier le travail de son scribe … huhuhu, voila ce qui s’avérait juteux …
Le schizo se redressa brusquement, le regard pétillant.

« J’aurai donc l’honneur d’inventer ton orthographe !!!... Je te verrai bien avec une écriture gothique, mais un peu négligée quand même pour coller au mieux à un caractère libre et plein de fougue tralalalalalala je déborde d’idées géniales qu’il me faut immédiatement mettre en application un bout de papier vite !!!! »
Devon contempla son secrétaire avec un respect horrifié : il n’avait pas respiré une seule fois depuis le début de sa tirade hystérique …

* : on va prendre des notes sur son propos, afin de « le mettre en forme plus tard » … Hinhinhinhinhin …*

Un calepin, accompagné d’un crayon à papier décoré de petites spirales bleues, jaillit brusquement du manteau du vendeur vers les mains de son propriétaire frénétique ; celui-ci fit tournoyer un instant ces ustensiles avec une expertise négligente, avant de déclarer, décochant à son employeur un regard concentré, d’une intensité surhumaine :
« I’m ready boooooss !!!!!!! »

(j'ai peur, je m'attend à une dictée façon celle de Perusse... -_-' )

Devon rougissait mais se sentait flatté. Voici la preuve que Devon à encore un tout petit côté enfantin, il peut parfois se montrer particulièrement naïf.

Il pris un ton grave et se mit à dicter.

"Ma chère Cristal, je ...................euuuuh..."

Un trou, Devon avait un trou. Une sorte de trou noir venait de se loger dans son petit bout de cerveau malade et aspirait toutes ses idées. lui qui ne manquait jamais de stupidité à dire en toute occasion, se retrouvait lié dans la silence.

"Euh... Joker ? Donne moi une idée vite. Je viens de me rendre compte que je n'ai jamais fait ça... >.<"

(Va-t-en patate ! >.< Maitenant Joker v avoir la preuve de mon infidélité et tout raconter à Cristal dans la lettre soit disant écrite par moi ! va-t-en brisseuse de couple !!)

Le malaise de Devon se dissipa quand une cliente entra dans la boutique, accompagnée d'un vieil ivrogne qu'il n'avait jamais vu. Quant il apperçu la jeune fille, un grand sourir de Cheshire déforma son visage blafard.

"Helen ! Quel plaisir de te compter parmis nous !"

La petite Tokun sauta dun comptoir où elle était assise et se jeta dans les bras d'Helen, sa grande amie de taverne. Soudain la poupée réalisa qu'il y avait quelque chose par terre, quelque chose ou plutôt quelqu'un, et qu'elle marchait dessus.

"Oh pardon grand père ! Je n'ai pas fait exprès !"

Aucune réaction.

"Allons grand père, il ne faut pas rester par terre comme ça à faire la carpette, il risque de vous arriver malheur."

[dsl de vous avoir fait attendre, je reviens de loin...]

Tandis qu'Hélène saluait chaleureusement ...une poupée et un spectre, le vieil homme se relevait en se massant le dos. Il commençait à se faire vieux et n'avait guère envie, à son âge, de se traîner dans les rues peu fréquentables et se retrouver dans une boutique non plus fréquentable, en compagnie de gens peu fréquentables (entre Hélène, Joker, Devon et une poupée...).

Il ignora la poupée qui lui parlait (*les poupées ne parlent pas, voyons !*) et le jeune homme blafard et se tourna vers le tenacier du lieu .

Etes-vous disponible pour nous ? J'aimerais passer une commande.

Attendant une réponse, il laissa ses yeux fureter sur les étagères et se poser sur des objets plus étranges les uns que les autres.
Pour la plupart, il préférait vraiement ne pas savoir à quoi ils servaient et coment s'en servir... Le lieu était vraiement inquiétant. Plus vite il serait sorti et mieux ça serait, d'autant plus que l'ivresse le tenait encor sous son inflexible joug et le faisait souffrir d'une horrible manière.

(c'est qui le spectre ?! >.< signé : le mec peu fréquentable et qui s'aime comme il est !)

Tokun qui aidait le vieux à se relever, se trouva outrée quand celui-ci ne lui adresse aucun merci et ne lui jeta même pas un regard de sympathie. Elle s'énerva et hurla de sa petite voix aïgue :

"Nan mais pour qui il se prend le vieux chnoque ! Regardez moi ça ! On aide un vieu alcoolo dans le besoin et la seule chose qu'il trouve à faire c'est de vous ignorer ! Même pas un merci, même pas une parole, même pas un regard ! Il m'aurait marché dessus ça aurait été pareil !"

Tokun était en furie. Devon la prit dans ses bras pour qu'elle se calme et cesse d'insulter Kerio.

"Allons ma chérie, calme toi ! Ce vilan monsieur va s'excuser tu vas voir."

Il fixa Kerio dans les yeux et son regard violet gonfla en intensité.

"Il s'excusera de grés ou de force. Je te le jure."

[Faites la queue s’il vous plait, je n’ai que deux yeux, et autant de mains (gauches) …]

Quand la clochette surplombant l’entrée dans cet office tintinnabula joyeusement par deux fois, le Joker jeta prestement un coup d’oeil en direction de la porte, relisant ses maigres notes avec celui qui ne servait pas (je parle d’œil) : « Ma chair, Cristal, je E Joker ». Hm … Malgré le peu d’expertise que lui-même déployait dans le domaine associé aux douces missives guimauves (une autre de ses personnalités s’en charge à sa place (elle a un nom qui sonne comme « Or », ou « argent » … Peut-être « Rubis »? Ou « Saphir » ?... Bah, ça me reviendra …)), la rédaction semblait déjà, même aux yeux (à l’œil) du profane, assez mal barrée. En fait, si Devon voulait écrire à cette Cristal (c’était donc elle bingo), c’était forcément pour lui proposer quelque rendez-vous … Ou alors il parlait pour ne rien dire juste pour être avec elle, et était au stade terminal où la seule manière de l’empêcher de nuire serait de le balancer à la flotte avec des poids aux canards … Pardon, aux panards. Donc il faudrait obtenir quelques informations sur cette invitation, ne serait-ce que pour leur faucher des trucs pendant qu’ils se rouleraient des pelles (on sent ici tout le romantisme débridé de ce personnage halluciné …).
Comme il n’avait qu’un seul appareil vocal et qu’il avait la flemme d’invoquer son alter ego (qui tenterait alors de voler sa caisse avec un à propos tout bonnement stupéfiant), il résuma rapidement tout cela (sauf le passage sur les calmars pieds bordel et sur le fauchage de trucs) par écrit à Devon pendant qu’il ouvrait la bouche pour accueillir les visiteurs d’une voix suave … mais avant qu’il ait pu prononcer un mot, l’horrible ersatz d’humain que le marionnettiste trimballait partout avec lui, encore un témoignage de ses goûts douteux, entreprit de piétiner l’un des nouveaux arrivants : un vieillard tout desséché qui semblait regretter d’être là, enfin même avant de se faire attaquer par un jouet pour enfant je veux dire … L’autre était, ahah, la fameuse serveuse de Dev’Dev’ que le Lubérian dingue avait essayer de piéger en la faisant mourir d’épuisement pendant son sévice, pardon, son service.
On peut dire que ce spectacle inhumain lui coupa promptement le sifflet … mais pas autant que lorsque le jeune homme aux cheveux violets, prenant son monstre de compagnie dans ses bras pour le consoler, fit comprendre à la victime de sa créature qu’elle allait s’excuser auprès de sa tortionnaire … Son regard était aussi brûlant qu’une supernova.
Le Joker estima rapidement ses chances dans l’affaire et, sans plus de façon, profita qu’on ne le regardait pas pour prendre la poudre d’escampette … Mais pas trop loin quand même. Seulement dans un coin sombre de la pièce, où son habillement noir lui permettait de se fondre dans l'ombre.
On ne sait jamais, ça pouvait s’avérer intéressant.

[Je n’ai rien contre tes poupées Devon, c’est Joky qui ne peut pas les blairer (on se demande pourquoi d’ailleurs …) … PAS LE CHAIPEEEEEEN !!!!!!]

(si t'aime pas mes poupées, c'est parce que t'es devonophobe ? dans ce cas je te pardonne, mais tout de même, Tokun est la plus jolie de mes marionnette, ne la traite pas comme une créature ideuse. Pour affirmer cela attend de voir mes poupées de combats...)

Le visage malicieu de Devon prit soudain une expression de tristesse infinie.
D'un geste nerveux, il serra plus fort sa poupée dans ses bras.

"Cette enfant et ma fille, et je refuse tout bonnement qu'elle se fasse traiter d'objet sans âme. Si elle vous a marché dessus, c'était parce que vous étiez par terre. Et si vous étiez par terre, c'est parce que vous souhaitiez vous faire marcher dessus. Ma petite Tokun n'a fait que de vous rendre ce service et c'est comme ça que vous la remerciez ? Elle a la poid d'un enfant, ne pleurnichez donc pas comme ça. Si ce n'avait pas été elle, ça aurait été moi, et je pèse plus lourd. En conclusion, ce n'est pas de ma faute si vous avez des tendences maso et que vous aimez vous alonger sur le sol en criant : faites-moi du mal."

Il le regarda méchament dans les yeux, Devon était ne train de faire de ce léger incident, une affaire personnelle. Il continua son flot de parole. Devon, aimait beaucoup parler et détestait ne pas avoir le dernier mot.

"A présent excusez vous, grand père. Vous n'en serez pas plus ridicule que vous ne l'êtes maintenant. C'est vrai regardez vous, vous avez une des plus belles gueule de bois qu'il m'eû été donné de voir. Et n'oubliez pas que je suis quand même le patron d'une taverne. Faites des excuses à ma petite chérie, et dans ma grande bonté, je passerai l'éponge sur votre comportement odieu à notre égard."

Soudain, une ombre volante sembla passer au dessus du comptoir à une vitesse proche de la lumière : c'était Myrlia ...

Elle avait un air totalement halluciné, et dans sa chute, elle entraîna un des ärms suspendus au mur. Puis elle bégaya quelque chose d'assez incompréhensible pour le commun des mortels :

" I i leuh meuuuh ... le fofo ... le fo ... I leuh me leuh fow ! "

Elle déposa distraitement une poignée de pyutas sur le comptoir, et partit aussi rapidement qu'elle était venue, sans même marchander (ni même penser à le faire).

Apparition aussi brève que étrange ... Myrlia, quoi.

Sans doute n'avait-elle même pas remarqué la présence de Joker dans la boutique. Ni celle de Hélèneuh, ni Devon, ni Kerio ... Sans doute avait-elle pensé la boutique vide ... Mais dans ce cas, pourquoi n'a-t-elle pris qu'un seul ärm ? Mystère ... Comme quoi, il est inutile d'essayer de comprendre le comportement de Myrlia, parfois ...

[ C'est le darkness (O_O si tu comprends mon smiley) ^^]

Le Joker, réagissant avec une promptitude que lui aurait envié la mante religieuse commune, comprit instantanément le nœud du problème : Myrlia, l’infâme Myrlia, se carapatait sauvagement sans lui laisser le temps de compter son argent !!!! Horreur !!! Horreur !!! Il jaillit subitement de sa cachette et, traversant d’un bond immense l’espace qui le séparait de la voleuse fuyante avec la grâce de l’aigle fondant sur l’agneau nouveau-né, hurlant de désespoir devant sa perte probable : « NAAAAAAAOOOOOOOONNNNNNNNNN !!!!!! » tel un loup solitaire prostré devant la lune nouvelle, il atteignit la cliente fugace juste à temps pour attraper … un méchant coup de patte dans la tronche pendant qu’elle sortait en courant de la boutique minable.
Alors le schizophrène, se roulant sur le sol maculé de son sang (veï, je fais dans le hard là ! ), recroquevillé sur son visage tuméfié, pleurant avec une détresse sincère et insensée (belle allitération ! ), poussa en gémissant un râle d’agonie, empli de toute la douleur du monde que pouvait ressentir un être, seul, abandonné de tous, devant l’adversité qui lui a peut-être fauché un ou deux pyutas en resquillant sans façon, et en a en plus profité pour lui flinguer le nez (je ne crois pas que ce soit volontaire …).

[Je m’atterre moi-même …
Au fait Devon, tu parlais d’horreurs ? Jette donc un coup d’œil à certaines personnalités du Joker … Beaucoup vivent en cinq dimensions spatiales, mais se rencontrent rarement parce que ce ne sont pas souvent les mêmes ; certaines sont l’équivalent mental des plantes en pot ou des cannettes de bières …
Voilà ce qui arrive quand on laisse le chaos s’installer dans un système de signaux électriques auto réplicants se prenant pour des bidules divers …Nobody est l’archétype du genre : c’est une personnalité de Von Neumann …
Ah, et j'oublie ... si tu veux voir l'Horreur, ôte donc le masque de Saint-Denis ...]

[Petite annonce : cherche précepteur pour apprendre la lecture à des analphabètes. Trois clients : le Joker, Kerio et Devon, voire quelques poupées. Si vous êtes intéressé(e), veuillez brailler au …
Résumé de l’épisode précédent à l’intention de mes compagnons d’infortune : Myrlia s’étant perfidement emparé d’un ärm mystérieux mais sans nul doute d’une importante valeur marchande, le vendeur s’élança à sa poursuite en bondissant, et, suite à une infinitésimale erreur d’évaluation des distances, ne réussit pas à l’atteindre ; pire encore, il s’est bêtement mangé une semelle compensée de sa rivale éternelle en plein dans la figure. C’est pourquoi il se roule à présent à terre en tenant dans ses petites mains ses intes son nez cruellement amoché.]

Le Pandémonium ambulant qu’était le Joker fut extirpé sans ménagement de sa découverte actuelle, à savoir celle de l’expression « un monde de douleurs », par la voix navrée, et étudiée spécialement pour être expurgé de la moindre trace d’aménité, du vieillard antédiluvien, qui lui demandait avec une impatience outrancière et manifeste de conclure prestement ses affaires avec Dev’Dev’ afin de s’occuper de son humble personne aux besoins visiblement plus pressants dans son esprit sagace qu’une simple affaire de saignements de nez (ce qui est de la sagacité poussé à son degré extrême, ceux qui ont réussi vous le diront …) ; plus facile à dire qu’à faire … (Quelle phrase !) L’escroc se releva péniblement, grommela dans son absence de barbe quelques remarques peu pertinentes à propos de l’ivrogne passablement irrité (où il était en gros question de vider les lieux pour se livrer à des actes que la morale réprouve (à noter que notre ami schizo accomplirait ces mêmes actes avec une joie sans pareil s’il le pouvait, lui …)), avant de tourner vers lui son visage en sang pour lui expliquer d’une voix suave et aimable qu’il pouvait d’ors et déjà passer sa commande sans que cela ne dérange ses présentes affaires.
Dans le même temps, une moitié de son corps gesticulait à l’intention du marionnettiste, plongé dans le mutisme par ces évènements déplorables, lui faisant comprendre avec une discrétion voisine de celle de Glarf dans un restaurant elfique végétarien qu’il lui faudrait, ses histoires personnelles ne pouvant pas être rendues publiques (comprendre : tant que l’affreux Jojo ne l’a pas décidé … Huhuhu …), repasser plus tard dans la journée, si possible dans la soirée autour d’un apéro (beignets de calmar ou bretzels ?) afin d’en finir avec tout ça ; ce qui prouve par ailleurs que les gesticulations italiennes du voleur fou se montraient aussi expressives que ses yeux (qu’il ne faut pas lui arracher Cristou s’il te plait !!!).

Devon prit sa poupée dans ses bras et passa à côté de Kerio en l'ignorant royalement. Néanmoins, Tokun ne put s'empêcher de lui tirer la langue. Le marionnettiste promis à Joker de revinir les voir pour conclure leur petit marché, à savoir l'écriture de cette fameuse lettre d'amour. La poupée sauta sur le comptoir de la boutique, et pour dire au revoir à Joker, déposa un baiser sur sa joue. Puis la marionnette, retourna auprès de son maître qui soupira :

"A les femmes, je ne connais pas d'être plus attentionné et plus admirable."

"J'aime beaucoup monsieur Joker." Murmura Tokun.

Devon fit un geste de la main au vendeur et quitta la boutique, sans jeter un regard à Kerio. Néamoins il passa discrètement sa main baladeuse sur les fesses d'Helene. Que voulez vous, on en se refait pas.

En entendant qu'on causait arm, Tokun quitta son maître et retourna dans la boutique. Elle se cacha dans un coin afin d'écouter la conversation.
Pour Devon, les poupées étaient un moyen vraiment très pratique de mener les missions d'espionage sans courrir aucun risque. Aucune chance de se faire mal en tombant lors d'une escalde, si vous voyez ce que je veux dire.

L'idée de rester à côté du vieu Kerio ne plaisait masi alors, pas du tout à Tokun, mais bon, si àa lui plaisaitde rester avec monsieur Joker (♥) ça la regarde.

[ Mais comment peut-elle apprécier Joky ??? Bizarre autant qu'étrange ... ]

(que voulez vous, la nature est pleine de mystère...)

[ Cest sûr, ça : une poupée qui aime quelqu'un, c'est très bizarre ... Bizarre à plusieurs degrés même ... =___= ]

( note : les poupées de Devon ne sont pas vivantes au sens propre du terme, elles n'ont pas d'âme. Se sont juste des sortes de robots qui Devon manipule et fait parler selon sont envie. Mais ça il ne faut pas lui dire, il est persuadé qu'elles sont ses filles...)

[pitié Jokaï, réponds, j'ai aussi une commande à passer]

[Je fais ce que je peux TT_TT ; vous n’arrêtez pas d’arriver, laissez-moi souffler, je suis un homme à bout qui aimerait qu’on le lui lâche …]

Le Joker souhaita machinalement la bienvenue au nouveau client, une sorte de men in black mais en bleu et avec une guitare conçue pour résister à une chute de météorites (tremble, Halastjarna !!!), l’entendit demander un objet similaire à celui du vieil homme, et se repassa leur commande commune en vu d’examen détaillé « Il me faudrait une sorte de pierre magique... […] qui permettrait à un objet de devenir un ärm […] mais je ne sais pas ce que c'est ni à quoi ça ressemble.
Savez-vous où je peux en trouver ? ». Hmm …
Le marchand schizophrène s’adressa en ces termes aux magiciens :
« Il me semble que vous arrivez un peu tard, messieurs : mes stocks furent épuisés par une importante commande de l’Echiquier … Mais qui sait ? Peut-être m’en reste-t-il un peu, dans un tiroir … Mon classement est assez apocryphe … ».
* : forcément, c’est Googol qui s’occupe de ça …
: tout est classé à « A », pour ärm …
: où est-ce qu’on a bien pu entreposer ce truc-là …*

L’escroc se retira alors dans l’arrière-boutique, de laquelle ne tarda pas à s’échapper les harmoniques inimitables des tiroirs que l’on tire, des caisses que l’on déplace, des cris de douleur étouffés du pauvre quidam incapable de bouger des objets sans ses les faire tomber sur le petit orteil, etcetera etcetera ; ainsi que, plus étonnant, le bruit de l’eau qui coule.
Enfin, le vendeur revint vers son comptoir, en sautillant avec la légèreté d’un bombardier éthylique (encore un attentat des extrémistes pavotiens …) sur son pied droit (comprendre qu’il s’est massacré l’autre en rangeant une balle de bowling qui, on ne sait pas pourquoi, était classée parmi les ärms ; comme quoi il ne faut jamais confier la responsabilité de registres à une personnalité aussi défoncée que dyslexique …). Il arborait la mine profondément réjouit de celui qui se demande avec appréhension lequel de ses organes va morfler la prochaine fois (et croit le savoir, ce qui est pire) ; des tiges cotonneuses dépassaient de ses narines, et viraient insensiblement au rouge au fur et à mesure qu’elles absorbaient le sang qui suintait de sa blessure. Sang qui, par ailleurs, ne souillait plus que ses tiges bizarres, et non plus son visage, car le schizo avait profité de son repli mercantile pour se laver rapidement la figure.
Cahin-caha, tant bien que mal, le Joker, s’aidant de sa main droite pour s’appuyer sur les étagères ou le mur, finit par atteindre son bureau, et, s’y affalant avec une volupté sans égal, déposa sur le meuble de bois une sorte de sachet en soie, fermé aux deux extrémités par des barrettes de métal.
« Pfiuuu … J’ai finalement réussi vaillamment à retrouver votre commande : pierre d’enchantement … en poudre !! Il faut la mettre dans l’eau et laisser l’objet à enchanter à tremper dans le mélange … »
Un instant de réflexion …
« 79.99 pyutas pour une telle merveille, et c’est bien parce que je suis gentil !!! À ce prix-là, je me tranche la main !!! »
À partir de là les négociations vont pouvoir commencer …

Nathan respira profondément...

*Premièrement, j'aimerais bien savoir où je suis censé trouver de quoi contenir un volume d'eau assez grand pour y plonger mon instrument. Deuxièmement, je ne suis pas certain que son acier soit protégé contre la rouille mais je suis certain que si j'évoque seulement celà l'autre va me proposer quelque protection au prix fort. Et troisièmement CE PRIX C'EST DU VOOOOOL !!!*

Il empêchait - avec difficulté - ces pensées de... heu... s'exprimer violemment, par respect pour le client d'en face qui jugeait peut-être quand à lui qu'il s'agissait d'une bonne affaire. Celà ne l'empêchait pas pour autant d'IRRADIER la consternation à quelques km à la ronde. La pièce le mettait de toutes façons fort mal à l'aise : il y avait bien plus d'êtres émotifs présents qu'il n'aurait dû y en avoir...